Commentaires à propos de votre film du mois

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Supfiction
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Message par Supfiction »

Vic Vega a écrit :Mon vainqueur du mois d'août est un teenage movie n'ayant pas à rougir de la comparaison avec les classiques du genre signés John Hughes: Fast times at Ridgemont High.
Totally Awesome :lol:

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Flavia
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Message par Flavia »

Déjà un prétendant pour mon film du mois

La Grande Guerre

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Harkento
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Message par Harkento »

Le Top4 du mois d'Août :

1. Jeune & jolie (François Ozon)
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2.Redbelt (David Mamet)
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3.L'ange de la violence (John Frankenheimer)
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4.Terracota Warrior (Ching Siu-Tung)
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Message par Federico »

Bon, je sais ce qu'on va m'objecter : ce n'est pas une découverte mais là, je me le suis passé avec l'option "piste b.o. isolée" (dire que j'ai eu ce thème dans la tête pendant des années sans savoir d'où il provenait :roll: ) et c'est toujours aussi génial d'autant plus que cela permet de gouter encore plus l'exceptionnelle qualité de la mise en scène et du montage.
Quel couteau suisse ce Carpenter ! :D
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Tom todododom... Tom todododom... :oops:
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Message par Profondo Rosso »

manuma a écrit :
2.
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Grosse claque récemment avec celui-ci, un survival bien furieux et barbare pour l'époque c'est un peu l'ancêtre de tous les Cannibal Holocaust, Predator ou encore Apocalypto. La scène de sacrifice de l'expédition m'avait laissé comme ça :shock:
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Re: Commentaires à propos de votre film du mois

Message par manuma »

Profondo Rosso a écrit :
manuma a écrit :
2.
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La scène de sacrifice de l'expédition m'avait laissé comme ça :shock:
Tout pareil. Certaines images m'ont hanté plusieurs jours après la vision du film.
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Kevin95
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Message par Kevin95 »

Un mois d'août très light point de vue nombre de films visionnés (le boulot et la fermeture annuelle de la Cinémathèque en sont les principaux fautifs) mais cela ne veut pas dire pauvre en cinéma puisque la découverte enthousiasmante d'une poignée de films (tous des années 70) m'a pas mal marquée.

Top 5 découvertes.

1. The Big Racket (Enzo G. Castellari, 1976) :

Couronnement en qualité de film du mois d'un polar brut de décoffrage mis en scène par ce vieux briscard de Castellari. Bâtit autours de la figure d'un flic aux méthodes peu orthodoxes et de racketteurs inconscients, The Big Racket est une œuvre très noir, parfois ultra violente mais surtout sans concessions (la trinité indispensable des meilleurs policiers transalpins de l'époque). Le film se termine même dans un moment de bravoure assez incroyable où sont convoqués aussi bien l'imagerie du cinéma de Robert Aldrich (The Dirty Dozen) que de Sam Peckinpah (The Wild Bunch). Une petite perle nihiliste à découvrir.

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2. F comme Fairbanks (Maurice Dugowson, 1976) :

Film doux-amer très marqué par le ton libertaire de l'époque (les seventies), F comme Fairbanks est principalement un film d'acteurs ou plutôt d'un acteur puisque Patrick Dewaere porte à lui seul sur ses épaules fragiles l'ensemble du long métrage. Cela ne nuit en rien au film bien au contraire, le réalisateur Maurice Dugowson sait s'éffacer pour laisser son (et ses) comédien s'approprier les scènes comme celles très touchantes entre Dewaere et le réalisateur John Berry (jouant justement une victime du Maccarthisme). Là où le très sympathique Lily, aime-moi (du même réalisateur) avait un certain mal à installer des personnages et avec eux une émotion, ce film-ci se concentre sur un seul être et parvient magnifiquement à distiller ce sentiment de détresse et de solitude du personnage de Patrick Dewaere. Ce rôle de rêveur aurait put être tendre s'il eu été interprété par Pierre Richard par exemple, mais avec cet acteur, il en devient tragique et désespéré. Les dernières scènes déchirantes (aidé par la musique) rachètent les quelques scories d'un réalisateur un peu trop marqué par le cinéma de Jacques Rozier.

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3. The Fury (Brian De Palma, 1978) :

Film foufou comme seul De Palma savait le faire (soupir), The Fury est une totale aberration d'un point de vue scénaristique mais est une pure merveille pour les yeux. Le réalisateur fourmille d'idées visuelles, se fout totalement d'être too much, laisse parler son gout très prononcé pour le baroque et l'extravagant tout en tenant de main de maitre sa mise en scène. Malgré deux trois baisses de rythme, The Fury est un vrai plaisir de cinéma et laisse augurer les délires du Brian De Palma des années 80.

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4. La Guerre des polices (Robin Davis, 1979) :

Si le film a effectivement pris un coup de vieux dans les dents, cela reste à ma grande surprise de très bonne facture. Le récit se tient, l'imagerie de cette "nouvelle police" des années 80 est assez bien retranscrite, le réalisateur ne sombre pas (trop) dans l’américanisme ringard et les comédiens (Claude Brasseur et Claude Rich en tête) sont tous excellent. On sent l'influence de la plume de Jean-Patrick Manchette dans la mélancolie qui parcourt le film comme dans l'ironie mordante avec laquelle est dépeinte l'administration judiciaire (magnifique François Périer). La Guerre des polices comme Ce cher Victor laisse imaginer quelle carrière aurait pu avoir Robin Davis s'il n'avait pas croiser le chemin d'Alain Delon.

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5. When a Stranger Calls (Fred Walton, 1979) :

Je ne misais pas un euros sur le film et pourtant c'est du très bon. Après une introduction génialement tendue (vaguement inspirée d'un segment des Trois visages de la peur de Mario Bava et matrice de la parodie inaugurant le Scream de Wes Craven), le film suit le parcours d'un flic à la retraite s'étant juré de mettre la main sur le tueur en série ayant comis l'acte brutale donnant lieu à la séquence d'intro. Avec son ton pesant et sa mise en scène très sobre, When a Stranger Calls est plus proche des films de Richard Fleischer (The Boston Strangler ou 10 Rillington Place, la mise en scène en moins) que d'un quelconque slasher façon Friday the 13th (faisant suite au carton du Halloween de John Carpenter). Malgré un raccord entre la première et la dernière partie du film un peu tiré par les cheveux, le long métrage de Fred Walton est une excellente série B (un tantinet glauque) méritant amplement de sortir de l'ombre.

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Le reste...
Spoiler (cliquez pour afficher)
Image :: The Big Racket (Enzo G. Castellari, 1976) Découverte
Image :: F comme Fairbanks (Maurice Dugowson, 1976) Découverte

Image :: The Fury (Brian De Palma, 1978) Découverte
Image :: La Guerre des polices (Robin Davis, 1979) Découverte
Image :: When a Stranger Calls (Fred Walton, 1979) Découverte

Image :: The Trip (Roger Corman, 1967) Découverte
Image :: The Replacement Killers (Antoine Fuqua, 1998) Découverte
Image :: Ma femme s'appelle reviens (Patrice Leconte, 1982) Découverte
Image :: Le Coup de sirocco (Alexandre Arcady, 1979) Découverte
Image :: Contagion (Steven Soderbergh, 2011) Découverte

Image :: Pour un dollar d'argent (Alfonso Brescia, 1976) Découverte
Image :: L'Infirmière de nuit (Mariano Laurenti, 1979) Découverte
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Message par Federico »

Kevin95 a écrit : 2. F comme Fairbanks (Maurice Dugowson, 1976) :

Film doux-amer très marqué par le ton libertaire de l'époque (les seventies), F comme Fairbanks est principalement un film d'acteurs ou plutôt d'un acteur puisque Patrick Dewaere porte à lui seul sur ses épaules fragiles l'ensemble du long métrage. Cela ne nuit en rien au film bien au contraire, le réalisateur Maurice Dugowson sait s’effacer pour laisser son (et ses) comédien s'approprier les scènes comme celles très touchantes entre Dewaere et le réalisateur John Berry (jouant justement une victime du Maccarthisme). Là où le très sympathique Lily, aime-moi (du même réalisateur) avait un certain mal à installer des personnages et avec eux une émotion, ce film-ci se concentre sur un seul être et parvient magnifiquement à distiller ce sentiment de détresse et de solitude du personnage de Patrick Dewaere. Ce rôle de rêveur aurait put être tendre s'il eu été interprété par Pierre Richard par exemple, mais avec cet acteur, il en devient tragique et désespéré. Les dernières scènes déchirantes (aidé par la musique) rachètent les quelques scories d'un réalisateur un peu trop marqué par le cinéma de Jacques Rozier.
Bien vu comme rapprochement.
Dewaere y est fabuleux mais c'est dommage d'oublier Miou-Miou qui est son égale.
Par "épaules fragiles", je pense que tu évoques la sensibilité à fleur de peau de Dewaere, rarement aussi visible qu'ici. Parce que sinon, il fut l'acteur le plus athlétique depuis Bebel et quand il lui arriva de péter un câble sur des tournages (comme ce fut je crois le cas sur ce film), peu osèrent s'interposer. :wink:
3. The Fury (Brian De Palma, 1978) :

Film foufou comme seul De Palma savait le faire (soupir), The Fury est une totale aberration d'un point de vue scénaristique mais est une pure merveille pour les yeux. Le réalisateur fourmille d'idées visuelles, se fout totalement d'être too much, laisse parler son gout très prononcé pour le baroque et l'extravagant tout en tenant de main de maitre sa mise en scène. Malgré deux trois baisses de rythme, The Fury est un vrai plaisir de cinéma et laisse augurer les délires du Brian De Palma des années 80.
Un mauvais souvenir pour ma part mais je suis prêt à le revoir. Les acteurs en faisaient des tonnes, notamment Cassavetes...
Spoiler (cliquez pour afficher)
...et la séquence où il retapisse la chambre, question "too much", on est servi ! :P
Dans le genre auto-explosif, je préfère cent fois Scanners de Cronenberg.
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Message par Harkento »

Les deux films que je découvre en ce 1er spetembre se trouve être deux prétendants ..... et pas n'importe lesquels !

1. Paradis pour tous de Alain Jessua :
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L'interview carrière d'Alain Jessua dans le dernier MadMovie en date a attisé ma curiosité sur ce réal français que je ne connaissais pas du tout. Et bien on peut dire que je n'ai pas du tout été déçu par ce film. C'est surement la première fois ou, dans un film d'anticipation, on rigole autant qu'on est choqué et le film parvient à développé quasiment tous les thèmes de la SF mais pas que (déshumanisation, aliénation, quête du bonheur, la réussite professionnelle et familiale, utilisation de nouvelle technologie et ses conséquences, etc) sur un ton cynique et décalé étonnamment maîtrisé. L'interprétation des acteurs est un peu déroutantes car assez inégal (je pense au jeux plus qu'hésitant de Jacques Dutronc), excepté Patrick Dewaere qui lui est absolument parfait. A noter qu'il s'agit de son dernier rôle à l'écran .... quelle belle sortie d'artiste j'ai envie de dire !

2 . Gilbert Grape de Lasse Hallström :
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Depuis le temps que mes amis me charrient de ne pas avoir vu ce film, c'est désormais chose faite. Persuadé que ce film ne traitait que de maladie mentale (alors qu'en fait, pas du tout !), j'ai d'abord été surpris par l'épure et la justesse du récit. Le metteur en scène Lasse Hallstrom parvient avec une aisance incroyable à faire à la fois le portrait touchant (mais cruel) d'une petite ville rurale de l'Amérique et à décrire avec empathie toute les relations qui gravitent autour de Gilbert Grape, même si c'est surtout la relation avec son frère qui est privilégié. En bref, un très beau film sur la famille, les relations humaines en règle général, l'amour, le deuil, ou tout simplement sur la vie. Et je ne parlerais pas de la performance de DiCaprio, car je pense que tout a déjà été dit ! Et entre Tueurs Nés, Strange Days, Une nuit en enfer et Gilbert Grape, Juliette Lewis peut être fière des films qu'elle a tourné dans les années 90 : impressionnant !
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Message par Supfiction »

Harkento a écrit :Les deux films que je découvre en ce 1er spetembre se trouve être deux prétendants ..... et pas n'importe lesquels !

1. Paradis pour tous de Alain Jessua :

L'interview carrière d'Alain Jessua dans le dernier MadMovie en date a attisé ma curiosité sur ce réal français que je ne connaissais pas du tout. Et bien on peut dire que je n'ai pas du tout été déçu par ce film. C'est surement la première fois ou, dans un film d'anticipation, on rigole autant qu'on est choqué et le film parvient à développé quasiment tous les thèmes de la SF mais pas que (déshumanisation, aliénation, quête du bonheur, la réussite professionnelle et familiale, utilisation de nouvelle technologie et ses conséquences, etc) sur un ton cynique et décalé étonnamment maîtrisé. L'interprétation des acteurs est un peu déroutantes car assez inégal (je pense au jeux plus qu'hésitant de Jacques Dutronc), excepté Patrick Dewaere qui lui est absolument parfait. A noter qu'il s'agit de son dernier rôle à l'écran .... quelle belle sortie d'artiste j'ai envie de dire !

2 . Gilbert Grape de Lasse Hallström :

Depuis le temps que mes amis me charrient de ne pas avoir vu ce film, c'est désormais chose faite. Persuadé que ce film ne traitait que de maladie mentale (alors qu'en fait, pas du tout !), j'ai d'abord été surpris par l'épure et la justesse du récit. Le metteur en scène Lasse Hallstrom parvient avec une aisance incroyable à faire à la fois le portrait touchant (mais cruel) d'une petite ville rurale de l'Amérique et à décrire avec empathie toute les relations qui gravitent autour de Gilbert Grape, même si c'est surtout la relation avec son frère qui est privilégié. En bref, un très beau film sur la famille, les relations humaines en règle général, l'amour, le deuil, ou tout simplement sur la vie. Et je ne parlerais pas de la performance de DiCaprio, car je pense que tout a déjà été dit ! Et entre Tueurs Nés, Strange Days, Une nuit en enfer et Gilbert Grape, Juliette Lewis peut être fière des films qu'elle a tourné dans les années 90 : impressionnant !
Merci de donner envie. Je ne connais pas du tout le Dewaere (la présence de Stephane Audran et Fanny Cottençon me donne envie de le découvrir) et comme toi jusqu'à présent, je n'ai jamais été attiré par Gilbert Grape. En ce qui concerne Juliette Lewis je reste circonspect par rapport à ces films (auxquels on peut ajouter Cape Fear). Ne serait-ce que Tueurs Nés ... (dont Tavernier, entre autres ne cesse de dire l'antipathie qu'il éprouve pour le film).
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Message par Jeremy Fox »

Gilbert Grape est vraiment un très beau film et Leonardo di Caprio y est étonnant.
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Message par Profondo Rosso »

Premier candidat

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Message par Kevin95 »

Federico a écrit :Dewaere y est fabuleux mais c'est dommage d'oublier Miou-Miou qui est son égale.
C'est vrai que j'aurai du mentionner la présence de Miou-Miou mais j'ai eu cette impression étrange que l'actrice (comme le metteur en scène) s'efface volontiers pour laisser le jeu de son partenaire se déployer. Elle ne joue jamais dans le même ton que Dewaere (c'est aussi le sujet du film tu me diras) et prend le partie d'être en retrait (par un jeu en demi-tente ou volontairement outrancier) par rapport au comédien adverse. Deux scènes me viennent en tête, celle où Dewaere fait une crise de jalousie devant une Miou-Miou plutôt distante et à l'inverse (dans la scène qui suit) face à la tristesse de l'acteur, elle chante une comptine en sur-jouant pour mieux faire exister le spleen du personnage masculin.
Je trouve assez classe de la part de la comédienne (qui se séparait au moment du tournage avec Patrick Dewaere) de faire ce pas de coté, consciente qu'il était inutile d'être sur un pied d’égalité dans un récit construit autours du personnage masculin.
Federico a écrit :Par "épaules fragiles", je pense que tu évoques la sensibilité à fleur de peau de Dewaere, rarement aussi visible qu'ici. Parce que sinon, il fut l'acteur le plus athlétique depuis Bebel et quand il lui arriva de péter un câble sur des tournages (comme ce fut je crois le cas sur ce film), peu osèrent s'interposer. :wink:
Ah mais tout à fait, il faut le voir essayer vainement de monter un cheval sans selle, on se dit tout de suite que l'homme doit être sacrément costaud (et un peu barré). :wink:
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Message par Best »

1er candidat :)

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Message par Federico »

Kevin95 a écrit :
Federico a écrit :Dewaere y est fabuleux mais c'est dommage d'oublier Miou-Miou qui est son égale.
C'est vrai que j'aurai du mentionner la présence de Miou-Miou mais j'ai eu cette impression étrange que l'actrice (comme le metteur en scène) s'efface volontiers pour laisser le jeu de son partenaire se déployer. Elle ne joue jamais dans le même ton que Dewaere (c'est aussi le sujet du film tu me diras) et prend le partie d'être en retrait (par un jeu en demi-tente ou volontairement outrancier) par rapport au comédien adverse. Deux scènes me viennent en tête, celle où Dewaere fait une crise de jalousie devant une Miou-Miou plutôt distante et à l'inverse (dans la scène qui suit) face à la tristesse de l'acteur, elle chante une comptine en sur-jouant pour mieux faire exister le spleen du personnage masculin.
Je trouve assez classe de la part de la comédienne (qui se séparait au moment du tournage avec Patrick Dewaere) de faire ce pas de coté, consciente qu'il était inutile d'être sur un pied d’égalité dans un récit construit autours du personnage masculin.
Miou-Miou est une actrice totalement à part et outre son grand talent, d'une admirable discrétion (faut pas compter sur elle pour se faire mousser dans les talks-shows ou se montrer sur les défilés de mode). Ses interviews sont rarissimes mais quand elle s'exprime, elle parle de son métier avec une intelligence rare (comme il y a une dizaine d'années dans l'excellente émission Les feux de la rampe de Bernard Rapp où des acteurs pouvaient échanger avec le public).
Federico a écrit :Par "épaules fragiles", je pense que tu évoques la sensibilité à fleur de peau de Dewaere, rarement aussi visible qu'ici. Parce que sinon, il fut l'acteur le plus athlétique depuis Bebel et quand il lui arriva de péter un câble sur des tournages (comme ce fut je crois le cas sur ce film), peu osèrent s'interposer. :wink:
Ah mais tout à fait, il faut le voir essayer vainement de monter un cheval sans selle, on se dit tout de suite que l'homme doit être sacrément costaud (et un peu barré). :wink:
Les deux mon général. :wink:
Il me semble qu'il y a aussi une scène où il escalade le mur d'une maison...
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