René Clément (1913-1996)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Anorya
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Anorya »

Plein soleil (René Clément - 1960)
Je vais aussi recopier ça en partie naphta tiens...
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Contre une somme de 5 000 dollars, Tom Ripley est chargé par un milliardaire américain, M. Greenleaf, de ramener à San Francisco son fils Philippe qui passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse Marge. Tom entre dans l’intimité du couple et devient l’homme à tout faire de Philippe qui le fait participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser à cause de la trop évidente différence de classe qui les sépare. C’est alors que Tom tue Philippe et usurpe son identité....


Depuis le temps que je voulais le voir, le film n'a pas démérité son statut de film assurément culte qui n'a pas vraiment pris une ride au bout du compte. Mieux, certains partis-pris ont finalement bien traversés le temps et assurent au film un revisionnage toujours plaisant après toutes ces décennies. Ainsi de la violence du film, brute, rapide, sans concession, restant dans le ton semi-documentaire de René Clément (encore un cinéaste de "la qualité française" à redécouvrir au plus vite). On ne s'attarde pas par exemple sur l'acte quand il n'est pas tout bonnement éclipsé par la mise en scène (un corps qui s'effondre symbolisé en un plan par un sac de courses qui tombe avec des légumes qui roulent sans que rien ne vienne arrêter leur course, une idée toute Bressonnienne), mais plutôt sur les conséquences et tout ce que ça va engendrer dans le parcours météoritique du jeune Tom Ripley.

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Car, et c'est là le plus intéressant et passionnant, le film, adapté du Talentueux Mr.Ripley de Patricia Highsmith, se concentre sur le personnage principal joué par Alain Delon et comment ce dernier va vivre sa nouvelle identité après s'être débarassé de celui à qui elle appartenait. Rapidement l'engrenage va montrer ses rouages, la mécanique va lentement prendre le sable. Et le spectateur de s'inquiéter pour ce criminel terriblement malin et pourtant bien humain dans ses rares approximations, les petits détails qui font toute la différence. Jusqu'à ce que le piège commence à lentement se refermer... Apparemment le film de Clément semble très fidèle au livre d'Highsmith comme ça a été remarqué plus tôt. Lui et son scénariste Paul Gégauff respectent donc la matière première en se permettant de modifier néanmoins la fin afin de respecter la morale, tout en nous prenant dans un dernier coup de bluff inattendu. Il semble que la nouvelle version par Anthony Minghella en 1999 soit toute aussi bonne et passionnante d'ailleurs.

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Soutenu par l'excellente mise en scène de Clément, une histoire passionnante et une musique à plusieurs tons de Nino Rota, le film est surtout l'occasion de voir un trio fabuleux tout au diapason de l'oeuvre. Si Maurice Ronet n'a plus rien à prouver alors, on ne peut qu'être agréablement surpris par une Marie Laforêt certes débutante et parfois approximative mais dont le personnage toujours tendu marche assez bien (pour moi en tout cas). Et puis surtout, il y a un jeune Alain Delon qui débute et s'impose d'emblée comme un immense acteur (disons jusqu'à la fin des années 70...). Félin (c'est aussi le titre d'un film de René Clément au pluriel où l'acteur refera coucou. Et ce ne sera pas la dernière fois puisqu'il jouera en tout dans 4 films du cinéaste), réfléchi, sensuel, charismatique en diable, l'acteur bouffe d'emblée la pellicule. A l'époque il s'agit de son 6ème film mais c'est après ce dernier qu'il est véritablement lancé. Dans les années qui suivent on le trouvera aussi bien chez Visconti, qu'Antonioni, Verneuil, Melville ou Alain Cavalier....

Très grand film.

5/6
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manuma
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par manuma »

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Je n’ai pas trouvé que cette Baby-sitter méritait sa si calamiteuse réputation. Certes l’ensemble est assez bringuebalant, souffrant en particulier d’un script bien mal boulonné, donnant parfois l'impression que chaque intervenant à l’écriture y est allé de sa petite idée dans son coin, au mépris du travail de son voisin, voire parfois au mépris de la cohérence de l’ensemble. Par ailleurs, tourné en anglais par des acteurs venus d’au moins 4 nationalités différentes, le film ne gère pas au mieux ce singulier type de situation, ou disons qu’il loupe l’opportunité d’en jouer vraiment, en faisant par exemple se confronter les différentes langues dans le dialogue.

Un film indiscutablement boiteux donc, mais qui m’a pourtant captivé dès son étrange pré-générique au savant montage alterné, et qui maintient en définitif assez savamment son suspense - même si l’identité du commanditaire du kidnapping peut sembler évidente – et se clôt de très belle et plutôt surprenante manière, sur une scène tristounette, ironique et apaisée qu’accompagne parfaitement la délicate musique de Francis Lai.

Cette suspense atypique, dont le parfum d’étrangeté et de perdition acceptée ne va d’ailleurs pas sans évoquer l’autre script signé par Mark People en cette même année 75, celui du Professione : reporter d’Antonioni, me semble en outre exploiter à plein régime le jeu unique de Maria Schneider, dont la troublante fragilité confère un relief inattendu à son personnage.

Cette petite rareté est passée il y a peu en VF sur Ciné Polar dans une copie franchement pas terrible, que je suppose être celle proposée par René Chateau en DVD (vu que son logo précédait le démarrage du film)
julien
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par julien »

Oui j'avais trouvé ça pas si mal moi aussi La Baby-Sitter. Et puis c'est vrai que Francis Lai a fait fort sur ce coup là. Vu que le film n'a pas très bien marché, j'ai l'impression que ça ne lui a pas tellement donné envie de s'aventurer davantage dans la musique à suspens dramatique.
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manuma
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par manuma »

Me suis d'ailleurs réécouté le CD de Digitmovie ce matin. Lai (et son orchestrateur Christian Gaubert) apportent beaucoup au film en effet, comme d'ailleurs précédemment sur La Course du lièvre ... du même Clément.

Dans un registre similaire, Gaubert a signé l'année suivante la musique de La Petite fille au bout du chemin, titre inspiré là-encore d'un écrit de Laird Koenig. Mais j'avoue avoir vu le film il y a très longtemps et je ne plus du tout me souvenir de son travail. Quant à Lai, à la lecture de sa filmo, j'ai effectivement l'impression qu'il a totalement délaissé le genre suspense / thriller ensuite.
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Commissaire Juve
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Commissaire Juve »

Bizarre... le moteur de recherche n'a pas trouvé ce topic !

Anecdote "super intéressante"... Hier soir, j'ai appris que Georges Poujouly (le petit garçon de Jeux interdits) avait été la voix française de... Michael Douglas à l'époque de la série "Les rues de San Francisco" et aussi sur le film "La nuit des juges" (1983). :shock: Alors là ! ça m'a scié !
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Federico »

Commissaire Juve a écrit :Anecdote "super intéressante"... Hier soir, j'ai appris que Georges Poujouly (le petit garçon de Jeux interdits) avait été la voix française de... Michael Douglas à l'époque de la série "Les rues de San Francisco" et aussi sur le film "La nuit des juges" (1983). :shock: Alors là ! ça m'a scié !
Par contre, d'après des sources sûres, Karl Malden ne fut pas la voix de Nicolas dans l'adaptation américaine de Bonne nuit les petits... :uhuh: :arrow:
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par cineberry »

Il y a un film de René Clément dont j'attends depuis longtemps la parution en DVD : Monsieur Ripois.
Apparemment, les droits sont chez Paramount et ont été renouvelés l'année dernière, si j'en crois le registre de la cinématographie et de l'audiovisuel du CNC :
http://www.cnc-rca.fr/
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Kevin95
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Kevin95 »

Je sais que le film est peu aimé, mais je meurs d'envie de le découvrir seulement, impossible de mettre la main dessus à moins de 40 euros (et d’occasion) donc dans le même ordre d'idée j'aimerai que Studio Canal réédite La Course du lièvre à travers les champs.
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Grimmy »

La course du lièvre, c'est quand même pas gégé...Un truc un peu boiteux très influencé par le western italien (je pense aux gamins gitans qui ponctuent régulièrement des scènes du films). Très belle musique de Francis Lai, sinon pas grand chose. Trintignant fait ce qu'il peut pour sauver la situation mais faute d'avoir des choses interessantes à jouer, c'est un peu peine perdue. Lea Massari fait tapisserie, Aldo Ray est à taper et Robert Ryan est tellement diminué que ça fait peine à voir.
Trintignant avait destesté l'ambiance de tournage, Clément étant tyranique avec son équipe."Un tournage pénible qui n'en finissait pas" a-t-il dit dans un livre d'entretiens.
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cineberry
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par cineberry »

Le jour et l'heure (1963)

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Malgré une Simone Signoret impeccable, malgré un beau cinémascope noir et blanc, malgré une belle histoire d'amour sur fond de seconde guerre mondiale, malgré la présence de René Clément à la réalisation, ce long-métrage ne tient pas toutes ses promesses. La mise en place est assez longue et le film ne commence véritablement que lorsque les deux principaux protagonistes quittent Paris pour rejoindre l'Espagne. Autant l'histoire d'amour parait crédible, autant l'engagement "forcé" du personnage de Signoret dans la résistance semble poussif. Heureusement que la tension dramatique tient en éveil. Bref, une demi-réussite...
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Commissaire Juve
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Commissaire Juve »

Petite remarque en passant...
Commissaire Juve a écrit :...

Du coup, j'ai un peu peur de revoir Gervaise (René Clément) ...
Cet aprèm, j'ai re-sorti mon Gervaise, j'ai également emporté un film britannique de 1964 (A place to go, Basil Dearden) et je suis allé montrer :

- la scène du lavoir de Gervaise
- la scène du lavoir de A place to go

Un parallèle étonnant quand on pense au temps qui sépare les deux histoires (bref : au début des années 60, en Angleterre, certains quartiers n'étaient vraiment pas loin de Zola).

ET... en revoyant la séquence du lavoir de Gervaise, j'ai été bluffé par le réalisme de la reconstitution. S'il n'y avait pas la postsynchro de Maria Schell pour nous ramener un peu à la réalité, on croirait presque que Clément est allé filmer ça "à l'époque" !

C'est un sentiment que j'éprouve aussi pour Casque d'or (Jacques Becker) et La Source (Bergman). C'est assez épatant.
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Cinéfil31 »

cineberry a écrit :Le jour et l'heure (1963)

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Pour l'anecdote, on remarquera la belle faute d'orthographe sur le patronyme de Roger Vailland... Merci EuropaCorp.
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Federico »

Cinéfil31 a écrit :
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cineberry a écrit :Le jour et l'heure (1963)

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.
Pour l'anecdote, on remarquera la belle faute d'orthographe sur le patronyme de Roger Vailland... Merci EuropaCorp.
C'est un lapsus corporate... :mrgreen: :arrow:
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par Kevin95 »

C'est clair que ce n'est pas le meilleur film de Clément, mais j'ai trouvé ce film plutôt regardable et bien moins ennuyeux que ses Maudits. Ceci dit, il ne me reste que peu de souvenirs en tête comme peut être la très belle musique de Claude Bolling ou la formidable séquence du train.

Je crois que le problème majeur du film (outre son rythme incertain) c'est son casting. Si la jaquette mets en avant Michel Piccoli, celui-ci ne tient malheureusement pas la tête d'affiche puisque c'est le fadasse Stuart Whitman qui interprète le personnage principal. Un (vrai) duel Signoret / Piccoli avec un René Clément avec plus de mordant aurait sans doutes été plus appréciable.
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Re: René Clément (1913-1996)

Message par bruce randylan »

Profitant de la rétrospective de la cinémathèque (mais pas autant que j'aurais voulu) et d'un cycle sur Classic, j'ai pu faire un peu plus connaissance avec le cinéaste. :)

Donc vite fait.

Gervaise (1955)
Une excellente découverte. J'ai beaucoup aimé le naturel de la reconstitution et de la direction d'acteur. J'ai cru comprendre que tout le monde n'était pas fan de Maria Schell mais j'ai trouvé son interprétation fabuleuse, apportant fragilité, mélancolie, force, timidité, gêne, espoir... Sa voix off fonctionne très bien pour moi apportant un regard cru et réaliste sur la tragédie qui se met en place entre les différents personnages qui m'ont tous parut réalistes et crédibles, là où le rôle de l'ancienne amie qui se venge cruellement et égoïstement m'aurait insupporté dans tant d'autres films.
D'ailleurs les relations entre les personnages donne un réelle tension psychologique qu'on sent prête à exploser. Ca ne manquera pas bien sur même si je regrette que la conclusion soit un peu trop forcée là où le regard de Clément jusque là évitait le misérabilisme social.

La maison sous les arbres (1971)
Passé une introduction muette d'une beauté mélancolique stupéfiante à virtuosité incroyable (Dunaway sur une péniche parisienne perdu dans le brouillard), le film se perd dans une intrigue policière mâtinée de drame psychologique. On pense à Bunny Lake is missing pour le personnage féminin névrosé qui doute de la réalité des faits mais on est bien loin du trouble crée par Preminger. Donc le potentiel du scénario disparait vite dans des rebondissements dont on ne croit jamais à cause d'une ambiance que Clément à voulu crée en vain. Reste quelques passages maitrisé à gauche et à droite.

La course du lièvre à travers les champs (1971)
Le genre de film casse-gueule et atypique qu'on a envie de défendre mais dont l'inégalité et les gros problèmes de rythme finissent pas rendre trop bancal. 2h20 pour une telle histoire, il y a de quoi se lasser sur la longue par l'approche décalée, presque poétique, et par moment irréelle voulu par Clément. Ca marche très bien durant 30-40 minutes (dont une introduction qui reproduit celle de Il était une fois dans l'ouest) avant de faire régulièrement du sur place. Clément parvient à relancer tout de même plusieurs fois sa machine par quelques séquences réussies qui peuvent faire penser à du Kitano Light avec ses gangsters à la fois inquiétants et immatures. Attachant quoiqu'il en soit.

La château de verre (1950)
Beaucoup aimé ce film à l'ambiance romantique porté par un style volontairement artificiel que certains ont pu rapprocher à Cocteau (renforcé par la présence de Jean Marais). Il y a un lyrisme très étrange à la fois littéraire, sensuel, poétique, tendre avec un regard qui tient par moment de l'étude de mœurs. L'histoire en elle-même n'est pas forcément crédible mais les acteurs et la réalisation inspirée de Clément font que j'ai marché sans problème.
Et puis la fin est tout de même sublime avec ce flash-forward incroyable qui est une idée vraiment poignante et tragique. Une fulgurance émotionnelle qui m'a laissé KO. :D


Quant aux court-métrages :
L'Arabie interdite (1937) est sans grand intérêt. C'est la première réalisation de Clément qui suivi l'explorateur Jules Barthou au Yémen sur les traces d'un royaume perdu. Malheureusement le montage lui a complétement échappé. Le producteur en a fait une succession de carte-postale qu'une voix-off rend encore plus insipide (non voulue par Clément aussi). Et comme ça dure 50 minutes... :|

Par contre La Bièvre, fille perdue (1938) et La grande pastorale (1942) sont deux documentaires très recommandables. Le premier suit la vit la Brièvre, modeste court d'eau traversant par Paris mais que l'expansion de la ville a rendu invisible. Les plans sont très beaux, le parti pris de narration fonctionne admirablement en personnifiant la rivière. Il y a une vraie émotion qui s'en dégage en même temps que Clément brosse un portrait assez sombre de l'accroissement de la population et de l'industrie équivaut à une véritable gangrène subit par la nature.
La grande Pastorale possède moins de caractère mais c'est un joli doc captant "Les survivances traditionnelles, coutumières et rituelles dans des régions de France pratiquant la transhumance" (pour reprendre le descriptif de la cinémathèque). La aussi, les plans, la photo et le montage sont de toute beauté.
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