
La Cité des Femmes (1980)
On perçoit clairement ici les limites du style de Fellini, avec cette relecture burlesque d'Alice au pays des Merveilles, revu par le militantisme anarchique d'Elaine Showalter. Mais le ridicule qu'il avait sublimé dans ses précédents films révèle ici toute sa vérité : brouillon et décousue, La Cité des femmes déçoit par son manque de subtilité. La femme est résumée en une érotomane castratrice et conditionnée par les désirs masculins. Résultat, malgré le baroque de certaines scènes, le faste déployé et le soin de la photographie et des décors, on s'ennuie copieusement devant la trivialité et l'incohérence du script.
C'est clairement le film de trop dans la carrière du cinéaste, qui se rattrapera heureusement après, avec le poétique et inventif Et Vogue le Navire.