Je ne l'ai pas vu mais si Guevara est représenté ainsi, c'est plutôt gênant...batfunk a écrit :Un seul reproche au film, Guevara ne présente aucune zone d'ombre, ce qui en fait presque une figure christique (et sa fin le confirme).
Au final, un film sobre et humble, à l'image de Che Guevara, représenté comme le mythe qu'il est aujourd'hui, à savoir un révolutionnaire idéal, humaniste et idéaliste, dont les rêves vont être impitoyablement écrasés par la réalité politique de l'époque.
Steven Soderbergh
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Re: Steven Soderbergh
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Re: Steven Soderbergh
En fait,le réalisateur laisse transparaitre quelques défauts dans la deuxième partie.
tout cela n'ôte rien au plaisir qu'on a à voir ce grand film,requiem des illusions perdues
Donc si tu as la possibilité de le voir(j'ai acheté les 2 dvd 10 euros),ne t'en prive pas.
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tout cela n'ôte rien au plaisir qu'on a à voir ce grand film,requiem des illusions perdues
Donc si tu as la possibilité de le voir(j'ai acheté les 2 dvd 10 euros),ne t'en prive pas.
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Re: Steven Soderbergh
Le coffret contenant les deux parties est actuellement à 7.99 sur Amazon ; je l'ai d'ailleurs commandé à cette occasion. Ma femme l'ayant vu la semaine dernière, m'en ayant dit le plus grand bien, moi même grand amateur du réalisateur ; ça devrait le faire.
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Re: Steven Soderbergh
Soderbergh j'aime bien.
Comme un bon p'tit Woody Allen.
On les voit avec plaisir, c'est pétillant, pas trop con, puis on oublie.
Après tout, pourquoi pas.
Une exception pour moi (mais je ne les ai pas tous vus) : Kafka. Noir et blanc à tomber, musique culte, Prague, Jeremy Irons, Bilbo, des monstres vraiment effrayants, les ombres éparses, le twist avé la couleur - montrée bêtement à donf dans la bande-annonce -, l'ambiance parano impeccable, le bureau des comptables ultra flippant... J'adore vraiment ce film, touché par la grâce. Dans l'ombre - c'est le cas de le dire - de Brazil, parfois peut-être un peu trop référencé (The Body Snatcher de Wise) mais celui-là je ne l'ai certainement pas oublié !!
Comme un bon p'tit Woody Allen.
On les voit avec plaisir, c'est pétillant, pas trop con, puis on oublie.
Après tout, pourquoi pas.
Une exception pour moi (mais je ne les ai pas tous vus) : Kafka. Noir et blanc à tomber, musique culte, Prague, Jeremy Irons, Bilbo, des monstres vraiment effrayants, les ombres éparses, le twist avé la couleur - montrée bêtement à donf dans la bande-annonce -, l'ambiance parano impeccable, le bureau des comptables ultra flippant... J'adore vraiment ce film, touché par la grâce. Dans l'ombre - c'est le cas de le dire - de Brazil, parfois peut-être un peu trop référencé (The Body Snatcher de Wise) mais celui-là je ne l'ai certainement pas oublié !!
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Re: Steven Soderbergh
Che (L'Argentin, Guerilla)
LE dyptique du Che représente bien les sentiments contrastés que j'éprouve devant le cinema de Soderbergh. Le cinéaste montre une oeuvre ambitieuse qui retrace les périodes de lutte armée à Cuba et en Bolivie. Le film m'a déconcerté...Je ne m'attendais pas à une telle recherche esthétique de la part du cinéaste. Il tente des choses d'un point de vue formel. Alternant entre des séquences de caméra à l'épaule, des séquences en noir et blanc et un sens du cadre assez incroyable ( en particulier dans la lutte final du premier film en plein ville), Soderbergh effectue peut etre ce que j'ai vu de mieux chez lui dans son travail de réalisateur. Benicio Del Toro est fantastique, sans aucun cabotinage, il interprète ce Che du quotidien avec une conviction incroyable. On a sans doute devant nous le role de sa vie!
Soderbergh fait le choix du réalisme et évite un certain romantisme autour de cette figure mythique aujourd'hui vendeuse de T Shirt. On suit donc le quotidien de la guerilla à Cuba dans le premier volet et en Bolivie dans le second. Il est incroyable de voir comment les deux parties se répondent étant presque des copies l'une de l'autre sur les thématiques abordés ( le quotidien d ela lutte armée) mais en choisissant des mises en scènes différentes. La photographie se veut lumineuse dans L'Argentin et grisatre quasi fantomatique dans Guerilla. Au fond de cette jungle, le cinéaste trouve presque des accents malickiens dans ce vécu au jour le jour avec la nature. Cependant cette volonté d'etre naturaliste à l'extreme rend le film un peu difficile à suivre sur 4h. En effet, il n'y a quasiment aucun point de vue sur cette homme, sur la politique de Cuba. Certains aspects sombres de sa vie ( la période tortionnaire) sont éludés. La réalité politique du pays et le lien avec les USA est traitée superficiellement . On peut le regretter car cela rend le film dans le fon peu interéssant. Je trouve que c'est symptomatique du cinéma de Soderbergh. En effet, il y a toujours un travail formel chez lui souvent poussé à l'extreme (ici le naturalisme) qui est passionnant . Mais le cinéaste n'en fait jamais rien, le fond reste assez vide dans son cinéma. Il prend tous les genres , les secoue mais n'arrive à mon avis souvent à aucune vision personnelle que justifierait ce travail de recherche formel.
Ainsi , le Che est un film risqué dans ses partis pris et montre à quel point Soderbergh est un esthète mais montre aussi les limites de point de vue de son cinéma. Je n'ose imaginé ce qu'aurait fait Stone d'un tel projet. Car chez Stone , il y a un point de vue qui manque à Soderbergh. On voit donc tout cela avec l'oeil d'un technicien mais trop de pistes sont caressées sans aller au bout. Dommage . Pour l'ensemble 7/10
Ma critique sur le Che qui me rappelle que le film m'avait impressionné par ses images mais le fond moins...
LE dyptique du Che représente bien les sentiments contrastés que j'éprouve devant le cinema de Soderbergh. Le cinéaste montre une oeuvre ambitieuse qui retrace les périodes de lutte armée à Cuba et en Bolivie. Le film m'a déconcerté...Je ne m'attendais pas à une telle recherche esthétique de la part du cinéaste. Il tente des choses d'un point de vue formel. Alternant entre des séquences de caméra à l'épaule, des séquences en noir et blanc et un sens du cadre assez incroyable ( en particulier dans la lutte final du premier film en plein ville), Soderbergh effectue peut etre ce que j'ai vu de mieux chez lui dans son travail de réalisateur. Benicio Del Toro est fantastique, sans aucun cabotinage, il interprète ce Che du quotidien avec une conviction incroyable. On a sans doute devant nous le role de sa vie!
Soderbergh fait le choix du réalisme et évite un certain romantisme autour de cette figure mythique aujourd'hui vendeuse de T Shirt. On suit donc le quotidien de la guerilla à Cuba dans le premier volet et en Bolivie dans le second. Il est incroyable de voir comment les deux parties se répondent étant presque des copies l'une de l'autre sur les thématiques abordés ( le quotidien d ela lutte armée) mais en choisissant des mises en scènes différentes. La photographie se veut lumineuse dans L'Argentin et grisatre quasi fantomatique dans Guerilla. Au fond de cette jungle, le cinéaste trouve presque des accents malickiens dans ce vécu au jour le jour avec la nature. Cependant cette volonté d'etre naturaliste à l'extreme rend le film un peu difficile à suivre sur 4h. En effet, il n'y a quasiment aucun point de vue sur cette homme, sur la politique de Cuba. Certains aspects sombres de sa vie ( la période tortionnaire) sont éludés. La réalité politique du pays et le lien avec les USA est traitée superficiellement . On peut le regretter car cela rend le film dans le fon peu interéssant. Je trouve que c'est symptomatique du cinéma de Soderbergh. En effet, il y a toujours un travail formel chez lui souvent poussé à l'extreme (ici le naturalisme) qui est passionnant . Mais le cinéaste n'en fait jamais rien, le fond reste assez vide dans son cinéma. Il prend tous les genres , les secoue mais n'arrive à mon avis souvent à aucune vision personnelle que justifierait ce travail de recherche formel.
Ainsi , le Che est un film risqué dans ses partis pris et montre à quel point Soderbergh est un esthète mais montre aussi les limites de point de vue de son cinéma. Je n'ose imaginé ce qu'aurait fait Stone d'un tel projet. Car chez Stone , il y a un point de vue qui manque à Soderbergh. On voit donc tout cela avec l'oeil d'un technicien mais trop de pistes sont caressées sans aller au bout. Dommage . Pour l'ensemble 7/10
Ma critique sur le Che qui me rappelle que le film m'avait impressionné par ses images mais le fond moins...
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Re: Steven Soderbergh
Non, Wise, avec Karloff. 1945.Ratatouille a écrit :Don Siegelshubby a écrit :(The Body Snatcher de Wise)
http://www.imdb.com/title/tt0037549/
Permettez, j'insiste.
A ne pas confondre avec le paranoïaque Body Snatcher"S" et ses remakes. Dont, d'ailleurs, l'excellent de Kaufman, avec Spoke, qui m'a traumatisé à vie (78).
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Re: Steven Soderbergh
Oui pardon, j'avais oublié le titre original du Wise (qui est par ailleurs excellent).
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Re: Steven Soderbergh
Pas de soucisRatatouille a écrit :Oui pardon, j'avais oublié le titre original du Wise (qui est par ailleurs excellent).
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Re: Steven Soderbergh
Comme Vincent Gallo avant lui, Steven Soderbergh lance son petit marketplace personnel :
http://www.extension765.com/
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Comme les Notting Hillbillies : "Missing...Presumed Having a Good Time (on Letterboxd : https://letterboxd.com/ishenryfool/)"
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Re: Steven Soderbergh
Réalisé durant sa traversée du désert des 90’s, A Fleur De Peau reste globalement peu considéré dans la filmographie de Soderbergh (même si en fouillant dans le forum, j’ai vu qu’il avait ses fans). Dommage puisque c’est là un beau film qu’il sert. On trouve là ce qui serait sa marque de fabrique dans la décennie suivante. Il investit donc les codes du genre (ici le film noir) mais en apposant un style épuré à l’extrême. Esthétisme minimaliste, photographie « dénuancée » par l’utilisation des filtres, caméra très posé, musique en retrait… Y aurait de quoi grincer des dents. Je crois d'ailleurs me souvenir à sa sortie d’un reportage télé opposant son approche arty avec la réalisation classique de la première adaptation du roman de Don Tracy faite par Robert Siodmak dans les années 40. La comparaison était surtout là pour conclure sans le dire que Soderbergh était un connard pompeux. Pourtant, si l’approche n’a pas toujours marché (voir le récent Haywire et sa conception du cinéma d’action), ça fonctionne joliment dans le cas d’A Fleur De Peau. Peut-être que ça tient à son profond respect dans les codes tragiques du film noir. La mise en scène a beau se vouloir anti-conventionnelle, elle ne les trahit jamais vraiment. Le résultat est une belle expérience qui me pousse à découvrir les autres films non encore vus de cette période (notamment l’intriguant King Of The Hill).
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Re: Steven Soderbergh
Je pense que tu te trompes : A fleur de peau avait eu au contraire dans mes souvenirs une critique positive quasiment unanime. King of the Hill est un de ses films les plus attachantsnobody smith a écrit :
Réalisé durant sa traversée du désert des 90’s, A Fleur De Peau reste globalement peu considéré dans la filmographie de Soderbergh (même si en fouillant dans le forum, j’ai vu qu’il avait ses fans). Dommage puisque c’est là un beau film qu’il sert. Le résultat est une belle expérience qui me pousse à découvrir les autres films non encore vus de cette période (notamment l’intriguant King Of The Hill).
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Re: Steven Soderbergh
Ah bon ? J'ai surement été induit en erreur par le reportage cité plus haut et son attitude "mais qu'il est con ce Steven". N'empêche que je vois rarement le film cité parmis les réussites de Soderbergh. J'entends beaucoup plus les Traffic, Solaris, Ocean's Eleven ou Hors D'Atteinte et moins les Kafka ou les A Fleur De Peau. C'est comme si ils payaient encore aujourd'hui leurs échecs commerciaux. Parce que malgré le succès critique, A Fleur De Peau représente quand même un certain "idéal" de la gamelle au box-office (un budget d'environ six millions et le film n'en a même pas récupéré un seul sur le sol américain).Jeremy Fox a écrit :Je pense que tu te trompes : A fleur de peau avait eu au contraire dans mes souvenirs une critique positive quasiment unanime. King of the Hill est un de ses films les plus attachantsnobody smith a écrit :
Réalisé durant sa traversée du désert des 90’s, A Fleur De Peau reste globalement peu considéré dans la filmographie de Soderbergh (même si en fouillant dans le forum, j’ai vu qu’il avait ses fans). Dommage puisque c’est là un beau film qu’il sert. Le résultat est une belle expérience qui me pousse à découvrir les autres films non encore vus de cette période (notamment l’intriguant King Of The Hill).
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Re: Steven Soderbergh
Je peux tout à fait me tromper aussi mais j'ai surtout le souvenir de critique dithyrambique à son encontre (Starfix entre autres qui il me semble en avait fait sa une). Après, au vu du peu de succès qu'il a eu, il est tout à fait possible qu'il soit retombé dans l'oubli. Je t'avoue que moi-même l'avait oublié avant que tu n'en reparles ici même.
- Jack Carter
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Re: Steven Soderbergh
à noter que c'est un remake de Criss Cross de Siodmak
The Life and Death of Colonel Blimp (Michael Powell & Emeric Pressburger, 1943)