Georges Lautner (1926-2013)
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Re: Georges Lautner
Arrêtez les tambours (1961)
Sous la France occupée, le docteur Leproux, maire du village, est un homme bon qui déteste la guerre. Il est ami avec le major allemand qui travaille à l'hôpital, mais il héberge en même temps un parachutiste anglais qui a été abattu.
Georges Lautner signait avec ce troisième film une dès ses premières réussites majeures dans un genre auquel il ne reviendrait plus par la suite, le film de guerre. Le récit nous plonge en pleine Occupation au sein d'un petit village normand où est installée une garnison allemande. En ces temps de guerre, tout ne peut que fonctionner selon des clivages manichéens et classiques entre cruels occupant et vaillants occupés. Pourtant on comprend assez vite que l'on ne s'arrêtera pas à cette première lecture, les protagonistes n'étant pas séparés et opposés par leur camp et races respectives mais plutôt par l'attitude adoptée. Ainsi si tous les villageois ne manquent pas au grand jour d'affirmer leur patriotisme et haine des allemands, la nuit venue l'égoïsme et la lâcheté ordinaire ressurgissent lorsqu'il s'agira de recueillir un parachutiste anglais blessé. L'acte le plus noble qui sauvera l'un d'eux viendra d'un officier allemand mentant pour assurer un alibi tandis que le plus lâche sera l'œuvre de résistants faisant (par erreur) exploser wagon de la croix rouge transportant des blessés ennemis.
Le symbole de ses repères bousculés est le personnage du docteur Leproux (Bernard Blier) médecin et maire du village. Pragmatique, humaniste et opposé à la guerre, il va là où on a besoin de lui et soigne sans distinction maquisards comme soldats allemand blessés, osant même entretenir un début d'amitié avec un confrère allemand (Lutz Gabor). Le film est une constante opposition entre la froideur que nécessitent la guerre et la chaleur que l'on se doit de maintenir pour ne pas perdre son humanité. Ainsi on aura un couple chez les résistants qui par nécessités n'assouvira jamais une attirance réciproque (monolithique Jacques Chabassol et pétillante Anne Doat) tandis qu'une belle romance platonique se fait jour entre la fille de Leproux (Lucille Saint-Simon) et le médecin allemand. Pourtant comme le souligne le leitmotiv du film et qui justifie tout, "c'est la guerre" et ceux n'ayant pas fait leur choix sont condamnés. Bernard Blier offre une de ses plus impressionnantes performances dramatiques avec ce personnage fidèle à ses principes et rattrapé par son contexte. Impressionnant de droiture et humble, il est la vrai figure héroïque (sa fille étant celle romantique) avec ses failles tandis qu'il n'est entourés que de pantins pour lesquels l'idéologie à éteint tout jugement personnel. On ne cède pas à la facilité pourtant notamment dans la caractérisation du médecin allemand, vrai patriote mais respectueux de ses ennemis et qui vacillera en se rappelant qu'il est aussi avant d'être soldat un homme qui peut tomber amoureux.
Un climat pesant et fataliste imprègne ainsi le film par la mise en scène de Lautner et la photo de Maurice Fellous pour ce qui est leur première collaboration. L'ambiance se fait de plus en plus étouffante lorsqu'approche la conclusion et monte le climat délétère du village (les regards méprisant sur les promenades entre l'allemand et la fille de Blier). Les moments quotidiens s'entrecoupent de nombreuses séquences de guerre (issu de stock-shot du débarquement ou de bombardements aériens notamment) où l'attente de la libération accentue les tensions. La conclusion sèche renvoie tout le monde dos à dos de manière magistrale dans un dernier plan lourd de sens. Une approche passionnante qui en fait une belle réussite trop méconnue. 5/6
Sous la France occupée, le docteur Leproux, maire du village, est un homme bon qui déteste la guerre. Il est ami avec le major allemand qui travaille à l'hôpital, mais il héberge en même temps un parachutiste anglais qui a été abattu.
Georges Lautner signait avec ce troisième film une dès ses premières réussites majeures dans un genre auquel il ne reviendrait plus par la suite, le film de guerre. Le récit nous plonge en pleine Occupation au sein d'un petit village normand où est installée une garnison allemande. En ces temps de guerre, tout ne peut que fonctionner selon des clivages manichéens et classiques entre cruels occupant et vaillants occupés. Pourtant on comprend assez vite que l'on ne s'arrêtera pas à cette première lecture, les protagonistes n'étant pas séparés et opposés par leur camp et races respectives mais plutôt par l'attitude adoptée. Ainsi si tous les villageois ne manquent pas au grand jour d'affirmer leur patriotisme et haine des allemands, la nuit venue l'égoïsme et la lâcheté ordinaire ressurgissent lorsqu'il s'agira de recueillir un parachutiste anglais blessé. L'acte le plus noble qui sauvera l'un d'eux viendra d'un officier allemand mentant pour assurer un alibi tandis que le plus lâche sera l'œuvre de résistants faisant (par erreur) exploser wagon de la croix rouge transportant des blessés ennemis.
Le symbole de ses repères bousculés est le personnage du docteur Leproux (Bernard Blier) médecin et maire du village. Pragmatique, humaniste et opposé à la guerre, il va là où on a besoin de lui et soigne sans distinction maquisards comme soldats allemand blessés, osant même entretenir un début d'amitié avec un confrère allemand (Lutz Gabor). Le film est une constante opposition entre la froideur que nécessitent la guerre et la chaleur que l'on se doit de maintenir pour ne pas perdre son humanité. Ainsi on aura un couple chez les résistants qui par nécessités n'assouvira jamais une attirance réciproque (monolithique Jacques Chabassol et pétillante Anne Doat) tandis qu'une belle romance platonique se fait jour entre la fille de Leproux (Lucille Saint-Simon) et le médecin allemand. Pourtant comme le souligne le leitmotiv du film et qui justifie tout, "c'est la guerre" et ceux n'ayant pas fait leur choix sont condamnés. Bernard Blier offre une de ses plus impressionnantes performances dramatiques avec ce personnage fidèle à ses principes et rattrapé par son contexte. Impressionnant de droiture et humble, il est la vrai figure héroïque (sa fille étant celle romantique) avec ses failles tandis qu'il n'est entourés que de pantins pour lesquels l'idéologie à éteint tout jugement personnel. On ne cède pas à la facilité pourtant notamment dans la caractérisation du médecin allemand, vrai patriote mais respectueux de ses ennemis et qui vacillera en se rappelant qu'il est aussi avant d'être soldat un homme qui peut tomber amoureux.
Un climat pesant et fataliste imprègne ainsi le film par la mise en scène de Lautner et la photo de Maurice Fellous pour ce qui est leur première collaboration. L'ambiance se fait de plus en plus étouffante lorsqu'approche la conclusion et monte le climat délétère du village (les regards méprisant sur les promenades entre l'allemand et la fille de Blier). Les moments quotidiens s'entrecoupent de nombreuses séquences de guerre (issu de stock-shot du débarquement ou de bombardements aériens notamment) où l'attente de la libération accentue les tensions. La conclusion sèche renvoie tout le monde dos à dos de manière magistrale dans un dernier plan lourd de sens. Une approche passionnante qui en fait une belle réussite trop méconnue. 5/6
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Re: Georges Lautner
Bon ben j'ai salivu, j'ai vu... et j'en suis revenu.
Impression générale d'un (joli) gâchis. D'abord parce que Mireille Darc (que je place au-dessus de BB comme actrice française la plus sexy des 60's) n'a peut-être jamais été aussi amoureusement filmée, de son adorable frimousse (dont on pourrait dénombrer les taches de rousseur par la grâce des nombreux gros plans et la qualité de la photo) à ses jolis pieds soit 1,70m de perfection dessinée au moule. Puis parce qu'elle fait une fois de plus preuve de toutes ses qualités d'actrice, naturelle, mutine, féline, gracieuse et enjouée, avec le grain de voix irrésistible qui va avec. Bon, bref, de ce côté-là, Lautner se mue en Père Noël et le film est un cadeau.
Le début est vraiment très bien, calqué sur les pas de cette ravissante provinciale venue fuir l'ennui à Paname. Une butineuse sans attaches qui a un job sympa et des loisirs à sa guise, passant sans contrainte d'un amant à un autre et ayant - comme souvent les jolies filles dans son genre - un "bon copain" sur l'épaule solide duquel se confier dans les p'tits coups d'blues (formidable Jacques Riberolles, encore plus confondant de naturel, on n'a même pas l'impression qu'il "joue").
Et ça se dégrade progressivement dès l'arrivée de la noyée qui s'incruste chez Galia. Je ne suis pas parvenu une seconde à accrocher au personnage et à l'interprétation de Françoise Prévost aux faux-airs de Madeleine Robinson. Puis au jeu dans lequel se prend et va se perdre Galia auprès du désolant mari, joué par le pourtant d'habitude si sympathique Venantino Venantini. Impossible de marcher à ce scénario qui voudrait qu'une jeune femme aussi expérimentée et habituée à mener les hommes par le bout de son joli nez tombe raide dingo d'un tel mascalzone. J'ai eu un peu mal pour lui, même si Lautner lui offre quelques bons moments comme lorsqu'il fait l'andouille en calbuth puis en chemise de nuit pour faire rire Galia.
Lautner nous envoie par "pneu" un interlude de carte postale pour amoureux de Peynet dans les brumes vénitiennes sous les volutes du superbe et luxueux saucisson play-bach-ien des Swingle Singers (un des plus énormes tubes internationaux des 60's qu'on entendit dans d'innombrables films, documentaires, illustrations de reportages, génériques d'émissions et publicités).
Trouvé également limite grotesques la séquence de cauchemar et l'orgie dans l'appartement de Venantini.
Bref : un glissement vers un ersatz de Boileau-Narcejac mâtiné de roman-photo où la pauvre Mireille en vient à débiter en voix-off des phrases d'écolière qui se voudrait Sagan ou Duras (j'attendais presque le moment où elle dirait : "Je n'ai rien vu à Etretat" ). Pénibilité renforcée par l'insupportable prise de son "prière de chuchoter du bout des lèvres au bord du micro" à la façon des entretiens nocturnes et cosy de France Culture.
Dommage aussi pour les quelques instants charmants mais trop courts (le petit jeu à travers la vitrine entre Darc et Edward Meeks / toutes les scènes entre Darc et Riberolles) ou cocasses (Lautner himself en conducteur grossier auquel Darc lance : "Ne nous fâchons pas !" / Philippe Castelli dans la cabine téléphonique ). A noter aussi le très inquiétant personnage de rapace joué par le toujours méphistophélique François Chaumette.
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Georges Lautner
Ah c'est pourtant un classique romanesque d'avoir un personnage féminin s'amourachant et s'accrochant à un goujat sans que l'on comprenne trop pourquoi. Là c'est d'autant plus fort tant on l'a vu se jouant des hommes et indépendante que de tomber dans les bras d'un type aussi odieux. Et en fait je trouve que Venantini n'incarne ce cliché macho que dans l'esprit de Mireille Darc qui veut s'auto persuader qu'elle n'est pas attirée par lui à travers la voix off. Dès qu'ils se rapprochent plus Venantini s'avère un peu plus retors et vicieux que ce côté mâle italien torse velu même si Lautner joue à fond là dessus. Par contre bien d'accord Mireille Darc est resplendissante Lautner est vraiment celui qui aura su le mieux la mettre en valeur et au naturel. Dans le genre j'adore La Grande sauterelle (et je crois être un des seuls sur le topic ) vraie ode à la beauté de l'actrice. Il devait être un peu amoureux le Lautner pas possible autrement !Federico a écrit : Et ça se dégrade progressivement dès l'arrivée de la noyée qui s'incruste chez Galia. Je ne suis pas parvenu une seconde à accrocher au personnage et à l'interprétation de Françoise Prévost aux faux-airs de Madeleine Robinson. Puis au jeu dans lequel se prend et va se perdre Galia auprès du désolant mari, joué par le pourtant d'habitude si sympathique Venantino Venantini. Impossible de marcher à ce scénario qui voudrait qu'une jeune femme aussi expérimentée et habituée à mener les hommes par le bout de son joli nez tombe raide dingo d'un tel mascalzone. J'ai eu un peu mal pour lui, même si Lautner lui offre quelques bons moments comme lorsqu'il fait l'andouille en calbuth puis en chemise de nuit pour faire rire Galia.
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Re: Georges Lautner
Exact... sauf que Galia n'a absolument rien d'une Emma (ou d'une Adèle H).Profondo Rosso a écrit :Ah c'est pourtant un classique romanesque d'avoir un personnage féminin s'amourachant et s'accrochant à un goujat sans que l'on comprenne trop pourquoi.
- Spoiler (cliquez pour afficher)
Comment n'aurait-il pas pu l'être... Dans des interviews où on la voit avec lui, Audiard et d'autres membres de la bande, on la sent ravie de faire l'objet de tant d'attention et de se savoir la mascotte (le porte-bonheur ?) vénérée au milieu de ces sympathiques affreux jojos.Il devait être un peu amoureux le Lautner pas possible autrement !
J'ai toujours trouvé des similitudes avec la situation de mon avatar et de Shirley MacLaine parmi le Rat Pack à la même époque.
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Re: Georges Lautner
Cette semaine sur France Culture, entretien A voix nue en 4 parties avec Lautner.
1er épisode : "Tout peut arriver dans le cinéma"
2ème épisode : "L’œil du Monocle et le ton des Tontons"
3ème épisode : "Ne nous fâchons pas"
4ème épisode : "On aura presque tout vu"
1er épisode : "Tout peut arriver dans le cinéma"
2ème épisode : "L’œil du Monocle et le ton des Tontons"
3ème épisode : "Ne nous fâchons pas"
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Re: Georges Lautner
Je n'ai pu qu'écouter un seul épisode. L'organisation de l'abonnement podcast est hautement merdique, puisque j'ai découvert cet épisode Lautner dans un épisode intitulé "René Château 4/5". Du coup, je ne sais pas de quel épisode Lautner il s'agit. En regardant ta présentation, je pense que c'est le premier. D'autant qu'ils annoncent à la fin qu'ils vont parler la fois suivante du monocle. Mais l'émission commence sans introduction. On a la nette impression que l'émission a déjà commencé. Il parle ici de sa mère, de son père, du Trésor de Cantenac etc... J'ai trouvé cet épisode presque difficile à entendre, tant le bonhomme parait souffrir, emprunt d'une profonde tristesse. Il y a beaucoup de mélancolie. De lassitude aussi. Un homme qui a fabriqué un cinéma si enjoué, si éclairé et bienveillant à l'égard de la vie, et qui semble perdu dans sa peur de la mort et dans la souffrance d'un corps fatigué, c'est très triste. Si tant est qu'on ait pour lui une certaine affection, ce qui est mon cas. Il regarde sa carrière sous ce prisme très négatif. C'est dommage. J'espère trouver dans la suite, si jamais je parviens à mettre la main dessus, un peu plus de lucidité vis à vis de sa très belle filmo. J'ai lu il y a quelque temps déjà un bouquin de Lautner sur sa carrière, et le ton était humble mais encore assez vivant. Là, il parle sans cesse de sa vieillesse et du fait qu'il a du mal avec cet état de délabrement, cela corrode un peu son jugement je trouve. Pas seulement sur lui même mais aussi sur les autres. En tout cas, il est assez franc du collier, notamment sur Fernandel, il n'y va pas avec le dos de la cuillère/
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Re: Georges Lautner
Je t'avouerai que je n'ai pas encore écouté mais c'est un peu le Bronx en ce moment sur le site de France Culture (nombreuses erreurs de programmation ou infos absentes). Si j'ai bien compris, la série d'entretiens commençait hier donc c'est normal que le podcast ne propose pas encore la suite. Mais ce que tu décris ne m'étonne pas. Lautner est intervenu à de nombreuses reprises depuis 2-3 ans à la radio et la télé et paraît très très usé, pour ne pas dire au bout du rouleau.
[edit] : J'ai écouté le premier épisode et c'est bien triste. Suivre sa voix de mourant est une épreuve et ce ne sont pas les questions de son interlocuteur qui aident (il commet le même lapsus que Neuhoff dans son récent papier sur le cinéma de comédie en parlant de Bertrand au lieu de Bernard Blier ). Dommage car entre deux soupirs, Lautner raconte des choses intéressantes (et d'autres beaucoup moins comme l'histoire de la prédiction sur l'âge de la mort de son père). Pas été étonné par son portrait peu amène de Fernandel, homme qui, bien plus que Guitry, aurait mérité le surnom de Monsieur Moâ.
[edit] : J'ai écouté le premier épisode et c'est bien triste. Suivre sa voix de mourant est une épreuve et ce ne sont pas les questions de son interlocuteur qui aident (il commet le même lapsus que Neuhoff dans son récent papier sur le cinéma de comédie en parlant de Bertrand au lieu de Bernard Blier ). Dommage car entre deux soupirs, Lautner raconte des choses intéressantes (et d'autres beaucoup moins comme l'histoire de la prédiction sur l'âge de la mort de son père). Pas été étonné par son portrait peu amène de Fernandel, homme qui, bien plus que Guitry, aurait mérité le surnom de Monsieur Moâ.
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Re: Georges Lautner
Article du Figaro de ce jour sur Les tontons Flingueurs:
http://www.lefigaro.fr/culture/2013/04/ ... vUMIsBBCiQ
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Re: Georges Lautner
Oui j'ai écouté aussi ce passage saisissant vers 10' ou il taille un costard à Fernandel.. Quand on aime à la fois Guitry et Fernandel, on essaye de ne pas entendre.Federico a écrit :Je t'avouerai que je n'ai pas encore écouté mais c'est un peu le Bronx en ce moment sur le site de France Culture (nombreuses erreurs de programmation ou infos absentes). Si j'ai bien compris, la série d'entretiens commençait hier donc c'est normal que le podcast ne propose pas encore la suite. Mais ce que tu décris ne m'étonne pas. Lautner est intervenu à de nombreuses reprises depuis 2-3 ans à la radio et la télé et paraît très très usé, pour ne pas dire au bout du rouleau.
[edit] : J'ai écouté le premier épisode et c'est bien triste. Suivre sa voix de mourant est une épreuve et ce ne sont pas les questions de son interlocuteur qui aident (il commet le même lapsus que Neuhoff dans son récent papier sur le cinéma de comédie en parlant de Bertrand au lieu de Bernard Blier ). Dommage car entre deux soupirs, Lautner raconte des choses intéressantes (et d'autres beaucoup moins comme l'histoire de la prédiction sur l'âge de la mort de son père). Pas été étonné par son portrait peu amène de Fernandel, homme qui, bien plus que Guitry, aurait mérité le surnom de Monsieur Moâ.
Lautner semble avoir toute sa tête puisqu'il recadre lui-même le journaliste sur Bernard/Bertrand Blier, c'est un comble..
Par contre en l'écoutant, j'en ai mal à la gorge.. la meilleure publicité contre le tabac cet interview.
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Re: Georges Lautner
Mais un peu plus loin (et l'instant est assez gênant), il comprend mal une autre question quand l'interviewer (qui ceci dit n'est pas très adroit) termine sa phrase par : "... votre mère, Georges Lautner", il le coupe immédiatement en lui rétorquant que sa mère ne s'appelait pas Georges Lautner...supfiction a écrit :Lautner semble avoir toute sa tête puisqu'il recadre lui-même le journaliste sur Bernard/Bertrand Blier, c'est un comble.
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Re: Georges Lautner
La vieillesse le désespère... je suis vraiment loin d'avoir son âge (il pourrait être le père de ma mère), mais comme je le comprends.
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Georges Lautner
Il explique pourquoi Ventura s'était fâché avec lui ? Parce que j'ai jamais compris le clash qu'il y avait eu entre eux. Apparemment ça aurait eu lieu sur le tournage de Ne nous fâchons pas (!) comme le relate l'article du figaro.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Georges Lautner
Je crois que si on faisait la liste des personnes avec lesquelles le sourcilleux Lino s'est fâché...julien a écrit :Il explique pourquoi Ventura s'était fâché avec lui ? Parce que j'ai jamais compris le clash qu'il y avait eu entre eux. Apparemment ça aurait eu lieu sur le tournage de Ne nous fâchons pas (!) comme le relate l'article du figaro.
Gabin lui-même racontait qu'il pouvait devenir furax rien qu'en critiquant sa cuisine.
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Re: Georges Lautner
L'article est pas mal mais le "gugusse de Montauban" ne fut pas la première incursion de Ventura dans le cinoche pas sérieux. Sans faire dans le bizarre, Le Gorille vous salue bien avait déjà un petit côté cartoon et parodique...supfiction a écrit :Article du Figaro de ce jour sur Les tontons Flingueurs:
http://www.lefigaro.fr/culture/2013/04/ ... vUMIsBBCiQ
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Re: Georges Lautner
Oui fallait surtout pas lui dire qu'un autre faisait les pâtes encore mieux ou même, presque aussi bien que lui. Ça le foutait en rogne. Il s'était bien embrouillé avec Melville aussi mais bon à ce qu'il paraît, l'autre était d'un genre bien particulier également. Sinon, c'est vrai qu'il a pris un bon coup de vieux le Lautner ! Il me semble qu'il était pas aussi orgueilleux. "Je suis un génie" (Il y va carrément )Federico a écrit :Je crois que si on faisait la liste des personnes avec lesquelles le sourcilleux Lino s'est fâché...julien a écrit :Il explique pourquoi Ventura s'était fâché avec lui ? Parce que j'ai jamais compris le clash qu'il y avait eu entre eux. Apparemment ça aurait eu lieu sur le tournage de Ne nous fâchons pas (!) comme le relate l'article du figaro.
Gabin lui-même racontait qu'il pouvait devenir furax rien qu'en critiquant sa cuisine.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.