

Bandslam (ou College rock stars dans son édition française avec une jaquette qui ne donne pas envie, merci M6) est une agréable petite surprise.
Pour résumer très simplement, c'est l'histoire d'un jeune garçon mal dans sa peau mais doté d'une grosse culture rock qui écrit chaque jour à David Bowie dont il est un grand fan, pour raconter ses désillusions quotidiennes. Un jour, il change une nouvelle fois de collège et là curieusement tout va s'enchaîner. Il est notamment remarqué par une nana qui cherche à monter un groupe de rock pour la finale de fin d'année où défilent de petits groupes amateurs plus ou moins doués. Et de petit groupe garage, notre cher Will va commencer à échafauder une troupe à la Arcade Fire (ou plutôt Bruce Springsteen et son E-Street band) avec tous les membres.
Evidemment vous vous doutez que tout ne va pas se passer aussi facilement. Bref, si le film n'échappe pas à quelques travers scénaristiques propres au genres du film ado/rock band (je n'appelle pas ça une comédie musicale mais même si je sais que le genre existe et qu'il est très répendu aux states, le nom m'échappe), il sait néanmoins captiver en rebondissant sur les archétypes qu'il propose (l'ado à lunette boutonneux, le batteur ténébreux et cheveux mi-longs façon Trent Reznor dans le Nine inch nails des 90's, la fille supposément garce...) et en ne s'attardant pas sur eux mais sur l'idée de cohésion du groupe et de ses 3 personnages principaux. Une agréable petite surprise qui comporte en plus un peu de Nick Drake, David Bowie et Velvet Underground dans sa B.O, comment refuser ? Merci à Johell pour la découverte.
4,5/6.

Une curiosité assez jouissive ce Deathtrap, alias Piège mortel de l'ami Sidney Lumet.
En fait, contrairement aux titres plus connus du cinéaste comme Network, Un après midi de chien, 12 hommes en colère ou Serpico, je n'avais jamais eu connaissance de ce petit film construit comme une pièce de théâtre en plusieurs actes dans un même lieu et avec un nombre réduit d'acteurs (5 à tout casser). Et pour cause puisqu'apparemment le film se base sur une pièce d'Ira Levin (Rosemary's baby) où dans une sorte de huis-clos, tout ce petit monde va s'évertuer à faire tomber les masques pour littéralement s'entretuer.
Si Michael Caine assure avec charisme le rôle peu évident de maître de jeu vieillissant avec des répliques ironiques souvent assez drôles, j'ai apprécié aussi un Christopher Reeve déroutant et ambigü qui porte pas mal la seconde partie en jeune loup aux dents (très) longues. Enfin Dyan Cannon dans un rôle d'épouse naïve et malade est assez géniale aussi. Tous jouent leur partition très rodée et le film marche assez bien dans sa volonté de placer un retournement constant (un auteur vieillissant et éprouvé par la critique qui repère par exemple un de ses étudiants de séminaire qui curieusement aurait fait une pièce plus prometteuse et meilleure que ce dernier, notre auteur qui se demande du coup s'il ne pourrait pas récupérer le manuscrit et éliminer le jeune homme au passage en cachette sous les yeux horrifiés de son épouse, vous voyez le genre et en fait, tout ne se déroulera pas comme prévu bien sûr mais le film vous emmènera sur des pistes que vous n'aviez pas forcément prévues). Evidemment on peut sentir venir la fin au milieu du film (et effectivement ma prédiction s'est révélée juste) mais qu'importe, Piège mortel divertit vraiment et donne même envie de le revoir prochainement.
5/6