Il est clair que je donne tout Tarantino pour "Underworld USA" ou "White Dog" mais j'ai bien conscience, quand je pars voir un Tarantino d'aller voir un Tarantino.Père Jules a écrit :Contexte qui n'a rien à voir mais passons.Borislehachoir a écrit :Edit : Sinon, vous trouvez pas que dans l'Illiade, Achille ne respecte pas la convention de Genève ? Détestable Homère avec sa violence gratuite et son final en deux temps que rien ne justifie
Encore une fois (me concernant), ce n'est pas la vengeance et/ou la violence qui me dérange, c'est leur esthétisation. C'est grand-guignolesque certes, mais je n'arrive toujours pas comprendre quel plaisir on peut en tirer. J'aime les cinéastes de l'excès (Aldrich, Fuller) mais rien ne respirait à ce point la complaisance (et la jouissance) à voir une nana se faire éjecter dans la pièce d'à côté à coups de colt.
Django Unchained (Quentin Tarantino - 2012)
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
+ 10 000cinephage a écrit :
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Je suis parfaitement d'accord avec cela, et il est évident qu'elle profite amplement d'un système en parasitant un frère qui vit très bien d'un business plutôt répugnant.cinephage a écrit :
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D'un autre côté, ce n'est pas tant elle qui condamne Django à la mine que Stephen, qu'on nous explique clairement comme étant celui qui a bien appuyé auprès des gens pour que Django ait le pire sort possible. Dans ce contexte, Lara Lee n'a fait qu'acquiescer "Ah oui, tiens, bonne idée" mais comme Stephen le raconte, sans lui, la punition aurait été bien "moindre" (toute proportion gardée).
Après, que sa mort soit bien faite, j'aurais tendance à dire pourquoi pas. D'ailleurs, côté montage tout ça, c'est effectivement bien foutu.
Mais ce côté ange de la mort qui bute à tout va, y compris des personnes qu'il pourrait très bien laisser filer, ça m'a gêné.
Bref.
Je rabâche mais je comprends mieux ce qu'on dit certains à propos de ce passage. Après, j'avoue me demander sincèrement s'il y a un gag volontaire de la part de Tarantino ou si, comme je ne sais plus qui l'a écrit, on se marre parce que c'est Tarantino alors c'est probablement marrant.
Mais il n'empêche que j'ai un doute.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Sans être forcément voulu "marrant", je pense que c'est surtout voulu "grinçant". Il y a un coté grand guignol dans la manière dont elle meurt, mais c'est vrai aussi que Django n'est plus un mec cool à ce moment là.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Moi je pense que c'est drôle et voulu comme tel, dans la salle ça rigolait. Ca relève clairement de la punchline typiquement du cinéma des années 80: "dis au revoir à madame" et boum c'est du niveau d'un Stallone qui lance "je suis ton pire cauchemar" et qui balance une flèche explosive dans le méchant. Ce n'est p'tet pas très malin, ni très fin mais c'est clairement voulu rigolo, ne serait ce que par le recul exagéré à l'impact de balle. En fan de ce genre de punchline bête et méchante je ne pouvais que me marrer, après si certains prennent le tout un peu trop au sérieux et sont gênés bon c'est une autre façon de voir les choses.
En plus comme je suis tordu je rigolais également à la première scène, lorsque le chasseur de prime explique "il y a deux solutions" et ce qui s'ensuit.
Et sinon je suis quasi 100% d'accord avec la critique de Tenia
En plus comme je suis tordu je rigolais également à la première scène, lorsque le chasseur de prime explique "il y a deux solutions" et ce qui s'ensuit.
Et sinon je suis quasi 100% d'accord avec la critique de Tenia
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Grand Guignol, j'y ai pensé aussi. Et , si je n'ai pas explosé de rire, j'ai trouvé le moment assez bien venu, avec un côté "bien fait pour sa pomme" propre aux spectacles de ce type (plus le méchant morfle et/ou plus la mort est quelque peu insolite, plus le public est content).monk a écrit :Sans être forcément voulu "marrant", je pense que c'est surtout voulu "grinçant". Il y a un coté grand guignol dans la manière dont elle meurt
Et je reviens un peu sur les propos de cinephage, un peu plus haut.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Tu comptes passer à autre chose un jour ?
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Sur ce sujet, non
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Tu as bien raison riq', continue de fournir de l'eau à mon moulin.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Je n'ai lu que cette page par fainéantise, mais je trouve que cette dernière partie
Film sympa malgré tout, mais qui ne donne pas envie de le revoir.
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Film sympa malgré tout, mais qui ne donne pas envie de le revoir.
Si la vie réelle est un chaos, en revanche une terrible logique gouverne l'imagination.
Ôtez le mensonge vital à un homme moyen, vous lui ôtez le bonheur, du même élan.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Enfin vu le film hier soir ...
Du grand Tarantino : celui qui sait nous (enfin, faut un peu d'ouverture d'esprit et de déploiement d'antennes quand même pour ce faire) nous faire passer du rire au malaise en quelques plans.
Un mot sur le ton du film et la toile de fond : après visionnage, je dirais qu'il est aussi ridicule et inapproprié de parler de "réalisme" et de juger le film à cette aune qu'il serait de le faire pour le "1941" de Spielby en tant que réaliste par rapport à la deuxième guerre mondiale ...
Mais, là ou "1941" n'est qu'une hénaurme farce caricaturale plaisante mais jamais dérangeante (d'ailleurs, Spielberg ne dérange jamais : au pire, il ennuie ... ), les effets de "Django" sont grossis, exacerbés mais pourtant guère caricaturés finalement : Tarantino remet en mémoire pour chacun et ce bien plus efficacement que quiconque (et surtout les donneurs de leçons qui courent après les Oscars et autres reconnaissances au travers d'un prêt à porter intellectuel qui ne dérange personne et donne bonne conscience à chacun) combien l'esclavagisme est une chose odieuse (la scène des "mandingues", de l'étouffoir, de la curée, l' abominable et sournois Oncle Tom" campé par Samuel Jackson qui rappelle à lui seul combien la vision du Sud présentée dans "Gone with the wind" n'est "in fine" - bien au delà du glamour de la production - qu'une abjection...)
Tout cela est extrêmement méchant et filmé sans complaisance ni le moindre humour ...
Pour le reste (la vengeance), survient un traitement opératique du sujet qui a surtout pour effet de permettre la catharsis du public par le biais d'une violence alors déréalisée et finalement nullement dérangeante ...
Ah, j'oubliais qu'il y en a qui sont choqués par la mort (traitée de manière "cartoonesque") de Lara Lee !!
Moi, je suis franchement dérangé que l'on puisse trouver dérangeant l'exécution de ce rebut de l'humanité, personnage veule, hypocrite et aussi nauséabond que son frère Candy.
Tout en utilisant des effets grossissants, Tarantino ne nous finalement présente aucun blanc sympathique (à l'exception de Schultz qui est allemand : joli pied de nez à certaines "conventions" bien foireuses du cinéma qui persiste souvent à présenter nos frères d'Outre Rhin comme des sadiques et des insensibles congénitaux) et un Noir qui finalement se mue - de manière compréhensible sinon légitime -en un Ange de la Mort ...
Mais il précise dans une des dernières phrases du film que ce qui va déranger au final, c'est surtout ce noir qui tue tous les blancs qui bougent dans ses parages : cela me paraît bien résumer la réussite et la belle ambigüité du film qui n'oublie pourtant pas de rappeler - via son incomprise pantomime finale - que toutes ces scènes étaient bien du cinéma ...
Ce qui me reste comme impression au sortir du cinéma : probablement, la plus belle des dénonciations de l'asservissement au travers d'un nouvel hommage à un cinéma de genre que Tarantino, avec son savoir faire coutumier, a littéralement transcendé et chargé de sens ...
Je rejoins totalement pour le reste et les nuances qu'ils ont exprimé sur le sujet Riqueunee et BorisleHachoir ...
6/6
Du grand Tarantino : celui qui sait nous (enfin, faut un peu d'ouverture d'esprit et de déploiement d'antennes quand même pour ce faire) nous faire passer du rire au malaise en quelques plans.
Un mot sur le ton du film et la toile de fond : après visionnage, je dirais qu'il est aussi ridicule et inapproprié de parler de "réalisme" et de juger le film à cette aune qu'il serait de le faire pour le "1941" de Spielby en tant que réaliste par rapport à la deuxième guerre mondiale ...
Mais, là ou "1941" n'est qu'une hénaurme farce caricaturale plaisante mais jamais dérangeante (d'ailleurs, Spielberg ne dérange jamais : au pire, il ennuie ... ), les effets de "Django" sont grossis, exacerbés mais pourtant guère caricaturés finalement : Tarantino remet en mémoire pour chacun et ce bien plus efficacement que quiconque (et surtout les donneurs de leçons qui courent après les Oscars et autres reconnaissances au travers d'un prêt à porter intellectuel qui ne dérange personne et donne bonne conscience à chacun) combien l'esclavagisme est une chose odieuse (la scène des "mandingues", de l'étouffoir, de la curée, l' abominable et sournois Oncle Tom" campé par Samuel Jackson qui rappelle à lui seul combien la vision du Sud présentée dans "Gone with the wind" n'est "in fine" - bien au delà du glamour de la production - qu'une abjection...)
Tout cela est extrêmement méchant et filmé sans complaisance ni le moindre humour ...
Pour le reste (la vengeance), survient un traitement opératique du sujet qui a surtout pour effet de permettre la catharsis du public par le biais d'une violence alors déréalisée et finalement nullement dérangeante ...
Ah, j'oubliais qu'il y en a qui sont choqués par la mort (traitée de manière "cartoonesque") de Lara Lee !!
Moi, je suis franchement dérangé que l'on puisse trouver dérangeant l'exécution de ce rebut de l'humanité, personnage veule, hypocrite et aussi nauséabond que son frère Candy.
Tout en utilisant des effets grossissants, Tarantino ne nous finalement présente aucun blanc sympathique (à l'exception de Schultz qui est allemand : joli pied de nez à certaines "conventions" bien foireuses du cinéma qui persiste souvent à présenter nos frères d'Outre Rhin comme des sadiques et des insensibles congénitaux) et un Noir qui finalement se mue - de manière compréhensible sinon légitime -en un Ange de la Mort ...
Mais il précise dans une des dernières phrases du film que ce qui va déranger au final, c'est surtout ce noir qui tue tous les blancs qui bougent dans ses parages : cela me paraît bien résumer la réussite et la belle ambigüité du film qui n'oublie pourtant pas de rappeler - via son incomprise pantomime finale - que toutes ces scènes étaient bien du cinéma ...
Ce qui me reste comme impression au sortir du cinéma : probablement, la plus belle des dénonciations de l'asservissement au travers d'un nouvel hommage à un cinéma de genre que Tarantino, avec son savoir faire coutumier, a littéralement transcendé et chargé de sens ...
Je rejoins totalement pour le reste et les nuances qu'ils ont exprimé sur le sujet Riqueunee et BorisleHachoir ...
6/6
Dernière modification par jacques 2 le 28 janv. 13, 14:06, modifié 4 fois.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Je veux, mon n'veu!jacques 2 a écrit :faut un peu d'ouverture d'esprit
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Ma prof de français au lycée m'aurait tué pour ce genre de redite au sein d'une même phrase au passage.jacques 2 a écrit : Ah, j'oubliais qu'il y en a qui sont dérangés par la mort (traitée de manière "cartoonesque") de Lara Lee !!
Moi, je suis franchement dérangé que l'on puisse trouver dérangeant l'exécution de ce rebut de l'humanité, personnage veule, hypocrite et aussi nauséabond que son frère Candy.
Or, plus tôt...
I've lolled.jacques 2 a écrit : Du grand Tarantino : celui qui sait nous (enfin, faut un peu d'ouverture d'esprit et de déploiement d'antennes quand même pour ce faire) nous faire passer du rire au malaise en quelques plans.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Je ne vois même pas ce que tu te trouves contradictoire et qui te fait rire (la dérision permanente étant surtout le signe d'un manque d'arguments) ...Anorya a écrit :Ma prof de français au lycée m'aurait tué pour ce genre de redite au sein d'une même phrase au passage.jacques 2 a écrit : Ah, j'oubliais qu'il y en a qui sont dérangés par la mort (traitée de manière "cartoonesque") de Lara Lee !!
Moi, je suis franchement dérangé que l'on puisse trouver dérangeant l'exécution de ce rebut de l'humanité, personnage veule, hypocrite et aussi nauséabond que son frère Candy.
Or, plus tôt...
I've lolled.jacques 2 a écrit : Du grand Tarantino : celui qui sait nous (enfin, faut un peu d'ouverture d'esprit et de déploiement d'antennes quand même pour ce faire) nous faire passer du rire au malaise en quelques plans.
L'ouverture d'esprit indique aussi combien il est vain et hypocrite de s'émouvoir de la mort de Lara Lee au vu de ce qui a précédé et de ce que ce personnage représente ...
Quant à la redite, elle était tout à fait volontaire et ce pour souligner le propos encore davantage ...
Ta prof de français, c'était pas plutôt celle de l'école fondamentale, dis moi ?
Dernière modification par jacques 2 le 28 janv. 13, 13:54, modifié 2 fois.
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Re: Django Unchained (Quentin Tarantino - 2013)
Ah si seulement tu ne te sentais pas obligé de ponctuer tous tes avis par ce genre de phrases. L'ouverture d'esprit, parlons-en !jacques 2 a écrit :enfin, faut un peu d'ouverture d'esprit et de déploiement d'antennes quand même pour ce faire
et surtout les donneurs de leçons qui courent après les Oscars et autres reconnaissances au travers d'un prêt à porter intellectuel qui ne dérange personne et donne bonne conscience à chacun)