Notez les films : Janvier 2013
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Shopgirl (Anand Tucker - 2005)
Il faut bien le dire, la carrière de Steve Martin part un peu à vau-l'eau depuis le milieu des années 90 (si on excepte le réjouissant Bowfinger).
Ce Shopgirl est un peu à part puisqu'il s'agit d'un film inspiré d'une nouvelle qu'il a écrit. Drôle de film où on a l'impression qu'il essaie de faire un coup à la Lost In Translation sauf qu'ici ça ne marche pas tellement. On retrouve la dépressive (enfin, ça reste sur le papier) Claire Danes écartelée entre 2 hommes: le volubile Jason Schwarzman d'un côté, l'impénétrable Steve Martin de l'autre. Déjà, dit comme ça, on sent que ça va avoir du mal à fonctionner. Steve Martin n'est d'ailleurs pas particulièrement à l'aise dans ce rôle de riche homme d'affaire mutique (il fait pâle figure par rapport à Bill Murray dans le même type de rôle).
Reste que la callipyge Claire Danes fait passer pas mal de choses.
Il faut bien le dire, la carrière de Steve Martin part un peu à vau-l'eau depuis le milieu des années 90 (si on excepte le réjouissant Bowfinger).
Ce Shopgirl est un peu à part puisqu'il s'agit d'un film inspiré d'une nouvelle qu'il a écrit. Drôle de film où on a l'impression qu'il essaie de faire un coup à la Lost In Translation sauf qu'ici ça ne marche pas tellement. On retrouve la dépressive (enfin, ça reste sur le papier) Claire Danes écartelée entre 2 hommes: le volubile Jason Schwarzman d'un côté, l'impénétrable Steve Martin de l'autre. Déjà, dit comme ça, on sent que ça va avoir du mal à fonctionner. Steve Martin n'est d'ailleurs pas particulièrement à l'aise dans ce rôle de riche homme d'affaire mutique (il fait pâle figure par rapport à Bill Murray dans le même type de rôle).
Reste que la callipyge Claire Danes fait passer pas mal de choses.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Le film existe cependant en DVD on demand dans la MGM Classic Collection. J'ai de mon côté la VHS Delta Video, récupérée à la fermeture video club, et le film m'avait déçu. J'en attendais plus de Passer, dont j'avais beaucoup aimé certains des précédents travaux (Born to win, Cutter's way, Creator). Après, faut dire aussi que le doublage à chier ne favorise pas l'adhesion au film.Ratatouille a écrit :Quel titre français à la con...
Sinon, il me semble qu'il est vraiment rarissime. Pour tout dire, j'ai seulement pu en trouver un VHS rip. Donc qualité très moyenne, mais c'était mieux que rien.
Concernant les états de service de la Cannon, je serais plus nuancé que d'autres sur le forum. Il est clair que leur CV fait pâle figure face à celui de l'Orion, par exemple. Mais tout de même, dans ses premières années d'activité, quelques excellents titres sont sorti de chez eux. Par ailleurs, d'après Frankenheimer, qui a tourné 52 Pick up pour la firme, Golan et son comparse n'étaient pas du genre intrusifs sur les tournages, n'imposant rien à partir du moment où les budgets alloués étaient respectés.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
J'avais failli le voir au cinéma pour Jason Schwartzman, mais comme je ne connais que la partie "honteuse" de la carrière de Steve Martin (pour moi c'est le king des has been, j'ai du rater tous ses "grands" films), j'avais passé mon tour.AtCloseRange a écrit :Shopgirl (Anand Tucker - 2005)
Il faut bien le dire, la carrière de Steve Martin part un peu à vau-l'eau depuis le milieu des années 90 (si on excepte le réjouissant Bowfinger).
Ce Shopgirl est un peu à part puisqu'il s'agit d'un film inspiré d'une nouvelle qu'il a écrit. Drôle de film où on a l'impression qu'il essaie de faire un coup à la Lost In Translation sauf qu'ici ça ne marche pas tellement. On retrouve la dépressive (enfin, ça reste sur le papier) Claire Danes écartelée entre 2 hommes: le volubile Jason Schwarzman d'un côté, l'impénétrable Steve Martin de l'autre. Déjà, dit comme ça, on sent que ça va avoir du mal à fonctionner. Steve Martin n'est d'ailleurs pas particulièrement à l'aise dans ce rôle de riche homme d'affaire mutique (il fait pâle figure par rapport à Bill Murray dans le même type de rôle).
Reste que la callipyge Claire Danes fait passer pas mal de choses.
Pas plus mal...
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Re: Notez les films : Janvier 2013
J'aime beaucoup Steve Martin. Maintenant c'est vrai que depuis 20 ans il a pas fait grand chose de valable (au mieux c'est rigolo comme le père de la mariée au pire c'est un désastre comme son remake du Père noel est une ordure ou Pink Panther 2)7swans a écrit :je ne connais que la partie "honteuse" de la carrière de Steve Martin (pour moi c'est le king des has been, j'ai du rater tous ses "grands" films),
Mais il a quelques films qui mérite la découverte comme LA Story, Roxanne, Grand Canyon, Portrait craché d'une famille modèle, Le plus escroc des deux, Planes train and automobiles, les cadavres ne portent pas de costards, solo pour deux, La petite boutique des horreurs, L'homme aux deux cerveaux (pliage de rire assuré)...
En fait quasi tout ce qu'il a tourné pendant les années 80...après hum
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Oui aussi. Une sacrée poiladeColqhoun a écrit :Three Amigos !
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Re: Notez les films : Janvier 2013
En accord parfait avec ton analyse. Ce "petit film" d'une autre Amérique avait également été une vraie découverte me concernant. Un constat juste loin des clichés et des outrances. J'ajouterai une mention spécial pour Lucy, seule incarnation de la tendresse que Wendy garde encore dans ce monde par trop indifférent.monk a écrit :Wendy & Lucy de Kelly Reichardt
Le film accroche immédiatement. C'est un vrai bon en avant pour Reichardt: la mise en scène, l'histoire, les acteurs, tout est largement upgradé par rapport à Old Joy (tout comme il y a encore un bon en avant avec Meek's cutoff). Michelle Williams est vraiment...parfaite, elle habite son personnage, elle est son personnage. Touchante, sincère et même...belle. L'histoire ne lui fait pas de cadeaux, mais on ne tombe pas ni dans le sentimentalisme, ni dans la condescendance arty. C'est la vie, avec ses bons cotés et dans ce cas, pas mal de cotés moins bons. La mise en scène, absolument pas dans la pose, est dynamique tout en conservant ce coté contemplatif cher à Reichardt. Il n'y a pas de temps mort, mais des plans de respiration, d'ambiance, d'observation. C'est dépouillé mais très maîtrisé.
Un personnage fort, dans un environnement réel et crédible, magnifiquement mis en image, sans abus et avec humilité. Une bien belle découverte donc, honnête et sensible. Je garde !
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.
Mes films du mois :
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Safety Not Guaranteed de Colin Trevorrow
Sympathique mélange des genres, pour un petit film sympathique un peu mumblecore (on y retrouve encore Mark Duplass).
Et surtout, je suis tombé amoureux.
Sympathique mélange des genres, pour un petit film sympathique un peu mumblecore (on y retrouve encore Mark Duplass).
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Dernière modification par Flol le 24 janv. 13, 17:46, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Très très beau film en effet.Frances a écrit :En accord parfait avec ton analyse. Ce "petit film" d'une autre Amérique avait également été une vraie découverte me concernant. Un constat juste loin des clichés et des outrances. J'ajouterai une mention spécial pour Lucy, seule incarnation de la tendresse que Wendy garde encore dans ce monde par trop indifférent.monk a écrit :Wendy & Lucy de Kelly Reichardt
Le film accroche immédiatement. C'est un vrai bon en avant pour Reichardt: la mise en scène, l'histoire, les acteurs, tout est largement upgradé par rapport à Old Joy (tout comme il y a encore un bon en avant avec Meek's cutoff). Michelle Williams est vraiment...parfaite, elle habite son personnage, elle est son personnage. Touchante, sincère et même...belle. L'histoire ne lui fait pas de cadeaux, mais on ne tombe pas ni dans le sentimentalisme, ni dans la condescendance arty. C'est la vie, avec ses bons cotés et dans ce cas, pas mal de cotés moins bons. La mise en scène, absolument pas dans la pose, est dynamique tout en conservant ce coté contemplatif cher à Reichardt. Il n'y a pas de temps mort, mais des plans de respiration, d'ambiance, d'observation. C'est dépouillé mais très maîtrisé.
Un personnage fort, dans un environnement réel et crédible, magnifiquement mis en image, sans abus et avec humilité. Une bien belle découverte donc, honnête et sensible. Je garde !
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Et pour ne garder que le meilleur du film, le voici (ça évite d'avoir à le regarder...):7swans a écrit :J'avais failli le voir au cinéma pour Jason Schwartzman, mais comme je ne connais que la partie "honteuse" de la carrière de Steve Martin (pour moi c'est le king des has been, j'ai du rater tous ses "grands" films), j'avais passé mon tour.AtCloseRange a écrit :Shopgirl (Anand Tucker - 2005)
Il faut bien le dire, la carrière de Steve Martin part un peu à vau-l'eau depuis le milieu des années 90 (si on excepte le réjouissant Bowfinger).
Ce Shopgirl est un peu à part puisqu'il s'agit d'un film inspiré d'une nouvelle qu'il a écrit. Drôle de film où on a l'impression qu'il essaie de faire un coup à la Lost In Translation sauf qu'ici ça ne marche pas tellement. On retrouve la dépressive (enfin, ça reste sur le papier) Claire Danes écartelée entre 2 hommes: le volubile Jason Schwarzman d'un côté, l'impénétrable Steve Martin de l'autre. Déjà, dit comme ça, on sent que ça va avoir du mal à fonctionner. Steve Martin n'est d'ailleurs pas particulièrement à l'aise dans ce rôle de riche homme d'affaire mutique (il fait pâle figure par rapport à Bill Murray dans le même type de rôle).
Reste que la callipyge Claire Danes fait passer pas mal de choses.
Pas plus mal...
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Oui, j'avais découvert ça au Marché du film à Cannes cette année et j'avais bien aimé (l'actrice y est pour beaucoup en effet )... J'avais même écrit un texte pour 1kult (il risque de ne jamais être publié je crains - pas trop le style du site)Ratatouille a écrit :Safety Not Guaranteed de Colin Trevorrow
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Et surtout, je suis tombé amoureux.Voilà, il fallait que je vous en parle. Je me sens mieux là, déjà.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
The Jerk est le film préféré de Philip Glass. Comme quoi tout arrive...7swans a écrit : (pour moi c'est le king des has been, j'ai du rater tous ses "grands" films)
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Comme je n'avais jamais accroché au Steve Martin rigolo, j'ai été d'autant plus bluffé, estomaqué par son remarquable et très inquiétant contre-emploi dans La prisonnière espagnole de David Mamet.hellrick a écrit :J'aime beaucoup Steve Martin. Maintenant c'est vrai que depuis 20 ans il a pas fait grand chose de valable (au mieux c'est rigolo comme le père de la mariée au pire c'est un désastre comme son remake du Père noel est une ordure ou Pink Panther 2)7swans a écrit :je ne connais que la partie "honteuse" de la carrière de Steve Martin (pour moi c'est le king des has been, j'ai du rater tous ses "grands" films),
Mais il a quelques films qui mérite la découverte comme LA Story, Roxanne, Grand Canyon, Portrait craché d'une famille modèle, Le plus escroc des deux, Planes train and automobiles, les cadavres ne portent pas de costards, solo pour deux, La petite boutique des horreurs, L'homme aux deux cerveaux (pliage de rire assuré)...
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The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Mon Mamet préféré avec "Homicide". Très plaisant à suivre, ce film.Federico a écrit : La prisonnière espagnole de David Mamet.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Reckless de James Foley (1984)
Une petite ville industrielle de l'Ohio. Depuis le départ de sa mère, Johnny est devenu un solitaire, jugé asocial et dangereux. C'est pour cette raison qu'il attire la jolie Tracey, issue d'une riche famille.
Reckless est un film chargé de promesse de par le souffle nouveau qu'il dégage dans le cinéma américain 80's et également par les carrières naissantes de ses participants amené à devenir célèbre. On pense d'abord à James Foley qui dans ce premier film trace les grandes lignes thématiques de son œuvre maîtresse Comme un chien enragé (1986) avec ce héros rebelle en quête d'ailleurs, la figure paternelle défaillante et la prison que semble constituer ces petites film provinciale américaine sans vie. Le scénario est également le premier signé par Chris Colombus qui accèdera à la notoriété avec ses deux suivants comptant parmi les meilleures productions Amblin, Gremlins ( et Le Secret de la pyramide tout deux sorti en 1985. C'est aussi le premier rôle du jeune Aidan Quinn propulsé superstar du jour au lendemain par le succès du film et Darryl Hannah même si plus expérimentée (Fury de De Palma (1978) et le classique Blade Runner (1982) constitue déjà de belles pièces de sa filmographie) sa carrière exploser en cette année1984 avec Reckless et son rôle de sirène dans Splash.
Reckless, c'est le mal être de La Fureur de vivre, les préoccupations sociales et la naïveté du Lauréat transposée dans le contexte de l'Amérique des 80's. L'histoire narre la rencontre de deux solitudes que tout sépare si ce n'est un même mal être et sentiment d'enfermement. Johnny (Aidan Quinn) traîne son ennui à moto dans les ruelles triste de cette cité industrielle grisâtre tandis que les problèmes s'accumulent dans sa vie personnelle : le départ de sa mère, l'alcoolisme de son père avec il vit, des instincts suicidaires et une agressivité qu'il a de plus en plus de mal à réfréner. Tracey (Darryl Hannah) au contraire a tout pour être heureuse dans une existence qui sonne comme un cliché : jolie blonde issue d'un milieu bourgeois, meneuse des pom pom girls et petite amie du quater back vedette de l'équipe de football locale. Bien consciente de la vacuité de cette existence lisse et réglée, Tracey attend tout autant que Johnny l'évènement fera tout changer.
Foley passe le plus souvent par l'image pour exprimer le malaise ambiant. Johnny traîne ainsi son spleen dans une falaise surplombant l'usine d'acier locale dont l'architecture imposante envahit le cadre comme pour signifier cet horizon sans but. Pour Tracey la caméra l'isole le plus souvent en la cadrant seule lors des sorties avec ses camarades, la montrant comme éloignée et extérieure à ses distractions dont elle est lasse. Les personnages ne savent pas ce qu'ils veulent si ce n'est qu'ils sont mal dans cet environnement et qu'il ont besoin d'autres chose. Cela est parfaitement exprimé lors d'une scène où Johnny remplit une fiche d'orientation où il résume son futur et ses besoins sur deux phrases en forme d'appel au secours. Get out from here ! More !.
L'expression de cette rage intérieure passera constamment de manière corporelle pour ses êtres incapables de l'exprimer par la parole. Ce sera d'abord par une scène de danse où durant un bal ronflant Johnny lance un rock martial et laisse exploser son énergie sur la piste avec Tracey, Foley les accompagnant par un hypnotique travelling circulaire. La grande scène d'amour entre eux fonctionnera de la même manière en deux temps par érotisme appuyé. Chaque regard et caresse fonctionne en terme de défi pour les deux amoureux avide d'interdit lorsqu’ils envahissent seuls le lycée de nuit. Plus tard cette union se scellera en quelques mots où le besoin d'affection de Johnny et celui d'exprimer ses émotions de Tracey s'affirmera en quelques mots, Say you want me... I want you...
Foley donne une grande poésie à la désolation de cette ville morte. L'ensemble baigne dans une photo brumeuse et grisâtre (de Michael Ballhaus) d'où une palette de couleurs plus vives peut surgir lors des entrevues électriques du couple : le sous-sol rouge écarlate lors de la première étreinte ou plus discrètement l'extérieur au discrète teintes mauve à travers les carreaux lors de l'ultime échange à l'abri d'une salle de classe. Chargé d'atmosphère, la tonalité du film est profondément marquée 80's dans ses choix et notamment l'usage d'esthétique issues du clip. Le monteur du film est Albert Magnoli clippeur qui signera peu après le Purple Rain (1984) de Prince et la grande séquence muette où Johnny et Tracey séparés végètent dans un montage musical où les paroles de To look at you d'Inxs (un peu à la manière de Simple Minds pour Breakfast Club le groupe australien doit son au explosion aux USA à ce film dévoilant une large part de leur album Shabooh Shoobah en plus d'autres tubes new wave) surlignent leurs émotions est un splendide petit clip au sein du film.
Le score synthétique de Thomas Newman appuie cette atmosphère romantique et désenchantée où là aussi les longues déambulations motorisée sans paroles évoquent le clip, cela deviendra un cliché avec des productions Bruckheimer/Don Simpson comme Top Gun ou Flashdance mais ici c'est approprié et novateur. Foley en fera encore un usage brillant dans Comme un chien enragé avec le leitmotiv instrumental du Live to tell de Madonna.
Aidan Quinn est ici parfait en écorché vif à fleur de peau, tout en tristesse et résignation pouvant être interrompu par des explosions de violence quand la provocation est trop grande. C'est également l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) rôle d'une Darryl Hannah évanescente, fragile dont le regard perdu et désabusé retrouve l'étincelle dès qu'elle est en présence de Quinn les deux ayant une formidable alchimie. Les deux amoureux se débarrassent définitivement de leurs entraves toute différentes (le poids des apparences pour Tracey, la responsabilité de son père pour Johnny) lors d'un surprenant final confondant de naïveté et très touchant. Signe de cette libération, le cadre jusqu'ici surchargé s'aère enfin pour dévoiler l'horizon de la route qu'ils empruntent, enfin ouverte. 5/6
Une petite ville industrielle de l'Ohio. Depuis le départ de sa mère, Johnny est devenu un solitaire, jugé asocial et dangereux. C'est pour cette raison qu'il attire la jolie Tracey, issue d'une riche famille.
Reckless est un film chargé de promesse de par le souffle nouveau qu'il dégage dans le cinéma américain 80's et également par les carrières naissantes de ses participants amené à devenir célèbre. On pense d'abord à James Foley qui dans ce premier film trace les grandes lignes thématiques de son œuvre maîtresse Comme un chien enragé (1986) avec ce héros rebelle en quête d'ailleurs, la figure paternelle défaillante et la prison que semble constituer ces petites film provinciale américaine sans vie. Le scénario est également le premier signé par Chris Colombus qui accèdera à la notoriété avec ses deux suivants comptant parmi les meilleures productions Amblin, Gremlins ( et Le Secret de la pyramide tout deux sorti en 1985. C'est aussi le premier rôle du jeune Aidan Quinn propulsé superstar du jour au lendemain par le succès du film et Darryl Hannah même si plus expérimentée (Fury de De Palma (1978) et le classique Blade Runner (1982) constitue déjà de belles pièces de sa filmographie) sa carrière exploser en cette année1984 avec Reckless et son rôle de sirène dans Splash.
Reckless, c'est le mal être de La Fureur de vivre, les préoccupations sociales et la naïveté du Lauréat transposée dans le contexte de l'Amérique des 80's. L'histoire narre la rencontre de deux solitudes que tout sépare si ce n'est un même mal être et sentiment d'enfermement. Johnny (Aidan Quinn) traîne son ennui à moto dans les ruelles triste de cette cité industrielle grisâtre tandis que les problèmes s'accumulent dans sa vie personnelle : le départ de sa mère, l'alcoolisme de son père avec il vit, des instincts suicidaires et une agressivité qu'il a de plus en plus de mal à réfréner. Tracey (Darryl Hannah) au contraire a tout pour être heureuse dans une existence qui sonne comme un cliché : jolie blonde issue d'un milieu bourgeois, meneuse des pom pom girls et petite amie du quater back vedette de l'équipe de football locale. Bien consciente de la vacuité de cette existence lisse et réglée, Tracey attend tout autant que Johnny l'évènement fera tout changer.
Foley passe le plus souvent par l'image pour exprimer le malaise ambiant. Johnny traîne ainsi son spleen dans une falaise surplombant l'usine d'acier locale dont l'architecture imposante envahit le cadre comme pour signifier cet horizon sans but. Pour Tracey la caméra l'isole le plus souvent en la cadrant seule lors des sorties avec ses camarades, la montrant comme éloignée et extérieure à ses distractions dont elle est lasse. Les personnages ne savent pas ce qu'ils veulent si ce n'est qu'ils sont mal dans cet environnement et qu'il ont besoin d'autres chose. Cela est parfaitement exprimé lors d'une scène où Johnny remplit une fiche d'orientation où il résume son futur et ses besoins sur deux phrases en forme d'appel au secours. Get out from here ! More !.
L'expression de cette rage intérieure passera constamment de manière corporelle pour ses êtres incapables de l'exprimer par la parole. Ce sera d'abord par une scène de danse où durant un bal ronflant Johnny lance un rock martial et laisse exploser son énergie sur la piste avec Tracey, Foley les accompagnant par un hypnotique travelling circulaire. La grande scène d'amour entre eux fonctionnera de la même manière en deux temps par érotisme appuyé. Chaque regard et caresse fonctionne en terme de défi pour les deux amoureux avide d'interdit lorsqu’ils envahissent seuls le lycée de nuit. Plus tard cette union se scellera en quelques mots où le besoin d'affection de Johnny et celui d'exprimer ses émotions de Tracey s'affirmera en quelques mots, Say you want me... I want you...
Foley donne une grande poésie à la désolation de cette ville morte. L'ensemble baigne dans une photo brumeuse et grisâtre (de Michael Ballhaus) d'où une palette de couleurs plus vives peut surgir lors des entrevues électriques du couple : le sous-sol rouge écarlate lors de la première étreinte ou plus discrètement l'extérieur au discrète teintes mauve à travers les carreaux lors de l'ultime échange à l'abri d'une salle de classe. Chargé d'atmosphère, la tonalité du film est profondément marquée 80's dans ses choix et notamment l'usage d'esthétique issues du clip. Le monteur du film est Albert Magnoli clippeur qui signera peu après le Purple Rain (1984) de Prince et la grande séquence muette où Johnny et Tracey séparés végètent dans un montage musical où les paroles de To look at you d'Inxs (un peu à la manière de Simple Minds pour Breakfast Club le groupe australien doit son au explosion aux USA à ce film dévoilant une large part de leur album Shabooh Shoobah en plus d'autres tubes new wave) surlignent leurs émotions est un splendide petit clip au sein du film.
Le score synthétique de Thomas Newman appuie cette atmosphère romantique et désenchantée où là aussi les longues déambulations motorisée sans paroles évoquent le clip, cela deviendra un cliché avec des productions Bruckheimer/Don Simpson comme Top Gun ou Flashdance mais ici c'est approprié et novateur. Foley en fera encore un usage brillant dans Comme un chien enragé avec le leitmotiv instrumental du Live to tell de Madonna.
Aidan Quinn est ici parfait en écorché vif à fleur de peau, tout en tristesse et résignation pouvant être interrompu par des explosions de violence quand la provocation est trop grande. C'est également l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) rôle d'une Darryl Hannah évanescente, fragile dont le regard perdu et désabusé retrouve l'étincelle dès qu'elle est en présence de Quinn les deux ayant une formidable alchimie. Les deux amoureux se débarrassent définitivement de leurs entraves toute différentes (le poids des apparences pour Tracey, la responsabilité de son père pour Johnny) lors d'un surprenant final confondant de naïveté et très touchant. Signe de cette libération, le cadre jusqu'ici surchargé s'aère enfin pour dévoiler l'horizon de la route qu'ils empruntent, enfin ouverte. 5/6