
Nathan Juran (1907-2002)
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Autant j'aime beaucoup First Men on the Moon et Le 7ème voyage de Sinbad (que je préfère même à Jason pourtant souvent cité comme le meilleur film d'Harryhausen) autant j'avais trouvé Jack le tueur de géant médiocre comme une tarte à la crème mal cuite, tout dégoulinant de mièvreries non pas charmantes mais insupportables... enfin j'étais peut-être mal luné mais j'avais arrêté le film avant la fin (je l'avais déjà vu il y a des années et j'en avais un bon souvenir) et ça chez moi c'est très très rare 

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Re: Nathan Juran (1907-2002)
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TUMBLEWEED. QUI EST LE TRAITRE ? 1953
Jim Harvey, un cavalier solitaire découvre un indien blessé gisant au sol. C'est Tigre, le fils d'Aguila, chef de la tribu des Yakis sur lequel un blanc vient de tirer. L'homme tente de l'aider mais l'indien méfiant essaie d'abord de le poignarder puis finit tout de même par se laisser soigner. Plus tard, l'homme se joint à une caravane de colons qui rapidement est attaquée...par une bande de Yakis. Pressentant que les colons ne pourront pas résister longtemps aux assauts des indiens, Harvey met les femmes à l'abri dans une grotte avant d'aller au devant de la tribu. Il se présente comme un ami de Tigre mais ce dernier est absent et Aguila ne croit rien de l'histoire d'Harvey. Il le fait ligoter au sol et repart à l'attaque de la caravane. Pendant que les colons se font massacrer, la mère de Tigre qui a entendu que cette homme blanc a sauvé son fils, libère le jeune homme mais...trop tard...lorsqu'il rejoint la caravane, Il ne trouve aucun survivant.
Harvey se rend à la ville la plus proche. C'est la qu'on été amené les 2 rescapés, car les 2 femmes qu'il avait dissimulé ont été secouru et ont raconté leur histoire. Pourtant, tout le monde pense qu'il a abandonné la caravane de colons à son sort et a pris la fuite au lieu de tenter de parlementer avec les indiens. La foule tente même de le lyncher. Le shérif s'interpose et le met en prison...
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Je suis un peu gêné pour parler de ce western qui bénéficie d'une bonne réputation. Il n'est en effet pas dépourvu de qualités mais la mise en scène de Juran est par moment d'une telle nullité que çà gâche une peu (ou beaucoup, si l'on est moins indulgent que moi) le plaisir. Toute la fin notamment est honteusement bâclée et mise en scène de manière affligeante. Le site naturel trouvé pour le dénouement était pourtant superbe mais c'est comme si on avait dit à Juran, " Bon mon vieux, Faut absolument que tu finisses ce soir !"...Alors dans l'épilogue, on a tous les protagonistes qui surgissent de derrière le même rocher...Les bons, les méchants, la (future) fiancée, le fameux traitre, et bien sûr les indiens...Je caricature à peine tant ils semblent surgir les uns derrières les autres.
Avant cette épilogue navrant, il y avait pourtant de bonnes choses. Le point de départ est intéressant mais si on s'attend à un plaidoyer pro-indien...on aura tout faux. En effet, si Audie trouve un copain indien, ce qui peut s'avérer utile avec une tribu sur le pied de guerre, Juran n'en fait rien et si l'on revoie bien Tigre, c'est dans une seule séquence vite expédiée.
Comme l'indique le titre français, il y a bien un traitre parmi les blancs. Harvey avait repéré sur les lieux de l'attaque les traces d'un cheval ferré et il se demande si un blanc n'a pas acheté les indiens pour qu'ils s'en prennent à cette caravane. Mais pourquoi celle-ci ? C'est l'objet de ses recherches, l'identité du traitre et sa traque....Mais ce n'est pas non plus ce qui fait l'intérêt du film puisque Juran ne s'intéresse pratiquement pas à ce traitre. Le dénouement de l'intrigue arrivera d'ailleurs totalement accidentellement.
L'essentiel du film est en fait occupé par la fuite d'Harvey poursuivi par le shérif et ses hommes à travers des paysages montagneux et semi-désertiques. Un univers aride et très rude dans lequel la véritable vedette sera... Le cheval d'Harvey ! En effet, au cours de sa fuite, un fermier lui prête un vieux canasson décharné, plus proche d'une mule que d'un pur sang...mais c'est à ce cheval que notre héros devra la vie. Le canasson en question est un peu escaladeur, sait trouver de l'eau, etc...Comme dit A.P (qui m'énerve souvent à expédier les films en 3 lignes) et qui critique les westerns dans le guide des films de Jean Tulard au sujet de je ne sais plus quel film " Le plus malin c'est le
cheval ! ". Le titre Belge du film était d'ailleurs nettement plus fidèle au contenu du film que le titre français, c'était "L'étrange compagnon blanc". Toute cette partie n'est d'ailleurs pas dénuée d'humour et rien que pour çà, il est peut-
être à voir ...surtout pour les grands enfants.
De la à investir 17 e dans le prochain DVD Sidonis, pour moi ce sera non. C'est d'ailleurs à cause de la parution prochaine du DVD que j'écris ces quelques lignes. J'ai découvert ce film il y a bien longtemps grâce à un ami fan d'Audie Murphy qui l'avait sous-titré. La copie est moyenne et il faudrait peut-être revoir le film dans une copie restaurée car le chef op. du film était le grand Russell Metty. Or les extérieurs du film étaient assez spectaculaires mais bien mal utilisés par Juran...
Autre intérêt secondaire, la présence de la trop rare et charmante Lori Nelson...qu'on voit trop peu à l'écran.
TUMBLEWEED. QUI EST LE TRAITRE ? 1953
Jim Harvey, un cavalier solitaire découvre un indien blessé gisant au sol. C'est Tigre, le fils d'Aguila, chef de la tribu des Yakis sur lequel un blanc vient de tirer. L'homme tente de l'aider mais l'indien méfiant essaie d'abord de le poignarder puis finit tout de même par se laisser soigner. Plus tard, l'homme se joint à une caravane de colons qui rapidement est attaquée...par une bande de Yakis. Pressentant que les colons ne pourront pas résister longtemps aux assauts des indiens, Harvey met les femmes à l'abri dans une grotte avant d'aller au devant de la tribu. Il se présente comme un ami de Tigre mais ce dernier est absent et Aguila ne croit rien de l'histoire d'Harvey. Il le fait ligoter au sol et repart à l'attaque de la caravane. Pendant que les colons se font massacrer, la mère de Tigre qui a entendu que cette homme blanc a sauvé son fils, libère le jeune homme mais...trop tard...lorsqu'il rejoint la caravane, Il ne trouve aucun survivant.
Harvey se rend à la ville la plus proche. C'est la qu'on été amené les 2 rescapés, car les 2 femmes qu'il avait dissimulé ont été secouru et ont raconté leur histoire. Pourtant, tout le monde pense qu'il a abandonné la caravane de colons à son sort et a pris la fuite au lieu de tenter de parlementer avec les indiens. La foule tente même de le lyncher. Le shérif s'interpose et le met en prison...
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Je suis un peu gêné pour parler de ce western qui bénéficie d'une bonne réputation. Il n'est en effet pas dépourvu de qualités mais la mise en scène de Juran est par moment d'une telle nullité que çà gâche une peu (ou beaucoup, si l'on est moins indulgent que moi) le plaisir. Toute la fin notamment est honteusement bâclée et mise en scène de manière affligeante. Le site naturel trouvé pour le dénouement était pourtant superbe mais c'est comme si on avait dit à Juran, " Bon mon vieux, Faut absolument que tu finisses ce soir !"...Alors dans l'épilogue, on a tous les protagonistes qui surgissent de derrière le même rocher...Les bons, les méchants, la (future) fiancée, le fameux traitre, et bien sûr les indiens...Je caricature à peine tant ils semblent surgir les uns derrières les autres.
Avant cette épilogue navrant, il y avait pourtant de bonnes choses. Le point de départ est intéressant mais si on s'attend à un plaidoyer pro-indien...on aura tout faux. En effet, si Audie trouve un copain indien, ce qui peut s'avérer utile avec une tribu sur le pied de guerre, Juran n'en fait rien et si l'on revoie bien Tigre, c'est dans une seule séquence vite expédiée.
Comme l'indique le titre français, il y a bien un traitre parmi les blancs. Harvey avait repéré sur les lieux de l'attaque les traces d'un cheval ferré et il se demande si un blanc n'a pas acheté les indiens pour qu'ils s'en prennent à cette caravane. Mais pourquoi celle-ci ? C'est l'objet de ses recherches, l'identité du traitre et sa traque....Mais ce n'est pas non plus ce qui fait l'intérêt du film puisque Juran ne s'intéresse pratiquement pas à ce traitre. Le dénouement de l'intrigue arrivera d'ailleurs totalement accidentellement.
L'essentiel du film est en fait occupé par la fuite d'Harvey poursuivi par le shérif et ses hommes à travers des paysages montagneux et semi-désertiques. Un univers aride et très rude dans lequel la véritable vedette sera... Le cheval d'Harvey ! En effet, au cours de sa fuite, un fermier lui prête un vieux canasson décharné, plus proche d'une mule que d'un pur sang...mais c'est à ce cheval que notre héros devra la vie. Le canasson en question est un peu escaladeur, sait trouver de l'eau, etc...Comme dit A.P (qui m'énerve souvent à expédier les films en 3 lignes) et qui critique les westerns dans le guide des films de Jean Tulard au sujet de je ne sais plus quel film " Le plus malin c'est le
cheval ! ". Le titre Belge du film était d'ailleurs nettement plus fidèle au contenu du film que le titre français, c'était "L'étrange compagnon blanc". Toute cette partie n'est d'ailleurs pas dénuée d'humour et rien que pour çà, il est peut-
être à voir ...surtout pour les grands enfants.
De la à investir 17 e dans le prochain DVD Sidonis, pour moi ce sera non. C'est d'ailleurs à cause de la parution prochaine du DVD que j'écris ces quelques lignes. J'ai découvert ce film il y a bien longtemps grâce à un ami fan d'Audie Murphy qui l'avait sous-titré. La copie est moyenne et il faudrait peut-être revoir le film dans une copie restaurée car le chef op. du film était le grand Russell Metty. Or les extérieurs du film étaient assez spectaculaires mais bien mal utilisés par Juran...
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Re: Nathan Juran (1907-2002)

Good Day for a Hanging (1959) de Nathan Juran
COLUMBIA
Avec Fred MacMurray, Margaret Hayes, Robert Vaughn, Joan Blackman, James Drury, Wendell Holmes
Scénario : Daniel B. Ullman, 1 Maurice Zimm
Musique : Diverses reprises dont celle de 3.10 pour Yuma
Photographie : Henry Freulich (ColumbiaColor 1.85)
Un film produit par Charles H. Schneer pour la Columbia
Sortie USA : Janvier 1959
Springdale, petite ville tranquille du Nebraska. La banque est attaquée par un groupe de hors-la-loi ; le hold-up tourne mal à cause d’un employé voulant jouer au héros mais qui au final n’obtient qu’une seule chose, la mort ! Une poursuite s’organise qui se termine également par un autre décès, celui du shérif Hiram Cain. Ben Cutler (Fred Mac Murray), qui se trouvait dans le groupe des poursuivants, réussit à désarçonner l’homme qu’il croit être le meurtrier, le jeune Eddie Campbell (Robert Vaughn), le blesse et le ramène en ville afin qu’il y soit jugé dans les règles. Il réussit à convaincre ses concitoyens de ne pas en passer par le lynchage d’autant plus qu’il connaît très bien le jeune homme, un orphelin qui fut autrefois épris de sa fille Laurie (Joan Blackmann). Peu après, on vient lui proposer de prendre la succession du défunt shérif. Il accepte. Au cours du procès, on se rend très vite compte que tous les participants au Posse ne sont pas certains que l’accusé soit vraiment le coupable. Seul Ben Cutler ne veut pas en démordre et son seul témoignage fait pencher le jury en faveur du verdict de culpabilité. Eddie Campbell est donc condamné à la pendaison. Mais, au fur et à mesure que l’échéance approche et que l’on monte le gibet en face de la prison, la population dans son ensemble, ému par la sincérité de l’accusé qui s’est écroulé en pleurs à la fin du procès, commence à changer son fusil d’épaule et à croire en son innocence. Ben Cutler, étrangement obstiné, se retrouve seul contre tous à vouloir que justice soit faite. Pourquoi un homme aussi bon et honnête peut-il en vouloir autant à ce jeune outlaw ? Pourquoi le fait d’avoir endossé l’insigne de Marshall lui fait perdre son flegme au point de le faire se battre à poings nus avec le futur gouverneur, alors avocat de la défense ? Souhaite-t-il cette pendaison pour que sa fille, toujours amourachée de ce "Bad Guy" et plus que jamais convaincue de son innocence, puisse s’en détacher définitivement ? Va-t-il risquer de perdre la femme qu’il doit épouser pour une simple question de fierté et de justice ?








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Re: Nathan Juran (1907-2002)

Qui est le Traître (Tumbleweed - 1953) de Nathan Juran
UNIVERSAL
Avec Audie Murphy, Chill Wills, Roy Roberts, Lori Nelson, Lee Van Cleef, Russell Johnson, Ralph Moody, Eugene Iglesias, Marge Meredith
Scénario : John Meredyth Lucas
Musique : Joseph Gersenshon
Photographie : Russell Metty (Technicolor 1.37)
Un film produit par Ross Hunter pour la Universal
Sortie USA : Décembre 1953
1953. Tumbleweed est à nouveau un véhicule pour la star incontestée du studio Universal dans le domaine du western, Audie Murphy. Jusqu’à cette date, dans le genre, le comédien mène un parcours sacrément agréable à visionner après un démarrage pourtant moyennement concluant dans la peau de Billy The Kid avec The Kid from Texas de Kurt Neumann. Durant les trois années qui séparent les deux films, le comédien a pris de l’assurance et n’est plus aussi tétanisé par la caméra ; il se révèle même ici tout à fait à l’aise et convaincant. Et de son côté, Nathan Juran de ne pas faire mentir l’adage ‘jamais deux sans trois’ ! Après Gunsmoke (Le Tueur du Montana) avec déjà Audie Murphy puis Law and Order (Quand la Poudre Parle) avec Ronald Reagan, Tumbleweed s’avère être à nouveau une très belle réussite de la série B westernienne. Non pas que le cinéaste pourra encore prétendre à cette occasion être considéré comme un très grand spécialiste du genre mais son modeste corpus aura pour l’instant eu le mérite d’être extrêmement sympathique ; il contiendra même plus tard un titre peu connu mais superbement réussi datant de 1959 : Good Day for a Hanging.






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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Oui, de toute façon j'essaierais de le revoir dans de bonnes conditions. Pour préciser un peu ma pensée au sujet de la mise en scène de Juran, je suis d'accord avec toi partiellement, elle est par moment très efficace et même assez habileJeremy Fox a écrit :Essaie quand même de le revoir grâce au très bon DVD Sidonis car après une seconde vision, je ne suis on ne peut plus en désaccord avec toi sur la mise en scène de Juran et sur l'utilisation des extérieurs. Avis plus complet à venir jeudi soir au plus tard.André Jurieux a écrit :-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
TUMBLEWEED. QUI EST LE TRAITRE ? 1953
Je suis un peu gêné pour parler de ce western qui bénéficie d'une bonne réputation. Il n'est en effet pas dépourvu de qualités mais la mise en scène de Juran est par moment d'une telle nullité que çà gâche une peu (ou beaucoup, si l'on est moins indulgent que moi) le plaisir. Toute la fin notamment est honteusement bâclée et mise en scène de manière affligeante. Le site naturel trouvé pour le dénouement était pourtant superbe mais c'est comme si on avait dit à Juran, " Bon mon vieux, Faut absolument que tu finisses ce soir !"...Alors dans l'épilogue, on a tous les protagonistes qui surgissent de derrière le même rocher...Les bons, les méchants, la (future) fiancée, le fameux traitre, et bien sûr les indiens...Je caricature à peine tant ils semblent surgir les uns derrières les autres.
A Or les extérieurs du film étaient assez spectaculaires mais bien mal utilisés par Juran...
dans son utilisation des extérieurs, notamment dans tout l'épilogue à partir de la poursuite à cheval et le duel (presque) final dans les rochers (C'est presque du Boetticher

laquelle je faisais allusion dans mon message précédant, durant laquelle tous les protagonistes ou presque font irruption dans cette petite cuvette les uns derrière les autres...à moins que tu ai vu un montage différent, je ne vois pas
comment on peut être indulgent avec Juran tant c'est bâclé.
Dans toute cette longue séquence, le sommet est atteint par le stratagème mis au point par Audie (et son cheval malin), et suivit aussitôt par les autres protagonistes, pour "pièger" les indiens... C'est bête et filmé comme un pied...Le pire
c'est qu'avec un peu d'imagination et...peut-être un peu plus de sou et donc de temps de tournage, il y avait moyen de faire bien mieux.
Maintenant j'y ai vu aussi beaucoup d'idées intéressantes, à commencer je l'ai déjà dit par tout ce qui tourne autour du cheval. C'est un peu naïf mais original, assez drôle et insolite.
-Le cheval, plus mule que pur sang qui escalade des passages inaccessible pour les autres chevaux. Qui trouve de l'eau dans le désert, etc...
A revoir donc pour cette originalité là. En tout cas pour moi.
- Jeremy Fox
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Je l'ai regardé attentivement et n'y ai rien vu de ce que tu décris. Le stratagème monté par Audie Murphy est assez original (le cheval qui fait le mort) et la séquence d'action qui suit est assez efficace, je trouve.André Jurieux a écrit : mais par contre, juste avant, toute cette partie à
laquelle je faisais allusion dans mon message précédant, durant laquelle tous les protagonistes ou presque font irruption dans cette petite cuvette les uns derrière les autres...à moins que tu ai vu un montage différent, je ne vois pas
comment on peut être indulgent avec Juran tant c'est bâclé.
Dans toute cette longue séquence, le sommet est atteint par le stratagème mis au point par Audie (et son cheval malin), et suivit aussitôt par les autres protagonistes, pour "pièger" les indiens... C'est bête et filmé comme un pied...Le pire.
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
OK. Je ne l'ai pas revu mais çà donne à peu près ceci.Jeremy Fox a écrit :Je l'ai regardé attentivement et n'y ai rien vu de ce que tu décris. Le stratagème monté par Audie Murphy est assez original (le cheval qui fait le mort) et la séquence d'action qui suit est assez efficace, je trouve.André Jurieux a écrit : mais par contre, juste avant, toute cette partie à
laquelle je faisais allusion dans mon message précédant, durant laquelle tous les protagonistes ou presque font irruption dans cette petite cuvette les uns derrière les autres...à moins que tu ai vu un montage différent, je ne vois pas
comment on peut être indulgent avec Juran tant c'est bâclé.
Dans toute cette longue séquence, le sommet est atteint par le stratagème mis au point par Audie (et son cheval malin), et suivit aussitôt par les autres protagonistes, pour "pièger" les indiens... C'est bête et filmé comme un pied...Le pire .
-Plan sur le groupe de blancs à l'abri derrière des rochers
-Plan sur les indiens perchés sur une falaise à moyenne distance
-Dialogue entre Audie et les autres hommes. Il les prévient de la stratégie à venir (Le coup de l'opossum)
-Il s'avance seul avec son cheval et se couche dans un creux du terrain.
-Plan sur le ciel qui montre des nuées de vautour (Du temps passe...)
-Toujours de jour...Les autres hommes ont rejoint Audie et "font le mort"
-Les indiens descendent de la falaise, approchent, descendent de cheval et à très courte distance sortent leurs couteaux.
-Les blancs terrés au sol commencent à tirer.
-Plan en légère contreplongée et à très courte distance sur les indiens qui s'effondrent les uns après les autres...
Avoue que le Yakis est pas très fufute...C'est une ruse qui a du être reprise d'un Mickey Parade ou vu dans le manuel des castors juniors. Comme disait Hitchcock, voici une scène qui ne satisfera pas nos
amis les "vraissemblants" et je suis d'accord avec lui pour les trouver parfois fatigants, mais quand même, y'a un minimum d'habilité et de crédibilité que Juran, encore une fois selon moi, n'atteint pas ...
et cette scène n'est pas isolée. C'est d'ailleurs d'autant plus dommage que le film par certains aspects est par ailleurs très original et au minimum plaisant.
- Jeremy Fox
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Je ne vois pas le rapport entre ce que tu décris et la mise en scène ; là tu critiques le scénario d'après ce que je crois comprendre.
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Mais oui, çà s'appelait un scénario...avant le tournage. Ce que je décris c'est tout de même bien ce que l'on voit à l'écran et je fais bien état d'une partieJeremy Fox a écrit :Je ne vois pas le rapport entre ce que tu décris et la mise en scène ; là tu critiques le scénario d'après ce que je crois comprendre.
des parti-pris de mise en scène de Juran...
- Jeremy Fox
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Bon disons que je ne vois pas ce qui pourrait nous faire croire au vu de ta description que la mise en scène est nulle.André Jurieux a écrit :Mais oui, çà s'appelait un scénario...avant le tournage. Ce que je décris c'est tout de même bien ce que l'on voit à l'écran et je fais bien état d'une partieJeremy Fox a écrit :Je ne vois pas le rapport entre ce que tu décris et la mise en scène ; là tu critiques le scénario d'après ce que je crois comprendre.
des parti-pris de mise en scène de Juran...
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Mais encore ?...C'est une information mais c'est un peu court.Jeremy Fox a écrit :Bon disons que je ne vois pas ce qui pourrais nous faire croire au vu de ta description que la mise en scène est nulle.André Jurieux a écrit : Mais oui, çà s'appelait un scénario...avant le tournage. Ce que je décris c'est tout de même bien ce que l'on voit à l'écran et je fais bien état d'une partie
des parti-pris de mise en scène de Juran...
Depuis le début de ce nouvel échange, j'apporte quelques arguments et je peux poursuivre.
Non seulement le piège à l'air d'être sorti d'un manuel des castors juniors mais pourtant même avec ce matériel brut issus du scénario un minimum d'imagination dans la
mise en scène de Juran aurait pu un peu améliorer la scène et la rendre plus crédible.
Les courtes séquences décrites une à une dans le message précédant s'enchainent sans nuances, sans jouer sur le temps, sauf un très bref plan sur les nuages. Or, il y avait
moyen par exemple de dilater le temps sur une ou deux séquences intermédiaires pour rendre plus crédible l'épuisement des blancs...et par voie de conséquence la mise
à découvert des indiens. C'est une idée de mise en scène assez élémentaire que rate Juran et on pourrait multiplier les exemples .
Même chose dans la suite de la séquence. Juran ne prend pas assez de distance avec la scène et on a l'impression que les indiens découvrent le stratagème alors qu'ils ont "le
nez dessus"....Etc, etc...
Comme je l'ai dit, les ratages peuvent peut-être s'expliquer par le manque de moyens et le temps de tournage (qu'il faudrait connaitre) mais à mon avis Juran ne devait pas
avoir le temps de lambiner sur ce genre de production.
- Père Jules
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Je vois que tu prends le relais...Père Jules a écrit :Tu confonds montage et mise en scène.
Non, pas le montage. Les 3 étapes : scénario, tournage, montage.
Les arguments que j'avance pour relativiser le savoir faire de Juran concerne plusieurs étapes du travail accompli sur ce film. Comme le disait Jeremy,
tout ou une bonne partie de l'objet de mes critiques étaient déjà sans doute dans le scénario...Mais que je sache la plupart des metteurs en scène doué d'un
minimum de personnalité sont capables d'apporter leurs touches personnelles à des scènes mal conçues...et de les améliorer au tournage. Ici, ce n'est pas le
cas.
D'autre part, dans ma description des plans successifs, lorsque je précisais qu'il manquait des plans qui auraient permis de rendre plus crédible cette longue
séquence, çà concerne tout de même bien la mise en scène...et seulement ensuite, à l'étape suivante, effectivement le choix définitif des plans de la séquence
aurait été fait au montage.
Dans la séquence concernée, les défauts que j'y trouve concernent ces 3 étapes :
le scénario, la mise en scène et le montage...Ce qui fait un bon cumul.
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
A vrai dire, beaucoup de cinéphiles bis se souviennent essentiellement de lui pour ce titre - qu'il a d'ailleurs signé Nathan Hertz:Jeremy Fox a écrit :The Brain from Planet Arous

- Jeremy Fox
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Re: Nathan Juran (1907-2002)
Il est clair que Nathan Juran n'est ni Mann ni Boetticher ni même De Toth. Cependant, j'ai beau avoir regardé cette séquence avec attention, rien ne m'a fait penser que la mise en scène était nulle. Conventionnelle si tu veux, sans génie non plus mais néanmoins assez efficace pour un film probablement tourné en 15 jours et avec les moyens du bord. Je ne me suis pas dit à aucun moment "punaise c'est invraisemblable". Et puis si je commençais à me poser de telles questions, je pourrais trouver à redire sur 95% des films et ça ne m'intéresse pas. C'est clair que dans la réalité, les blancs se seraient tous fait tuer mais nous sommes dans de la série B ; je suis assez peu exigeant je l'avoue.
Bref, pour moi, la mise en scène de Nathan Juran à la Universal est 100 fois plus efficace et inventive (dans ce film aussi d'ailleurs : on trouve de splendides plans en plongée du haut des montagnes, des gros plans inhabituels pour l'épique...) que celle d'un Edwin L. Marin ou tout autres tâcherons à la Warner.
Bref, pour moi, la mise en scène de Nathan Juran à la Universal est 100 fois plus efficace et inventive (dans ce film aussi d'ailleurs : on trouve de splendides plans en plongée du haut des montagnes, des gros plans inhabituels pour l'épique...) que celle d'un Edwin L. Marin ou tout autres tâcherons à la Warner.