Notez les films : Janvier 2013
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Big Fish
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Je ne l'ai pas revu depuis 4 ans, mais la dernière fois ça m'avait aussi complètement retourné.Truffaut Chocolat a écrit :Big Fish
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- hellrick
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Pas osé le revoir, je l'avais vu en salles et ça avait été sacrément mais sacrément décevant ...Mais depuis il y a eu Sweeny Todd qui est encore bien pire
- Truffaut Chocolat
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Re: Notez les films : Janvier 2013
C'est un peu une immense métaphore de la vie, avec son flot de sujets universels... mais là où ça peut parfois coincer, je trouve que dans Big Fish cela fonctionne parfaitement. Certainement parce que c'est fait avec simplicité et humilité. Parler d'incompréhension et du manque de communication entre un père et son fils de manière aussi personnelle te fait comprendre qu'il y a du vécu derrière. Plus ça va et plus ce film mûrit bien.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Même ressenti que Truffaut Chocolat (alors que je viens de comprendre le jeu de mots ).
Je ne comprends pas trop le rejet envers ce film. Quand je l'avais découvert, j'avais terminé en larmes. A chaque fois que je le revoie, je me dis que j'étais à l'époque en pleine crise de burtonite aigüe, que ça me passera...sauf que non, ça marche toujours autant sur moi.
Je trouve cette histoire bouleversante, et les 15 dernières minutes sont fantastiques
Je ne comprends pas trop le rejet envers ce film. Quand je l'avais découvert, j'avais terminé en larmes. A chaque fois que je le revoie, je me dis que j'étais à l'époque en pleine crise de burtonite aigüe, que ça me passera...sauf que non, ça marche toujours autant sur moi.
Je trouve cette histoire bouleversante, et les 15 dernières minutes sont fantastiques
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Oui pareil ce film me touche autant surtout
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Brillante critique (mais pour moi c'est du 6/6 , un de mes films fétiches!)Profondo Rosso a écrit :Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet (2001)
Amélie, une jeune serveuse dans un bar de Montmartre, passe son temps à observer les gens et à laisser son imagination divaguer. Elle s'est fixé un but : faire le bien de ceux qui l'entourent. Elle invente alors des stratagèmes pour intervenir incognito dans leur existence.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
J'avais envie de le recaser tiens:
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Man on a Ledge de Asger Leth (sûrement un pseudo de Brett Ratner)
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi con.
Alors tout y passe : un paquet hallucinant d'invraisemblances honteuses (le summum : le coup de la photo devant la caméra de surveillance), une bonnasse dont le perso n'est qu'un prétexte à montrer des seins (la scène où elle change de tenue est gratos et grotesque), des persos secondaires insupportables (la bonnasse en question, accompagnée d'un pauvre Jamie Bell qui n'a rien à faire), un twist moisi (alors qu'il suffit de voir William Sadler au bout de 3mn pour deviner qu'il est pas là par hasard), et une fin abrupte qui n'a aucun sens (oh une demande en mariage !).
Pourtant, le casting pouvait donner envie : Elizabeth Banks, Anthony Mackie, Edward Burns, un Ed Harris tout malade (sérieux, il a un cancer ou quoi ?). Sauf que non.
Fuyez ce film.
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi con.
Alors tout y passe : un paquet hallucinant d'invraisemblances honteuses (le summum : le coup de la photo devant la caméra de surveillance), une bonnasse dont le perso n'est qu'un prétexte à montrer des seins (la scène où elle change de tenue est gratos et grotesque), des persos secondaires insupportables (la bonnasse en question, accompagnée d'un pauvre Jamie Bell qui n'a rien à faire), un twist moisi (alors qu'il suffit de voir William Sadler au bout de 3mn pour deviner qu'il est pas là par hasard), et une fin abrupte qui n'a aucun sens (oh une demande en mariage !).
Pourtant, le casting pouvait donner envie : Elizabeth Banks, Anthony Mackie, Edward Burns, un Ed Harris tout malade (sérieux, il a un cancer ou quoi ?). Sauf que non.
Fuyez ce film.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Un des pires films vus l'an dernier (et pourtant, y avait de la compèt'...). J'ai eu mal pour Ed Harris que je n'avais jamais vu aussi mauvais.Ratatouille a écrit :Man on a Ledge de Asger Leth (sûrement un pseudo de Brett Ratner)
Ça faisait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi con.
Alors tout y passe : un paquet hallucinant d'invraisemblances honteuses (le summum : le coup de la photo devant la caméra de surveillance), une bonnasse dont le perso n'est qu'un prétexte à montrer des seins (la scène où elle change de tenue est gratos et grotesque), des persos secondaires insupportables (la bonnasse en question, accompagnée d'un pauvre Jamie Bell qui n'a rien à faire), un twist moisi (alors qu'il suffit de voir William Sadler au bout de 3mn pour deviner qu'il est pas là par hasard), et une fin abrupte qui n'a aucun sens (oh une demande en mariage !).
Pourtant, le casting pouvait donner envie : Elizabeth Banks, Anthony Mackie, Edward Burns, un Ed Harris tout malade (sérieux, il a un cancer ou quoi ?). Sauf que non.
Fuyez ce film.
Pour ce qui est du coup de la photo devant la caméra de surveillance (si je me rappelle bien de l'effet), c'est un peu nul mais je crois que celui qui a inventé ça (à moins que quelqu'un l'ait vu dans un film plus ancien), c'est Mario Bava dans Diabolik et là, c'était classe.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Glengarry de James Foley (1992)
Un cadre supérieur d'une importante société immobilière vient annoncer aux vendeurs une importante restructuration des effectifs. Les meilleurs resteront et se verront confier la commercialisation d'un lot de terrains particulièrement convoités, les autres seront purement et simplement mis à la porte. Alors s'en suit manipulation et guerre à outrance parmi les vendeurs qui veulent tous conserver leur place.
James Foley même s'il n'a jamais complètement confirmé les espoirs suscités par son Comme un chien enragé (1985) sommet du cinéma US des 80's aura tout de même signé d'autres réussites comme le polar Le Corrupteur (1998) et surtout ce Glengarry Glen Ross. Le film constitue un sorte d'équivalent prolétaire au Wall Street d'Oliver Stone où les yuppies sont remplacé par une plus modeste équipe de vendeurs immobiliers avec cette même réflexion sur l'ambition, l'appât du gain et la concurrence effrénée suscitée par cette société capitaliste froide et impitoyable. Le film adapte une des plus fameuses pièces de David Mamet récompensée du prix Pulitzer et inspirée de la propre expérience du dramaturge qui à la fin des années 60 travailla au sein d'un agence immobilière. La pièce triomphe tout d'abord en Angleterre où elle est jouée dès 1983 et le succès se confirme sur les scènes américaines à Chicago puis à Broadway. C'est là que l'idée d'un film va germer d'abord par le réalisateur Irvin Kershner y décelant le potentiel cinématographique. C'est finalement James Foley qui le mettra en scène bien plus tard entouré d'un casting de haut vol pour des rôles qui furent notamment convoité par Robert De Niro, Bruce Willis, Richard Gere and Joe Mantegna...
L'intrigue nous plonge dans deux jours sous pression dans le quotidien d'une agence immobilière où l'équipe de vendeur. Le film s'ouvre sur une séquence d'anthologie avec un Alec Baldwin envoyé par la maison-mère pour secouer nos vendeur aux chiffres médiocre avec une sacrée épée de Damoclès : à la fin de la semaine ceux qui n'auront effectués aucune vente seront renvoyés, le meilleur vendeur remportera une Cadillac et le second une boite de couverts (!). Alec Baldwin dans un monologue d'anthologie humilie, rabaisse et insulte ces subalternes qui n'existent que par le chiffre de leur dernière vente avec une agressivité ordurière jubilatoire. Dès lors une bataille de manipulation, mensonges et bluff divers se joue dans l'agence où on découvre la personnalité de chacun. Le directeur d'agence froid aux doléances des vendeurs (Kevin Spacey), le vieux de la vieille cruellement dépassé et aux abois (Jack Lemmon), le leader arrogant et privilégié (Al Pacino), le rétif à l'autorité prêt à tout pour s'en sortir (Ed Harris)... En dépit de cette caractérisation marquée au départ, tous nous paraîtront sympathiques, pitoyables ou détestables dans leur détresse et détermination froide au fil de rebondissement mémorables les plaçant en position de force pour aussitôt les rabaisser plus bas que terre dans la minute qui suit.
Rarement on aura vu l'art de la vente aussi bien dépeint qu'ici avec un David Mamet (également auteur du scénario) qui accumule les joutes verbales mémorables où nos vendeurs négocient, cajolent, bousculent leur client qui s'apparente plutôt à une proie qui faut saisir avec toute la ruse possible. On aura droit à toutes les facettes de cet art mercantile, que ce soit l'harassante routine de harcèlement téléphonique et de visites impromptues à toute heure, une capacité de conviction sur le fil du rasoir de l'insistance déplacée, la roublardise et le mensonge. Ainsi poussé à bout par un système de pensée, chacun révèle ce qu'il a de plus fourbe en lui à travers cette rivalité. Tout cela est dépeint avec brio et une remarquable économie de moyen l'intrigue se déroulant principalement dans deux décors. James Foley s'efface devant son sujet et sa mise en scène (sans céder abusivement au théâtre filmée) est entièrement au service des prestations exceptionnelles de l'ensemble du casting. Néanmoins Jack Lemmon au bord de la rupture tire le plus son épingle du jeu, tout comme Al Pacino tour à tour cajoleur (la manière dont il embobine Jonathan Pryce, grandiose) et agressif avec une tirade insultante envers le bureaucrate sans talent Kevin Spacey des plus savoureuse. Captivant et mordant, une grande réussite. 5/6
Un cadre supérieur d'une importante société immobilière vient annoncer aux vendeurs une importante restructuration des effectifs. Les meilleurs resteront et se verront confier la commercialisation d'un lot de terrains particulièrement convoités, les autres seront purement et simplement mis à la porte. Alors s'en suit manipulation et guerre à outrance parmi les vendeurs qui veulent tous conserver leur place.
James Foley même s'il n'a jamais complètement confirmé les espoirs suscités par son Comme un chien enragé (1985) sommet du cinéma US des 80's aura tout de même signé d'autres réussites comme le polar Le Corrupteur (1998) et surtout ce Glengarry Glen Ross. Le film constitue un sorte d'équivalent prolétaire au Wall Street d'Oliver Stone où les yuppies sont remplacé par une plus modeste équipe de vendeurs immobiliers avec cette même réflexion sur l'ambition, l'appât du gain et la concurrence effrénée suscitée par cette société capitaliste froide et impitoyable. Le film adapte une des plus fameuses pièces de David Mamet récompensée du prix Pulitzer et inspirée de la propre expérience du dramaturge qui à la fin des années 60 travailla au sein d'un agence immobilière. La pièce triomphe tout d'abord en Angleterre où elle est jouée dès 1983 et le succès se confirme sur les scènes américaines à Chicago puis à Broadway. C'est là que l'idée d'un film va germer d'abord par le réalisateur Irvin Kershner y décelant le potentiel cinématographique. C'est finalement James Foley qui le mettra en scène bien plus tard entouré d'un casting de haut vol pour des rôles qui furent notamment convoité par Robert De Niro, Bruce Willis, Richard Gere and Joe Mantegna...
L'intrigue nous plonge dans deux jours sous pression dans le quotidien d'une agence immobilière où l'équipe de vendeur. Le film s'ouvre sur une séquence d'anthologie avec un Alec Baldwin envoyé par la maison-mère pour secouer nos vendeur aux chiffres médiocre avec une sacrée épée de Damoclès : à la fin de la semaine ceux qui n'auront effectués aucune vente seront renvoyés, le meilleur vendeur remportera une Cadillac et le second une boite de couverts (!). Alec Baldwin dans un monologue d'anthologie humilie, rabaisse et insulte ces subalternes qui n'existent que par le chiffre de leur dernière vente avec une agressivité ordurière jubilatoire. Dès lors une bataille de manipulation, mensonges et bluff divers se joue dans l'agence où on découvre la personnalité de chacun. Le directeur d'agence froid aux doléances des vendeurs (Kevin Spacey), le vieux de la vieille cruellement dépassé et aux abois (Jack Lemmon), le leader arrogant et privilégié (Al Pacino), le rétif à l'autorité prêt à tout pour s'en sortir (Ed Harris)... En dépit de cette caractérisation marquée au départ, tous nous paraîtront sympathiques, pitoyables ou détestables dans leur détresse et détermination froide au fil de rebondissement mémorables les plaçant en position de force pour aussitôt les rabaisser plus bas que terre dans la minute qui suit.
Rarement on aura vu l'art de la vente aussi bien dépeint qu'ici avec un David Mamet (également auteur du scénario) qui accumule les joutes verbales mémorables où nos vendeurs négocient, cajolent, bousculent leur client qui s'apparente plutôt à une proie qui faut saisir avec toute la ruse possible. On aura droit à toutes les facettes de cet art mercantile, que ce soit l'harassante routine de harcèlement téléphonique et de visites impromptues à toute heure, une capacité de conviction sur le fil du rasoir de l'insistance déplacée, la roublardise et le mensonge. Ainsi poussé à bout par un système de pensée, chacun révèle ce qu'il a de plus fourbe en lui à travers cette rivalité. Tout cela est dépeint avec brio et une remarquable économie de moyen l'intrigue se déroulant principalement dans deux décors. James Foley s'efface devant son sujet et sa mise en scène (sans céder abusivement au théâtre filmée) est entièrement au service des prestations exceptionnelles de l'ensemble du casting. Néanmoins Jack Lemmon au bord de la rupture tire le plus son épingle du jeu, tout comme Al Pacino tour à tour cajoleur (la manière dont il embobine Jonathan Pryce, grandiose) et agressif avec une tirade insultante envers le bureaucrate sans talent Kevin Spacey des plus savoureuse. Captivant et mordant, une grande réussite. 5/6
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Re: Notez les films : Janvier 2013
L'effet papillon (Bress/Gruber - 2004)
Une théorie prétend que si l'on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait modifié. On appelle cela "l'effet papillon". Evan Treborn (Ashton Kutcher) a cette faculté. Fasciné, il va d'abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées dans leur enfance. Il peut enfin repartir dans le passé et sauver la seule jeune fille qu'il ait jamais aimée.
Mais Evan va découvrir que ce pouvoir est aussi puissant qu'incontrôlable. Il va s'apercevoir que s'il change la moindre chose, il change tout. En intervenant sur le passé, il modifie le présent et se voit de plus en plus souvent obligé de réparer les effets indésirables de ses corrections...
Tiens, voilà un film "culte" que je n'avais pas revu depuis sa sortie quasiment.
Je me souviens qu'à l'époque j'étais assez gêné et avait assez moyennement aimé car quelque chose me dérangeait sans que je n'arrive à mettre la main dessus. Maintenant je sais. Parce que même doté d'un très bel écrin (vu que j'ai visionné avec le blu-ray, la Metropolitan une fois de plus nous gâte et oh, surprise, des bonus très intéressant en masse, j'en parle plus bas), le film conserve malheureusement les mêmes "défauts" qui n'en seront pas forcément selon le point de vue de chacun. Et j'en suis un peu désolé puisque je pensais pouvoir à nouveau revoir le film d'un oeil neuf après tout ce temps.
En effet, question de subjectivité mais il y a quelques années, je ne pouvais pas voir le film ou difficilement, aujourd'hui c'est pareil et j'ai à nouveau l'impression horrible de voir deux gosses manipuler des bombes entre leurs mains sans se douter des dégâts que cela va produire. Sous l'enrobage de série B audacieuse voulant renouveler l'idée des voyages dans le temps, Bress et Gruber décident d'introduire divers traumas importants qui fourniront alors le besoin au héros de remonter son passé pour modifier quelque chose. Sauf déjà tout va trop vite : dans le montage, la première demi-heure du film ménage chacune des situations avec un cut lié à chaque fois aux trous de mémoire qu'Evan subit. On sent avec malaise que c'est toujours quelque chose de glauque tant les scénaristes-réal utilisent le tout à la truelle sans se soucier d'une quelconque empathie qu'on pourrait ressentir pour son héros, sans lui ménager de pauses et d'ouvertures et donc nous donner à mieux ressentir sa vie de merde qui va tout conditionner par la suite.
Car Evan a effectivement une vie pourrie d'emblée, les auteurs n'y allant pas par le dos de la cuillère.
L'humanisme ? Connais pas, tout ce qu'on veut c'est faire de la SF et parler de la théorie du chaos (beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît comme les bonus du blu-ray l'expliquent puisque tout ne se délimite pas qu'à une suite de causes/conséquences comme le résume au final le malin script du film) comme diraient les deux bonhommes. Donc dès le début, et en moins d'une demi-heure (be carreful, spoilers)...
On a l'impression (enfin moi) que Gruber et Bress veulent tout multiplier, tout faire dans la démesure dès le départ. Mais voir les choses en grand ne signifie pas forcément que le résultat sera garanti. Et en utilisant le personnage comme simple outil du script, on passe à côté de l'essentiel, sa construction, ce qui l'humanise et donc nous touche. En résulte donc pour moi à nouveau cette désagréable impression de n'y voir qu'un épisode de la quatrième dimension ou d'Au delà du réel mais qui se veut bigger-than-life pour finalement presque ne se résumer qu'à un "tout ça pour ça" ? Surtout que version director's cut (à se tirer une balle tellement la fin est logique mais ultra-déprimante à souhait) ou cinéma, c'est la même durée, quasiment deux heures.
Mauvaise pioche pour moi donc, d'autant plus qu'il y a pléthore de bonus et surtout qu'ils en sont plus intéressants que le film car soulevant plusieurs questionnements qui mériteraient presqu'une mini série à eux seuls.
Outre les deux versions du film on a donc plusieurs petits modules tels que La théorie du chaos, impact sur nos sociétés (9 mn) ou Le voyage dans le temps (14 mn), un doc sur la génèse du film d'une vingtaine de minutes, le commentaire audio, une dizaine de scènes coupées, des comparaisons story-board et film... Si l'on est à nouveau gêné par ce revisionnage, je ne peux toutefois que conseiller de visionner les bonus très intéressants que la Metropolitan nous livre. Difficile donc de faire la fine bouche même si pour moi le film reste assez détestable, même s'il y a des choses que j'apprécie quand même, noyées au sein du film et pas assez exploitées (l'idée d'un voyage dans le temps basé sur un principe mémoriel --Evan a besoin de lire ses cahiers pour réactiver les zones enfouies de sa mémoire qu'il peut alors combler ou développer en remontant au point fixé-- est très bien par exemple).
2/6.
Une théorie prétend que si l'on pouvait retourner dans le passé et changer quelques détails de notre vie, tout ce qui en découle serait modifié. On appelle cela "l'effet papillon". Evan Treborn (Ashton Kutcher) a cette faculté. Fasciné, il va d'abord mettre ce don au service de ceux dont les vies ont été brisées dans leur enfance. Il peut enfin repartir dans le passé et sauver la seule jeune fille qu'il ait jamais aimée.
Mais Evan va découvrir que ce pouvoir est aussi puissant qu'incontrôlable. Il va s'apercevoir que s'il change la moindre chose, il change tout. En intervenant sur le passé, il modifie le présent et se voit de plus en plus souvent obligé de réparer les effets indésirables de ses corrections...
Tiens, voilà un film "culte" que je n'avais pas revu depuis sa sortie quasiment.
Je me souviens qu'à l'époque j'étais assez gêné et avait assez moyennement aimé car quelque chose me dérangeait sans que je n'arrive à mettre la main dessus. Maintenant je sais. Parce que même doté d'un très bel écrin (vu que j'ai visionné avec le blu-ray, la Metropolitan une fois de plus nous gâte et oh, surprise, des bonus très intéressant en masse, j'en parle plus bas), le film conserve malheureusement les mêmes "défauts" qui n'en seront pas forcément selon le point de vue de chacun. Et j'en suis un peu désolé puisque je pensais pouvoir à nouveau revoir le film d'un oeil neuf après tout ce temps.
En effet, question de subjectivité mais il y a quelques années, je ne pouvais pas voir le film ou difficilement, aujourd'hui c'est pareil et j'ai à nouveau l'impression horrible de voir deux gosses manipuler des bombes entre leurs mains sans se douter des dégâts que cela va produire. Sous l'enrobage de série B audacieuse voulant renouveler l'idée des voyages dans le temps, Bress et Gruber décident d'introduire divers traumas importants qui fourniront alors le besoin au héros de remonter son passé pour modifier quelque chose. Sauf déjà tout va trop vite : dans le montage, la première demi-heure du film ménage chacune des situations avec un cut lié à chaque fois aux trous de mémoire qu'Evan subit. On sent avec malaise que c'est toujours quelque chose de glauque tant les scénaristes-réal utilisent le tout à la truelle sans se soucier d'une quelconque empathie qu'on pourrait ressentir pour son héros, sans lui ménager de pauses et d'ouvertures et donc nous donner à mieux ressentir sa vie de merde qui va tout conditionner par la suite.
Car Evan a effectivement une vie pourrie d'emblée, les auteurs n'y allant pas par le dos de la cuillère.
L'humanisme ? Connais pas, tout ce qu'on veut c'est faire de la SF et parler de la théorie du chaos (beaucoup plus complexe qu'il n'y paraît comme les bonus du blu-ray l'expliquent puisque tout ne se délimite pas qu'à une suite de causes/conséquences comme le résume au final le malin script du film) comme diraient les deux bonhommes. Donc dès le début, et en moins d'une demi-heure (be carreful, spoilers)...
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On a l'impression (enfin moi) que Gruber et Bress veulent tout multiplier, tout faire dans la démesure dès le départ. Mais voir les choses en grand ne signifie pas forcément que le résultat sera garanti. Et en utilisant le personnage comme simple outil du script, on passe à côté de l'essentiel, sa construction, ce qui l'humanise et donc nous touche. En résulte donc pour moi à nouveau cette désagréable impression de n'y voir qu'un épisode de la quatrième dimension ou d'Au delà du réel mais qui se veut bigger-than-life pour finalement presque ne se résumer qu'à un "tout ça pour ça" ? Surtout que version director's cut (à se tirer une balle tellement la fin est logique mais ultra-déprimante à souhait) ou cinéma, c'est la même durée, quasiment deux heures.
Mauvaise pioche pour moi donc, d'autant plus qu'il y a pléthore de bonus et surtout qu'ils en sont plus intéressants que le film car soulevant plusieurs questionnements qui mériteraient presqu'une mini série à eux seuls.
Outre les deux versions du film on a donc plusieurs petits modules tels que La théorie du chaos, impact sur nos sociétés (9 mn) ou Le voyage dans le temps (14 mn), un doc sur la génèse du film d'une vingtaine de minutes, le commentaire audio, une dizaine de scènes coupées, des comparaisons story-board et film... Si l'on est à nouveau gêné par ce revisionnage, je ne peux toutefois que conseiller de visionner les bonus très intéressants que la Metropolitan nous livre. Difficile donc de faire la fine bouche même si pour moi le film reste assez détestable, même s'il y a des choses que j'apprécie quand même, noyées au sein du film et pas assez exploitées (l'idée d'un voyage dans le temps basé sur un principe mémoriel --Evan a besoin de lire ses cahiers pour réactiver les zones enfouies de sa mémoire qu'il peut alors combler ou développer en remontant au point fixé-- est très bien par exemple).
2/6.
Pour ceux qui les ont vus, que valent les deux suites ?
- hellrick
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Si tu n'as pas aimé le premier (qui m'avait bien plus pour ma part mais plus revu depuis sa sortie) tu as évidemment très peu de chance d'apprécier les suites, façon direct to dvd. Le 3 a plutôt une bonne critique (avis auquel je souscrit) avec son côté polar prononcé il fait partie du haut du panier de la "suite dvd". Mais encore une fois je doute que ça te plaiseAnorya a écrit : Pour ceux qui les ont vus, que valent les deux suites ?
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Ben, ça dépend le traitement. Les deux réals du premier, aussi scénaristes ont écrit l'histoire de Destination finale 2 que j'adore. Sauf qu'ici il y a un processus de morts à la suite jouissive dans l'enchaînement des péripéties et non une histoire construite sur une suite de traumas avec un gland qu'on humanise mal. Pour moi le problème de l'effet papillon vient d'un mauvais dosage entre l'aspect série B de SF douée et la psychologie et l'empathie dans l'écriture des personnages.hellrick a écrit :Si tu n'as pas aimé le premier (qui m'avait bien plus pour ma part mais plus revu depuis sa sortie) tu as évidemment très peu de chance d'apprécier les suites, façon direct to dvd. Le 3 a plutôt une bonne critique (avis auquel je souscrit) avec son côté polar prononcé il fait partie du haut du panier de la "suite dvd". Mais encore une fois je doute que ça te plaiseAnorya a écrit : Pour ceux qui les ont vus, que valent les deux suites ?
Si les suites sont plus axées séries B sans chercher à en faire des tonnes avec leurs persos (traumatisés, souffrants-comme-s'ils-étaient-dans-un-énième-film-français-d'hauteur-mais-vraiment-de-hauteur-oulala-dure-la-vie-dans-quel-état-j'erre), moi je suis pas contre.
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Re: Notez les films : Janvier 2013
Ah oui c'est plutôt ça donc finalement tu pourrais y trouver ton compteAnorya a écrit :Si les suites sont plus axées séries B sans chercher à en faire des tonnes avec leurs persos (traumatisés, souffrants-comme-s'ils-étaient-dans-un-énième-film-français-d'hauteur-mais-vraiment-de-hauteur-oulala-dure-la-vie-dans-quel-état-j'erre), moi je suis pas contre.