Vous pouvez également consulter les topics consacrés
à la série du Décalogue (1989-90)
et à la trilogie Bleu - Blanc - Rouge (1993-94)
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La Double Vie de Véronique de Krzysztof Kieslowski
J'ai préféré attendre un moment avant d'en parler, ne sachant absolument pas quoi en penser juste après l'avoir vu.
Formellement c'est vraiment beau, le visage, le corps, le regard, d'Irène Jacob iradie l'écran à chaque instant. On sent l'auteur amoureux de sa muse, désireux d'en capter la moindre parcelle de peau.
A chaque instant, le surréalisme du film menace de faire tomber le tout, et c'est dans un véritable exercice de funambule que se lance Kieslowski. Cependant le tout tient le cap contre vents et marées, atteignant parfois une grâce qui force le respect (la scène du train, des marionnettes...).
Un film sensuel, hédoniste dans son essence même: un cinéma sensoriel. La perception est d'ailleurs le sujet principal du film, sauf que c'est une perception "biaisée" qui vivent Véronique et Weronika puisque double (
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Je pense aussi que c'est double-identité franco-polonaise peut être vue comme un parallèle avec la double vie de Kieslowski, rattaché aux deux pays. Mais l'essentiel n'est pas là, il est simplement dans l'émotion que le film procure, puisque La Double Vie de Véronique est un conte sur la sensation.
Film sensationnel, fragile comme une bulle de savon, fascinant au-delà des mots, qui échapperait à toute notation (je serais d'ailleurs incapable de "quantifier" la qualité du film pour moi). En ce sens un ofni, on ne peut pas le penser, seulement le vivre.
EDIT: posté par Miss Nobody le 22 juin 2007

La double vie de Véronique
Délicat, intimiste, troublant, mais surtout très énigmatique, « La double vie de Véronique » est un film qui mériterait surement que je m’y repenche. Le thème de la gémellité, qui semble pourtant constituer l’essence du film, ne m’a pas vraiment touché. Chose que je regrette évidemment, et qui me donne l’impression d’être passée à côté d’une grande partie du film. Me sont restés néanmoins quelques instants d’une grande beauté, notamment cette histoire d’amour singulière avec le marionnettiste dont la délicatesse prend réellement à la gorge. La photographie en rouge et vert, absolument sublime, accompagnée d’une magnifique bande son, éveille les sens. La caméra de Kieslowski sublime chaque minute de l’existence de ses personnages, simples, beaux et sensuels, et donne à Irène Jacob l’aspect d’une véritable déesse. Le mystère plane sur ce film qui semble touché par la grâce mais qui prend le risque de laisser le spectateur sur le bord de la route. J’ai du mal à discerner justement si je fais partie des largués ou non. Une seconde vision semble alors s’imposer.
7/10