The Master (Paul Thomas Anderson - 2012)
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The Master (Paul Thomas Anderson - 2012)
Globalement, je suis déçu.
C'est fait d'une main de maître, que ce soit au cadrage comme à la photo (après Skyfall, ça fait plaisir de voir des films aussi jolis), mais ça manque cruellement de montées d'émotion, quelque chose qui perce derrière la froideur maîtrisée de l'ensemble.
C'est dommage, car il y a là 2 acteurs au sommet de leurs arts (+ Amy Adams qui s'en sort très bien), mais les moments où tout cela fonctionne complètement sont rares. Il y a bien 2-3 séquences réellement électrifiantes (l'entretien sans cligner des yeux, l'entraînement avec la fenêtre, le mur et les yeux d'Amy Adams), mais malheureusement ça s'arrête là.
Pour autant, ça reste très intéressant par le portrait de la dépendance psychologique que le film dépeint, et pas forcément dans le sens que l'on attendrait (parce que Phoenix, au final, n'est pas tant prisonnier d'un culte qui n'arrive pas à la dompter et dont il ne comprend que très rarement ce qu'il essaie de faire en général et sur lui).
Mais pendant 2h30, ça ne suffit jamais pour passionner complètement.
7.5/10
C'est fait d'une main de maître, que ce soit au cadrage comme à la photo (après Skyfall, ça fait plaisir de voir des films aussi jolis), mais ça manque cruellement de montées d'émotion, quelque chose qui perce derrière la froideur maîtrisée de l'ensemble.
C'est dommage, car il y a là 2 acteurs au sommet de leurs arts (+ Amy Adams qui s'en sort très bien), mais les moments où tout cela fonctionne complètement sont rares. Il y a bien 2-3 séquences réellement électrifiantes (l'entretien sans cligner des yeux, l'entraînement avec la fenêtre, le mur et les yeux d'Amy Adams), mais malheureusement ça s'arrête là.
Pour autant, ça reste très intéressant par le portrait de la dépendance psychologique que le film dépeint, et pas forcément dans le sens que l'on attendrait (parce que Phoenix, au final, n'est pas tant prisonnier d'un culte qui n'arrive pas à la dompter et dont il ne comprend que très rarement ce qu'il essaie de faire en général et sur lui).
Mais pendant 2h30, ça ne suffit jamais pour passionner complètement.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Bon sang, comment l'as-tu vu?
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Précisément.Père Jules a écrit :Sorti en Angleterre non ?
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Vu il y a quelque temps déjà et une furieuse impatience de le revoir sous un autre niveau de lecture. Qu'il s'agisse de la dichotomie (un personnage n'existe pas sans l'autre) thérapeute-patient ou le simple fol amour de deux êtres. Ce dernier angle étant vraiment assez étonnant quand je repense à certains détails.
Sans oublier la relation maître-chien (cf le titre); bah oui deja ceRtains titres de l'ost (the master's voice)... Il y a d.ailleurs une scène assez bizarre avec un coup de téléphone dans le cinéma...
Selon moi le côté gourou/scientologie blabla la est un faux-thème, ça ne fait que caractériser l'époque et l'état dans lequel se situe le pays par rapport aux retours des "boys". Niveau perso, la caractérisation du trauma de Phoenix est vraiment impressionnante (inspiré du Let There Be Light de Huston -voir sur youtube) notamment dans le jeux de Phoenix qui tient haut la main le jeu d'Hoffman. Niveau Plainview sans soucis.
Je me souviens en sortie de salle avoir eu ce même effet There Will Be Blood "merde je sais pas si j'aime" et avec le recul c'est devenu mon œuvre préférée de PTA (bien que Magnolia soit celle qui maintient le plus de tension et fait ressortir le plus d'émotions dans mon chef).
C'est beau, c'est Greenwood encore plus chouette, c'est réellement un film sur ces personnes qui errent et dont on ne sait jamais capter le mal pour l'en guérir (le souhaitent-ils, le trauma est-il trop ancré,...). Bref pour ceux qui aiment aussi se prendre la tête
Sans oublier la relation maître-chien (cf le titre); bah oui deja ceRtains titres de l'ost (the master's voice)... Il y a d.ailleurs une scène assez bizarre avec un coup de téléphone dans le cinéma...
Selon moi le côté gourou/scientologie blabla la est un faux-thème, ça ne fait que caractériser l'époque et l'état dans lequel se situe le pays par rapport aux retours des "boys". Niveau perso, la caractérisation du trauma de Phoenix est vraiment impressionnante (inspiré du Let There Be Light de Huston -voir sur youtube) notamment dans le jeux de Phoenix qui tient haut la main le jeu d'Hoffman. Niveau Plainview sans soucis.
Je me souviens en sortie de salle avoir eu ce même effet There Will Be Blood "merde je sais pas si j'aime" et avec le recul c'est devenu mon œuvre préférée de PTA (bien que Magnolia soit celle qui maintient le plus de tension et fait ressortir le plus d'émotions dans mon chef).
C'est beau, c'est Greenwood encore plus chouette, c'est réellement un film sur ces personnes qui errent et dont on ne sait jamais capter le mal pour l'en guérir (le souhaitent-ils, le trauma est-il trop ancré,...). Bref pour ceux qui aiment aussi se prendre la tête
« un pessimiste est un optimiste bien informé » - Andreï Arsenievitch Tarkovski
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Up ! ça sort aujourd'hui.
Les inrocks accusent le film et son réalisateur d'auto-satisfaction, d'être dans l'auto-proclamation de grandeur et de singularité : http://www.lesinrocks.com/cinema/films- ... he-master/
Réponse aujourd'hui.
Les inrocks accusent le film et son réalisateur d'auto-satisfaction, d'être dans l'auto-proclamation de grandeur et de singularité : http://www.lesinrocks.com/cinema/films- ... he-master/
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- Jack Griffin
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Je vais aller le voir, avec de forts à priori négatifs
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Ok...Jack Griffin a écrit :Je vais aller le voir, avec de forts à priori négatifs
J'y vais ce soir.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Pour les Parisiens, le film est projeté en 70mm à l'Arlequin.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Zeldoune a écrit :Pour les Parisiens, le film est projeté en 70mm à l'Arlequin.
Les parisiens ont bien de la chance...ça doit être quelque chose
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
En voilà une bonne nouvelle. J'attends le film avec impatience - je ne dis plus que j'espère le voir ce week-end parce que cela ne me porte pas chance en général.Zeldoune a écrit :Pour les Parisiens, le film est projeté en 70mm à l'Arlequin.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
C'était pas déjà le cas à l'époque de There Will Be Blood ? C'est en tout cas l'impression que m'avait laissée ce dernier (mais je serais quand même curieux de le revoir...et en Bluray).G.T.O a écrit :Les inrocks accusent le film et son réalisateur d'auto-satisfaction, d'être dans l'auto-proclamation de grandeur et de singularité : http://www.lesinrocks.com/cinema/films- ... he-master/
Concernant The Master, je trouve sa bande-annonce totalement sublime, à un tel point que je n'avais jamais attendu avec autant d'impatience un film de PTA. J'irai voir ça ce week end.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Attention tout de même le film a été tourné en 65mm et 35mm.Donc ce sera du 70mm upscalé.Zeldoune a écrit :Pour les Parisiens, le film est projeté en 70mm à l'Arlequin.
Pour le reste l'image est magnifique même en numérique 2K.Le film c'est une autre histoire...
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Je serai curieux de voir comment les amateurs du cinéma de PTA vont accueillir ce dernier opus, qui creuse dans le sillon de l'assèchement stylistique et narratif entrevu dans There will be blood. On a souvent reproché à PTA, technicien certes virtuose, de ne faire que des films "à la manière de" (Scorsese, Altman) et de rester flou quant à sa véritable personnalité artistique. Moi le premier, son cas me laisse très perplexe... je suis épaté par son aisance derrière la caméra mais aussi souvent agacé par ses esbroufes prétentieuses, la grandiloquence de ses effets. De ce point de vue The Master est, peut-être, justement le premier film où il n'y aurait pas de spectre tutélaire derrière l'épaule de PTA. C'est son film, desséché de toute influence immédiatement reconnaissable (en tout cas pour moi). Pas sûr que ça arrange mon rapport avec son œuvre dans la mesure où ce PTA pur jus accouche d'un film que je trouve franchement creux, habillé dans une méticulosité qui n'en signe que plus, à mes yeux, l'écart entre les ambitions (illustrer un asservissement psychologique) et le résultat (poseur, étudié, sans vie) - ce qui légitime l'argumentaire des Inrocks sur l'habillage potentiellement irritant "attention grand film".
Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots par rapport à l'obsession sexuelle qui traverse le film et le referme en forme de boucle, moi j'ai trouvé ça impénétrable. Presque autiste, comme l'est à mes yeux Punch-drunk love. La photo est jolie, Greenwood continue de faire crisser les violons, OK. Le trio Phoenix/Hoffmann/Adams assure le spectacle (encore heureux, c'est le minimum exigé) mais incarne des personnages errant comme des pantins dans une histoire qui ne m'a jamais intéressé. Une histoire péniblement répétitive, théorique et souvent hermétique, qui ne semble jamais avancer (le temps est trèèèès long), et que le réalisateur empèse dans une mise en images d'une rigidité suffocante. A la fin du parcours, on se demande bien ce qu'a voulu nous dire le réalisateur. Le sait-il lui-même. Alors, The Master ou l'auto-satisfaction de PTA ? Je n'en sais rien. Disons que dans l'ensemble, ce qu'a à proposer le film m'est complètement passé par dessus la tête. Je n'ai vu qu'un film antipathique, à l'image de ses protagonistes.
Sans vouloir faire de mauvais jeu de mots par rapport à l'obsession sexuelle qui traverse le film et le referme en forme de boucle, moi j'ai trouvé ça impénétrable. Presque autiste, comme l'est à mes yeux Punch-drunk love. La photo est jolie, Greenwood continue de faire crisser les violons, OK. Le trio Phoenix/Hoffmann/Adams assure le spectacle (encore heureux, c'est le minimum exigé) mais incarne des personnages errant comme des pantins dans une histoire qui ne m'a jamais intéressé. Une histoire péniblement répétitive, théorique et souvent hermétique, qui ne semble jamais avancer (le temps est trèèèès long), et que le réalisateur empèse dans une mise en images d'une rigidité suffocante. A la fin du parcours, on se demande bien ce qu'a voulu nous dire le réalisateur. Le sait-il lui-même. Alors, The Master ou l'auto-satisfaction de PTA ? Je n'en sais rien. Disons que dans l'ensemble, ce qu'a à proposer le film m'est complètement passé par dessus la tête. Je n'ai vu qu'un film antipathique, à l'image de ses protagonistes.
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Re: The Master (P.T. Anderson - 2012)
Pareil.Jack Griffin a écrit :Je vais aller le voir, avec de forts à priori négatifs
Je n'aime pas PTA mais bon.