monk a écrit :Federico a écrit : Si il s'agit bien d'un film d'espionnage, ce thème n'est une fois de plus qu'un prétexte (il est vrai, idéal) pour Mankiewicz d'explorer ses sujets de prédilection : les jeux de dupe et de qui-perd-gagne, l'ambition et les rapports maitres-valets.
C'est ce qui est dit, effectivement, dans un des bonus. Mais je ne connais pas encore assez son oeuvre pour que ce genre de chose me saute au yeux.
Mais il a fait de tous les genres (à part la SF ondc), j'imagine donc qu'il a toujours mis un peu de lui malgré tout, faisant des "films de genre +".
Je peux me tromper mais la SF ne devait pas trop être sa tasse de thé et si c'est le cas c'est bien dommage car Matheson ou Asimov par Mankiewicz, ça aurait pu avoir du chien.
Federico a écrit :Je crois que Mankiewicz n'est jamais allé aussi loin dans les dialogues acides et pervers qu'avec les échanges entre Diello et la comtesse. La classe absolue !
Ho oui, quel délice !
Je ne peux jamais m'empêcher de voir un parallèle entre la gifle que la comtesse balance à Diello, vexée qu'il ait osé se prendre pour son égal et le petit sourire narquois et méprisant d'Andrew Wyke quand Milo Tindle lui affirme être bel et bien Anglais.
Ce n'est pas pour rien que Mankiewicz a si souvent eu recours à des interprètes britanniques (Colman, Grant, Sanders, Mason, Harrison, Gielgud, Greer Garson, Deborah Kerr, Michael Redgrave, Taylor/Burton ) ou au style assez proche, plein de morgue et d'élégance aristocratique ou "Vieille Europe" (Price, Celeste Holm, Bette Davis, Hume Cronyn, Darrieux, Louis Calhern, Valentina Cortese, Martin Landau, Capucine, Henry Fonda).