Avec la voix de Cardinale en off qui se demande qui il était. Très beau en effet.gnome a écrit :Un pur moment de poésie, un moment suspendu dans le chaos ambiant du tournage...Anorya a écrit : Images minimes mais souvent assez impressionnantes ou décalé pour être fasciné par le personnage. La séquence du papillon qui reste avec Kinski, il n'y avait qu'Herzog pour capturer ça...
Werner Herzog
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Re: Werner Herzog
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Re: Werner Herzog
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Même si son dernier rêve en date évoquait un sandwich.
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Re: Werner Herzog
Dès ce soir:
http://www.arte.tv/fr/werner-herzog-la- ... 86940.htmlCinéaste de la démesure : Pour fêter les 70 ans, dont 53 de carrière, ARTE propose un cycle autour du chantre du nouveau cinéma allemand.
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Re: Werner Herzog
Je conseille le très drôle faux mockumentary qu'est Incident at Loch Ness réalisé par Zak Penn.
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Re: Werner Herzog
Amusant en effet, même si il est encore loin de l'étalon du genre, This is Spinal Tap mais peut-être que j'en attendais plus ou trop. Par exemple, au début, lorsque les différents invités du dîner se pointent, quand on voit l'instant d'un éclair débarquer (en retard, of course) le très frapadingue Crispin Glover, je me suis dit : "Là, va y avoir du sport !" et puis pfuiiit.Ratatouille a écrit :Je conseille le très drôle faux mockumentary qu'est Incident at Loch Ness réalisé par Zak Penn.
Bien rigolé aussi de la remarque d'Herzog sur les OVNI, quand il dit qu'il est étrange qu'une majorité de personnes ayant déclaré en avoir vu étaient des Américaines obèses mais, à sa connaissance jamais des habitants du Nigeria ou du Bangladesh.
Il y a aussi la séquence très potache de la bimbo de Playboy experte en sonars.
Je n'ai pas su sur quel pied danser avec le rôle que s'est donné le réalisateur Zak Penn (scénariste et producteur de blockbusters ciné et TV). Se moque-t-il ou non de lui-même et de ses confrères en interprétant un type souvent odieux et manipulateur (le marchandage à propos du moteur du bateau, la pauvre bimbo obligée de plonger en bikini dans l'eau glacée du Loch Ness...) ? Et puis certaines scènes sont jouées de façon un peu trop amateur ou sans conviction.
Par contre, le docu précédent diffusé par Arte est superbe et souvent plus drôle que le mockumentary : Rencontres au bout du monde (Encounters at the End of the World) réalisé en 2007 par Herzog sur la station antarctique McMurdo. Dès le début, il se promet d'éviter de filmer des manchots et le fait est que son film change des gentillets docus rassembleurs avec ralentis sur-appuyés de flots musicaux. Herzog ne se prive pas de remarques acides sur la laideur de la station mais nous fait rencontrer des personnages étonnants au parcours hors-norme. Il filmera bien des manchots mais brièvement et avec détachement (un animal isolé qui s'est paumé et qu'on doit laisser continuer sa route inutile vers une mort certaine). Des séquences sont à couper le souffle : les passagers dans la soute de l'énorme avion cargo militaire ressemblent à des cosmonautes dans la station MIR ; l'écoute des sons électroniques émis par les phoques sous la glace ; la plongée vers le monde quasi extra-terrestre de l'Océan Arctique.
Côté humour moqueur, ne pas louper la séquence d'entraînement aux conditions de tempête avec seau en plastique sur la tête !
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Re: Werner Herzog
Egalement découvert hier soir et j’ai trouva ça rudement sympa. J’ai aussi ressenti un léger malaise avec l’interprétation de Zak Penn. Je pense que c’est moins une moquerie envers lui-même qu’envers un certain milieu cinématographique. Il faut rappeler qu’il a commencé dans le métier avec le scénario de Last Action Hero (tiens un film sur la frontière réalité/fiction), qu’il a vu celui-ci être accueillit avec ferveur, puis désossé sans qu’on lui demande son avis (je conseille cet excellent article qui résume l’enfer de la production). Lorsqu’il dit dans une scène qu’il est devenu producteur parce qu’il a marre de se faire marcher sur les pieds, là je pense que c’est sincère. Après est-ce que le constat qu’il est devenu ceux-là qu’il critiquait est également introspectif, je ne sais pas.Federico a écrit :Je n'ai pas su sur quel pied danser avec le rôle que s'est donné le réalisateur Zak Penn (scénariste et producteur de blockbusters ciné et TV). Se moque-t-il ou non de lui-même et de ses confrères en interprétant un type souvent odieux et manipulateur (le marchandage à propos du moteur du bateau, la pauvre bimbo obligée de plonger en bikini dans l'eau glacée du Loch Ness...) ?
De manière plus approfondie, je pense que le choix d’une telle orientation pour son rôle est surtout dû à la forme du projet. En tant que réalisateur de ce faux documentaire, il est celui qui nous projette une falsification comme une vérité. On est en quelque sorte dans la mise en abyme lorsqu’on le voit au sein même du film manipuler la réalité dans un désir de la rendre plus crédible et attractive. Il est cohérent en allant au bout de la logique et en prévision du dernier acte que le personnage soit présenté par de tels actes comme quelqu'un d'antipathique. J’ai d’ailleurs été très séduit de la manière dont le making of glisse petit à petit vers le pur film d’horreur où les protagoniste deviennent des archétypes (le salopard de service en l’occurrence pour Penn).
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Re: Werner Herzog
Pas vu cet Incident at Loch Ness, mais The Grand, le film suivant de Zak Penn, est bien marrant. Avec là-encore la participation d'un Werner Herzog en mode auto-parodique.
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Re: Werner Herzog
Outre le cycle diffusé sur arte, je complète mes visionnages avec quelques DVD traînant sur mes étagères. Après mettre poliment ennuyé devant l’épuré Woyzeck (heureusement que Kinski est toujours incroyable à regarder), je sors bien plus conquis par Invincible. Je n’ai pas trouvé beaucoup de commentaires dessus sur le forum. La seule mention sur le topic fait état d’un film aux recettes conventionnelles. Il est clair que ce n’est pas une des expériences les plus folles d’Herzog mais je trouve ça fichtrement passionnant. Le film raconte le parcours de Zishe Breitbart, un juif polonais réputé pour être l’homme le plus fort du monde. On n’est pourtant pas dans le biopic classique puisque le film prend de grandes libertés avec la vie du bonhomme. Alors que Breitbart est mort en 1925, Herzog plante l’action en 1932. Un choix tenant bien sûr au contexte historique et la montée en puissance du nazisme. Pour autant, ce contexte permet de faire ressortir un propos tenant avant tout sur la notion de spectacle. Un propos passant par l’autre personnage central du film, Erik Jan Hanussen. Se présentant comme medium, Hanussen est un escroc qui fait son beurre en offrant un spectacle répondant aux attentes du public. En ce sens, Invincible devient moins une réflexion sur l’époque que sur le lien entre le public et le divertissement auquel il assiste. Une audience n’est jamais tant réceptive qu’à ce qu’elle veut qu’on lui offre, surtout si la forme lui est agréable. Le dernier acte comprend une scène assez déchirante où Zishe essaie de mettre en garde ses compatriotes contre le futur danger du nazisme. Mais le public ne le suit pas car Zishe n’a aucunement le sens du spectacle d’Hanussen et tient un propos que personne ne veut entendre. L’étude des interprètes du spectacle est d’ailleurs captivante en ce sens puisque nourrissant le jeu des apparences et une exploration existentielle. On peut certes considérer que certaines ficelles narratives sont classiques (l'utilisation du conte ouvrant le film) mais ça reste brillamment manœuvré. D’ailleurs, même si ça n’est pas de la folie visuellement (il y a quand même cette étonnante scène de rêve avec les crabes), la mise en scène a une capacité incroyable pour transmettre l’atmosphère du moment. Que ce soit le sentiment de paix du marché dans la scène d’ouverture ou le côté électrisant du spectacle, Herzog arrive pleinement à nous immerger dans l’image. Pour l’anecdote, Tim Roth a développé de vrais dons d’hypnose pour le film (il aurait réussi à faire tomber dans les vapes le directeur de la photographie). Vu la force du plan face caméra lors d'une des séances d'hypnose, je ne doute guère là dessus.
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Re: Werner Herzog
Herzog aime l'hypnose... Il avait hypnotisé ses acteurs pour Coeur de verre...
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Re: Werner Herzog
Je pense que beaucoup de réalisateurs ont rêvé d'hypnotiser leurs comédiens... et leurs spectateurs. Certains l'ont peut-être même tenté (je vois bien Welles, Cronenberg et Lynch dans ce cas).gnome a écrit :Herzog aime l'hypnose... Il avait hypnotisé ses acteurs pour Coeur de verre...
En revoyant La main au collet hier soir, je me suis dit que sir Alfred aurait bien aimé pouvoir faire de même avec Grace Kelly...
Dj'ai bien nesswaillé but Miss Kelly s'est fait hypnotiser par les Fewarri de l'Ambasadweur du Wocher...
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Re: Werner Herzog
Bon, twêves de pwaisantewies ... et retour au sujet : l'autre soir, j'ai loupé la fin de l'émouvante Ballade de Bruno because Arte respecte de plus en plus mal ses horaires. Mon enregistrement s'arrête peu après le coup de fusil que tire Bruno sur son télésiège, avec les flics Indiens qui discutent en bas. Est-ce que j'en ai raté beaucoup où c'était fini ?
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Re: Werner Herzog
Il devait rester moins de 2 minutes (et c'est plus de l'ambiance, notamment le générique de fin sur le poulet dansant, que la suite de l'action). Tu n'as rien raté d'important.Federico a écrit :Bon, twêves de pwaisantewies ... et retour au sujet : l'autre soir, j'ai loupé la fin de l'émouvante Ballade de Bruno because Arte respecte de plus en plus mal ses horaires. Mon enregistrement s'arrête peu après le coup de fusil que tire Bruno sur son télésiège, avec les flics Indiens qui discutent en bas. Est-ce que j'en ai raté beaucoup où c'était fini ?
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Werner Herzog
OK merci ! Mon enregistrement s'était en fait juste arrêté sur le poulet dansant (extraordinaire et bien flippant) donc ça va.cinephage a écrit :Il devait rester moins de 2 minutes (et c'est plus de l'ambiance, notamment le générique de fin sur le poulet dansant, que la suite de l'action). Tu n'as rien raté d'important.Federico a écrit :l'autre soir, j'ai loupé la fin de l'émouvante Ballade de Bruno because Arte respecte de plus en plus mal ses horaires. Mon enregistrement s'arrête peu après le coup de fusil que tire Bruno sur son télésiège, avec les flics Indiens qui discutent en bas. Est-ce que j'en ai raté beaucoup où c'était fini ?
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Re: Werner Herzog
Je viens juste de finir de regarder "La ballade de Bruno". Bon sang que que c'était bien !! Ca m'a fait penser un peu au cinéma de Milos Forman, celui des débuts. En tous cas, un très beau film à la fois drôle et émouvant. C'était qui ce Bruno S. ? (une sorte de Denis Lavant allemand, tiens)
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Re: Werner Herzog
Je n'aurais pas fait le rapprochement avec Lavant qui malgré sa gueule cassée et son jeu si particulier vient d'une formation classique. Non, Bruno S., pour le peu que l'on sache de ce météore, était un véritable "enfant sauvage", un pauvre gars bousillé très tôt par la vie (il aurait même subi très jeune les abominables expériences de "médecins" nazis) et qui sortait d'un institut psychiatrique. Herzog, fasciné par les "freaks" avait flashé sur lui à la suite d'un docu (ou d'un reportage ?) et l'engagea pour sa fabuleuse Enigme de Kaspar Hauser.Grimmy a écrit :C'était qui ce Bruno S. ? (une sorte de Denis Lavant allemand, tiens)
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