Robert Wise (1914-2005)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

André Jurieux
Assistant(e) machine à café
Messages : 262
Inscription : 13 mai 11, 20:43

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par André Jurieux »

Jeremy Fox a écrit :Trio d'actrices vraiment très intéressant comme le film a l'air de l'être. Je note :wink:
+ 1.

Je n'avais même jamais entendu parler de ce film. A se procurer sans tarder mais pas le DVD ni le BR Olive because anglais de collège insuffisant.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18487
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

Mystère à Mexico (1948)

Inspecteur d'assurances, Steve Hastings est envoyé par sa société à Mexico afin de retrouver la trace d'un agent mystérieusement disparu. La sœur de celui-ci, la séduisante Victoria, aide Steve dans ses recherches, qui le mènent bientôt sur la piste d'un trafic de bijoux.

Mystery in Mexico est un des derniers coups d'éclat de Robert Wise dans la série B qu'il enchaîne au sein de la RKO avant que le succès l'année suivante de son magistral Nous avons gagné ce soir lui ouvre la porte des studios et productions plus prestigieuses. Wise emballe ici un film décontracté et qui file à toute vitesse avec le brio narratif qu'on lui connaît. Le film s'ouvre sur une mystérieuse scène où un homme vole un collier avant d'être poursuivi sous les coups de feu de ceux à qui il a arraché l'objet. Un objet que notre héros agent d'assurance Steve Hastings (William Lundigan) est chargé de retrouver à Mexico ainsi que son collègue disparu alors qu'il menait l'enquête sur place. Pour se faire il va se lier à Victoria, sœur du disparu également en route pour Mexico.

Le script fait merveilleusement cohabiter légèreté et tension. La prestation décontractée de William Lundigan y est pour beaucoup tant il impose excellemment charme et humour. La drague appuyée qu'il fait à une Jacqueline White excédée puis progressivement charmée, les échanges entre eux offrant leur lot de scènes piquantes. Le suspens naîtra de la description que fait Wise de cette ville de Mexico dont la menace surgira de bien des façons : maisons abandonnées dans des quartiers louches dont surgissent d'étranges agresseurs, autochtones avenant jouant un double jeu... Wise alterne imagerie glamour avec club glamour, soirée mondaine et hôtel de luxe avec des descriptions de lieux plus populaire le danger ne venant pas toujours de là d'où l'on pense, à l'image du final rural. Le rythme faussement nonchalant zèbre cette légèreté de façade d'éclats de violence et de rebondissement inattendus dans une progression narrative limpide pour une intrigue finalement bien dense au vu de ses 66 minutes à peine. Pour chipoter on regrettera uniquement peut-être que la situation formidablement bien mise en place lors du final n'accouche pas d'un suspense plus prononcé. Le maître mot semble donc être le plaisir ici à l'image de la conclusion bien enlevée et qui nous fait quitter l'ensemble sur une note de bonne humeur communicative. 4,5/6
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

Chez Montparnasse, un Wise méconnu, Mystère à Mexico
someone1600
Euphémiste
Messages : 8853
Inscription : 14 avr. 05, 20:28
Localisation : Québec

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par someone1600 »

découvert hier soir le jour ou la terre s arrêta et j ai adorer .
André Jurieux
Assistant(e) machine à café
Messages : 262
Inscription : 13 mai 11, 20:43

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par André Jurieux »

SO BIG. MON GRAND. 1953

Avec Jane Wyman (Selina Peake puis DeJong), Sterling Hayden (Pervis DeJong), Steve Forrest (Dirk DeJong), Nancy Olson (Dallas O'Mara) et Martha Hyer ( Paula Hempel)

Alors qu'elle se trouve en pension, Selina Peake, une jeune fille de la haute société de Chicago, apprend la mort brutale de son père. Il avait fait de très mauvaises affaires et pour rembourser les dettes, la riche maison
de famille est vendu. August Hempel, un ami de son père, trouve à Selina un emploi d'institutrice auprès d'une petite communauté d'origine hollandaise installée près de Chicago. Elle y rencontre Pervis DeJong, un paysan
illettré et contre toute attente se marie avec lui et devient une modeste paysanne. Ils ont rapidement un fils, Dirk, mais Pervis meurt brutalement. Selina, désormais seule, décide néanmoins de poursuivre l'exploitation
de la ferme malgré l'hostilité du voisinage et les difficultés rencontrées pour se faire accepter en tant que femme parmi les négociants du marché de Chicago.
Sa production étant refusée sur le marché, elle tente de vendre ses légumes dans un quartier huppé de Chicago et retrouve ainsi par hasard, après des années, August Hempel et sa fille Julie, son amie d'enfance, qui a
maintenant 2 enfants. Les Hempel ont entre temps fait fortune et proposent leur aide à Selina mais celle ci refuse.
A force de travail et d'obstination, elle finit même par devenir une productrice de légumes réputée et prospère.
Le temps passe et Selina, qui était depuis toujours pleine d'ambition pour son fils, qu'elle incitait à devenir un créateur, est très heureuse de le voir intégrer une école d'architecture. Il obtient son diplôme et devient
assistant au sein d'un cabinet.
Mais par amour pour Paula Hempel, la fille de Julie, qui cotoie les jeunes gens riches de la bonne société de Chicago, il abandonne toute ambition et devient promoteur immobilier.
Un jour, en marge d'une affaire, il rencontre Dallas 0'Mara, une jeune artiste peintre un peu bohème...

Le roman d'Edna Ferber a été adapté au moins 4 fois au cinéma rien qu'aux états-unis. J'en connais 2 versions, celle ci et celle de Wellman... et je préfère cette version de Robert Wise.

Cette sorte d'épopée familiale qui s'étale sur une cinquantaine d'années peut sembler redoutable mais ce n'est pas un mélo larmoyant ou le récit édifiant qu'on pourrait craindre. On le doit d'une part à Wise qui filme çà avec sobriété,
voir même avec une certaine froideur. Il faut dire aussi que la vie assez misérable décrite dans la première partie du film est assez hollywoodienne...Si Sterling Hayden en rustre illettré mais travailleur se contente du minimum, Jane
Wyman est elle absolument formidable dans un rôle en or pour elle. Son visage lumineux communique sa confiance inébranlable en l'avenir à tout son entourage. Elle est l'incarnation de la volonté , de l'abnégation, du courage.
Sa modestie et son calme s'accompagne d'une volonté de réussite et elle communique tout à la fois cette sérénité et cette ambition à son fils, son grand (So big !).

Dans son parcours qui lui aura fait connaitre la richesse, dans son enfance à son adolescence, puis la grande pauvreté et enfin une fin d'existence prospère, et par les leçons qu'en tire Selina, on peut voir une réflexion sur la notion de
réussite dont le but n'est jamais fondamentalement la quête de richesse mais la recherche d'un accomplissement personnelle qui passe par la découverte de soi et de ses capacités créatrices.
En dehors des discours tenus à son fils, et de la réussite de celui ci, elle aura réussi également à entrainer un autre enfant vers une voix artistique. L'enfant de ses voisins, a qui elle donna des cours de piano dans l'enfance, deviendra en
effet un compositeur célèbre.

Cette variation, en quelque sorte intime et douce, sur le rêve américain est tout de même un peu ambigüe car si Selina est pauvre, à partir du moment ou elle retrouve la famille Hempel, elle sait qu'elle dispose d'un appui dans la haute
société de Chicago en cas d'échec. D'autre part, elle n'est pas née pauvre et ses ambitions, ses aspirations lui viennent de cette enfance au cours de laquelle elle aura reçu une éducation, une culture qui lui auront ouvert l'esprit sur la
possibilité d'une existence pas seulement vouée à la recherche des moyens élémentaires de subsistance mais qu'il y avait un au-delà possible.

Film passé sur les chaines françaises mais pas depuis un bon moment. DVD ? je l'ignore. Pas en France en tout cas.
batfunk
Accessoiriste
Messages : 1580
Inscription : 22 avr. 11, 00:38

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par batfunk »

DESTINATION GOBI

Alors que je m'attendais à film de guerre classique(style "les renards du désert"),quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver face à un film d'aventures très porté sur la comédie :shock:

Le scénario,tiré d'une histoire vraie,est une bizarrerie,qu'aucun réalisateur sensé n'aurait voulu mettre en scène.

Mais Robert Wise,qui sort du chef d'oeuvre "le jour où la terre s'arrêta",n'a peur de rien ,ni d'aucun genre et s'y colle.

Au final,c'est une réussite.

Les acteurs sont excellents(Widmark en tête),il y a une vrai camaraderie entre eux,les dialogues sont souvent drôles
Spoiler (cliquez pour afficher)
(la commande de selles pour la Navy,qui suit toute la chaine de ravitaillement, est hilarante)
.

Les indiens jouant les mongols sont crédibles(j'avais un douloureux souvenir du "Gengis Khan" d'henry levin).

Les rebondissements sont sympathiques et les quelques explosions spectaculaires(j'ai juste tiqué sur les tirs de mitrailleuses d'avion,tout droit tiré de Star wars :mrgreen: )

Bref ,un film mineur mais un très bon divertissement,qui me renforce dans l'idée que Wise est un grand cinéaste

Ps:Le bonus avec Brion est intéressant mais pourquoi l'allonger artificiellement avec de longues séquences du film,n'illustrant en aucun cas ses propos? :roll:
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18487
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Profondo Rosso »

La Tour des ambitieux (1954)

A la mort de son Président, la Tredway Corporation doit désigner son successeur. S'ensuit une lutte sans pitié entre les actionnaires pour prendre le pouvoir dans la société.

Robert Wise signe un film visionnaire dans sa description des arcanes du fonctionnement des grandes entreprises et des luttes de pouvoir qui s'y jouent. La véracité du cadre dépeint avec brio par Wise tient grandement au roman éponyme de Cameron Hawley qui s'y entendait sur la question puisqu'il fut 24 ans administrateur au sein de la Armstrong Cork Company avant de se consacrer à l'écriture. Tous ses livres s'inspireraient de cette expérience avec des thèmes tournant autour de la pression de la vie moderne et la description du monde des affaires, Executive Suite étant le plus fameux d'entre eux.

Le film s'ouvre sur la vision de ces tours modernes s'élevant à perte de vue, ses occupants étant quasiment associés à des déités inaccessibles aux préoccupations bien éloignées des préoccupations du commun des mortels. La voix off solennelle nous rappelle pourtant bien vite à l'ordre, même à ses hauteur se jouent des passions bien humaine. Wise appuie son propos par un filmage en vue subjective du maître d'une de ces tours, la Tredway Corporation. Tout puissant et craint là-haut, il va pourtant s'écrouler et mourir d'un malaise. Ayant ainsi ramené un des "Dieux" à sa triste fragilité humaine, Wise peut s'appliquer à dépeindre de manière impitoyable les luttes intestines de cette Olympe de la finance. Plusieurs faction s'y débattent : d'abord le financier ambitieux et plus préoccupés par les chiffres que par les hommes (Fredric March glaçant), un roublard prêt à miser des actions à peine le cadavre du patron entraperçu (Louis Calhern)... A côté de ceux-là uniquement soucieux de leur réussites personnelles les hommes de bonnes volontés que l'ingénieur Walling (William Holden) son entravés dans leur décision et vision à long terme par la quête du profit immédiat et enfin les faibles entre cet éternel numéro 2 condamné à rester dans l'ombre (Walter Pidgeon), un indécis suivant le sens du vent en bon bateleur qu'il est (Paul Douglas) et l'héritière dépressive pour qui tout cela est un immense fardeau (Barbara Stanwyck).

Dès la mort du Président annoncée une captivante partie d'échec s'amorce. Avant d'en arriver là Wise aura montré la toute-puissance du disparu, la soumission de ses employés accrochés à l'autorité de ce fauteuil vide qui les fait quitter précipitamment tout ce qu'ils font pour une réunion improvisée, qui peut d'un mot susciter l'espoir ou vous pousser au suicide. L'entreprise est associée à une cour chaque sujet recherche des faveurs selon ses atouts et une fois le poste vacant tous les coups sont permis pour accéder au sommet. Cela est montré de manière fort subtile avec les anticipations sournoises de Fredrich March usant de la flagornerie, du chantage et de l'espionnage avec u brio machiavélique. Le film passionne aussi lorsqu'il évoque les sacrifices pouvant se poser dans cette quête de pouvoir même pour des raisons nobles en faisant intervenir le point de vue des épouses, véritable instigatrice de l'ombre des ambitions de leur hommes qu'elles poussent ou font reculer avec notamment une excellente June Allyson n'acceptant pas de voir s'éloigner Holden de sa trajectoire initiale (seul Fredrich March logiquement associé à une froide machine ne sera pas vu en galante compagnie, frivolité inutile pour lui).

Le film anticipe un capitalisme sauvage dédié au seul profit, où le produit réalisé par l'entreprise, la satisfaction du client et la fierté qui en découle passent au second plan d'une rentabilité immédiate servant les profits des actionnaires. On est ici à mi-chemin entre cette modernité et une mentalité encore traditionnelle symbolisée par le personnage de William Holden encore ancré dans la réalité des ouvriers, de l'usine et du souci d'un produit (des meubles dans le film) de qualité. C'est ce qui se joue dans la grandiose joute verbale finale le "bilan" impeccable de Fredrich March s'oppose à la vision plus vaste d'un Holden ne se résumant pas à une calculette humaine. Si l'issue du film célèbre ces valeurs, la réalité désigne malheureusement un tout autre vainqueur. Porté par un casting de haut vol, Robert Wise rend passionnant tous ces questionnements et fonctionnements complexes par une rigueur narrative sans faille qui ne nous perd jamais dans les enjeux et la multitude d'informations. Executive Suite (bien que précédé par le très bon Marchands d'illusions de Jack Conway) annonce ainsi d'autres visions critique de ce monde des grandes entreprises avec L'homme au complet blanc ou Patterns pour les années 50 et au-delà anticipe même le Network de Sidney Lumet. 5/6
batfunk
Accessoiriste
Messages : 1580
Inscription : 22 avr. 11, 00:38

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par batfunk »

Audrey Rose

Au départ,J'étais ravi de découvrir ce film que j'imaginais comme une variante de l'exorciste.Au final avis mitigé.
La réalisation classique de Wise fait merveille,on sent qu'il a voulu se démarquer de la veine spectaculaire de l'exorciste et retrouver ce qui avait fait le succès de the Haunting ou du mystère Andromède.
Mais je n'ai pas du tout accroché à cette histoire
Spoiler (cliquez pour afficher)
de réincarnation
.les scènes faisant allusion à
Spoiler (cliquez pour afficher)
l'hindouïsme
semblent datées.le film est de 1977 et le
Spoiler (cliquez pour afficher)
flower power est loin
Reste quelques belles scènes et les très belles prestations émouvantes d'Anthony hopkins et Marsha mason.
Première déception concernat Wise pour moi :| Mais il se rattrapera avec le film Star Trek,que je trouve très réussi cinématographiquement) (Je précise que ce n'est pas le trekkie qui parle :mrgreen: ).
simon
Stagiaire
Messages : 46
Inscription : 27 oct. 13, 20:49

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par simon »

« Le profanateur (ou: le récupérateur) de cadavres » (« The Body Snatcher ») (1945)

Non seulement le film, d’après STEVENSON, est bien fichu (histoire claire*, beaux éclairages, belle encre), mais il est plus qu’un récit fantastique daté. Il mêle l’idéal naïf du 19ème siècle sur les bienfaits du progrès, et les réalités inquiétantes qui sont au-dessous. Le récit tranche en faveur de la foi en l’avenir, mais le doute et l’inquiétude, avec l’omniprésence des deux personnages qui, pour des raisons différentes, pactisent avec le crime et le Mal**, ce doute, cette inquiétude sont sans doute ce que retient le spectateur. Dans cette mesure, celui d’aujourd’hui aura, possible, tendance à lire le film comme une parabole de ce qui peut nous glacer dans le monde sous nos yeux.


*même si on saisit mal que le récupérateur puisse récupérer (et tuer) aussi copieusement sans être inquiété par la police
**rien moins que LUGOSI et KARLOFF. Le film repasse peut-être encore sur TCM
homerwell
Assistant opérateur
Messages : 2502
Inscription : 12 mars 06, 09:57

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par homerwell »

Jeremy Fox a écrit :La Loi de la prairie (Tribute to a Bad Man - 1956) de Robert Wise
MGM
Superbe western qui m'a enthousiasmé, la psychologie des trois personnages principaux est très élaborée et très réaliste, c'est l'argument numéro 1 du film ; nombres de réflexions tombent à point nommé et avec subtilité, en bonne adéquation avec les caractères et les situations. Irene Papas fait un grand numéro, tout en justesse et d'une beauté saisissante, ses entrées en scène sont de vraies apparitions. Et que dire des personnages secondaires, que des trognes, chacun joue une partition parfaite.

L'histoire se déroule dans un Ouest magnifié, de nombreux codes habituels du western sont présents, découverte des nouvelles frontières, vie des wranglers/cow boys, légitimité à se faire justice soi-même, violence, et bien sûr l'amour, mais dans ce qu'il a de bouillonnant, et dans ses vrais sentiments exacerbés.

Je vais peut être le faire rentrer dans mon top 30 westerns.
Avatar de l’utilisateur
Jeremy Fox
Shérif adjoint
Messages : 99491
Inscription : 12 avr. 03, 22:22
Localisation : Contrebandier à Moonfleet

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Jeremy Fox »

Il a étonnement toujours eu assez mauvaise presse en France.
homerwell
Assistant opérateur
Messages : 2502
Inscription : 12 mars 06, 09:57

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par homerwell »

Jeremy Fox a écrit :Il a étonnement toujours eu assez mauvaise presse en France.
Scandaleux ! :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Frances
Assistant opérateur
Messages : 2819
Inscription : 3 oct. 12, 20:24

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Frances »

homerwell a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Il a étonnement toujours eu assez mauvaise presse en France.
Scandaleux ! :mrgreen:
Je ne sais pas pourquoi. Je l'ai découvert il y a peu sans aucune idée préconçue (je l'avais acheté pour James Cagney) et ce fut une vraie bonne surprise. Malgré les méthodes expéditives de Rodock on comprend ses motivations liées à sa survie. Sans compter l'autre très bonne surprise : la présence d'Irène Papas. Chaque personnage a une vraie complexité traitée de façon intelligente et non manichéenne. Un western que j'aime beaucoup.
"Il faut vouloir saisir plus qu'on ne peut étreindre." Robert Browning.
" - De mon temps, on pouvait cracher où on voulait. On n'avait pas encore inventé les microbes." Goupi
Mains Rouges.

Mes films du mois :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Jan 21 : Cousin Jules
Fev 21 : Midnight special
Mar 21 : Nanouk l'esquimau
Avr 21 : Garden of stones
Mai 21 : Fellini Roma
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18363
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par Kevin95 »

The Body Snatcher (Robert Wise, 1945)

Pour le coup, je me rangerais à l'avis de Tavernier et Coursodon et de trouver comme eux la réputation du film un poil exagérée.
Malgré toute l'admiration que j'éprouve vis à vis à la fois du cinéma de Robert Wise et les productions Val Lewton, The Body Snatcher s'avère un peu trop statique et bavard pour s'imposer comme une référence du cinéma gothique américain (le jeu de certains comédiens comme l'intrigue secondaire mielleuse autours de la petite fille n'aident pas non plus à faire du film une totale réussite). Alors oui, le film se suit sans déplaisir (comme un film de série), le personnage de Boris Karloff est fascinant, quelques séquences sont de haute volée (un final absolument dément, je dois le reconnaitre) et de manière général le film de Wise n'est pas raté mais hormis ces quelques éléments cités, j'ai juste du mal à lui trouvé une originalité ou une qualité si supérieur au reste de la production de l'époque. Qui plus est, il est terrible de sentir un récit trainant les pieds alors même que son metteur en scène est (re)connu pour son sens du rythme.
Sympathique, sans plus malheureusement.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25396
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Robert Wise (1914-2005)

Message par AtCloseRange »

The House on Telegraph Hill
On est ici dans un territoire devenu classique déjà plus ou moins abord dans Rebecca, Hantise, Notorious, The Secret Beyond The Door. Alors il y a un petit plus avec ce point de départ dans un camp de concentration et avec son héroïne polonaise. Une fois passé ce préambule, on appréciera le jeu de Valentina Cortese (un peu moins un Richard Baseheart fade) et la mise en scène déjà élégante de Robert Wise.
Dommage que ça s'étiole dans le dernier tiers (tout est un peu trop prévisible).
Répondre