Notez les films naphta : Août 2012

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Lord Henry
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Notez les films naphta : Août 2012

Message par Lord Henry »

Die Screaming Marianne - 1971

Marianne (Susan George) promène sa blondeur délurée sur les routes du Portugal. Elle y croise Sebastian, un anglais en villégiature qui la ramène à Londres dans sa décapotable. Après quelques jours de cohabitation, il finit par la demander en mariage. En vérité, Sebastian a été commandité par le père de Marianne (Leo Genn), un juge corrompu à la retraite, pour ramener sa fille au bercail dans l’espoir de lui faire cracher un juteux secret de famille. Tout se complique lorsque le jour de la cérémonie, à la suite d’une confusion, Marianne se retrouve mariée à Eli, le meilleur ami de Sebastian.


Peter Walker serait bien ingrat de fustiger le passage du temps. Si le temps peut s’avérer pour les cinéastes l’impitoyable procureur de louanges hâtivement tressées, il lui arrive d’être aussi le rédempteur inespéré de filmographies vouées aux gémonies, voire pire condamnées à l’indifférence.
Gageons qu’au plus fort de son activité, il ne s’imaginait pas être élevé un jour au rang d’icône anti-establishment. Ce retour en grâce sanctionne une production iconoclaste dont l’efficacité repose essentiellement sur un refus obstiné de la subtilité et une propension à la complaisance sordide. Pourfendeur des institutions et de leurs représentants, le réalisateur utilise les ressorts de l’horreur là où d’autres privilégieraient la rigueur universitaire dans l’analyse sociale.

Die Screaming Marianne déçoit quelque peu parce que contrairement à ses habitudes, Peter Walker a préféré soigner la manière plutôt que de muscler le propos. Il tenait pourtant dans le personnage du juge une figure à la dimension symbolique taillée sur mesure : incarnation de l’ordre, celui-ci monnayait ses décisions auprès des accusés les mieux dotés ; autorité paternelle, il réfrène à grand-peine ses inclinations incestueuses. De quoi régler leur compte aux classes dominantes et à la famille d’une même pierre ! Malheureusement, saisi par l’égarement, Walker se targue de démontrer qu’il peut être un réalisateur fréquentable ; une ambition déraisonnable qui se solde par la pusillanimité du scénario et la banalité de la mise en scène. A vouloir bien faire, le cinéaste ne fait plus grand-chose, et sa distribution lui emboîte le pas.

Pin-up pour masses laborieuses, Susan George ne saurait convertir ses poussées hormonales en frissons transgressifs et derrière ses déhanchements de go-go danseuse occasionnelle pointe déjà la future ménagère rangée des voitures.

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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par monk »

Quand la ville dort de John Huston

Pour je ne sais quelles raisons, Huston tenait plus pour moi du réal doué mais petit malin, un peu roublard et pas forcément constant. De stupides a priori, car ça doit être le 5e film que je découvre ces derniers mois et pour le moment c'est carton plein (même si je n'ai pas gardé Le faucon maltais, j'ai trouvé le film fort réussit). Je le découvre au hazard, pour des raisons autres que son nom au générique, mais je dois avouer que sa présence va devenir suffisante pour me faire découvrir ses films.
Un film de braquage donc, sérieux et solide. Le montage du coup, le pourquoi et le comment par le menu, puis l'incident bien sur et l'engrenage, implacable, qui va faire tomber les protagonistes un à un. Très belle mise en scène et une photo vraiment magnifique !
Un peu long, on est surpris de voir le braquage arriver très tôt, mais tout est parfaitement imbriqué au final. Dernier plan magnifique.
Superbe. Je garde.
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par Wagner »

Stars in my crown: impec', un propos très moderne 8/10
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Message par monk »

Female de Michael Curtiz (et un peu William Wellman)

Ruth Chatterton encore (que je retrouve ici juste après Frisco Jenny), toujours très belle, dans le rôle de Alison Drake, encore une femme forte, volontaire, qui prend son destin bien en main. Elle dirige l'usine de son père d'une main de fer, crainte par ses employer. Avec peut être un peu de cynisme, elle a décidé de traiter les hommes comme les hommes traitent les femmes. Elle se sert d'eux, les utilise (y compris à des fins sexuelles), les jette quand ils deviennent encombrants. Cette femme est une réponse à son époque, la gifle en retour.
Hélas, au combien hélas, elle va tomber amoureuse d'un homme qui lui résiste, un vrai bon macho dominateur. Tout ce qu'elle combat finalement. Et pour moi c'est un échec, un compromis avec l'"ennemi". Elle se rend, parce que finalement il a raison, ce n'est qu'une femme. Son boulot est trop dur pour elle, parce qu'elle n'est qu'une femme, et que finalement, sa place est à la maison avec 9 enfants. Le retour à la morale conservatrice m'a beaucoup surpris et beaucoup déçu, j'attendais autre chose, quelque chose de plus jusqu'au-boutiste, moins porté sur la découverte de la sainte féminité, faible et soumise.
Formellement le film est très réussit, très beau, les intérieurs sont à la fois très modernes et proche de l’expressionnisme (portes et intérieurs démesurés, grandioses). Du grand art.

Un film ambivalent qui m'a laissé un gout amer.
(Pour feb: je le garde car je garde le coffret :mrgreen: )
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Message par Rick Blaine »

Malgré ce côté ambivalent, je trouve que tout de même, au premier degré, l'histoire fonctionne bien. En tout cas c'est le souvenir que j'en ai. Après c'est vrai qu'avec le recul, on peut regretter le discours moral. C'est un bon petit Curtiz, et comme tu le dis visuellement très agréable.
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par feb »

J'adhère complètement à ton avis et c'est bien ce point qui m'a le plus gêné comme je l'avais mentionné dans ma critique. Le film se termine trop vite et cette fin moralisatrice qui fait "chuter" le personnage féminin du piédestal où elle dominait les hommes est vraiment mal fichue. Le personnage féminin perd de sa superbe en quelques instants et s'écrase littéralement devant cet homme (pourtant on ne peut pas dire que George Brent soit un modèle de charisme :fiou: )
C'est dommage car le film est un bon Pré-Code et Chatterton y est vraiment désirable et superbement manipulatrice...mais je le garde quand même moi aussi parce que techniquement le film vaut le coup avec sa mise en scène élégante et un beau travail sur les plans qui caractérisent le caractère de cette femme...
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par semmelweis »

Sous l'impulsion de la discussion débutée sur les différentes adaptations de Macbeth, je me suis décidé à visionner le Macbeth d'Orson Welles. Je reprendrai pas mal à mon compte certains éléments énoncés par Demi Lune. Il est évident que la mise en scène de Welles est assez monstrueuse avec des contres plongées incroyables, un travail sur les noirs et les ombres. On sent le manque de moyens du réalisateur mais Welles transforme cela en avantage en transformant Macbeth en une espèce de récit fantastique. J'y ai trouvé une certaine esthétique précurseur de l'héroic fantasy avec un côté expressionniste allemand. Il choisit de revenir à des décros quasi préhistoriques qui renforçent ce coté nordique du film. Welles est complètement habité par son rôle, il est un ogre bouffant l'écran. D'ailleurs, il est difficile de se lier au autres personnages. Je trouve que le film est trop court. Le réalisateur ayant choisi de condenser les moments forts de la pièce mais cela empêche une plongée plus importante dans les profondeurs des âmes des personnages de Shakespeare. Je trouve que Polanski prenait son temps créant un rythme languisant qui conduisait progressivement à la folie de Lady Macbeth et son mari. Après comme le dit, demi Lune, j'ai vu le film en étant admiratif devant tant d'inventivité visuelle mais un peu en bord de route des sentiments. Les acteurs et le peu de moyens n'arrivent pas à faire oublier le côté théatral de l'adaptation de Welles. Polanski arrivait à faire oublier l'aspect théatral dans son adaptation de mes souvenirs. Mais en l'état, ça devient un prétendant au film du mois tellement le film est une merveille visuelle avec un acteur principal habité. Une très bonne adaptation qui laisse sur sa faim. 8/10
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Message par semmelweis »

Piscine sans eau, Koji Wakamatsu

J'avais entendu parler de Koji Wakamatsu lors de la sortie du soldat Dieu, son dernier film en date. Par hasard, j'ai trouvé le dvd de Piscine sans eau de ce même réalisateur. Je dois avouer que le pitch du film m'intriguait et me faisait redouter le pire. Et c'est là que le film est passionnant. Le film appartient à un sous-genre du film érotique au Japon , le film de "viol". On aurait pu s'attendre à un traitement scabreux et putassier. Absoument pas, Wakamatsu dresse le portrait d'un homme dont le contact social le rend malade. Il vit au rythme du bruit d'une poiçonneuse à billet et d'une famille dont il est totalement extérieur. Aucune justification psychologisante ( qui à la fois condamnerait le personnage ou le dédommagerait) n'est mise en avant . Il est même un brave type aidant une jeune fille attaquée par des yakusas au début du film. Le basculement vers les viols se fait progressivement et je dirai même dans une ambiance assez floconneuse à l'image du produit dont il se sert pour droguer ses femmes d'un soir. Wakamatsu prend le contre pied de ce pitch pour faire des séquences de viol un onirisme éthéré avec une musique au synthé typique des années 80. Cependant, il n'oublie pas de créer le malaise avec le premier viol se passant en temps réel avec absence de musique. Mais les scènes de sexe ne se font dans aucune violence . Elles sont plutôt le reflet d'un homme complètement broyé et déconnecté d'une société urbaine japonaise qui ne le veut que comme un bon travailleur. Le film est empli d'une grande solitude et montre les relations homme/femme comme un échec. Le criminel ne prenant du plaisir que dans une forme de non dit de la sexualité. Cela ne l'empeche de faire le petit déjeuner en partant...
Vagabondant dans une piscine sans eau , image d'un sexe sans émotion, d'une société deshumanisé qui malgré son urbanisme lui manque le socle essentiel d'humanité qu'ella a perdu.
Wakamatsu ne juge aucun de ses personnages réussissant même à faire dire à une des victimes principales du violeur qu'elle aimait bien quand elle venait le voir avec le petit déjeuner. La solitude des âmes se rencontrant dans une situation de non dit , de silence, de non connaissance réciproque. Le film se permet des élans poétiques avec des bulles d'eau qui adoucissent le glauque de la situation pour en faire un film atypique . Les 2 comédiens ( surtout la beauté de la comédienne :oops: ) suivent parfaitement l'élan de ce film à la fois voyeuriste, conte érotique pour faire de cette oeuvre une curiosité mais aussi laissant un coup amer d'une fin d'humanité sans retour.
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par magobei »

The Bride Came C.O.D. (William Keighley, 1941)
Je n'en attendais pas grand-chose vu les avis mitigés postés ça et là. Mais je dois dire que j'étais très agréablement surpris: une comédie très vive, emmenée par le duo Cagney/Bette Davis. Le film tire à vue, et tout le monde - la jet-set, les médias, la police - reçoit sa dose de shrapnels. Dialogues bien sentis, mais aussi petit côté burlesque, notamment dans l'attraction "magnétique" de Davis pour les cactus. Et cela s'emballe sur la fin, avec ce mariage expédié dans une veine surexcitée, quasi apoplectique de vaudeville.

Devil's Doorway (Anthony Mann, 1950)
Effectivement, c'est très bien: noir, âpre, comme toujours chez Mann. Dans la veine anti-raciste, pro-Indien, je trouve ça beaucoup plus efficace, percutant (et pessimiste) que la Flèche brisée de Daves, sorti la même année. Bon, Robert Taylor en Shoshone, j'ai un peu de mal à adhérer, mais c'est l'époque qui veut ça. Et Paula Raymond compense largement, d'autant que la mise en scène de Mann la soigne particulièrement: chacune de ses apparitions (beaucoup de gros plans) la transforme en icône. Il y a de plus chez elle un petit côté Gene Tierney irrésistible. Je suis amoureux :oops:

The Public Enemy (William A. Wellman, 1931)
Pas le Wellman le plus intéressant qu'il m'ait été donné de voir, dépeignant l'ascension assez classique (du moins ça l'est devenu) d'un petit malfrat pendant la Prohibition. Ascension - chute, selon l'axiome du genre: et la chute est ici particulièrement dure, avec une dernière scène à avaler son cigare.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par semmelweis »

The Naked City, Jules Dassin

Sous l'impulsion de la lecture de l'ouvrage "Le Film Noir" de Patrick Brion, j'ai ressorti ce film de Jules Dassin de mes cartons. Déjà je m'attendais à voir un film noir , j'y ai plutôt vu un film policier. Le film a un peu le cul entre deux chaises. En effet, il y a un aspect néoréaliste dans ce film avec un tournage ayant eu lieu dans New York en plein rue. D'ailleurs Jules Dassin explique que c'était sa principale motivation pour le film. Malheureusement, le film ne montre que peu la ville de New York qui contient les meilleurs passages du film. Dassin nous faisait ressentir la ville de l'époque surtout dans les 15 dernières minutes avec un final assez graphique dans l'architecture new yorkaise. Mais à côté , il faut se taper une intrigue peu originale avec une volonté de réalisme sur les méthodes de la Police. En soi, c'est intéressant mais cela handicape le côté "nouveau" du film dans sa manière de prendre en compte l'environnement urbain. Il est évident que ce film a du inspiré des gens comme Friekin ou Scorsese. Et puis , le jeu des acteurs est assez limité sauf Barry Fietzgerald qui campe un Columbo avant l'heure.
Le rajout d'une voix off expliquant ce que font les personnages gache l'aspect graphique du film. Ainsi , Dassin explique que le film a été remonté ce qui explique que les séquences new yorkaises soient si peu nombreuses. La voix off a été rajoutée ensuite avec la voix du producteur tout fier de son film. C'est donc dommage mais les bonus sont passionnants. Des qualités mises en défaut par une intrigue limitée mais qui me donne envie de voir les Démons de la liberté. D'ailleurs , Patrick Brion fait une intervention dans les bonus comme quoi le hasard fait bien les choses...6,5/10
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par monk »

feb a écrit : :mrgreen: Le coffret N°1 maintenant :wink:
Attends, j'en ai pas fini avec le 2 !

3 on a match de Mervyn Leroy

Les destins et retrouvailles de 3 jeunes femmes, anciennes amies d'école. En très gros, on en est là. Les caractères sont définis à l'adolescence (l'intello, la jolie populaire et la rebelle), puis les destins sont tracés (middle class, femme d'avocat et actrice, respectivement). Retrouvailles dans la joie, puis...
La riche qui s'ennuie décide de partir se changer les idées avec son très jeune fils, loin de son mari (le premier à qui elle a dit "oui") mais décide en cours de route de prendre la vie "comme elle vient", aka fuguer avec un homme fougueux et amoureux - en emmenant son fils. La spirale infernale commence: sexe, drogues, alcool, flambe...Et le gamin prend cher.
Je n'en dit pas plus, mais l'histoire est terrible et tragique. Vivian n'est pas folle, elle a juste pété un plomb et veut profiter de ce qu'elle n'a jamais connu, mais le prix à payer est bien trop important pour ses épaules, et son compagnon. La déchéance est traitée avec beaucoup de modernité et sans compromis. La fin est à cette image, vraiment puissante.
Excellent film !
Quoi que je puisse penser des autres films du coffret (Forbidden Hollywood vol 2), je le garde, au moins pour celui là !
feb
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Message par feb »

monk a écrit :Quoi que je puisse penser des autres films du coffret (Forbidden Hollywood vol 2), je le garde, au moins pour celui là !
8)
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par monk »

Night nurse de William Wellman

Etonnant film que voici. Sous ses airs de rien, ou de pas grand chose, Wellman balance pas mal sur une société trop riche et avide d'interdits, devenue alors irresponsable et manipulée (on rejoint sur ce tableau 3 on a match). Le salut et la justice viendront par la middle class, en l'occurance une infirmière (Barbara Stanwick), pour qui la vie vaut plus qu'un job, et donc de l'argent. Mais le film va plus loin, en associant l'infirmière idéaliste à un petit criminel sympa. Petit criminel dont les actes ne sont jamais remis en cause, malgré la violence impliquée, loin d'être sous entendue.
Dynamique et amusant (sans être une comédie pour autant), le film n'ennuie jamais, même s'il lui manque un soupçon de quelque chose (tension ? émotion ?) pour en faire un grand film. Très bon film lui suffira amplement, d'autant que la mise en scène ne manque pas de piquant avec quelques jolies scènes dont Wellman a le secret, distillées ici et là, rappelant qu'on est pas entre n'importe quelles mains.* D'autant qu'il y a aussi Joan Blondell, et que je commence à l'apprécier, elle aussi :fiou:
"Je garde".

* Je ne connais pas Curtiz mais certains détails ici me font penser qu'il serait assez aisé de trouver quelles scènes Wellman a tournées dans Female
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Sybille
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par Sybille »

monk a écrit :Night nurse de William Wellman

Dynamique et amusant (sans être une comédie pour autant), le film n'ennuie jamais, même s'il lui manque un soupçon de quelque chose (tension ? émotion ?) pour en faire un grand film.
C'est vrai que c'est un film bizarre.
Pour moi, on y trouve quand même une forte tension via le
Spoiler (cliquez pour afficher)
complot visant les enfants et l'attitude de leur mère
Et cela même si Clark Gable joue de manière assez pitoyable.
feb
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Re: Notez les films naphta : Août 2012

Message par feb »

monk a écrit :Night nurse de William Wellman
(...)
D'autant qu'il y a aussi Joan Blondell, et que je commence à l'apprécier, elle aussi :fiou:
"Je garde".
:wink:
Film très particulier, qui manque peut être d'un scénario plus étoffé, plus solide mais qui offre pas mal de scènes bien Pré-Code.
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