Notez les films juillet 2012

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par Flol »

Aucun souvenir de tout ça. :|
Confirmation que dans cette série, hormis 1 ou 2 scènes d'ouverture (celles des 2 premiers, en fait) et quelques séquences de meurtres, soit j'ai tout oublié, soit je mélange tout.
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monk
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par monk »

Summer holidays: L'age de glace 4 de Steve Martino et Mike Thurmeier VS Madagascar 3 de Eric Darnell, Tom McGrath et Conrad Vernon

C'est l'été, il faut occuper les enfants et d'une certaine manière, continuer à suivre les aventures de personnages déjà survisionnés à la maison.
On est donc là dans des produits super calibrés et sur formulés. Des franchises familliales mais trop référencés et/ou hystériques pour les plus jeunes et les plus vieux. Les films sont developpés de la même manière que leurs épisodes antérieurs, et aucun des deux ne change la donne ou n'introduit de nouveauté (à part de nouveaux méchants et personnages secondaires). En même temps, ils ne sont pas là pour ça, c'est plus une constatation qu'un reproche.
A part ça ? (car en fait, je pense ne rien apprendre à personne) Et bien Madagascar gagne au la main.
L'age de glace reste sympathique mais m'a semblé un peu plus poussif que les deux précédents, leur reprennant même des blagues entières et quelques ressorts "dramatiques". Pour un peu, ça sentirait presque la compilation plus qu'un nouvel épisode. Reste quelques bons moments mais qui ne laissent que la sensation de leur éxistence. Je n'ai en effet que le souvenir de bons moments, je serais bien incapable de les décrire 10 jours après.
Si Madagascar n'invente rien non plus, le rythme et la présence des acteurs amènent le film bien plus loin. Aucune surprise mais une hystérie mieux gérée, des délires concons bien plus drôles et même quelques vrais moments de cinéma (la représentation finale très lisible et dynamique forcerait même le respect). On sort ici de tout réalisme de manière ostentatoire (contrairement aux deux précédents qui "tentaient" de donner l'illusion de "réalisme") et ça pouvait faire capoter tout le film. Et pourtant ça fonctionne. Ici je me souviens de scènes entières, et il devrait se revoir avec plaisir. Les scènes d'émotion obligatoire sont heureusement très courtes, ne charcutant pas trop l'inertie.
L'équipe du zoo l'emporte haut la main !


Celà dit, vivement Rebelle le mois prochain, qu'on passe à quelque chose d'un peu plus sérieux... :fiou:
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cinephage
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par cinephage »

7swans a écrit :
cinephage a écrit :Destination finale 5, de Steven Quale
J'avais bien aimé la pirouette scénaristique :
Spoiler (cliquez pour afficher)
Si je me souviens bien, l'épisode 5 se termine en reprenant le début de l'épisode 1. Les événements de l'EP-5 se déroulent donc avant ceux de l'EP-1. ça n'a rien d'extraordinaire, et ça n'apporte pas grand chose (aucune relecture des évements précédents), mais ça brise la continuité /chronologie "logique" de la saga. J'aime bien.
Bah oui, mais pour moi, c'est une fausse bonne idée, dans le sens où, comme tu le signales, ça n'apporte rien. Ca aurait été beaucoup plus intéressant si ça avait fourni une explication, si
Spoiler (cliquez pour afficher)
par exemple, en s'en sortant, les héros "reportaient" la malédiction sur d'autres, déclenchant par exemple la série des 4 films qui précèdent (sur un mode du type "si tu survis, le prix à payer est la mort d'autres personnes innocentes")
Mais non, les scénaristes ne savent pas quoi faire de cette idée, et du coup ce n'est qu'un gadget de conclusion. Bonne idée inexploitée plutôt que fausse, donc, mais c'est dommage, il y a là comme un rendez-vous raté.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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magobei
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par magobei »

La dame en noir (James Watkins, 2012)

Bon, tout d'abord je dois admettre que ça m'a flanqué les chocottes. Un peu. Cela dit, ce 5e film du "revival" Hammer (si les calculs de Wikipedia sont exacts) m'a paru très faiblard, et surtout expurgé des qualités de base de la "Hammer touch", à savoir des dialogues ciselés et des scénarios à tiroir (et Cushing, et Lee, et Steele). Non, on est ici dans l'horreur mécanique: il y a quelque chose dans chaque angle mort, dans chaque portion de l'image "out of focus". C'est de la peur maintenue au point d'ébullition, de l'horreur au forcing, chaque moment de tension étant résolu dans un petit climax; pas de surprise, de changement de rythme, mais une machine lancée à l'assaut du trouillomètre. C'est efficace un moment, puis ça finit par user.

Plutôt que des bijoux artisanaux de la Hammer, j'ai trouvé cette Woman in Black proche du sur-gothique à l'espagnole, des productions surchargées comme Agnosia ou L'orphelinat. Ce n'est pas un compliment.

5/10
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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hellrick
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par hellrick »

magobei a écrit :La dame en noir (James Watkins, 2012)

Bon, tout d'abord je dois admettre que ça m'a flanqué les chocottes. Un peu. Cela dit, ce 5e film du "revival" Hammer (si les calculs de Wikipedia sont exacts) m'a paru très faiblard
Personnellement j'ai beaucoup aimé...c'est de l'épouvante à l'ancienne pas vraiment originale (comme tu le dis les films espagnols sont passés par là - mais moi je les aime bien) mais solide, bien interprété, un brin rétro...J'avais déjà bien aimé Wake Wood et le remake de Morse, je pense que la Hammer est sur la bonne voie, ils ne font pas dans le torture porn ou le found foutage mais reste fidèle à leur thème habituels (fantômes, vampires, village maudit,...) ce qui est déjà presque inespéré aujourd'hui. Si ça ne rivalise évidemment pas avec leurs meilleures réussites ça reste des films très estimables et bien au-dessus de pratiquement tout ce que la firme a proposé durant les seventies style Lust of a vampire ou Countess Dracula...

Le film ayant très bien fonctionné (j'en suis d'ailleurs étonné), la Hammer en fera une franchise.
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magobei
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par magobei »

hellrick a écrit : Personnellement j'ai beaucoup aimé...c'est de l'épouvante à l'ancienne pas vraiment originale (comme tu le dis les films espagnols sont passés par là - mais moi je les aime bien) mais solide, bien interprété, un brin rétro...J'avais déjà bien aimé Wake Wood et le remake de Morse, je pense que la Hammer est sur la bonne voie, ils ne font pas dans le torture porn ou le found foutage mais reste fidèle à leur thème habituels (fantômes, vampires, village maudit,...) ce qui est déjà presque inespéré aujourd'hui.
Je te rejoins sur les thèmes: il est effectivement réjouissant qu'ils en restent aux "canons" de la boîte et ne cèdent pas à la hype du found footage (qui a quand même donné quelques bons trucs) ou à la complaisance du torture porn. Mais par contre, je trouve que dans les effets, le rythme, on n'est vraiment pas dans l'épouvante à l'ancienne: ça ressemble à tout ce qu'on voit depuis des années, cette espèce d'horreur hystérique, incapable de jouer sur les silences, les changements de rythme. C'est du train fantôme, on ne pose pas une ambiance, pas plus qu'on ne développe une histoire ou des personnages. Je dois dire que j'attendais quelque chose d'un peu moins suiviste de la part de la vénérable maison... C'est mon côté vieux con. :wink:
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par Dracu »

cinephage a écrit :Bah oui, mais pour moi, c'est une fausse bonne idée, dans le sens où, comme tu le signales, ça n'apporte rien. Ca aurait été beaucoup plus intéressant si ça avait fourni une explication, si
Spoiler (cliquez pour afficher)
par exemple, en s'en sortant, les héros "reportaient" la malédiction sur d'autres, déclenchant par exemple la série des 4 films qui précèdent (sur un mode du type "si tu survis, le prix à payer est la mort d'autres personnes innocentes")
Mais non, les scénaristes ne savent pas quoi faire de cette idée, et du coup ce n'est qu'un gadget de conclusion. Bonne idée inexploitée plutôt que fausse, donc, mais c'est dommage, il y a là comme un rendez-vous raté.
Spoiler (cliquez pour afficher)
On pourrait aussi y voir le fait qu'en prenant l'avion, le survivant de ce cinquième épisode, devant mourir, entraîne le destin des personnages du 1er épisode... L'idée étant, peut-être, de boucler la boucle...
D., qui se dit qu'il peut dès lors, logiquement, pas avoir de sixième épisode...
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par hellrick »

Dracu a écrit : D., qui se dit qu'il peut dès lors, logiquement, pas avoir de sixième épisode...
Je ne sais pas où le projet en est mais dès la sortie du cinquième épisode les producteurs se disaient près à remettre le couvert...deux fois. L'idée était alors de proposer les 6 et 7 de suite...Maintenant peut-être que c'est tombé à l'eau mais ce n'est certainement pas la fin d'un film qui va empêcher une suite, seulement les résultats du box office et comme la série reste lucrative...
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par Dracu »

hellrick a écrit :
Dracu a écrit : D., qui se dit qu'il peut dès lors, logiquement, pas avoir de sixième épisode...
Je ne sais pas où le projet en est mais dès la sortie du cinquième épisode les producteurs se disaient près à remettre le couvert...deux fois. L'idée était alors de proposer les 6 et 7 de suite...Maintenant peut-être que c'est tombé à l'eau mais ce n'est certainement pas la fin d'un film qui va empêcher une suite, seulement les résultats du box office et comme la série reste lucrative...
On est bien d'accord, et la logique que je mentionne est celle que je déduis de la fin de ce cinquième film... :wink:

D., qui pense qu'il préfère le second épisode de la série, même si la première mort de ce dernier film est quand même bien "drôle"... :mrgreen:
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par Profondo Rosso »

Le Choix de Sophie d’Alan J. Pakula (1982)

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L'action se déroule peu de temps après la Seconde Guerre mondiale. Stingo, un jeune écrivain du Sud des États-Unis, arrive à Brooklyn et sympathise avec un couple : Sophie (Meryl Streep), une jolie immigrante polonaise (ayant beaucoup souffert pendant la guerre) et Nathan, un juif au comportement imprévisible et violent laissant deviner une personne souffrant d'un trouble mental. Une relation complexe se développe entre les trois personnages.

Alan J. Pakula réalise avec Sophie's Choice ce qui est sans doute un des plus beaux et intense des mélodrames modernes. Au départ on trouve le roman éponyme de William Styron paru en 1979. Dans cet ouvrage complexe et éprouvant Styron mêlait une réflexion passionnante sur l'Holocauste, le poids du passé et de la culpabilité au romanesque avec ce portrait de femme au destin tragique. Alan J. Pakula lui rend magistralement justice avec cette adaptation ayant atteint à son tour le statut de classique et qui vaudra à Meryl Streep son second Oscar après Kramer contre Kramer.

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L'intrigue croise trois destins à New York au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Stingo (Peter McNicol) jeune aspirant écrivain venu du Sud va donc se lier d'amitié avec le volcanique couple formé par Sophie (Meryl Streep) et Nathan (Kevin Kline dans son premier rôle au cinéma) tous installés dans la même résidence. Ils se lient bientôt d'amitié et deviennent inséparables, Pakula capturant avec élégance leur fougue juvénile et leur pérégrinations dans ce New York rétro idéalisé. Pourtant la première rencontre où Stingo assiste à une terrible dispute entre Sophie et Nathan préfigure un tableau moins idyllique qui va rapidement se craqueler. L'union mais aussi les motifs du conflit permanent de Sophie et Nathan est issu de leur passé. Sophie, émigrante polonaise est une survivante des camps de concentration où bien que non juive elle fut prisonnière à cause de l'engagement de son père contre l'envahisseur nazi. Fraîchement débarqué aux Etats-Unis et souffreteuse elle fut remise sur pied par Nathan tombé sous le charme. Ce dernier entretient une empathie et un rejet au passé douloureux au passé de Sophie en tant que juif, plaignant et reprochant cette souffrance qu'elle a connu sans la "mériter". Cette obsession se nourrit par la documentation qu'il tient sur l'holocauste et la terrible violence verbale qu'il aura parfois pour Sophie. Stingo joue lui le rôle d'observateur des déchirements du couple, secrètement amoureux de Sophie et révolté par l'attitude de Nathan.

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Pakula adopte une construction narrative complexe dont l'intelligence ne se révèlera qu'en fin de film. Tandis que le présent se disloque peu à peu, les fêlures du passé resurgissent progressivement. Les flashbacks s'entrecroisent donc avec le présent et par un jeu de miroir chaque retour au passé évoqué visuellement aura été raconté précédemment via le dialogue tel les premiers pas de Sophie aux USA et la jolie rencontre avec Nathan que le couple évoque à Nathan en début de film. A l'inverse, tout le passé qui n'aura été abordé que par la parole dissimulera un secret qui remettra en cause la vision des personnages : le métier de biologiste de Nathan, l'existence de Sophie en Pologne et surtout son terrible séjour en camp de concentration. Si on devine une vérité différente derrière le comportement instable de Nathan (Kevin Kline fabuleux d'intensité), Meryl Streep est magnifique de fragilité et d'ambiguïté.

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L'actrice a adopté l'accent et le phrasé incertain de cette émigrante polonaise à la perfection et arbore des airs effrayés et soumis permanent dans sa gestuelle gauche et son regard où se lisent les secrets pénibles enfouis. Peter McNicol innocent et pur (avec l'analogie marquée qui le laisse vierge jusqu'à l'étreinte finale) servira de révélateur de plus en plus impliqués aux horribles souvenirs de Sophie avec nombres de moments bouleversant tel cette scène où elle explique sa déportation pour avoir acheté du jambon en contrebande pour sa mère malade. Meryl Streep est absolument renversante dans ce long moment dialogué où elle rapporte les faits sans pathos et une sobriété désarmante. Pakula recentre d'ailleurs judicieusement tous les thèmes complexes du livre à son héroïne et donc à la performance de son actrice. William Styron faisait ainsi une analogie entre l'holocauste et le passé esclavagiste de la famille de Stingo (l'entourant comme les autres personnages d'une double facette qui disparait dans le film) dont le livre était consacré à Nat Turner, esclave rebelle du XIXe. Dans le film son livre est désormais consacré au deuil de sa mère et toute les allusions au Sud se fond sous forme de blagues douteuses de Nathan (la première scène où Kline raille l'accent sudiste de Stingo est d'ailleurs très drôle).

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Cette construction amène un crescendo dramatique intense où les dernières couches du secret de Sophie sont soulevées. Les temporalités s'entremêlent dans les visions glauques des camps de concentrations, du visage figé par la douleur du souvenir de Sophie dans le présent et de la signification de son "choix". Tout devient limpide et notamment son attitude sacrificielle à rester auprès d'un homme aimant mais qui la malmène au détriment du doux Stingo. Elle a connu des monstres bien pire et qui l'ont contraint à l'impensable. Dès lors la conclusion n'en est que plus logique, l'existence est devenue impossible pour ceux rongé par leur démons et leur culpabilité. Ne restera que le souvenir et la nostalgie pour Stingo à travers cette voix-off finale qui ne veut garder que le meilleur, l'amitié sincère de ces temps agités. 6/6
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par magobei »

The Cabin in the Woods (Drew Goddard, 2011)

Cela commence comme Evil Dead, continue comme un Hunger Games gone wrong, pour se terminer dans un gros potlatch en hommage au cinoche fantastique des vingt dernières années. Whedon s'amusant au passage à pervertir gentiment les codes du genre. Bon, c'est assez fun, mais aussi très foutraque et fatigant. Avec un casting de plus assez inégal: le type qui joue le geek (ou le "fou") est assez insupportable.

5/10
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par locktal »

Hunter / Jägarna (Kjell Sundvall, 1996)
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Un thriller suédois intéressant qui oppose un policier de Stockholm (qui revient dans sa ville rurale natale) menant une enquête sur le braconnage à une communauté rurale protégeant les braconniers. Par ailleurs, ce policier en profite pour renouer contact avec son frère qui vit toujours au sein de cette communauté. On pense plusieurs fois au fameux Délivrance de John Boorman en visionnant ce film plutôt bien mené et qui tire très efficacement parti des magnifiques paysages nordiques. Progressivement, notre policier va se confronter autant à la lâcheté de la population et à la corruption de la police, qui préfère fermer les yeux, qu'aux agissements douteux de son propre frère. L'atmosphère se fait de plus en plus oppressante et tendue, versant même parfois dans le malsain, et les affrontements entre les deux frères se révèlent d'une grande dureté, parfaitement traduites par la mise en scène de Sundvall... Le film n'est pas d'une grande originalité, mais maintient une tension constante et est très bien interprété. Bref une bonne surprise...
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par AtCloseRange »

Intruders (Fresnadillo)
Je ne pensais pas beaucoup de bien du réalisateur espagnol jusqu'à présent. Intacto portait les limites de son exercice de style et son 28 Semaines Plus Tard n'était pas loin d'être calamiteux. C'est en fait avec son film le moins "aimé" que paradoxalement, je trouve le plus mon compte. Il n'y a pas grand chose ici de vraiment nouveau. On peut même dire que le film est globalement avare en frissons mais je trouve qu'il ne joue pas tant que ça dessus. Le film s'apparente davantage un mystère à l'ancienne. Comme dans Intacto, la figure tutélaire de Shyamalan est assez présente ici (entre Le 6ème Sens et Incassable) mais à l'heure où le cinéaste américain n'est plus que l'ombre de lui-même, je prends. Plutôt que d'essayer de devancer l'action, j'ai décidé de me laisser prendre au jeu (même si le noeud de l'intrigue est sans doute rapide à démêler). Et comme la fin m'a semblé satisfaisante et bien amenée, je suis conquis d'autant que la dernière scène est un beau moment de mise en scène portée par un belle BO (là aussi, on pense à ce qu'a pu faire Newton Howard poru Shyamalan).
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par locktal »

Hunter 2 / Jägarna 2 (Kjell Sundvall, 2011)
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Une suite réussie, 15 ans après le premier opus (qui date de 1996). Sundvall utilise toujours aussi efficacement le grandiose cadre naturel de cette Suède rurale qui cache de lourds secrets. Nous retrouvons avec plaisir le héros du 1er film, Erik, policier de Stockholm essayant encore une fois de démêler les fils d'une intrigue assez tortueuse dans cette communauté (police comprise) qui préfère le silence à la vérité. Si le spectateur sait immédiatement qui est le coupable, le suspense est encore une fois savamment entretenu, le tout étant, comme dans un épisode de Columbo, non pas de découvrir le criminel (on le sait assez vite) mais de savoir comment notre policier va arriver à le confondre. Si la partie mélodramatique n'est pas toujours convaincante, la traque est d'une très grande intensité et maintient le spectateur en éveil constant. Enfin, Peter Stormare est exceptionnel dans un rôle d'une grande complexité.
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Re: Notez les films juillet 2012

Message par Jericho »

Oula Locktal tu me rappelles que je dois découvrir le diptyque Hunter. J'avais complètement zappé, merci ! :wink:
Dracu a écrit :
cinephage a écrit :Bah oui, mais pour moi, c'est une fausse bonne idée, dans le sens où, comme tu le signales, ça n'apporte rien. Ca aurait été beaucoup plus intéressant si ça avait fourni une explication, si
Spoiler (cliquez pour afficher)
par exemple, en s'en sortant, les héros "reportaient" la malédiction sur d'autres, déclenchant par exemple la série des 4 films qui précèdent (sur un mode du type "si tu survis, le prix à payer est la mort d'autres personnes innocentes")
Mais non, les scénaristes ne savent pas quoi faire de cette idée, et du coup ce n'est qu'un gadget de conclusion. Bonne idée inexploitée plutôt que fausse, donc, mais c'est dommage, il y a là comme un rendez-vous raté.
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D., qui se dit qu'il peut dès lors, logiquement, pas avoir de sixième épisode...
C'est effectivement ça.
Sinon c'est le meilleur Destination Finale (ou le moins pire) depuis le second opus.
En fait, il faut qu'un cinéaste prenne le relais à chaque fois, car James Wong et David R. Ellis ont loupés leur suite.
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