Pareil. Même si je n'aime guère le reste de la filmo de Beineix (à part La lune dans Le Caniveau), j'adore ce film et je trouve au contraire que tous ses oripeaux 80s lui font gagner un charme fou avec les années.cinephage a écrit :Le film a indéniablement vieilli, tant il se voulait à l'avant-garde d'une certaine approche cinématographique, et porte avant tout les caractéristiques de son époque. Mais je lui trouve un charme dont il ne s'est jamais départi, une stylisation ludique, certes outrancière, mais par là-même assez charmante dans son audace.origan42 a écrit :Je reste sur une telle révélation, une telle fascination de ce film (Diva) auquel j'avais mis les 5 étoiles du chef d'oeuvre, que j'ai peur aujourd'hui de le revoir et d'être déçu.
En tout cas, je n'ai pas vraiment été déçu par la révision de ce film.
Jean-Jacques Beineix (1946-2022)
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Re: Jean-Jacques Beineix
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Re: Jean-Jacques Beineix
J'ai d'ailleurs oublié de dire que les scènes où la Diva chante l'air de la Wally sont sublimes (le morceau aide beaucoup, il est vrai).
Le film se conclue en outre sur une idée très belle, quoique pas assez creusée à mon goût émotionnellement
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Re: Jean-Jacques Beineix
Bon souvenir de DIVA et LA LUNE DANS LE CANIVEAU,deux films que j'aimerais bien revoir.
Pas d'avis sur ROSELYNE ET LES LIONS?...celui-là m'intrigue assez.
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Re: Jean-Jacques Beineix
tiens au fait tu l'as chroniqué ce film ou pas?...je ne sais même pas s'il a son propre topic.Demi-Lune a écrit :Diva (1980)
Comme Subway de Luc Besson, autre grand film culte français des années 1980
Et pourtant... comme Subway, je n'arrive pas à être trop sévère.
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Re: Jean-Jacques Beineix
Il me semble qu'il a été récemment choisi comme film du mois par Nicolas Mag. Il faudrait lui demander. Je n'ai pas vu ce film, mais il y a au moins un plan que je connais : un travelling vertical qui part, de dos, des jambes de l'actrice qui joue Roselyne, nous fait bien profiter de ses formes, s'arrête sur sa chevelure, le tout sous fond de ralenti et d'effets de lumières brumeuses dans la cage aux lions. 80's et bougrement efficace, je trouve.mannhunter a écrit :Pas d'avis sur ROSELYNE ET LES LIONS?...celui-là m'intrigue assez.
Edit : tiens, je l'ai trouvé :
Oui, j'ai écrit un commentaire dessus. Le film n'a effectivement pas de topic dédié, aussi l'ai-je mis dans le topic sobrement intitulé "Luc Besson".tiens au fait tu l'as chroniqué ce film ou pas?...je ne sais même pas s'il a son propre topic.
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Re: Jean-Jacques Beineix
Probablement ma pire séance de cinéma. En revanche, grâce surtout à la musique de Gabriel Yared et aux décors, j'avais beaucoup aimé La Lune dans le caniveau lors de sa sortie.mannhunter a écrit : Pas d'avis sur ROSELYNE ET LES LIONS?...celui-là m'intrigue assez.
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Re: Jean-Jacques Beineix
Roselyne, c'est vrai que c'est bien raté.Jeremy Fox a écrit :Probablement ma pire séance de cinéma. En revanche, grâce surtout à la musique de Gabriel Yared et aux décors, j'avais beaucoup aimé La Lune dans le caniveau lors de sa sortie.mannhunter a écrit : Pas d'avis sur ROSELYNE ET LES LIONS?...celui-là m'intrigue assez.
Beineix avait juste envie de filmer sa compagne de l'époque, Isabelle Pasco sous toutes les coutures...
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Re: Jean-Jacques Beineix
Un peu HS mais ça me rappelle une anecdote...Jeremy Fox a écrit :Probablement ma pire séance de cinéma.mannhunter a écrit : Pas d'avis sur ROSELYNE ET LES LIONS?...celui-là m'intrigue assez.
Une critique -que je ne nommerais pas- de Télérama avait copieusement insulté Isabelle Pasco après la projection au Max Linder,et ce en présence de l'équipe du film...un ami qui travaillait au Max Linder à l'époque était alors parti avec quelques potes crever les pneus de la voiture de la critique en question,histoire de se "venger" du comportement indigne de la "télérameuse"...fin de l'anecdote.
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Re: Jean-Jacques Beineix
La Lune dans le caniveau (1983)
Bon, ce n'est pas encore avec ce film-là que mon rapport au cinéma de Beineix va s'arranger. Et pourtant... pourtant, comme pour Diva, je n'arrive pas à être trop sévère. Beineix est un mec indéniablement ambitieux et sa Lune dans le caniveau une nouvelle démonstration de ce que son style était à cette époque sans équivalence dans le paysage cinématographique français. Le formalisme teinté de fraîcheur de Diva prouvait déjà le talent technique de son auteur, mais La lune dans le caniveau enfonce définitivement le clou : la caméra virevolte dans des travellings à l'américaine, les cadres sont méticuleux, l'ambiance plastique est étouffante et essentielle. En s'attaquant à David Goodis, Beineix ne se contente pas du luxe du matériau, il va façonner un film assez expérimental à la croisée d'Argento, Coppola, Godard et Ridley Scott, et construire un véritable univers interne comme l'on bâtit une cathédrale : on pénètre dans le film comme dans un rêve étrange, fiévreux et poétique, un rêve peuplé de dédales sombres, de taudis crasseux, d'érotisme moite, de néons multicolores, de bars mal famés, de femmes désirées et de gouttes de sang. Sans doute influencé par la forme et la technique de Coup de Cœur, le tournage en studio renforce pourtant ici un confinement nocturne inquiétant, tandis que le recours discret à des maquettes (je ne sais pas pourquoi mais la séquence de la cathédrale m'a quasiment fait penser au Batman de Burton) et la musique planante de Gabriel Yared suggèrent de façon lancinante une irréalité trouble, quelque part entre le rêve et le cauchemar. Les ambitions formalistes de Beineix n'ont jamais été aussi évidentes : La lune dans le caniveau est d'abord un spectacle rétinien, un féérie de couleurs soigneusement choisies et associées (l'utilisation du rouge et sa connotation sanglante est signifiante), se déclinant au travers des vêtements, des néons, des lumières scintillantes. Avec la caméra de Beineix, tout est prétexte à esthétisme, et les partis-pris rappellent immanquablement ce que Coppola faisait à la même époque.
Du Napoléon du Cinéma Beineix partage la soif de démesure - l'histoire semble bien étroite pour un tel déchaînement plastique -, mais en tout cas pas le sens narratif. Car si La lune dans le caniveau se montre remarquable dans sa proposition formelle, on ne peut pas dire que son histoire, ou tout du moins la manière dont elle est traitée par Beineix, soit très convaincante. Le pitch est intéressant mais très vite on se perd dans de fausses complexités psychologiques (les fantasmes des riches fascinés par la pauvreté, le frère tourmenté par le suicide de sa sœur...), des poses maniérées et une avancée scénaristique quasi nulle qui, comparativement à l'esthétisme déployé, montre que le film n'a finalement pas grand-chose à raconter. C'est long, long, long ! C'est beau mais qu'est-ce que c'est chiant ! Le film devient alors potentiellement irritant, brassant de l'air pour trois fois rien ; l'obsession formaliste de Beineix finirait presque par se retourner contre lui tant son talent paraît gaspillé en vain. Le jeu mollasson et étudié de Nastassja Kinski (belle à en crever) est hélas particulièrement pénible, tout comme celui du personnage de son frère. Plusieurs scènes agacent carrément dans leur posture théâtrale et grimacière : il faut notamment se pincer lors de la scène avec les deux putes au bar. Certains plans, certaines atmosphères, cueillent sporadiquement un intérêt qui s'évanouira rapidement, et il faut toute la douceur mêlée de bouillonnement de Depardieu et la sensualité volcanique de Victoria Abril pour aller jusqu'au terme du film.
La lune dans le caniveau demeure sans doute une expérience sans grande équivalence dans le cinéma français, c'est un film "admirable" au sens qu'on peut s'extasier sur ses propositions visuelles et son ambition, mais il n'en demeure pas moins à mes yeux que le reste, malgré toutes les bonnes volontés réunies, est quand même assez raté et pénible. Mais c'est une œuvre qui mérite assurément qu'on s'y attarde.
Bon, ce n'est pas encore avec ce film-là que mon rapport au cinéma de Beineix va s'arranger. Et pourtant... pourtant, comme pour Diva, je n'arrive pas à être trop sévère. Beineix est un mec indéniablement ambitieux et sa Lune dans le caniveau une nouvelle démonstration de ce que son style était à cette époque sans équivalence dans le paysage cinématographique français. Le formalisme teinté de fraîcheur de Diva prouvait déjà le talent technique de son auteur, mais La lune dans le caniveau enfonce définitivement le clou : la caméra virevolte dans des travellings à l'américaine, les cadres sont méticuleux, l'ambiance plastique est étouffante et essentielle. En s'attaquant à David Goodis, Beineix ne se contente pas du luxe du matériau, il va façonner un film assez expérimental à la croisée d'Argento, Coppola, Godard et Ridley Scott, et construire un véritable univers interne comme l'on bâtit une cathédrale : on pénètre dans le film comme dans un rêve étrange, fiévreux et poétique, un rêve peuplé de dédales sombres, de taudis crasseux, d'érotisme moite, de néons multicolores, de bars mal famés, de femmes désirées et de gouttes de sang. Sans doute influencé par la forme et la technique de Coup de Cœur, le tournage en studio renforce pourtant ici un confinement nocturne inquiétant, tandis que le recours discret à des maquettes (je ne sais pas pourquoi mais la séquence de la cathédrale m'a quasiment fait penser au Batman de Burton) et la musique planante de Gabriel Yared suggèrent de façon lancinante une irréalité trouble, quelque part entre le rêve et le cauchemar. Les ambitions formalistes de Beineix n'ont jamais été aussi évidentes : La lune dans le caniveau est d'abord un spectacle rétinien, un féérie de couleurs soigneusement choisies et associées (l'utilisation du rouge et sa connotation sanglante est signifiante), se déclinant au travers des vêtements, des néons, des lumières scintillantes. Avec la caméra de Beineix, tout est prétexte à esthétisme, et les partis-pris rappellent immanquablement ce que Coppola faisait à la même époque.
Du Napoléon du Cinéma Beineix partage la soif de démesure - l'histoire semble bien étroite pour un tel déchaînement plastique -, mais en tout cas pas le sens narratif. Car si La lune dans le caniveau se montre remarquable dans sa proposition formelle, on ne peut pas dire que son histoire, ou tout du moins la manière dont elle est traitée par Beineix, soit très convaincante. Le pitch est intéressant mais très vite on se perd dans de fausses complexités psychologiques (les fantasmes des riches fascinés par la pauvreté, le frère tourmenté par le suicide de sa sœur...), des poses maniérées et une avancée scénaristique quasi nulle qui, comparativement à l'esthétisme déployé, montre que le film n'a finalement pas grand-chose à raconter. C'est long, long, long ! C'est beau mais qu'est-ce que c'est chiant ! Le film devient alors potentiellement irritant, brassant de l'air pour trois fois rien ; l'obsession formaliste de Beineix finirait presque par se retourner contre lui tant son talent paraît gaspillé en vain. Le jeu mollasson et étudié de Nastassja Kinski (belle à en crever) est hélas particulièrement pénible, tout comme celui du personnage de son frère. Plusieurs scènes agacent carrément dans leur posture théâtrale et grimacière : il faut notamment se pincer lors de la scène avec les deux putes au bar. Certains plans, certaines atmosphères, cueillent sporadiquement un intérêt qui s'évanouira rapidement, et il faut toute la douceur mêlée de bouillonnement de Depardieu et la sensualité volcanique de Victoria Abril pour aller jusqu'au terme du film.
La lune dans le caniveau demeure sans doute une expérience sans grande équivalence dans le cinéma français, c'est un film "admirable" au sens qu'on peut s'extasier sur ses propositions visuelles et son ambition, mais il n'en demeure pas moins à mes yeux que le reste, malgré toutes les bonnes volontés réunies, est quand même assez raté et pénible. Mais c'est une œuvre qui mérite assurément qu'on s'y attarde.
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Re: Jean-Jacques Beineix
Que d'excès (des deux parts), surtout pour un film à oublier... Je crois deviner qui était cette critique (CMT, isn't it ?).mannhunter a écrit :Un peu HS mais ça me rappelle une anecdote...Jeremy Fox a écrit : Probablement ma pire séance de cinéma.
Une critique -que je ne nommerais pas- de Télérama avait copieusement insulté Isabelle Pasco après la projection au Max Linder,et ce en présence de l'équipe du film...un ami qui travaillait au Max Linder à l'époque était alors parti avec quelques potes crever les pneus de la voiture de la critique en question,histoire de se "venger" du comportement indigne de la "télérameuse"...fin de l'anecdote.
Marrant, si on veut, ma pire séance de cinoche fut avec 37,2 ° le matin. Comme quoi, Beineix...
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Re: Jean-Jacques Beineix
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Re: Jean-Jacques Beineix
Interview passionnante sur les coulisses du cinéma.
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr
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Re: Jean-Jacques Beineix
Il rêgle surtout ses comptes, il est mégalo, mais il a la grande qualité de dire ce qu'il pense sans se soucier des conséquencesMomo la crevette a écrit :Interview passionnante sur les coulisses du cinéma.
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Jean-Jacques Beineix
Ca rejoint le débat autour de Kassovitz. Je trouve vivifiant qu'on ait encore des real mégalos, grande gueule qui essayent de faire bouger les lignes.Rockatansky a écrit :Il rêgle surtout ses comptes, il est mégalo, mais il a la grande qualité de dire ce qu'il pense sans se soucier des conséquencesMomo la crevette a écrit : Interview passionnante sur les coulisses du cinéma.
L'alcool, c'est mal.styx a écrit :Je comprends pas grand chose à vos salades, mais vous avez l'air bien sur de vous, donc zetes plus à même hein de parler, de sacrés rigolos que vous faites en fait, merde ça rime lourd là, je vais éditer. mdr