Ben moi ça m'arrange vu que je n'avais pas d'étagère assez haute pour foutre le premier volume...popcyril a écrit :Ma seule déception à la réception du coffretPère Jules a écrit :Le coffret est de la même taille que le premier volume ??
Comme le dit Rick Blaine, il est nettement plus petit que le premier. Je n'ai pas pu m'empêcher de râlouiller parce que je m'étais bien imaginé les mettre l'un à côté de l'autre.
Sacha Guitry (1885-1957)
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Père Jules a écrit :Ben moi ça m'arrange vu que je n'avais pas d'étagère assez haute pour foutre le premier volume...popcyril a écrit : Ma seule déception à la réception du coffret
Comme le dit Rick Blaine, il est nettement plus petit que le premier. Je n'ai pas pu m'empêcher de râlouiller parce que je m'étais bien imaginé les mettre l'un à côté de l'autre.
Je le vois plutôt de cette manière la aussi. J'ai des problèmes de place!
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
LE TRESOR DE CANTENAC (1950)
Enfin revu, après tant d'années. Le résultat est cependant en demi-teinte et plein de contradictions, à l'image de son auteur. Le film démarre tabour-battant avec une première demi-heure exquise et passionnante, un flot ininterrompu de piques et de style, la présentation du village, des personnages, de la situation. Le ton est cinglant, le trait acéré, le tout dans une forme épatante en grande partie en voix off, où Guitry (le personnage principal, finalement) s'amuse à intercaler commentaires sur ce tableau et dialogues avec les acteurs dans une inventivté absolument réjouissante. Malheureusement, le rythme finit par faiblir, le ton s'adoucir, l'intrigue patiner, pour devenir une sorte d'ode optimiste à la seigneurie et autres relents monarchiques anachroniques. Quelque part cohérent avec le personnage, le fond de l'histoire est ambigu (ode du travail façon Pétain, bienfait d'un seigneur local qui guérit les maux du village). Surtout, le temps finit par sembler bien long, surtout en regard de cette introduction parfaite... Dommage.
Pour le compléter le visionnage et connaître une analyse plus poussée en rapport avec le personnage de Guitry et son parcours, il ne faut pas manquer l'excellent documentaire de Pierre-Henri Gibert en bonus du dvd.
Enfin revu, après tant d'années. Le résultat est cependant en demi-teinte et plein de contradictions, à l'image de son auteur. Le film démarre tabour-battant avec une première demi-heure exquise et passionnante, un flot ininterrompu de piques et de style, la présentation du village, des personnages, de la situation. Le ton est cinglant, le trait acéré, le tout dans une forme épatante en grande partie en voix off, où Guitry (le personnage principal, finalement) s'amuse à intercaler commentaires sur ce tableau et dialogues avec les acteurs dans une inventivté absolument réjouissante. Malheureusement, le rythme finit par faiblir, le ton s'adoucir, l'intrigue patiner, pour devenir une sorte d'ode optimiste à la seigneurie et autres relents monarchiques anachroniques. Quelque part cohérent avec le personnage, le fond de l'histoire est ambigu (ode du travail façon Pétain, bienfait d'un seigneur local qui guérit les maux du village). Surtout, le temps finit par sembler bien long, surtout en regard de cette introduction parfaite... Dommage.
Pour le compléter le visionnage et connaître une analyse plus poussée en rapport avec le personnage de Guitry et son parcours, il ne faut pas manquer l'excellent documentaire de Pierre-Henri Gibert en bonus du dvd.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Globalement d'accord avec toi, même si la seconde partie ne m'a pas gâché le film, on regrette que tout ne soit pas dans le rythme et le ton du début. Ça reste pour moi un bon film, mais c'est un petit peu dommage.
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Le roman d'un tricheur (Sacha Guitry, 1936)
http://alligatographe.blogspot.com/2012 ... cheur.html
Sacha Guitry n'est pas loin d'être une énigme à mes yeux alors que son cinéma respire la simplicité finalement. Mais, il n'empêche, toutes sortes de ressentis, de réflexions et d'émotions alternent, font une drôle de danse après avoir vu ses films. Je n'arrive pas bien à en saisir les raisons. C'est encore quelqu'un qui m'échappe. Tantôt j'aime, tantôt je m'ennuie. J'aime beaucoup "Assassins et voleurs", ce "Roman d'un tricheur" est adorable, mais je me suis considérablement fait chier il y a peu devant "Remontons les Champs Elysées".
Pourtant tous ces films se ressemblent, ils ont tous cet œil frisottant, Guitry sait particulièrement bien faire transpirer sous un vernis très brillant d'esprit français une espièglerie, une facétie toute vivifiante, celle d'un enfant plein de malice, la besace remplie de farces et attrapes.
Le film raconte la vie d'un enfant, gentil garçon dont le destin s'escrime à le pousser vers l'interdit, la triche, plus l'attrape que la farce de ce point de vue, mais le cinéaste s'amuse à lancer des clins d'œil de bon camarade à la caméra sous divers déguisement. C'est carnaval. Pour tous les enfants qui savent que le magicien triche, qu'il est un illusionniste et meurent d'envie de connaître le truc, Guitry montre l'envers des décors, en miroir reformant, montrant la réalité du tricheur. L'art de tourner le réel à l'avantage du bon mot, pour voler un sourire.
Léger, hédoniste, amoureux de la langue française, des femmes, du jeu et de l'argent, ce film de Guitry est une ode à la joie.
Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'être attentif à une forme très datée, notamment en raison d'un rythme trop nonchalant et qui parait aujourd'hui pas très bien maitrisé. Parfois des bouts de scènes sont longues. Ce manque de percussion est moins patent que sur d'autres films de Guitry, il n'empêche... c'est une récurrence fâcheuse parfois. Qu'on s'entende bien : ce n'est là qu'un bémol sur ce "Roman d'un tricheur" qui demeure un film charmant, un petit jouet plein de couleurs et de risettes.
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Sacha Guitry n'est pas loin d'être une énigme à mes yeux alors que son cinéma respire la simplicité finalement. Mais, il n'empêche, toutes sortes de ressentis, de réflexions et d'émotions alternent, font une drôle de danse après avoir vu ses films. Je n'arrive pas bien à en saisir les raisons. C'est encore quelqu'un qui m'échappe. Tantôt j'aime, tantôt je m'ennuie. J'aime beaucoup "Assassins et voleurs", ce "Roman d'un tricheur" est adorable, mais je me suis considérablement fait chier il y a peu devant "Remontons les Champs Elysées".
Pourtant tous ces films se ressemblent, ils ont tous cet œil frisottant, Guitry sait particulièrement bien faire transpirer sous un vernis très brillant d'esprit français une espièglerie, une facétie toute vivifiante, celle d'un enfant plein de malice, la besace remplie de farces et attrapes.
Le film raconte la vie d'un enfant, gentil garçon dont le destin s'escrime à le pousser vers l'interdit, la triche, plus l'attrape que la farce de ce point de vue, mais le cinéaste s'amuse à lancer des clins d'œil de bon camarade à la caméra sous divers déguisement. C'est carnaval. Pour tous les enfants qui savent que le magicien triche, qu'il est un illusionniste et meurent d'envie de connaître le truc, Guitry montre l'envers des décors, en miroir reformant, montrant la réalité du tricheur. L'art de tourner le réel à l'avantage du bon mot, pour voler un sourire.
Léger, hédoniste, amoureux de la langue française, des femmes, du jeu et de l'argent, ce film de Guitry est une ode à la joie.
Néanmoins, je ne peux m'empêcher d'être attentif à une forme très datée, notamment en raison d'un rythme trop nonchalant et qui parait aujourd'hui pas très bien maitrisé. Parfois des bouts de scènes sont longues. Ce manque de percussion est moins patent que sur d'autres films de Guitry, il n'empêche... c'est une récurrence fâcheuse parfois. Qu'on s'entende bien : ce n'est là qu'un bémol sur ce "Roman d'un tricheur" qui demeure un film charmant, un petit jouet plein de couleurs et de risettes.
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
JE L'AI ETE TROIS FOIS (1952)
Suite de l'exploration de l'excellent coffret Guitry II paru chez Gaumont l'an passé avec cette comédie rondement menée où Guitry, très inspiré, brode aussi bien sur le monde du théâtre que sur la sexualité et les recettes boulevardières. C'est toujours très efficace, inventif dans les dialogues et la mise en scène (la boîte de nuit, de jour) mais surtout, ce que je retiendrai ici, c'est une verve provocatrice assez incroyable, des audaces qui ont certainement dû faire beaucoup jaser à l'époque. On parle assez librement de sexe (jusqu'à amener le rire sur l'homosexualité féminine, c'est très bien fait) et on n'hésite pas à déstabiliser les institutions. Ainsi, au début de la dernière scène, Guitry qui vient de rendre Bernard Blier cocu apparaît (je ne vous explique pas pourquoi, il faut voir le film) en habit de cardinal: effet garanti et répliqus qui suivent tout aussi croustillantes. Quelques années avant sa mort, et surtout quelques années après ses terribles mésaventures à la fin de la guerre, Guitry ose et ne perd pas de son efficacité comique et stylistique. Comme on l'a déjà dit ici, plus tôt, Blier y est parfaitement à son aise: on aurait souhaité de nombreuses autres participations.
Saluons de nouveau (comme pour LE TRESOR DE CANTENAC que j'ai vu il y a quelques mois) un formidable travail éditorial de Gaumont vidéo. Pierre-Henri Gibert s'est entouré de trois éminents spécialistes de Guitry et le résultat est passionnant. Connaissant la vie et l'oeuvre du Maître sur le bout des doigts, ces trois érudits nous apprennent énormément de choses sur chaque film: historiques, personnelles ou analytiques. Du très bon travail.
Suite de l'exploration de l'excellent coffret Guitry II paru chez Gaumont l'an passé avec cette comédie rondement menée où Guitry, très inspiré, brode aussi bien sur le monde du théâtre que sur la sexualité et les recettes boulevardières. C'est toujours très efficace, inventif dans les dialogues et la mise en scène (la boîte de nuit, de jour) mais surtout, ce que je retiendrai ici, c'est une verve provocatrice assez incroyable, des audaces qui ont certainement dû faire beaucoup jaser à l'époque. On parle assez librement de sexe (jusqu'à amener le rire sur l'homosexualité féminine, c'est très bien fait) et on n'hésite pas à déstabiliser les institutions. Ainsi, au début de la dernière scène, Guitry qui vient de rendre Bernard Blier cocu apparaît (je ne vous explique pas pourquoi, il faut voir le film) en habit de cardinal: effet garanti et répliqus qui suivent tout aussi croustillantes. Quelques années avant sa mort, et surtout quelques années après ses terribles mésaventures à la fin de la guerre, Guitry ose et ne perd pas de son efficacité comique et stylistique. Comme on l'a déjà dit ici, plus tôt, Blier y est parfaitement à son aise: on aurait souhaité de nombreuses autres participations.
Saluons de nouveau (comme pour LE TRESOR DE CANTENAC que j'ai vu il y a quelques mois) un formidable travail éditorial de Gaumont vidéo. Pierre-Henri Gibert s'est entouré de trois éminents spécialistes de Guitry et le résultat est passionnant. Connaissant la vie et l'oeuvre du Maître sur le bout des doigts, ces trois érudits nous apprennent énormément de choses sur chaque film: historiques, personnelles ou analytiques. Du très bon travail.
"Un film n'est pas une envie de faire pipi" (Cinéphage, août 2021)
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
C'est presque étonnant qu'il n'y en ait pas eu d'autres, tant Blier semble fait pour l'univers de Guitry.Nestor Almendros a écrit :Comme on l'a déjà dit ici, plus tôt, Blier y est parfaitement à son aise: on aurait souhaité de nombreuses autres participations.
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
La raison est à chercher du côté de la susceptibilité du Maître : après le succès de Je l'ai été trois fois, Guitry s'est entiché terriblement de Blier, au point de lui faire reprendre au théâtre son rôle de Désiré (et accessoirement de l'embrasser sur la bouche à chaque fois qu'ils se croisent en public ). La critique est conquise et souligne le tour de force de reprendre un rôle écrit et conçu pour Sacha. Guitry lui propose alors de signer un contrat avec le théâtre des Variétés pour sa prochaine pièce. Blier lui demande alors s'il peut lire le texte, ce à quoi Guitry lui répond que personne ne lui a jamais demandé cela, pas même son père Lucien Guitry (ambiance). Blier insiste, et Guitry l'invite tout de même dans sa propriété du Cap d'Ail pour prendre connaissance de son texte. Las, Blier n'apprécie pas le texte de Palsambleu et décline la proposition. Guitry, outré, le raye de son carnet d'adresses et lui adressera plus la parole.Rick Blaine a écrit :C'est presque étonnant qu'il n'y en ait pas eu d'autres, tant Blier semble fait pour l'univers de Guitry.Nestor Almendros a écrit :Comme on l'a déjà dit ici, plus tôt, Blier y est parfaitement à son aise: on aurait souhaité de nombreuses autres participations.
Ce qui explique d'ailleurs pourquoi Blier est un des seuls acteurs français qui ne soient au générique d'aucun des films de la trilogie Versailles-Napoléon-Paris . Et quel dommage !
Source : Bernard Blier, un homme façon puzzle, Pocket, 2009
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
J'avais oublié ça (j'ai lu ce bouquin). Dommage c'est vrai, artistiquement, ils étaient fait l'un pour l'autre. Il nous reste heureusement ce film remarquable.onvaalapub a écrit :La raison est à chercher du côté de la susceptibilité du Maître : après le succès de Je l'ai été trois fois, Guitry s'est entiché terriblement de Blier, au point de lui faire reprendre au théâtre son rôle de Désiré (et accessoirement de l'embrasser sur la bouche à chaque fois qu'ils se croisent en public ). La critique est conquise et souligne le tour de force de reprendre un rôle écrit et conçu pour Sacha. Guitry lui propose alors de signer un contrat avec le théâtre des Variétés pour sa prochaine pièce. Blier lui demande alors s'il peut lire le texte, ce à quoi Guitry lui répond que personne ne lui a jamais demandé cela, pas même son père Lucien Guitry (ambiance). Blier insiste, et Guitry l'invite tout de même dans sa propriété du Cap d'Ail pour prendre connaissance de son texte. Las, Blier n'apprécie pas le texte de Palsambleu et décline la proposition. Guitry, outré, le raye de son carnet d'adresses et lui adressera plus la parole.Rick Blaine a écrit :
C'est presque étonnant qu'il n'y en ait pas eu d'autres, tant Blier semble fait pour l'univers de Guitry.
Ce qui explique d'ailleurs pourquoi Blier est un des seuls acteurs français qui ne soient au générique d'aucun des films de la trilogie Versailles-Napoléon-Paris . Et quel dommage !
Source : Bernard Blier, un homme façon puzzle, Pocket, 2009
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Oui c'est vraiment dommage car Je l'ai été trois fois est certainement le film le plus réjouissant et le plus réussi du deuxième coffret Gaumont (à égalité avec la Poison )Rick Blaine a écrit :J'avais oublié ça (j'ai lu ce bouquin). Dommage c'est vrai, artistiquement, ils étaient fait l'un pour l'autre. Il nous reste heureusement ce film remarquable.
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Merci pour ces précisions
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
AUX DEUX COLOMBES (1949)
J'y ai trouvé moins d'intérêt. Parce que c'est une transposition assez tranquille d'une pièce (il y a donc ce côté théâtral bien encombrant) et surtout parce que cette pièce est du théâtre de boulevard au premier degré, avec un pitch typique et des développements sans surprises. On s'amuse heureusement de certaines répliques mais l'ensemble est bien sage, dénué des folies ou des réflexions que le Maître peut parfois partager sur le monde du théâtre ou des arts. Mineur, en somme.
Je n'ai pas encore vu les bonus mais je sens que je vais me régaler, comme avec tous ceux de ce coffret Guitry II.
J'y ai trouvé moins d'intérêt. Parce que c'est une transposition assez tranquille d'une pièce (il y a donc ce côté théâtral bien encombrant) et surtout parce que cette pièce est du théâtre de boulevard au premier degré, avec un pitch typique et des développements sans surprises. On s'amuse heureusement de certaines répliques mais l'ensemble est bien sage, dénué des folies ou des réflexions que le Maître peut parfois partager sur le monde du théâtre ou des arts. Mineur, en somme.
Je n'ai pas encore vu les bonus mais je sens que je vais me régaler, comme avec tous ceux de ce coffret Guitry II.
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
Nous sommes de nouveau parfaitement d'accord.Nestor Almendros a écrit :AUX DEUX COLOMBES (1949)
J'y ai trouvé moins d'intérêt. Parce que c'est une transposition assez tranquille d'une pièce (il y a donc ce côté théâtral bien encombrant) et surtout parce que cette pièce est du théâtre de boulevard au premier degré, avec un pitch typique et des développements sans surprises. On s'amuse heureusement de certaines répliques mais l'ensemble est bien sage, dénué des folies ou des réflexions que le Maître peut parfois partager sur le monde du théâtre ou des arts. Mineur, en somme.
Heureusement chez Guitry, il y a du plaisir même quand le film est mineur.
- onvaalapub
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Re: Sacha Guitry (1885-1957)
D'accord avec vous également. Un film mineur avec de bons moments. De mémoire, les bonus sont assez éclairants sur la question : Guitry après la guerre tente de reprendre les mêmes ficelles qu'avant la guerre mais avec le cynisme et le désenchantement en plus, à la fois de son côté (son arrestation, la délation, les trahisons de nombreux de ses amis) et du côté des spectateurs (la guerre, l'évolution du cinéma). D'où cette impression de film entre-deux, théâtre filmé sans grand génie, interprétation "guitryenne" (=bonne) mais sans étincelles, etc.