Le polar français des années 80

[Commissaire Juve]

Le truc vraiment horrible du film ça reste ça pour moi

C'est ce que je voulais dire en parlant des BO... Des trucs immondes, à base de hard-rock de supermarché avec de la basse slappée ! Argl !

Quoiqu'en revoyant un extrait sur Youtube, je comprends un peu mieux les remarques sur les acteurs. La vache, je me souvenais pas de ça !

Les cow-boys, j'vous dis !

Et 10 ans plus tard, Tavernier fera L.627 (de bien meilleure tenue quand même).

Par contre ce solitaire tout moisi a vraiment été le film de trop, et même si les 3 précédents (les morfalous, joyeuses pâques et hold up) avaient entamé une descente, ce ne n'était pas la Bérézina à tous les niveau de ce film. C'est aussi le film qui a un signé l'arrêt de mort du star system à la française qui était encore roi jusqu'à la moitié des 80s...

Le dernier polar potable de Bébel, c'est Flic ou voyou (et encore)... après, c'est la cata.

Rien à voir : c'est marrant comme le mot Bérézina peut être employé à tort pour désigner une catastrophe... Alors qu'objectivement le franchissement de la Bérézina par les restes de la Grande Armée constitue en fait une victoire militaire tactique. A tout choisir, on devrait se référer à "Trafalgar" (coup de Trafalgar) ou à "Waterloo"... mais Bérézina, ce n'est pas tout à fait le mot qui convient.

En fait, la bonne expression, ça serait plutôt : "... c'est allé de Charybde en Scylla" (référence à l'Odyssée).

[mannhunter]

On n'a pas encore mentionné ce joyau là, relecture moderne du classique de Franju : "Les Yeux sans Visage" :



Pas vraiment un polar mais bon, on y suit en grande partie, l'enquête d'un détective privé. Pas si mal pour peu qu'on soit amateur du genre. Pour la musique, là aussi, on est bien gâté :

tiens je viens de me l'offrir en dvd ...que ne ferait-on pas pour Caroline Munro?
L'affiche d'époque était bien cool, ça avait la classe sur les Champs Elysées

[mannhunter]

de la basse slappée ! Argl !

même Morricone s'y collait en faisant un peu n'importe quoi

[Jeremy Fox]

Oui, mais justement, Belmondo, comment pouvait-il penser que choisir ce film était un choix juste ? Il n'est pensable que ce type qui a travaillé avec les plus grands puisse dire ok pour un film pareil, même pour les thunes.

"Le marginal" et "le professionnel", déjà ça cassait pas des briques quand même

C'est même déjà carrément mauvais ! Et c'est un fan à l'époque de tous ces films avec Bebel qui le dit. A 14 ans, à partir du Professionnel, j'ai tous été les voir religieusement le jour de leurs sorties et je les ai presque tous adorés. Tous revus récemment ; tous insupportables

[mannhunter]

En ce qui concerne Bébél, déjà que j'accroche pas trop à "Peur sur la ville " alors ses autres polars qui ont suivi...
Pour "le professionnel" j'aime toujours un peu la fin cela dit , comme tous les mômes de l'époque j'avais du verser ma larme même
J'ai beau ne pas être convaincu par pas mal de titres cités ici, j'ai toujours un peu de plaisir (et pas forcément coupable) à les (re)voir, la nostalgie et l'instantané d'une époque sûrement.

[Commissaire Juve]

Détail rigolo concernant le Marginal...

Pendant la poursuite à pied, à Marseille, toutes les voitures sur lesquelles Bébel grimpe / saute sont immatriculées 75. A croire que les gros plans ont été tournés ailleurs qu'à Marseille.

Sinon, il est vrai que Peur sur la ville (1975) vieillit de plus en plus mal (je l'ai constaté il n'y a pas si longtemps).

[Major Tom]

Détail rigolo concernant le Marginal...

Pendant la poursuite à pied, à Marseille, toutes les voitures sur lesquelles Bébel grimpe / saute sont immatriculées 75. A croire que les gros plans ont été tournés ailleurs qu'à Marseille.

Sinon, il est vrai que Peur sur la ville (1975) vieillit de plus en plus mal (je l'ai constaté il n'y a pas si longtemps).

De mémoire, dans le Marginal, il y a un plan de rue filmée de très loin avec une longue focale (j'imagine la caméra cachée dans une camionnette ou derrière une fenêtre d'immeuble), dans lequel on peut voir Bébel franchir un coin de rue... marcher quelques pas dans cette rue... se faire reconnaître aussitôt des passants qui se retournent sur son chemin en souriant... il ne fait pas dix pas avant d'entrer dans le premier immeuble, après avoir fait une grimace avec des gros yeux à une dame, grimace qui voulait dire à la fois: "Attention madame, on tourne" et en même temps faire mine de juste saluer quelqu'un comme si c'était dans le film. Ce qui m'a paru vraiment incroyable en voyant ce film (je crois que je ne suis même pas allé jusqu'au bout), c'est qu'ils aient osé laisser un tel plan raté dans leur film. Ça montre qu'ils n'en ont vraiment rien à faire.

[Rockatansky]

Oui Le Solitaire c'est la fin des haricots, il y avait aussi sa femme de l'époque Carlos Sotto Mayor (qui s'est lancée dans le métal) .
Mais moi j'aimais bien Le Professionnel (surtout grace à Morricone) et à un degrès moindre Le Marginal, du cinéma populaire comme j'aimais à l'époque,

[mannhunter]

Mais moi j'aimais bien Le Professionnel (surtout grace à Morricone) et à un degrès moindre Le Marginal, du cinéma populaire comme j'aimais à l'époque,

dans "le marginal" il a une caisse à la Max Rockatansky
dans "Peur sur la ville " il singe Steve McQueen, Eastwood et "l'oiseau au plumage de cristal"!

il y avait aussi sa femme de l'époque Carlos Sotto Mayor (qui s'est lancée dans le métal) .

http://www.hellocoton.fr/to/71Gu#http:/ ... e_a66113/1

[Rockatansky]

Les cheveux et les lunettes pour le visage, l'ordinateur pour la voix, c'est beau...

[manuma]

il est clair que les films d'action de Bebel (et Delon) de la période 80 constituent un beau résumé de la déchéance du polar de cette époque. Chez Bébel, moi je sauve seulement Les Morfalous (qui est HS ici). Ce n'est pas très inspiré, un peu mou, mais au moins, avec Verneuil, Audiard, Delerue et tout ça, on reste dans un truc pro (et pis la nostalgie joue un peu sur ce titre : c'est le premier film que j'ai été voir seul au ciné). Tous les autres, c'est poubelle ...

Autrement, j'ai jeté un oeil sur l'extrait de La Balance posté plus haut et, en effet, on dirait bien que ça a méchamment vieilli.

[odelay]

Stéphane Lerouge avait fait trois excellentes compiles des polars français selon les décénies (plus une 4ème qui n'incluait que les feuilletons et séries françaises policières).

Le volume le plus faible musicalement était sans aucun doute celui des années 80 même si il n'est pas du tout aussi catastrophique qu'on pourrait le croire avec tous les titres vus plus haut. Ceux qui ont le mieux tenu le coup sont sans aucun doute ceux qui l'ont joué sobre ou à l'ancienne : "Mille Milliards de Dollars" de P. Sarde avec uniquement 4 grands pianos et un thème très inspiré un peu mélancolique et rythmique, "Agent trouble" de G. Yared avec son cordes hivernales à la Herrmann, "Vivement Dimanche" de Delerue avec ses sa flute légère, "Les Ripoux" et son acordéon aux saveurs Montmartriennes, "Les choc" de Sarde avec sa mélodie baroque et musclée jouée par le Weather Report ou "On ne meurt que deux fois " de Bolling et "Descente aux enfers" de Delerue avec son sax langoureux sur des cordes très sombres (un peu comme le Body Heat de Barry). On sauvera aussi le beau thème principal du "Grand Pardon" de Franklin (le reste de la BO étant trop marquée 80s). Pour les autres, on a souvent une rythmique funk pas finaude et lourde, un peu comme ce que faisait Gainsbourg dans les 80s -n'est pas Prince ou MJ qui veut- avec des claviers qui prennent un peu trop de place. Mais heureusement Lerouge n'a rempli qu'un bon tiers l'album avec de genre de titres alors qu'il aurait pu largement en faire un avec ce style à 100% s'il avait voulu. A noter que "La Balance" de R. Boquet n'y figure pas (quoiqu'il y avait dans le film une chanson atmosphérique pas mal, pas celle de l'extrait plus haut qui est immonde).




Sinon je conseille fortement le volume 2 des 70s dans lequel il n'y a pratiquement rien à jeter.

[manuma]

Je crois qu'il y a également un extrait de l'excellente musique de Demarsan pour L'indiscretion sur cette compil.

Autrement, 2 films que j'aimerais bien découvrir et qui m'ont l'air de se rattacher (plus ou moins) au genre polar :

[AtCloseRange]

A noter ce soir sur Ciné Polar

[Grimmy]

De mon côté, j'enregistre "Espion lève toi" de Yves Boisset (1982) avec Lino Ventura et Michel Piccoli qui passe en ce moment même sur Direct 8. Je pense que ça doit être assez bon.