Monta Bell (1891-1958)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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feb
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Monta Bell (1891-1958)

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Lady of the Night - Monta Bell (1925)
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Molly Helmer et Florence Banning (Norma Shearer) sont deux jeunes femmes aux vies différentes mais néanmoins liées. Au moment de leur naissance, le père de Molly est condamné à 18 ans de prison par le juge Banning, le père de Florence : la première grandit dans un établissement de redressement quand la seconde grandit au sein d'une école privée pour fille. A leur majorité, les 2 jeunes femmes aux physiques très proches choisissent des voies bien définies mais vont tomber amoureuse du même homme David Page (Malcolm McGregor)...
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Lady of the Night arrive à une période charnière de la carrière de Norma Shearer : le succès de films comme HE who gets slapped ou The Snob, sortis en 1924, lui a permis de se faire une place au sein de la MGM - en prévision de la montée en puissance de Crawford et de l'arrivée de Garbo - et le film de Monta Bell lui offre l'occasion de démontrer son talent en interprétant un double rôle. Ce 3ème des 6 films muets que le réalisateur tourne avec l'actrice - entre 1924 et 1927 - est pourtant un film peu connu dans la filmographie de Shearer, un drame qui ne repose sur aucune scène forte et dont le scénario ne semble pas apporter de nouveautés. Mais la force du film de Bell ne réside justement pas dans la surenchère ou dans la complexité du scénario mais plutôt dans son traitement subtil et simple de l'histoire, dans la naïveté qui définit les enjeux de chacun des personnages et dans la beauté de sa mise en scène. Ici c'est la caméra qui raconte le film et de fort belle manière car elle suit idéalement le rôle double tenu par Norma Shearer : d'un coté, Molly, fille à la vie difficile, dont le maquillage lourd formate parfaitement le personnage; de l'autre, Florence, jeune fille fraiche, douce, élégante qui tranche radicalement avec la première. Ce contraste entre les personnages se voit également par un traitement de la lumière, de la photo spécifique à chacune des 2 femmes : photo et lumière douces pour Florence contrastant avec une lumière crue accentuant le maquillage de Molly et forçant son personnage de femme de la rue.
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Monta Bell, qui partageait la vie de l'actrice avant qu'elle ne cède à l'appel d'Irving Thalberg, est amoureux de son actrice et on le ressent dans sa façon de filmer ses 2 actrices. 2 actrices car Norma Shearer crée et interprète réellement 2 personnages bien distincts, aux contours bien définis, aux ambitions et aux enjeux différents mais dont le but final reste le même : atteindre un bonheur qui leur manque depuis toujours, un bonheur synonyme de stabilité. Norma Shearer est de tous les plans, l'actrice se fond dans son personnage quel qu'il soit, interprétant à l'envie Molly et Florence, étant aussi à l'aise avec l'une qu'avec l'autre. La rupture qui existe entre les 2 personnages, entre leur 2 univers est marquée par la mise en scène de Monta Bell qui joue sur des fondus entre chacune des 2 vies - on passe du Kelly's Bar où officie Molly à un bal de la haute bourgeoisie où danse Florence, on voit Florence puis Molly attendre à leur fenêtre l'arrivée de David -. Ces 2 femmes sont à la fois opposées et équivalentes, et même si rien n'obligeait à ce que la même actrice joue les 2 rôles, cette particularité accentue ce contraste entre leur 2 mondes et leur 2 visions du bonheur. Mais au final, c'est le point qu'elles ont toutes les 2 en commun qui ressort, un manque d'amour prenant soudainement vie sous les traits du jeune David. Mais son choix - David est amoureux de Florence - va obliger une des 2 femmes à se sacrifier et à s'effacer devant l'autre. Cette fin, peut être convenue, est néanmoins dessinée avec beaucoup d'intelligence par le réalisateur qui va choisir de se placer du coté de Molly, qui cherche à se rendre plus respectable en essayant de devenir une lady comme Florence, mais qui va voir ses rêves se briser au fur et à mesure que David tombe amoureux de sa "rivale".
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La dernière partie du film illustre cette confrontation et ce sacrifice lorsque les 2 jeunes femmes se retrouvent dans le petit atelier de travail de David, chacune d'elle ignorant la présence de l'autre et cherchant à conquérir, à leur manière, le coeur du jeune homme : Florence vient dire à David qu'elle est amoureuse de lui quand Molly rentre dans la pièce pour lui proposer d'aller danser au Kelly's. 2 univers bien différents se rencontrent mais l'amour des 2 femmes envers cet homme est sincère et passe outre les barrières sociales. Cette rencontre permet aux 2 jeunes femmes d'être placées devant la vérité : Florence découvre combien Molly est amoureuse de David et semble mériter cet amour, Molly comprend que l'homme n'a d'yeux que pour Florence et qu'elle n'est qu'une amie pour lui.
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La réaction des 2 femmes est très proches là encore puisque Molly préfère quitter la pièce en voyant que David est amoureux de l'autre femme et Florence part en réalisant que sa rivale a besoin de l'amour du jeune homme. Les 2 femmes disparaissent de la pièce sans avoir réussi à atteindre leur but et vont se retrouver toutes les 2 dans la voiture de Florence. Molly réalise qu'elle ne peut rien contre cette union puisqu'elle n'est qu'une amie pour David et se sacrifie pour le bonheur de Florence dans un vrai face à face où Norma Shearer est le reflet de Norma Shearer...
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...(ou celui de Joan Crawford car Lucille LeSueur est utilisée comme doublure de Norma Shearer pour cette scène)
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Cette seule et unique rencontre entre les 2 jeunes femmes scelle la vie de Molly dont le sacrifice permet à son tour de sceller celle de Florence, l'une pleurant de joie à l'idée de retrouver David, l'autre à l'idée de perdre celui qui pouvait lui apporter son bonheur. Molly retrouve Chunky qui n'est autre que son équivalent masculin - celui qui est vraiment amoureux d'elle et qui a cherché à se transformer pour elle -, laisse partir David vers celle qu'il aime réellement - avec cette dernière marque d'amour où l'on voit Molly recoiffer une mèche de cheveux de David - et se contente du bonheur plus simple et modeste que Chunky veut lui apporter.
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Le film de Monta Bell est riche non par son histoire mais par la présence de petits détails qui construisent les personnages ou tout du moins qui mettent en images ce qu'ils ressentent et qui apportent au film un petit supplément d'ame qui le rend si touchant. Preuve en est cette scène où le personnage de Chunky joue avec un rayon de lumière qui passe à travers un trou du rideau de la porte d'entrée et qui éclaire une page de livre sur laquelle est expliquée comment dresser une table. Il fait le tour du faisceau qui éclaire cette table en photo comme pour être le centre de cette attention, essaye, en vain, de l'attraper puis la lumière disparaît. David est à la porte et avec lui ce sont les rêves de vie avec Molly qui disparaissent et le retour à la réalité...
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Norma Shearer trouve dans ce film un rôle très riche et très intéressant, de par sa dualité, où elle se montre à la fois douce et dure et arrive à rendre le personnage de Molly, aux premiers abords désagréable, finalement très humain. La direction de Bell est élégante, son utilisation des plans teintés apportent plus de force aux différentes scènes et le réalisateur se contente d'un matériau très simple pour créer une histoire touchante et finalement terriblement belle. Une fois de plus les dialogues ne semblent pas nécessaire tant les images suffisent à faire passer les émotions...
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par allen john »

Tout cela est fort bien dit. Je m'apprêtais à lire ce qui précède, ce matin, mais j'ai vu les photos, et le film m'est revenu à l'esprit; j'ai été pris d'une envie impérieuse de le revoir, et après l'avoir de nouveau savouré, je répète: ceci est fort bien dit. En effet, il est pratiquement inutile de demander à la même actrice de jouer les deux, si ce n'est pour insister sur l'idée que ces deux femmes sont finalement très proches l'une de l'autre, et qu'elles sont, dans la fameuse scène de la voiture à la fin, presque complice dans le renoncement de l'une et l'amertume coupable de l'autre. Et le personnage de George K. Arthur est attendrissant, doté d'une épaisseur de clown blanc qui va bien au-delà du ressort comique, comme tu l'as très bien noté. C'est splendide, d'ailleurs, la tendance de la mise en scène à utiliser sans effort apparent tout ce qui est dans la cuisine, par exemple, ou pour sembler mettre en parallèle deux personnages si dissemblables en apparence qu'on finit par oublier l'incroyable performance de l'actrice. Pour moi, c'est l'un des plus beaux rôles de Shearer.
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par feb »

Merci allen john :wink:
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par allen john »

Toujours sur Lady of the night... Merci à Feb.
http://allenjohn.over-blog.com/article- ... 46494.html
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par feb »

Très bon texte allen john, rien à ajouter bravo :wink:

...si ce n'est, pour faire mon pinailleur, concernant la présence de Crawford à l'écran : pour moi tous les plans où Molly fait face à Florence dans la voiture sont des plans truqués car on reconnait assez nettement Shearer dans les 2 rôles. Crawford n'est là que sur le plan avant les embrassades à la place de Molly (ses yeux la trahissent) et lorsqu'elle apparait sur le pas de porte de l'atelier alors que Florence est auprès de David.
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Shearer/Shearer puis sur le dernier plan Shearer/Crawford...impossible de confondre les 2 Molly
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par allen john »

feb a écrit :Très bon texte allen john, rien à ajouter bravo :wink:

...si ce n'est, pour faire mon pinailleur, concernant la présence de Crawford à l'écran : pour moi tous les plans où Molly fait face à Florence dans la voiture sont des plans truqués car on reconnait assez nettement Shearer dans les 2 rôles. Crawford n'est là que sur le plan avant les embrassades à la place de Molly (ses yeux la trahissent) et lorsqu'elle apparait sur le pas de porte de l'atelier alors que Florence est auprès de David.
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Shearer/Shearer puis sur le dernier plan Shearer/Crawford...impossible de confondre les 2 Molly
Bien sur. Mais les embrassades, avec le dos de Crawford (Qui réussit un peu à cacher ses épaules de déesse), par contre...
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par feb »

Je disais juste cela sans lien avec ton texte allen john, pardon de ne pas l'avoir précisé :wink: C'est simplement que j'étais étonné par le nombre de sites où l'on trouve des captures avec les 2 Shearer avec comme légende "Crawford is on the right" :mrgreen:
allen john a écrit :Bien sur. Mais les embrassades, avec le dos de Crawford (Qui réussit un peu à cacher ses épaules de déesse), par contre...
...alors là aucun risque de se tromper c'est 100% la miss LeSueur version années 20 :mrgreen: Et quand on voit le dos de Florence on a même l'impression que c'est celui de Garbo dans The Temptress....
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...mais là je m'égare pardon :mrgreen:
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par allen john »

feb a écrit :Je disais juste cela sans lien avec ton texte allen john, pardon de ne pas l'avoir précisé :wink: C'est simplement que j'étais étonné par le nombre de sites où l'on trouve des captures avec les 2 Shearer avec comme légende "Crawford is on the right" :mrgreen:
allen john a écrit :Bien sur. Mais les embrassades, avec le dos de Crawford (Qui réussit un peu à cacher ses épaules de déesse), par contre...
...alors là aucun risque de se tromper c'est 100% la miss LeSueur version années 20 :mrgreen: Et quand on voit le dos de Florence on a même l'impression que c'est celui de Garbo dans The Temptress....
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...mais là je m'égare pardon :mrgreen:
Qu'il est bon de s'égarer parfois... :mrgreen:
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par feb »

OUI :mrgreen: Surtout que je ne suis pas trop éloigné du sujet du topic car en novembre de cette même année, Monta Bell dirigeait La Divine :fiou: Mais j'en parlerai peut être une autre fois :mrgreen:
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par allen john »

Upstage (Monta bell, 1926) Réunis pour une cinquième collaboration, Monta Bell et Norma Shearer s'attaquent au théâtre, un milieu qu'il avaient exploré déja (Pretty Ladies). Le film suit le parcours d'une jeune femme, de son arrivée à New York ou elle souhaite trouver du travail, jusqu'à son parcours imprévu sur scène: venue en effet pour un travail de dactylo dans le bureau d'un imprésario, elle va se faire embaucher pour être la partenaire d'un danseur. Comme Lady of the night, le film repose sur une symbolique bien intégrée dans une histoire simple, linéaire et prenante, plus satirique toutefois. Le personnage de Dolly Haven, jeune femme ambitieuse, met en effet un certain temps à s'humaniser, même si de petites touches présentes dans les premières scènes du film lui donnent l'occasion de ne pas être détestable...

Dolly Haven débarque donc à New York, et s'installe dans une minable pension de famille. Sa confiance en elle, son ambition un peu hautaine, lui donnent une assurance peu commune. Elle se rend sur la foi d'une annonce de recrutement chez Sam Davis (Tenen Holtz), impresario; celui-ci cherche désespérément une partenaire pour Johnny Storm (Oscar Shaw), sa vedette: ils sont donc en quête d'une danseuse. Afin d'éviter de devoir engager l'insupportable Dixie Mason (Gwen Lee), Storm préfère engager Dolly sur sa bonne mine. Comme celle-ci n'est absolument pas douée pour la danse, il dansera, et elle fournira un contexte et un accompagnement, rien qu'en apparaissant sur scène. Leur numéro est vite un succès, et ils sont engagés pour une longue période à Poughkeepsie, mais le succès monte très vite à la tête de Dolly, malgré l'affection qu'ele porte à Johhny. Elle le quitte pour reprendre le même numéro avec un autre danseur (Ward Crane), mais c'est un flop. Alors que Johnny l'a remplacée par Dixie, elle ravale son ambition, et devient chorus girl. Lors d'une représentation, à Noël, une soudaine crise inattendue va lui permettre de gagner ses galons de fille de la scène, d'unemanière inattendue.

Le "miracle" de Noël dans ce film est sans doute le moment le plus embarrassant: à la fois superbement mis en scène et gênant par son équivoque, il montre l'enfant de deux artistes, le lanceur de couteaux et son épouse, qui tombe durant la représentation, sans que quiconque s'en aperçoive. Seul une marionnette a été témoin de la scène, et durant trois minutes, les gens vont et viennent près du petit corps sans vie, sans s'apercevoir de sa présence; enfin, lorsqu'on la repère, sa mère est sur scène, et voit l'agitation autour de sa fille inanimée. Mais si il est très clair que Dolly a un geste héroïque, en la remplaçant au pied levé afin qu'elle puisse s'assurer de la bonne santé de sa fille, nous n'avons aucune idée de ce qu'il advient de celle-ci à la fin. Si miracle il y a, il a donc un gout plutôt amer. Mais le metteur en scène a utilisé avec génie le montage, et une caméré obile, dont il a fait en quelque sorte le deuxième témoin, après cette érionnette qui reste sans bouger. la caméra nous montre la petite fille, plonge littéralement vers elle, et met en avant le fait que personnae autour ne peut s'en paercevoir. l'effet d'adhésion, voire de panique sur les spectateurs du film est garanti, et contraste particulièrement avec l'indifférence des spectateurs du théâtre, qui pendant les entr'actes, parlent cuisine...

Comme Lady of the night, Monta Bell construit son intrigue et ses personnages sur des petites touches, des petits riens qui vont nous permettre d'adhérer aux personnages. on peut faire confiance dans le metteur en scène pour traduire la réalisation des sentiments par des gestes en apparence anodins, mais dont l'interprétation varie. A ce titre, la plus jolie scène du film, qui humanise brièvement le personnage de Dolly, est celle durant laquelle, pour sa première, elle s'est atrocement maquillée... Voyant cela, Johnny intervient, et s'occupe de son visage, par gestes surs et précis. Durant cette scène de maquillage, on voit Norma Shearer réaliser l'affection et la tendresse qu'il a pour elle, et on la sent fondre... Le moment durant lequel il applique avec délicatesse du rouge sur ses lèvres en particulier, avec la jeune femme qui l'aide du mieux qu'elle peut, est très réussi. mais la scène contraste avec la suivante, durant laquelle le duo est un succès, et Dolly reçoit des éloges... Comme dit Sam Davis, pourtant, "cette fille ne fair rien, mais vous avez vu de quelle manière elle le fait?"... Une remarque ironique, qui n'empêche pas le film de distiller une vraie tendresse pour le monde du spectacle, dont beaucoup des acteurs présents sont issus, à commencer par Oscar Shaw.

Quant à Shearer, qui n'a pas joué ici sa dernière ambitieuse, il faut quand même parier qu'elle savait de quoi il retournait, en matière de tout donner pour monter les marches. Elle est touchante de toute façon, en particulier lorsqu'elle se résigne, quittant abattue le bureau de l'impresario, et se dirigeant vers un ascenseur: "Vous descendez?" En effet... Une belle curiosité, donc, pas du même niveau que Lady of the night hélas, mais qui maintient l'intérêt durant ses six bobines...

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feb
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Re: Monta Bell (1891-1958)

Message par feb »

Comment as-tu vu ce film allen john ? :shock: Je croyais que Lady of the night était le seul Shearer/Bell dispo en DVD...et même dispo en video tout court ?
Music Man
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Re: Monta Bell (1891-1958)

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EN SCENE (UPSTAGE) de Monta BELL -1926
Avec Norma SHEARER, Oscar SHAW

Une jeune fille ambitieuse à la recherche d’un emploi est remarquée par hasard par un danseur qui l’embauche pour son numéro. Elle ne sait ni chanter ni danser mais elle a de l’allure et porte bien la toilette. Catapultée vedette, l’actrice a la grosse tête et quitte très vite le danseur pour tenter une carrière qui va décliner immédiatement.

Petit film pas désagréable mené par des acteurs très bien dirigés qui n’en font jamais trop. Certains détails sonnent bien , notamment au début quand Norma Shearer loue une chambre d’hôtel avec un lit au matelas fatigué et aux draps troués. L’actrice est amusante dans son rôle de jeune femme très prétentieuse qui finit par déchanter.
Hélas, vers la fin le film dérape en mélo grotesque quand la fille du lanceur de couteaux tombe d’un échafaudage et que Norma remplace au pied levé la maman pour le dangereux numéro de cirque. Elle prouvera ainsi qu’elle est une vraie pro et son danseur adoré lui pardonnera tous ses caprices. Et la gamine me direz vous? Et bien, on ne sait pas trop si elle est morte ou non, mais Norma a retrouvé l’amour, c’est le plus important.
Quelques jolis mouvements de caméras et une intéressante vision des coulisses.
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