Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
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Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
La saga de la rentrée continue, avec la deuxième chronique d'une longue série consacrée à Bergman : Le visage. Vos avis sur le film, la critique de William Lee et le DVD, c'est sur cette page.
Le Visage est l'un de mes Bergman préférés. Je suis bien d'accord avec la chronique sur l'idée de transition entre les deux décénnies 50 et 60 même si, et ce n'est que mon ressenti car les films sont sublimes, la suite de sa filmographie est tellement emplie de noirceur et d'introspections douloureuses qu'elle m'empêche souvent de respirer (cela dit, j'adore La Source qui sera mon test). Le Visage est l'un de ces films dans lesquels Bergman porte à son sommet le style visuel qu'il s'est forgé dans la période des années 50 (avec à la photo Gunnar Fischer donc, que je préfère à Nykvist... pas taper ). La recherche visuelle soutient avec force la profondeur du message dont William Lee parle si bien, et permet au film d'exercer un pouvoir de fascination (on n'y parle pas magie et illusions pour rien). Car ce film qui accorde une grande place aux dialogues, avec de longs débats entre personnages, un film qui sans ce travail formel aurait pu apparaître bien lourd.
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Les deux prochains textes, signés Jack Sullivan, traiteront de cette période des 50's.Roy Neary a écrit :Le Visage est l'un de mes Bergman préférés. Je suis bien d'accord avec la chronique sur l'idée de transition entre les deux décénnies 50 et 60 même si, et ce n'est que mon ressenti car les films sont sublimes, la suite de sa filmographie est tellement emplie de noirceur et d'introspections douloureuses qu'elle m'empêche souvent de respirer .
Personnellement, j'ai une grande préférence pour les films de Bergman à partir du début des années 60, mais effectivement leur noirceur provoque un profond sentiment de malaise qui peut décourager leur revision. Ceci dit, lorsqu'un rayon de lumière apparaîtra au début des années 80 avec Fanny et Alexandre, il n'en sera que plus précieux
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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OuiBoubakar a écrit :Une critique de ce film est-elle envisageable ?phylute a écrit : Ceci dit, lorsqu'un rayon de lumière apparaîtra au début des années 80 avec Fanny et Alexandre, il n'en sera que plus précieux
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Re: Le visage (Ingmar Bergman, 1958)
Un film un peu trop hétérogène à mon goût. Les scènes de comédie m'ont parues bien forcées et jurent avec l'ambiance générale du film. On passe de moments inquiétants à des passages de pur boulevard (et très bavards) sans grand liant. Donc un coup, je m'intéresse (tout le début, la scène dans le grenier) et le coup suivant, je décroche. D'autant que les enjeux de tout ça m'ont paru très obscurs (Bergman lance une multitude de pistes et surtout de fausses pistes).
Visuellement, ça reste bien évidemment somptueux, Max Von Sydow y est d'une présence magistrale mais je le mets pour l'instant dans les Bergman les moins convaincants vus jusqu'à présent (une dizaine pour l'instant).
Visuellement, ça reste bien évidemment somptueux, Max Von Sydow y est d'une présence magistrale mais je le mets pour l'instant dans les Bergman les moins convaincants vus jusqu'à présent (une dizaine pour l'instant).
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
Pour ma part, j'aime énormément Le visage, film effectivement inclassable mais dont l'appétit visuel et le sens de l'étrange donne un cachet inimitable au film...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
oui, bon, chef-d'oeuvre ou pas chef-d'oeuvre?Watkinssien a écrit :Pour ma part, j'aime énormément Le visage, film effectivement inclassable mais dont l'appétit visuel et le sens de l'étrange donne un cachet inimitable au film...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
yaplusdsaisons a écrit :oui, bon, chef-d'oeuvre ou pas chef-d'oeuvre?Watkinssien a écrit :Pour ma part, j'aime énormément Le visage, film effectivement inclassable mais dont l'appétit visuel et le sens de l'étrange donne un cachet inimitable au film...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
Dans la filmo de Bergman, Fanny och Alexander mérite largement ce terme...
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
ok, pas chef-d'oeuvre alors
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
Ouais, enfin, tu écartes d'un revers de main (un peu comme la chronique de Classik) tout l'aspect bouffon du film qui n'est pas loin de représenter la moitié du film.Watkinssien a écrit :Pour ma part, j'aime énormément Le visage, film effectivement inclassable mais dont l'appétit visuel et le sens de l'étrange donne un cachet inimitable au film...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
Or cet aspect n'a pas grand chose à voir avec les élément dont tu parles...
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Re: Le visage (Ingmar Bergman - 1958)
Pour toi, sûrement...AtCloseRange a écrit :Ouais, enfin, tu écartes d'un revers de main (un peu comme la chronique de Classik) tout l'aspect bouffon du film qui n'est pas loin de représenter la moitié du film.Watkinssien a écrit :Pour ma part, j'aime énormément Le visage, film effectivement inclassable mais dont l'appétit visuel et le sens de l'étrange donne un cachet inimitable au film...
C'est surtout un film sur l'illusion et sur la grande fragilité de l'incertitude, une oeuvre sur la manipulation émotionnelle, sur l'opposition entre l'esprit terre-à-terre et la nécessité artistique...
Or cet aspect n'a pas grand chose à voir avec les élément dont tu parles...
Personnellement, l'aspect bouffon fait partie de toutes ses thématiques, en tout cas il renforce cette impression que j'ai eue, à savoir que l'humour du film est ambigu. On ne sait pas si cela fait partie du show qui se passe dans le récit, ou si le regard de Bergman est à la fois conscient de la nature de ces éléments mais également de son ironie sous-jacente (il met en scène des personnages à la fois grotesques et porteurs de sens)... Cela ne m'a pas empêché de trouver l'ensemble cohérent en tout cas...
Mais je peux comprendre tes réserves...
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