Federico a écrit :Faut que je re-tente
Le dossier 51 car il m'était carrément tombé des yeux...
Pour le côté artificiel de certains films de Deville, soulevé par Tancrède, c'est plus de la maladresse qu'autre chose pour
L'ours et la poupée. Par contre oui, c'est flagrant et même pénible avec
Péril en la demeure et surtout
Le paltoquet.
Flagrant ? Mais "flagrant", ça ne veut pas dire que c'est "évident" ? Or oui, bien sûr que c'est évident, flagrant, cet aspect artificiel du cinéma de Deville. C'est parfaitement voulu, assumé (voire surligné). C'est même un peu sa marque de fabrique, je trouve. Parfois ça passe (les films les plus anciens surtout : mais il faut dire que cette "artificialité", si je puis dire, correspond bien à une certaine légèreté de l'époque, portée par ces délicieuses héroïnes, tellement... "innocentes" ; c'est peut-être ce qui incite à une certaine indulgence et qui fait passer ce côté artificiel pour de la maladresse). Parfois ça casse (à partir du milieu des années 80, surtout) : en ce sens, difficile d'être indulgent avec un film comme
Le Paltoquet, qui est, en effet, l'exemple parfait de l'exaspération que peut provoquer le côté artificiel de ce cinéma-là. Il en montre surtout les limites. C'est très vain, très vite. Je n'ai plus revu les films de cette époque depuis longtemps, mais je suis prêt à parier que tout ça a dû vieillir bien mal, hélas... J'ai pourtant un assez bon souvenir (adolescent
), malgré tout, de
Péril en la demeure et de
La Lectrice (Miou Miou y est délicieusement mutine)... Vague souvenir aussi d'un climat intéressant dans
Toutes peines confondues (malgré la présence de l'épouvantable Bruel). Mais pour le reste, cet artifice érigé en système par Deville, s'il a acquis sans doute un charme désuet pas désagréable dans ses premières comédies, est devenu, en revanche, dans les films qui ont suivi, un handicap, un boulet qui plombe les films... Le comble pour un cinéma censément placé sous le signe de la légèreté !