Je rajouterais que j'ai trouvé l'utilisation de la musique grossière. Celle-ci, par son omniprésence, dilue les moments émouvants, casse le rythme de l'image avec lequel elle est souvent en décalage, et pénalise l'ensemble du film. Reste un savoir-faire honnête, et quelques bons moments, mais le film ne m'a convaincu qu'à moitié.Joe Wilson a écrit :La colline aux coquelicots
J'ai été séduit par une ambiance sereine et une poésie délicate, par l'attention aux décors que porte la mise en scène. Goro Miyazaki donne vie à ce Japon de l'après-guerre, à l'enthousiasme d'une jeunesse en train de se construire.
Malheureusement, le film manque de relief et de personnalité : le scénario demeure trop balisé, n'offrant pas suffisamment de détours et de nuances...une sensibilité est présente tout en ne s'imposant pas suffisamment face à une approche un peu scolaire. Pour Goro Miyazaki, ce sont encore des promesses à développer : la première impression est agréable mais j'attends d'avantage.
Notez les films Janvier 2012
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Re: Notez les films Janvier 2012
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Re: Notez les films Janvier 2012
Hommage délirant et série Z complètement assumée avec transparences ratées, effets spéciaux désastreux et maquillages ringards, le film à sketches Chillerama est bien parti pour être mon film du mois

de "Spermzilla" et son spermatozoide de la taille de King Kong qui détruit une ville à "Le journal d'Anne Frankenstein" et ses nazis massacrés par un golem dansant en passant par "j'étais un jeune ours garou" et sa comédie musicale sixties où le héros se découvre à la foi gay tendance cuir moustache et ours garou tendance poil et crocs jusqu'à l'histoire de liaison avec ses zombies violeurs qui balance du foutre bleu fluo pour contaminer leurs victimes je me suis complètement éclaté durant 2 heures.
Excellent!


de "Spermzilla" et son spermatozoide de la taille de King Kong qui détruit une ville à "Le journal d'Anne Frankenstein" et ses nazis massacrés par un golem dansant en passant par "j'étais un jeune ours garou" et sa comédie musicale sixties où le héros se découvre à la foi gay tendance cuir moustache et ours garou tendance poil et crocs jusqu'à l'histoire de liaison avec ses zombies violeurs qui balance du foutre bleu fluo pour contaminer leurs victimes je me suis complètement éclaté durant 2 heures.
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Re: Notez les films Janvier 2012
L'agence, de George Nolfi
Si le scénario dévie en cours de route d'un postulat initial SF issu de l'imagination de Philip K. Dick, vers un romantisme et une bondieuserie un peu faiblardes, les 45 premières minutes du film m'ont parues particulièrement réussies.
Et tout au long du film, j'ai été particulièrement sensible à la belle façon dont est traitée l'architecture. Mise en valeur des volumes, découpage du cadres selon les lignes des batiments, jeu sur les matières (bois, métal, verre)... Nolfi révèle un véritable savoir-faire en la matière, et je retrouve en partie l'approche de certains polars paranoïaques des années 70, qui jouaient beaucoup sur l'intégration des batiments à leur mise en scène (Alan J Pakula en particulier, mais ça se retrouve dans beaucoup de films de l'époque).
Le choix des décors, les immenses espaces vides où se croisent les personnages ou par lesquelles ils passent via le jeu des portes, le découpage qui privilégie les vues d'ensembles de découpage urbain souvent impressionnant, le fait de systématiquement mettre en valeur les espaces par des choix de couleurs (celle des WC où a lieu la première rencontre, par exemple, mais aussi des fonds laminés de bois, ou d'autres en béton ou en verre) laisse entendre un soin bien particulier pris à l'égard de ces éléments, qui n'a pas été sans rajouter à mon plaisir de spectateur.
Bref, une commande imparfaite, mais qui suggère que Nolfi pourrait bien nous surprendre un de ces quatre...
Si le scénario dévie en cours de route d'un postulat initial SF issu de l'imagination de Philip K. Dick, vers un romantisme et une bondieuserie un peu faiblardes, les 45 premières minutes du film m'ont parues particulièrement réussies.
Et tout au long du film, j'ai été particulièrement sensible à la belle façon dont est traitée l'architecture. Mise en valeur des volumes, découpage du cadres selon les lignes des batiments, jeu sur les matières (bois, métal, verre)... Nolfi révèle un véritable savoir-faire en la matière, et je retrouve en partie l'approche de certains polars paranoïaques des années 70, qui jouaient beaucoup sur l'intégration des batiments à leur mise en scène (Alan J Pakula en particulier, mais ça se retrouve dans beaucoup de films de l'époque).
Le choix des décors, les immenses espaces vides où se croisent les personnages ou par lesquelles ils passent via le jeu des portes, le découpage qui privilégie les vues d'ensembles de découpage urbain souvent impressionnant, le fait de systématiquement mettre en valeur les espaces par des choix de couleurs (celle des WC où a lieu la première rencontre, par exemple, mais aussi des fonds laminés de bois, ou d'autres en béton ou en verre) laisse entendre un soin bien particulier pris à l'égard de ces éléments, qui n'a pas été sans rajouter à mon plaisir de spectateur.
Bref, une commande imparfaite, mais qui suggère que Nolfi pourrait bien nous surprendre un de ces quatre...
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Re: Notez les films Janvier 2012
Monsters 5/10, l'humanisme comme valeur refuge quand tout va mal, je trouve que ce genre de discours ne marche plus trop. Quelques belles images tout de même, un peu d'ambiance (mais bien moins que dans The Mist auquel le film fait penser avec ses créatures).
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Re: Notez les films Janvier 2012

The Girl with the Dragon Tattoo (David Fincher)

Pour commencer je dois confesser le peu d’intérêt que je porte au phénomène Millénium qui du livre au film suédois, m'est passé véritablement au dessus de la tête. Aussi, voir Fincher porter le bouquin à l’écran m'enthousiasmait autant que lorsque Scorsese adapte Hugo.
Si le metteur en scène américain, autant adulé que détesté (cf. le topic qui lui est dédié) s'en sort au final, il n’évite pourtant pas la casse. J'enfonce (encore et toujours) des portes ouvertes puisque les défauts du film sont analysés en détails par nombre de personnes sur le forum mais allons y gaiement. Un rythme laborieux, une première heure qui se traine avant qu'enfin les deux personnages principaux ne se rencontrent et surtout, surtout, un épilogue interminable (faut dire 2h40 de thriller à suspense, c'est se tirer dès le départ une balle dans le pied). Sans vouloir trouver un bouc émissaire à la chose et sans vouloir froisser les fans du matériel original, je pense que ces défauts sont dû en très grande partie au livre ou plutôt au scénario qui ne sait comment traduire une montagne d'informations sans tomber dans le piège du listing (au sens négatif du terme). Mais Fincher n'est pas blanc bleu dans cette affaire pour autant, la mise en scène n'arrive pas non plus à rendre passionnante l’enquête menée par le personnage de Daniel Craig (alors que le même Fincher pouvait rendre trépidante une enquête complexe et obscure dans son magnifique Zodiac) ni à impliquer le spectateur dans le parcours de l'étrange Lisbeth Salander qui n'est vue que selon son insociabilité et non pas par son affecte (dès lors comme éprouver de la sympathie pour le personnage ?). Dans sa première heure, The Girl with the Dragon Tattoo ne propose qu'un montage parallèle entre un journaliste perdu dans une affaire anodine et les affres d'une adolescente certes étrange mais mise à distance par la caméra de Fincher. Si le but était justement de rendre l’immersion dans le récit difficile à l'image de la complexité de l'affaire traitée pourquoi pas, mais sur près d'une heure de film, ce parti pris n’évite pas l'ennui voir le rejet pour le moins patient des spectateurs.
Mais forte heureusement le parcours des deux personnages se croisent et commence enfin à offrir un semblant d’intérêt à une intrigue jusqu'ici hermétique. Par la suite tout se déroule convenablement, le suspense est présent et les enjeux dramatiques s’installent progressivement. Arrive le climax, sans génie mais prenant, puis (croit-on) la résolution finale. Sauf que le scénario revient sur un bout d'intrigue amorcé en tout début de film que Fincher visiblement souhaite ardemment développer. Le problème étant que l’intérêt n'y est plus, que la concentration du spectateur s'est amoindrit après le cœur émotionnel que constitue l'affrontement entre les enquêteurs et le tueur. Mais le film continue et réclame à nouveau au récepteur de se focaliser sur l'intrigue et d’éprouver les mêmes sensations que quelques minutes plus tôt. Évidemment cela ne marche pas et tout ce qui concerne le milliardaire corrompu passe à la trappe. C'est avec ennui et gène que l'on assiste à des scènes dont on se fout complétement alors que (on en aurait presque honte) le réalisateur lui, use de beaucoup d'énergie pour rendre vivant le dernier acte de son film (cf. les longues séquences d’hôtels et de banques).
Le but n'étant pas de dézinguer The Girl with the Dragon Tattoo, précisons aussi qu'il ne s'agit nullement d'un naufrage (on en est loin tout de même). Bien qu'en retrait, la mise en scène de Fincher est belle et bien là. Un soin particulier est apporté aux cadres, au découpage et à la photographie (triptyque que l'on retrouve dans toute la filmographie du réalisateur). Daniel Craig est charismatique sans en faire trop et Rooney Mara m'a véritablement bluffée (et pourtant j'ai beaucoup de mal avec les actrices contemporaines). D'ailleurs je soupçonne Fincher de s'être lancé dans ce projet pour une seule et unique chose, c'est cette comédienne. Il faut voir avec quel soin il l'a filme, sous toutes les coutures, à travers toutes les émotions (regardez comment elle joue bien la peur, la colère, la tristesse, la folie, l'amour etc...). Et contrairement à beaucoup, je trouve que d'une part le choix de cette actrice est judicieux puisque s’interpénètrent un accoutrement agressif, un comportement violent et irrationnel et un physique frêle, un regard presque tendre en tout cas très féminin donc en résulte un personnage à deux facettes (comme l'intrigue le sous-entend). D'autre part je trouve la relation des deux personnages très réussie voir comme étant LA qualité du film. A ce titre, le plan final est véritablement sublime tout en étant un crève cœur.
Si j'éprouve de la satisfaction à l'idée que Fincher se soit sortie du guet-apens que constitue ce projet (comme l'a fait avec plus de talent Scorsese et son dernier film... mais c'est un autre sujet), j'ai tout de même du mal à ne pas être déçu par les faiblesses importantes du film et m'obligeant à reléguer The Girl with the Dragon Tattoo en bas de mon panthéon Fincher (oui j'aime beaucoup Panic Room et je n'ai pas encore vu le tant décrié The Curious Case of Benjamin Button). Pas un ratage non plus, je ne vais pas comme certains jusqu’à parler de film pour TF1 et je pense qu'une révision au calme (la salle de cinéma dans laquelle j'ai vu le film était particulièrement agitée) ne peut qu’améliorer mon rapport à The Girl with the Dragon Tattoo.

Dark Angel (Craig R. Baxley)

Je change totalement de registre avec un nanar sympatoche et ultra 80's (bien qu'il date de 1990, c'est dire la ringardise du film) Dark Angel d'un certain Craig R. Baxley (cascadeur de son état puis réalisateur pour la mythique série The A-Team et pour le tout aussi mythique Action Jackson).
Piquant sans vergogne des idées à The Terminator et à Predator 2, Dark Angel raconte la venue à Los Angeles d'un alien de deux mètres, psychopathe, teint en blond avec des chaussures compensées et passant son temps à dire "je suis venue en paix" (ça annonce la couleur). A cette pitch déjà bien riche se greffe une histoire de mafieux improbables et une de vengeance du coéquipier black mort après deux minutes de film (avec les sempiternelles scènes de "nooooon ne meurt pas" et du chef de la police qui hurle "mais merde que vous avez foutue Jack !"). Ah non, il y a aussi l'intrigue concernant Dolph et son (nouveau) coéquipier (joué par Brian Benben de la série Dream On) lequel est au début hyper chiant puis comme vous pouvez le deviner super sympa à la toute fin. Qu'es-ce que Dark Angel, si ce n'est un mix de scènes vues 1 000 fois (mieux) ailleurs, de Dolph Lundgren qui la joue pépère, content d'être le premier rôle, d'un Brian Benben tête à claques à force de grimacer et des éternels buildings éclairés la nuit dans L.A. (image encrée dans le cinéma des années 80). Le film c'est cela mais aussi et surtout un traitement caricaturale des personnages (Dolph est un gros bras qui boit du vin et collectionne des peintures... maiiiiiiis oui) et un affrontement débile à souhait avec un alien aux allures de travelos. La VF est parait-il géniale mais (vu que j'aime essentiellement les versions originales surtout pour entendre la voix qui baille de Dolph Lundgren) la VO n'est pas mal non plus avec ma réplique chouchou "Fuck You Spaceman !".
Après m’être pris le choux avec The Girl with the Dragon Tattoo, la vision de Dark Angel fut un moment assez agréable.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
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Re: Notez les films Janvier 2012
Je me souviens m'être battu à la fin de la séance contre le type qui m'avait fait voir cette daube. Faut dire qu'on avait hésité entre celui-là et Rêves de Kurosawa, qui passait dans la salle à côté. Moi je voulais voir le film de Kurosawa mais le gars était pas très chaud et comme il était pas du genre conciliant, j'ai finit par céder. Finalement j'ai vu le Kurosawa plus tard à la télé et je me suis réconcilié avec mon pote.Kevin95 a écrit :Dark Angel

"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Notez les films Janvier 2012
Howard the duck Le film n'a pas volé sa réputation. C'est en effet très mauvais, il n'y a rien à sauver (à part peut-être les chansons, si on aime le pop/rock eighties). C'est tout simplement horrible. On se demande comment Lucas (producteur) a pu espérer gagner de l'argent avec un truc pareil .
Il espérait sans doute surfer sur le succès de films type Retour vers le futur( dont on retrouve l'actrice principale, Lea Thompson). Pauvre Tim Robbins, embarqué dans cette galère...
Il espérait sans doute surfer sur le succès de films type Retour vers le futur( dont on retrouve l'actrice principale, Lea Thompson). Pauvre Tim Robbins, embarqué dans cette galère...
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Re: Notez les films Janvier 2012
Le Fils de Rambow: 5/10
Un film sur l'enfance assez joli, bien interprété et typique indépendant à l'américaine avec un parfum Burtonien.Un Super 8 "indépendant" auquel il manque un souffle certain et un interêt plus impliqué que de faire un court métrage sur un fils imaginaire de Rambo.
Un film sur l'enfance assez joli, bien interprété et typique indépendant à l'américaine avec un parfum Burtonien.Un Super 8 "indépendant" auquel il manque un souffle certain et un interêt plus impliqué que de faire un court métrage sur un fils imaginaire de Rambo.
Elever des enfants c'est comme ranger sa collection de films : c'est pas comme on voudrait mais c'est bien quand même.
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Re: Notez les films Janvier 2012
Je ne l'ai plus vu depuis un paquet d'années, mais je suis plutôt fan de ce film, en reconnaissant bien volontiers que cela tient du plaisir coupable...riqueuniee a écrit :Howard the duck Le film n'a pas volé sa réputation. C'est en effet très mauvais, il n'y a rien à sauver (à part peut-être les chansons, si on aime le pop/rock eighties). C'est tout simplement horrible. On se demande comment Lucas (producteur) a pu espérer gagner de l'argent avec un truc pareil .
Il espérait sans doute surfer sur le succès de films type Retour vers le futur( dont on retrouve l'actrice principale, Lea Thompson). Pauvre Tim Robbins, embarqué dans cette galère...
Je ne dirais pas 'très mauvais', je dirais plutôt très 'autre'...

D., qui préfère même la VF à la VO...