C'est très moche.Jericho a écrit :Le générique est sacrément bien fichu en tout cas:
Vivement demain !
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Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky
C'est très moche.Jericho a écrit :Le générique est sacrément bien fichu en tout cas:
Vivement demain !
Personnellement, j'aime vraiment beaucoup. Ces génériques qui sont de petits films dans le films me séduisent généralement, mais celui-ci, qui évoque, le temps d'un plan, Svankmaier ou The Wall, me plait franchement. Du coup, je vais m'efforcer d'aller le voir.Jericho a écrit :Le générique est sacrément bien fichu en tout cas:
Vivement demain !
cinephage a écrit :
Personnellement, j'aime vraiment beaucoup. Ces génériques qui sont de petits films dans le films me séduisent généralement, mais celui-ci, qui évoque, le temps d'un plan, Svankmaier ou The Wall, me plait franchement. Du coup, je vais m'efforcer d'aller le voir.
Des performances respectables comme ça, j'en veux plus souvent alors !Watkinssien a écrit :Non, elle a moins de présence, même si sa performance est respectable...Karras a écrit :Petite question pour ceux qui ont vu les deux versions : J'avais surtout apprécié dans la version suédoise la performance de Noomi Rapace qui collait bien à l'image de Lisbeth Salender tel que je me la représentais à la lecture de la trilogie. Est-ce que Rooney Mara s'en sort aussi bien ?
C'est vraiment sur ? Car j'avais lu qu'il ne s'était pas encore prononcé de façon définitive. J'imagine que dans les faits, il pourrait tourner son 20 000 lieux et enchainer avec le tournage de Millenium 2 et 3 dans la foulée (vu que la production semble vouloir les tourner simultanément).Akrocine a écrit :Apparemment Fincher a déjà refusé de faire les suites de Millenium pour se consacrer à 20 000 lieues sous les mers...
Celui-ci, intrinsèquement, est réussi. Mais comme d'autres l'ont signalé avant moi, il est surtout totalement hors-sujet par rapport au reste du film.Jeremy Fox a écrit :cinephage a écrit :
Personnellement, j'aime vraiment beaucoup. Ces génériques qui sont de petits films dans le films me séduisent généralement, mais celui-ci, qui évoque, le temps d'un plan, Svankmaier ou The Wall, me plait franchement. Du coup, je vais m'efforcer d'aller le voir.
De toute manière, les génériques de Fincher, depuis celui sublime de Seven, sont presque tous exceptionnels à mon avis
Je précise tout de même que je ne connais ni le bouquin d'origine, ni le film suédois...et ce n'est pas certainement pas la version Fincher qui m'en donnera l'envie.Colqhoun a écrit :Le bouquin d'origine, bien que partant d'un point de départ plutôt attirant (un mystère, des meurtres, des nazis, un journaliste déchu, une punk hakeuse et autiste, etc..) était, au final, passablement quelconque.
Le film suédois ne faisait pas tellement mieux, se lâchant sans complexe dans des scènes de violence gratuite n'amenant pas grand chose au récit (si ce n'est de pousser Lisbeth a enquêter sur ce supposé tueur de femmes).
Et le film de Fincher ? Ben c'est plus ou moins du même acabit.
Il y a évidemment plus de thunes et un certain soin apporté au production design, à la réalisation, à la musique, tout ça, mais au delà de quelques jolis flashbacks et d'un générique gueulard (et parfaitement hors-propos), c'est globalement très terne de la part de Fincher. J'espérais un peu plus de liberté, j'espérais retrouver éventuellement l'approche clinique de Zodiac, ou même quelques excès visuels de ses films des 90s. Rien de tout cela. Des plans parfois élégants, mais rien qui ne dépasse, qui donne à l'ensemble un ton de téléfilm friqué qui ne veut pas trop bousculer son spectateur.
Il faut en plus se farcir quelques énormités, comme le fait de maintenir le récit en Suède, d'y faire jouer des acteurs américains, anglais et suédois et de faire parler tout le monde en anglais (parfois avec accent suédois, parfois sans), ce qui renforce d'autant plus l'impression que le film ne fait sur surfer sur un succès sans vouloir trop se fatiguer à offrir un truc plus ou moins cohérent. Ils auraient pu, à la rigueur, déplacer l'action dans un pays anglophone. Ou modifier quelque peu certains personnages (faire de Blomqvist un anglais ou un américain). Mais non, du coup c'est parfaitement absurde.
L'autre gros point noir de ce film (que l'on trouvait déjà dans le bouquin et dans le premier film) tient dans sa fin à rallonge qui, passé la résolution de l'intrigue principale, se traîne sur encore quasiment 40 minutes pour enfin se terminer. Certes, il y a plusieurs éléments en suspens, mais un manque pareil d'efficacité tient de la fainéantise ou de raisons contractuelles. Je ne me l'explique pas autrement.
Je ne vois pas trop quoi ajouter de plus tant le film m'a laissé une impression de projet bâclé, qui se contente d'angliciser un phénomène en collant 2-3 noms connus sur le projet (un peu de Fincher, un peu de Craig, un peu de Reznor et le tour est joué) et en mettant du pognon dans la production pour que le tout soit suffisamment léché.
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Rien à redire. Lisbeth est bien une "anomalie", considérée (ou plutôt déconsidérée) par son entourage comme une cause perdue, les ressources dont elle fait régulièrement preuve allant à contrario de l'archétype fincherien (Ripley, autre personnage de femme forte ET active, s'en rapproche beaucoup, mais elle reste invariablement condamnée). Ce moment où l'individu parvient à s'impliquer et à s'imposer au monde est toujours signe de moments de cinéma très forts chez Fincher (le suicide de Ripley, la décision de Mills à la fin de Se7en, le saut de Nicholas Van Orton dans The Game etc...). Ici, le processus est différent, du à la fois à la fameuse structure éclatée du récit, et également à la prise de pouvoir graduelle de Lisbeth sur sa vie. L'autonomie qu'elle gagne à chaque seconde est une source incommensurable de plaisir. C'est vraiment un personnage à part, que je ne peux qu'aimer.2501 a écrit :Pierre angulaire de l’histoire, qui est davantage celle de « the girl with the dragon tattoo » (titre américain) que celle de « Millenium » (le journal de Blomkvist), Lisbeth Salander vampirise l’œuvre, à la fois son poison et son principal atout. On sent bien que c’est ce qui intéresse Fincher avant tout, on ressent évidemment la parenté avec Marla Singer et Tyler Durden, cette fascination du mal plaquée sur la fragilité humaine. Car Salander n’est pas le portrait superficiel de l’ado rebelle qu’elle donne à voir en surface. Personnage féminin éminemment complexe, car reflet extrême de l’inhumanité de la société moderne, elle est prise entre une incapacité sociale et une hyper adaptabilité aux outils technologiques, où elle trouve sa nouvelle liberté. C’est un cyborg, une anomalie, un virus. Lisbeth survit et maîtrise, victime et bourreau, touchante et effrayante, fragile et forte à la fois. Elle est la réaction, la création, l’alien engendré par une société dépeinte comme ultraviolente et misogyne. Il ne fait aucun doute que le succès mondial du livre réside dans ce précipité traumatique de notre monde moderne.
Cet anti-climax est pour moi l'autre raison qui me pousse à considérer TGWTDT comme autre chose qu'un fast flick. Je n'ai pas souvenir au cinéma d'une fin à rallonge aussi mémorable depuis Le Pacte des Loups. L'épisode du meurtrier clos, le film révèle alors son véritable projet. Si Se7en était une version Reader's digest du serial killer, et Zodiac son pendant San Francisco Chronicle, Millenium ressemble à un film-tabloïd. Le style global du film faussement trash, le générique rentre dedans, la geekerie assumée, et la fascination pour la bassesse et la crasse, élargie à l'échelle de la société de l'information, associés au rythme qui ne laisse jamais de répit (hormis les séquences plus intimes qui servent de contrepoint), ça m'a tout l'air d'un signe des temps, comme souvent chez Fincher, dont les films sont vraiment des capsules temporelles.2501 a écrit :L’anti climax achève de nous rappeler que le véritable sujet n’était pas l’enquête au sens littéral mais la radiographie en creux d’une famille, d’une société dont on aimerait s’écarter à jamais, tout en ayant le besoin irrépressible du contact des autres pour vivre. Paradoxe cristallisé en Lisbeth Salander, assurément une nouvelle icône moderne. Millenium, c’est simplement un déchirement, l’histoire d’une humanité perdue dans les codes qu’elle s’est imposés.