Père Jules a écrit :Jeux interdits (1952)
Maintenant je peux en parler. J'ai trouvé ça globalement extrêmement fade en dépit du tragique de l'histoire. Largement surévalué donc. Certes la petite Fossey a une bouille adorable mais le propos est tout de même assez lourdingue. De plus, c'est filmé sans génie, sans plus-value aucune. Je conçois cependant qu'en 52, cette amitié entre deux gamins pendant la guerre a pu touché davantage qu'aujourd'hui, de là à en faire un classique du cinéma français, j'avoue que j'ai plus de mal. Ni raté, ni superbe, Jeux interdits n'est pas loin d'être anecdotique.
Notez les films naphtas janvier 2012
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
J'en suis le premier déçu mais je m'attendais à un film autrement plus fort.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Il me fait pleurer à chaque coupPère Jules a écrit :J'en suis le premier déçu mais je m'attendais à un film autrement plus fort.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Ca me fait plaisir, je ne suis pas la seule à avoir la larme facileJeremy Fox a écrit :Il me fait pleurer à chaque coupPère Jules a écrit :J'en suis le premier déçu mais je m'attendais à un film autrement plus fort.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Le Tarkovski est excellent, mais le Clément l'est plus à mes yeux...Père Jules a écrit :J'en suis le premier déçu mais je m'attendais à un film autrement plus fort.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je serais peut être un tout petit peu moins emballé que toi, mais j'ai tout de même bien aimé. J'y ai vu quelques baisses de rythme, notamment le final que je trouve un peu moins réussi. Mais l'ensemble est tout de même fort plaisant, on y rit effectivement à gorge déployé très souvent, notamment grâce à l'incroyable nature comique de Cary Grant, et la belle alchimie avec Irene Dunne. Je trouve également Randolph Scott très à l'aise dans un rôle comique, manière une nouvelle fois de tordre sa réputation d'acteur limité. Pour ma part une belle petite découverte.cinephage a écrit :Mon épouse favorite, de Garson Kanin (1940)
Un film absolument hilarant, qui m'a fait rire à gorge déployée à plusieurs reprises. On sent bien la patte de Leo Mc Carey, et Cary Grant est ici à son meilleur. Irene Dunn est charmante, et bourrée d'humour. Les séquences d'anthologie se succèdent à bon rythme, notamment dans l'hotel, lors de la rencontre avec Randolph Scott et face à un juge qui radote un peu. Sans doute moins fin et subtil que beaucoup, Mon épouse favorite n'en est pas moins un des films les plus franchement comiques de la période. Une sacrée découverte.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Rapido:
The Hound of the Baskervilles (Terence Fisher, 1959)
Deuxième vision pour ce film, qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir la première fois. La seconde, c'est pas mieux. Pourtant, tout y est: Cushing excellent en Sherlock Holmes, le décorum gothique Hammer... Mais - et ça me frappe parce que je viens de lire le bouquin de Conan Doyle - Fisher peine à faire exister le fameux "chien de l'enfer": autant il hante le livre, autant il est absent du film. Autant le livre est un whodunnit haletant, qui marche sur le fil entre polar et fantastique, autant le film nous conduit sur un petit rythme pépère vers sa conclusion. Moyen. De ceux que j'ai vu (une quinzaine), peut-être le plus faible. 6/10
Zazie dans le métro (Louis Malle, 1960)
Une enfilade de gags absurdes, surréalistes, qui lorgne (pour l'énergie) vers les cartoons Tex Avery. Par moments, c'est hilarant; par moments, par manque de fil conducteur, c'est un peu ennuyeux. Enfin, il en reste une belle collections d'image, de saynètes. 6.5/10
The Hound of the Baskervilles (Terence Fisher, 1959)
Deuxième vision pour ce film, qui ne m'avait pas laissé un grand souvenir la première fois. La seconde, c'est pas mieux. Pourtant, tout y est: Cushing excellent en Sherlock Holmes, le décorum gothique Hammer... Mais - et ça me frappe parce que je viens de lire le bouquin de Conan Doyle - Fisher peine à faire exister le fameux "chien de l'enfer": autant il hante le livre, autant il est absent du film. Autant le livre est un whodunnit haletant, qui marche sur le fil entre polar et fantastique, autant le film nous conduit sur un petit rythme pépère vers sa conclusion. Moyen. De ceux que j'ai vu (une quinzaine), peut-être le plus faible. 6/10
Zazie dans le métro (Louis Malle, 1960)
Une enfilade de gags absurdes, surréalistes, qui lorgne (pour l'énergie) vers les cartoons Tex Avery. Par moments, c'est hilarant; par moments, par manque de fil conducteur, c'est un peu ennuyeux. Enfin, il en reste une belle collections d'image, de saynètes. 6.5/10
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
C'est un film parfois très drôle, mais aussi inégal dans son inspiration et son rythme à mon sens. Dans le genre, on est plusieurs coudées en-dessous du formidable Cette Sacrée Vérité avec le même trio Grant-Irene Dunne-McCarey (je dis "même trio" un peu abusivement, parce que McCarey, réalisateur de Cette Sacrée Vérité, est l'auteur de l'histoire originale de Mon Epouse Favorite).Rick Blaine a écrit :Je serais peut être un tout petit peu moins emballé que toi, mais j'ai tout de même bien aimé. J'y ai vu quelques baisses de rythme, notamment le final que je trouve un peu moins réussi. Mais l'ensemble est tout de même fort plaisant, on y rit effectivement à gorge déployé très souvent, notamment grâce à l'incroyable nature comique de Cary Grant, et la belle alchimie avec Irene Dunne. Je trouve également Randolph Scott très à l'aise dans un rôle comique, manière une nouvelle fois de tordre sa réputation d'acteur limité. Pour ma part une belle petite découverte.cinephage a écrit :Mon épouse favorite, de Garson Kanin (1940)
Un film absolument hilarant, qui m'a fait rire à gorge déployée à plusieurs reprises. On sent bien la patte de Leo Mc Carey, et Cary Grant est ici à son meilleur. Irene Dunn est charmante, et bourrée d'humour. Les séquences d'anthologie se succèdent à bon rythme, notamment dans l'hotel, lors de la rencontre avec Randolph Scott et face à un juge qui radote un peu. Sans doute moins fin et subtil que beaucoup, Mon épouse favorite n'en est pas moins un des films les plus franchement comiques de la période. Une sacrée découverte.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Effectivement, inégal est le mot juste, Mon épouse Favorite connais des hauts et des bas, mais je le trouve dans l'ensemble plutôt réussi.
Il faut que je le vois celui ci.Strum a écrit : Dans le genre, on est plusieurs coudées en-dessous du formidable Cette Sacrée Vérité avec le même trio Grant-Irene Dunne-McCarey
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Tu parles des Sherlock au ciné, des films de Fisher ou de ceux de la Hammer?magobei a écrit :Rapido:
The Hound of the Baskervilles (Terence Fisher, 1959)
Moyen. De ceux que j'ai vu (une quinzaine), peut-être le plus faible. 6/10
Sinon pour ma part j'aime beaucoup cette adaptation
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Moi aussi. De toute façon, les films de Fisher (et plus généralement de la Hammer), je prends (même si tout n'est pas du même niveau)
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je parle des films de Fisher pour la Hammer. Je suis un grand fan (il fait d'ailleurs de mon top réalisateur, et la Hammer ferait partie de mon top studio s'il y en avait un ). Mais là je n'adhère pas trop: au niveau formel, c'est plutôt réussi (même si je n'ai pas vu les fulgurances auxquelles nous a habitué le réalisateur), mais c'est au niveau scénar que ça pêche je trouve. Et je n'ai pas trouvé les dialogues au niveau non plus.hellrick a écrit :Tu parles des Sherlock au ciné, des films de Fisher ou de ceux de la Hammer?magobei a écrit :Rapido:
The Hound of the Baskervilles (Terence Fisher, 1959)
Moyen. De ceux que j'ai vu (une quinzaine), peut-être le plus faible. 6/10
Sinon pour ma part j'aime beaucoup cette adaptation
Bon, il y a aussi un facteur exogène: voir l'adaptation d'un livre juste après avoir lu le-dit livre, c'est toujours dangereux...
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Adorer moi aussi The Hound of the Basketvilles. Comme tous les Hammer que j'ai vu d'ailleurs.
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Pour Fisher j'ai vu une bonne partie de ces films
Pour la Hammer je suis très client aussi, les seuls qui m'ont vraiment déplu sont certains films des années '70 comme The Vampire Lovers, Comtesse Dracula ou Une fille pour le diable
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
La maison dans l'ombre de Nicholas Ray
L'exposition de Jim Wilson, flic amer et violent, nous fait attendre un polar noir et brutal, mais sans doute assez convenu. Le film se métamorphose lorsque celui-ci, envoyé se calmer les nerfs loin de la ville, rencontre Mary Malden, une aveugle protégeant son petit frère meutrier. En effet, on passe du polar urbain façon Mann au thriller d'ambiance, dans une campagne enneigée et ostile (de grands espaces étouffants), avec cette maison dans l'ombre mystérieuse. L'adhésion du spectateur n'est pas gagnée d'avance, mais ça a très bien fonctionné pour moi: J'ai été envouté, vraiment hâpé. Et pourtant, je n'aime pas Robert Ryan ! Mais Ida Lupino m'a parue très convainquante, et l'ambiance très bien travaillée m'a semblée tout à fait immersive.
Je garde.
Derrière le mirroir de Nicholas Ray
Excellent film sur un junkie officiel. Les médicaments remplaçant les drogues dures interdites et ces même médicaments le suavant d'une mort certaine. Un vrai dilemne en forme de descente aux enfers pour la famille et une folie progressive masi galopante pour la victime, qui passera du coté obscure our satisfaire sa dépendance à un état physicque et psychologique bigger than life.
C'est tendu, flippant (les médecins, les déviances, le radicalisme du discours de Ed, ...) et formellement somptueux (magnifique scope, les plans impressionistes, etc.)
Je garde !
L'exposition de Jim Wilson, flic amer et violent, nous fait attendre un polar noir et brutal, mais sans doute assez convenu. Le film se métamorphose lorsque celui-ci, envoyé se calmer les nerfs loin de la ville, rencontre Mary Malden, une aveugle protégeant son petit frère meutrier. En effet, on passe du polar urbain façon Mann au thriller d'ambiance, dans une campagne enneigée et ostile (de grands espaces étouffants), avec cette maison dans l'ombre mystérieuse. L'adhésion du spectateur n'est pas gagnée d'avance, mais ça a très bien fonctionné pour moi: J'ai été envouté, vraiment hâpé. Et pourtant, je n'aime pas Robert Ryan ! Mais Ida Lupino m'a parue très convainquante, et l'ambiance très bien travaillée m'a semblée tout à fait immersive.
Je garde.
Derrière le mirroir de Nicholas Ray
Excellent film sur un junkie officiel. Les médicaments remplaçant les drogues dures interdites et ces même médicaments le suavant d'une mort certaine. Un vrai dilemne en forme de descente aux enfers pour la famille et une folie progressive masi galopante pour la victime, qui passera du coté obscure our satisfaire sa dépendance à un état physicque et psychologique bigger than life.
C'est tendu, flippant (les médecins, les déviances, le radicalisme du discours de Ed, ...) et formellement somptueux (magnifique scope, les plans impressionistes, etc.)
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Dernière modification par monk le 1 févr. 12, 09:06, modifié 1 fois.