Quant à la séquence initiale dans le métro avec ses gros plans géniaux, je la trouve sublime.O'Malley a écrit :Je n'ai jamais trop cru aussi en la relation Widmark/Peters, beaucoup trop soudaine pour être crédible, mais j'apprécie le film de Fuller avant tout pour sa première séquence dans le métro ( ) son atmosphère poisseuse et une séquence de tabassage très et novatrice pour l'époque.Jeremy Fox a écrit :
Tout simplement mon film noir préféré grâce pour une bonne part à la relation Widmark/Peters justement, au puisant potentiel érotique
Notez les films naphtas janvier 2012
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Le film démarre très fort, j'étais très impressionné ! Le metro, le twist qui suit, la violence surprenante, l'ambiance moite, le personnage de Moe etc.
Mais je n'ai pas du tout adhéré à la relation Skip/Candy, et ça conditionne quand même tout ce qui suit...
Mais je comprends tout à fait le statut du film.
Mais je n'ai pas du tout adhéré à la relation Skip/Candy, et ça conditionne quand même tout ce qui suit...
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Les 3 Jours du Condor: 7,5/10
Revu cet excellent film d'espionnage des années 70 toujours aussi efficace dans son scénario, sa mise en scène et ses acteurs tous excellents dans leurs rôles.J'aime beaucoup l'ambiance froide qui se dégage à New York (et c'est encore plus impressionnant maintenant de revoir les deux tours qui "jouent" un rôle dans cette "guerre" du pétrole et offre un malheureux prémisse intéressant), la beauté froide de Faye avec son jeu pas facile (craqué dès la première nuit sur son kidnappeur c'est pas facile à jouer pour que ça soit crédible et ça l'est), le rythme qu'apporte Robert Redford dans ses recherches du pourquoi on le poursuit et on veut l'éliminer.Mise à part les moyens techniques de l'époque pour trouver qui téléphone (lors d'une scène Robert vient avec une valise, un téléphone fixe "portable" et se branche sur des lignes pour trouver ses agresseurs tout en étant irréparable par ceux ci) qui fait sourire sans s'en moquer, le film reste tout autant d'actualité et n'a pas vieillit.Un très bon moment.
Revu cet excellent film d'espionnage des années 70 toujours aussi efficace dans son scénario, sa mise en scène et ses acteurs tous excellents dans leurs rôles.J'aime beaucoup l'ambiance froide qui se dégage à New York (et c'est encore plus impressionnant maintenant de revoir les deux tours qui "jouent" un rôle dans cette "guerre" du pétrole et offre un malheureux prémisse intéressant), la beauté froide de Faye avec son jeu pas facile (craqué dès la première nuit sur son kidnappeur c'est pas facile à jouer pour que ça soit crédible et ça l'est), le rythme qu'apporte Robert Redford dans ses recherches du pourquoi on le poursuit et on veut l'éliminer.Mise à part les moyens techniques de l'époque pour trouver qui téléphone (lors d'une scène Robert vient avec une valise, un téléphone fixe "portable" et se branche sur des lignes pour trouver ses agresseurs tout en étant irréparable par ceux ci) qui fait sourire sans s'en moquer, le film reste tout autant d'actualité et n'a pas vieillit.Un très bon moment.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Les Amants De La Nuit de Nicholas Ray
Comme le disait le père Alfred: "Boy meets girl" et tout est dit.
They Live By Night, c'est ça, l'histoire d'une rencontre et d'un amour dans un écrin de film noir. Ray prend son temps pour développer la relation et a la bonne idée de ne pas trainer sur l'exposition de la situation initiale. On retrouve ces personnages très caractéristiques du genre et du cinéma de Ray. C'est fin, délicat, touchant et très personnel.
La seconde partie, après le hold-up raté traine un peu pour le coup. Il a un retour au calme un peu longuet qui ne fait pas vraiment avancer l'histoire. Jolie - mais triste - fin. Là aussi, j'aurais presque aimé un happy end tant je les aimais bien ces deux là.
J'ai beaucoup aimé, je garde.
Comme le disait le père Alfred: "Boy meets girl" et tout est dit.
They Live By Night, c'est ça, l'histoire d'une rencontre et d'un amour dans un écrin de film noir. Ray prend son temps pour développer la relation et a la bonne idée de ne pas trainer sur l'exposition de la situation initiale. On retrouve ces personnages très caractéristiques du genre et du cinéma de Ray. C'est fin, délicat, touchant et très personnel.
La seconde partie, après le hold-up raté traine un peu pour le coup. Il a un retour au calme un peu longuet qui ne fait pas vraiment avancer l'histoire. Jolie - mais triste - fin. Là aussi, j'aurais presque aimé un happy end tant je les aimais bien ces deux là.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Je ne l'ai jamais vu celui là, peut-être parce que je ne suis pas inconditionnel de Ray, et que le casting ne m'attirais pas, mais tu me donnes envie, c'est un trou dans ma connaissance du noir, et ton avis me donne envie.
Dernière modification par Rick Blaine le 16 janv. 12, 14:39, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Tant mieux !
Pour moi c'est vraiment une romance avant tout, mais sur fond de film noir, avec le mileu des truands, les hold-ups, la cavale etc. Ray semble prendre de la distance (au sens propre - ses prises de vues aériennes ! - comme au figuré) avec le genre. Mais ça marche !
Pour moi c'est vraiment une romance avant tout, mais sur fond de film noir, avec le mileu des truands, les hold-ups, la cavale etc. Ray semble prendre de la distance (au sens propre - ses prises de vues aériennes ! - comme au figuré) avec le genre. Mais ça marche !
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Un trou...noir !Rick Blaine a écrit :Je ne l'ai jamais vu celui là, peut-être parce que je ne suis pas inconditionnelle de Ray, et que le casting ne m'attirais pas, mais tu me donnes envie, c'est un trou dans ma connaissance du noir, et ton avis me donne envie.
Surpris que tu n'accroches pas au cinéma de Nicholas Ray, as tu vu son Party girl ("Traquenard"), avec un Robert Taylor magistral ?
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Effectivement, Traquenard, j'ai vu et j'aime beaucoup . Derrière le Miroir aussi, ce sont les deux Ray que j'ai vu et que je trouve complètement réussis Par contre je trouve Le Violent un peu lourdingue. J'avais aimé La Maison dans l'ombre, mais la fin était un peu lourde également. J'ai vu hier La Forêt Interdite, c'est joli, il y a de bons acteurs, mais le sujet est moyennement palpitant, quant aux Diable de Guanalcanal et à La Fureur de Vivre, j'ai carrément détesté. Je trouve que Ray est un bon formaliste (le scope de Derrière le Miroir est magistral), mais je trouve souvent son propos pesant, parfois trop moralisateur. Mais il me reste des choses à voir chez ce cinéaste.daniel gregg a écrit :Un trou...noir !Rick Blaine a écrit :Je ne l'ai jamais vu celui là, peut-être parce que je ne suis pas inconditionnelle de Ray, et que le casting ne m'attirais pas, mais tu me donnes envie, c'est un trou dans ma connaissance du noir, et ton avis me donne envie.
Surpris que tu n'accroches pas au cinéma de Nicholas Ray, as tu vu son Party girl ("Traquenard"), avec un Robert Taylor magistral ?
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Anatomy of a Murder (Otto Preminger, 1959)
Drôle d'entame, avec cette scène d'exposition un peu déprimée, à l'image de son personnage: Paul Biegler (James Stewart), ex-procureur général non réélu, ronge son frein en pêchant la truite et en traitant d'insignifiants cas de divorce. Arrive l'affaire: un soldat a abattu un homme qu'il accuse du viol de sa femme. Biegler va jouer la démence passagère ("impulsion irrépressible") pour le sortir de ce mauvais pas. Mais Anatomy of a Murder n'est pas qu'un film de procès (même si c'en est un bon), le film brosse aussi un portrait assez accablant de la société de l'époque, pétrie de sexisme.
Surtout, les personnages (et les acteurs) sont excellents: Stewart joue (comme à son habitude) un personnage droit, sans trop de compromissions. Mais les rôles de Ben Gazzara (le soldat) et de Lee Remick (sa femme) sont infiniment plus ambigus. Et annoncent la pirouette finale, qui jette le doute sur toute l'affaire.
7.5/10
Drôle d'entame, avec cette scène d'exposition un peu déprimée, à l'image de son personnage: Paul Biegler (James Stewart), ex-procureur général non réélu, ronge son frein en pêchant la truite et en traitant d'insignifiants cas de divorce. Arrive l'affaire: un soldat a abattu un homme qu'il accuse du viol de sa femme. Biegler va jouer la démence passagère ("impulsion irrépressible") pour le sortir de ce mauvais pas. Mais Anatomy of a Murder n'est pas qu'un film de procès (même si c'en est un bon), le film brosse aussi un portrait assez accablant de la société de l'époque, pétrie de sexisme.
Surtout, les personnages (et les acteurs) sont excellents: Stewart joue (comme à son habitude) un personnage droit, sans trop de compromissions. Mais les rôles de Ben Gazzara (le soldat) et de Lee Remick (sa femme) sont infiniment plus ambigus. Et annoncent la pirouette finale, qui jette le doute sur toute l'affaire.
7.5/10
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Et ses westerns sont très recommandables, Johnny Guitar évidemment mais aussi Run for cover ("A l'ombre des potences") avec James Cagney, remarquable film sur la rédemption.Rick Blaine a écrit :Effectivement, Traquenard, j'ai vu et j'aime beaucoup . Derrière le Miroir aussi, ce sont les deux Ray que j'ai vu et que je trouve complètement réussis Par contre je trouve Le Violent un peu lourdingue. J'avais aimé La Maison dans l'ombre, mais la fin était un peu lourde également. J'ai vu hier La Forêt Interdite, c'est joli, il y a de bons acteurs, mais le sujet est moyennement palpitant, quant aux Diable de Guanalcanal et à La Fureur de Vivre, j'ai carrément détesté. Je trouve que Ray est un bon formaliste (le scope de Derrière le Miroir est magistral), mais je trouve souvent son propos pesant, parfois trop moralisateur. Mais il me reste des choses à voir chez ce cinéaste.daniel gregg a écrit :
Un trou...noir !
Surpris que tu n'accroches pas au cinéma de Nicholas Ray, as tu vu son Party girl ("Traquenard"), avec un Robert Taylor magistral ?
Les Indomptables, autour du rodéo, corréalisé avec Robert Parrish est touchant.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Et quelle BO de Duke Ellington !magobei a écrit :Anatomy of a Murder (Otto Preminger, 1959)
Drôle d'entame, avec cette scène d'exposition un peu déprimée, à l'image de son personnage: Paul Biegler (James Stewart), ex-procureur général non réélu, ronge son frein en pêchant la truite et en traitant d'insignifiants cas de divorce. Arrive l'affaire: un soldat a abattu un homme qu'il accuse du viol de sa femme. Biegler va jouer la démence passagère ("impulsion irrépressible") pour le sortir de ce mauvais pas. Mais Anatomy of a Murder n'est pas qu'un film de procès (même si c'en est un bon), le film brosse aussi un portrait assez accablant de la société de l'époque, pétrie de sexisme.
Surtout, les personnages (et les acteurs) sont excellents: Stewart joue (comme à son habitude) un personnage droit, sans trop de compromissions. Mais les rôles de Ben Gazzara (le soldat) et de Lee Remick (sa femme) sont infiniment plus ambigus. Et annoncent la pirouette finale, qui jette le doute sur toute l'affaire.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
J'ai Johnny Guitar depuis longtemps, je fonde de grands espoir sur ce titre effectivement, il faudrait que je le vois rapidement. Je n'avais jamais noté qu'il avait travaillé avec Cagney, c'est intéressant, il faudra que je le découvre.daniel gregg a écrit : Et ses westerns sont très recommandables, Johnny Guitar évidemment mais aussi Run for cover ("A l'ombre des potences") avec James Cagney, remarquable film sur la rédemption.
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
C'est vrai, oublié de le mentionner. Très cool, et assez surprenant: me serais presque cru dans un noir de la Nikkatsu par moments!daniel gregg a écrit :Et quelle BO de Duke Ellington !magobei a écrit :Anatomy of a Murder (Otto Preminger, 1959)
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"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Pas trop fan de Ray non plus (excepté Le roi des rois, Johnny Guitare et Les amants de la nuit) mais ce film de guerre est honteux ; un véritable navet.Rick Blaine a écrit : quant aux Diable de Guanalcanal .
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Re: Notez les films naphtas janvier 2012
Ray a l'air assez instable, mais aussi très capable !