Tancrède wrote:Tu as vu Un monde parfait? Avec les deux que tu cites, il forme ce que j'appelle la fabuleuse trilogie eastwoodienne des années 90. Je te le conseille.
Ensuite, toi qui connais bien Spielberg dois bien admettre que:
1. Son style ne fait pas dans la retenue, au contraire de celui d'Eastwood dans ce film
2. S'il y a bien un truc qu'il n'a, au cours de ses quarante ans de carrière, jamais filmé (du moins d'une façon convaincante), c'est l'amour et plus encore les femmes amoureuses.
J'ai vu
Un monde parfait, je n'avais pas trop aimé.
Pour les deux points que tu soulèves, là encore la question de la subjectivité intervient, évidemment. Perso j'apporterai des nuances, le style de Spielberg est certainement plus empathique et flamboyant que l'épure totale d'un Eastwood, mais ça n'exclue pas pour autant des beaux moments de cinéma portés sur la retenue et sur la simplicité (ex : l'annonce de la mort de Dreyfuss à Holly Hunter dans
Always, filmé de loin, la déclaration d'Elliott au cadavre d'E.T., l'ouverture dans le cimetière de Colleville dans le
Soldat Ryan, la dernière partie d'
A.I., etc etc). En fait derrière cela je crois qu'il y a l'éternelle question de la place de la musique de John Williams, alourdissant les images pour les uns, les sublimant pour les autres.
Pour l'autre point, malgré le fait que Spielberg ait très peu mis en scène de films de romance affichés comme tels, l'amour me paraît être un nerf essentiel de son cinéma. C'est la philosophie d'un film comme
La Couleur pourpre et c'est quelque chose qui caractérise fortement ses films, sous diverses formes (amitié, amour des parents, amour des enfants, idylles contrariées - c'est d'ailleurs une quasi constante chez lui, les histoires d'amour se finissent souvent par un départ commun, dès
Amblin' en 1968). Mais c'est vrai qu'il manque à son cinéma une vraie et grande histoire d'amour à l'ancienne. Maintenant, pour ce qui est des femmes amoureuses... je ne sais pas. On peut sans doute convenir que ce sont pas les personnages les plus marquants de sa filmographie, même si certains portraits m'inspirent beaucoup d'intérêt pour leur fort tempérament (Marion dans
Raiders, Shug Avery dans
La Couleur Pourpre, Dorinda dans
Always, Amelia dans
Le Terminal...).
Mais revenons à Eastwood
makaveli wrote:Tu n'a pas aimé ( josey wales, l'homme des hautes plaines, un monde parfait, mystic river,million dollar baby, gran torino......).
Je ne supporte pas
Mystic River,
Million Dollar Baby aurait pu être à mon sens bien meilleur s'il n'y avait pas toutes ces énormes ficelles. Pas encore vu les autres. Je mise plus sur le Clint d'avant plutôt que sur celui des 15 dernières années qui me semble être à bout de souffle.