Notez les films - Décembre 2011

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Profondo Rosso
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Notez les films - Décembre 2011

Message par Profondo Rosso »

Le Fantôme de Sarah Williams de Keith Gordon (2000)

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1972. Fielding Pierce, un jeune étudiant en droit ambitieux et Sarah Williams, une jeune fille idéaliste et militante, tombent amoureux l'un de l'autre. A son contact, Fielding apprend à s'intéresser à de nobles causes, tandis qu'elle-même s'emploie à pondérer ses discours. Mais Sarah meurt victime d'un attentat en compagnie de deux chiliens... Dix ans plus tard, Fielding est sur le point de réaliser ses ambitions politiques. C'est alors que surgissent des hallucinations et la présence de Sarah se fait plus pressante.

Un joli film sur le thème toujours passionnant de l'obsession amoureuse, surtout quand on y mêle une dimension surnaturelle. Keith Gordon acteur dont on se souvient dans le Pulsions de De Palma ou Christine de John Carpenter signait là le film le plus reconnu d'une carrière de réalisateur entamée depuis la fin des 80's.

Dès l'ouverture le film est placé sous le signe de l'absence avec l'annonce télévisée de la mort tragique de Sarah Williams (Jennifer Connelly) sous les yeux horrifié de son fiancé Fielding (Billy Crudup) tandis que la caméra parcours la pièce et les souvenirs liée à la disparue. Dès lors la narration fonctionne à double niveau entre passé et présent. Le passé, c'est le coup de foudre et l'histoire d'amour entre Fielding et Sarah. Ils sont liés par un même idéalisme et volonté de changer les choses mais empruntent des directions différentes. Lui fréquente les haute sphères et nourrit des ambitions politiques élevées tandis qu'elle donne dans un activisme militant risqués. Gordon multiplie les bonne idées pour souligner les personnalité de chacun (le monologue de Fielding lors du premier déjeuner) et l'alchimie entre les deux acteurs rend cette histoire d'amour intense tant dans la passion que le conflit lorsque leurs mondes s'opposent inexorablement.

Le présent voit un Fielding mener sa première grande campagne électorale et soudainement assaillit par le souvenir de Sarah. Les vas et vient entre les époques les font se répondre à travers les divergences politiques du passé se reflétant dans le présent et dévoilant peu à peu les raisons de la disparition de Sarah. L'obsession de Fielding est supposée être autant dû à l'angoisse de la campagne qu'à de vrais réapparition de l'au delà de son aimée ou plus fou encore le fait qu'elle ne soit jamais vraiment morte mais ait disparue pour suivre ses convictions. L'approche de Keith Gordon est donc toute en retenue entre le psychologique ou le fantastique feutré. C'est un peu le problème puisque ce frein ne s'équilibre jamais vraiment et aucune des deux direction n'est aboutie. Sur le fantastique la mise en scène est trop quelconque (ces horribles fondus blanc lors des flashback digne d'un téléfilm) et timorée lors des apparitions de Sarah et pour le psychologique même s'il ne démérite pas Billy Crudup est bien trop léger pour traduire le délabrement mental du héros. Il manque un vrai instant d'emphase qui nous happerait et évacuerait tout réalisme mais il n'arrivera jamais (dans cet entre deux un film comme Quelque part dans le temps était bien plus réussi). Le récit touche parfois mais n'emporte jamais vraiment.

La sensibilité à fleur de peau du film permet néanmoins d'être pris notamment grâce à la belle prestation de Jennifer Connelly. Elle alterne registre charnel et passionné avec un présence plus évanescente et rêvée avec un même talent et exprime parfaitement l'attraction suscitée par cette femme au delà des mots, du rêve et du souvenir. Malgré les défauts du film, la fascination exercée par l'actrice maintien l'intérêt même si le résultat aurait pu être bien meilleur. Le tout s'achève néanmoins sur un beau moment avec des retrouvailles brèves et touchantes dont la réalité offre un beau point d'interrogation final et apaise enfin notre héros. 3,5/6
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Flol
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Message par Flol »

Mais que fait mannhunter ?
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Demi-Lune
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Demi-Lune »

Il Divo (Paolo Sorrentino, 2008)

Qu'il est déplaisant de ne pouvoir réellement évaluer ce film pour ce qu'il est. En effet, il faudra bien du courage au non-initié à l'histoire politique italienne des trente dernières années pour s'y retrouver dans ce magma narratif où se percutent un nombre incroyable de noms. L'ambition incontestable du film ne s'accompagne d'aucune pédagogie. Tout est jeté en pâture et si le propos parlera vraisemblablement aux compatriotes de Sorrentino, il n'en sera pas de même pour le spectateur étranger qui, malgré quelques cartons introductifs (un "glossaire" - première fois que je vois un truc pareil) et des sous-titres excités, se sentira rapidement largué. J'ai eu l'impression que le réalisateur voulait nous faire son film politique à la Oliver Stone, mais qui aurait préféré à la fluidité didactique la fragmentation auteurisante. Ce qui m'agace tout particulièrement, c'est la forme narrative éclatée qui, par prétention stylistique, embrouille plus encore les choses et offre une progression des plus chaotiques pendant une grosse heure, sans aucun effort de guidage. Les plans et les brèves scènes s'enchaînent, sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit, ou si peu. Par exemple, qui peut me dire à quoi sert Fanny Ardant dans l'histoire ? Certes il y aura une relative accalmie et clarification dès lors que les pièces de l'échiquier judiciaire commenceront à se mettre en branle, mais bon sang, que le spectacle est éreintant. J'en ai été parfois rendu à ricaner nerveusement, à cause de cet hermétisme, mais aussi parce que les effets de réalisation tendent alors aussi à irriter et à paraître ridiculement poseurs. C'est vraiment dommage parce que dans l'ensemble, la mise en scène est formidable, évoquant la frénésie scorsésienne (cf. notamment la scène des auditions des mafieux : le montage est époustouflant mais on ne profite pas du contenu car tout est trop hystérique et abscons). Il Divo, paradoxalement, paraît aussi cadenassé que le personnage dont il est question : un Andreotti insaisissable, monolithique, que deux heures de démonstration n'ont en rien permis de percer à jour. Au final, je vois un film techniquement épatant, sûrement très intéressant si seulement on nous donnait toutes les cartes pour l'appréhender et le digérer - or, c'est très loin d'être le cas, hélas.
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par O'Malley »

Demi-Lune a écrit :Il Divo (Paolo Sorrentino, 2008)

Qu'il est déplaisant de ne pouvoir réellement évaluer ce film pour ce qu'il est. En effet, il faudra bien du courage au non-initié à l'histoire politique italienne des trente dernières années pour s'y retrouver dans ce magma narratif où se percutent un nombre incroyable de noms. L'ambition incontestable du film ne s'accompagne d'aucune pédagogie. Tout est jeté en pâture et si le propos parlera vraisemblablement aux compatriotes de Sorrentino, il n'en sera pas de même pour le spectateur étranger qui, malgré quelques cartons introductifs (un "glossaire" - première fois que je vois un truc pareil) et des sous-titres excités, se sentira rapidement largué. J'ai eu l'impression que le réalisateur voulait nous faire son film politique à la Oliver Stone, mais qui aurait préféré à la fluidité didactique la fragmentation auteurisante. Ce qui m'agace tout particulièrement, c'est la forme narrative éclatée qui, par prétention stylistique, embrouille plus encore les choses et offre une progression des plus chaotiques pendant une grosse heure, sans aucun effort de guidage. Les plans et les brèves scènes s'enchaînent, sans qu'on ne comprenne quoi que ce soit, ou si peu. Par exemple, qui peut me dire à quoi sert Fanny Ardant dans l'histoire ? Certes il y aura une relative accalmie et clarification dès lors que les pièces de l'échiquier judiciaire commenceront à se mettre en branle, mais bon sang, que le spectacle est éreintant. J'en ai été parfois rendu à ricaner nerveusement, à cause de cet hermétisme, mais aussi parce que les effets de réalisation tendent alors aussi à irriter et à paraître ridiculement poseurs. C'est vraiment dommage parce que dans l'ensemble, la mise en scène est formidable, évoquant la frénésie scorsésienne (cf. notamment la scène des auditions des mafieux : le montage est époustouflant mais on ne profite pas du contenu car tout est trop hystérique et abscons). Il Divo, paradoxalement, paraît aussi cadenassé que le personnage dont il est question : un Andreotti insaisissable, monolithique, que deux heures de démonstration n'ont en rien permis de percer à jour. Au final, je vois un film techniquement épatant, sûrement très intéressant si seulement on nous donnait toutes les cartes pour l'appréhender et le digérer - or, c'est très loin d'être le cas, hélas.
Tu exprimes très bien mon ressenti. Après une première demi-heure séduisante par son ton et quelques séquences très stylisées (dont une fameuse soirée chez un député filmée presque en plan-séquence), le côte m'as-tu-vu de la mise en scène (bien ue souvent brillante) a finit par avoir raison de mon intérêt pour le film de Sorrentino. Le réal joue plus la carte de l'épate que la volonté de raconter réellement une histoire et décoritquer la perosnnalité d'une haute figure politique. Bref, Sorrentino n'est ni Elio Petri, ni Marco Bellocchio qui savaient, eux, savammment marier l'exercice de style à la demonstration politique. Et je confirme que Fanny Ardant ne sert à rien (elle n'apparaît même pas au générique (même de fin, sauf pour dire qu'elle est habillée par Armani), y aurait-il une relation de cause à effet?)
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Message par frédéric »

Le chat Potté

Oubliez les Shrek, Le chat Potté bat largement les aventures de l'ogre vert dans une histoire livrée à un rythme d'enfer et un visuel très réussit,
Spoiler (cliquez pour afficher)
toute la partie avec le haricot magique et le pays des géants est vraiment magnifique
. De plus, les personnages ont un caractère nettement plus fouillé que d'habitude, bref c'est vraiment une jolie surprise et j'espère qu'il y aura des suites.
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Demi-Lune
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Demi-Lune »

O'Malley a écrit :Après une première demi-heure séduisante par son ton et quelques séquences très stylisées (dont une fameuse soirée chez un député filmée presque en plan-séquence), le côte m'as-tu-vu de la mise en scène (bien ue souvent brillante) a finit par avoir raison de mon intérêt pour le film de Sorrentino.
Il Divo compte beaucoup de plans-séquences, hyper bien foutus. Le montage est intéressant, comme par exemple cette séquence d'ouverture avec tous les assassinats liés à Andreotti qui se retrouvent comprimés. J'ai été agréablement surpris par l'ambition formelle du film qui, alors que son sujet évoque quelque chose d'austère, fait le choix d'une réalisation très agitée, à la manière de l'Oliver Stone politique des années 1990. Hélas, Sorrentino ne dispose pas du sens de la narration et de la pédagogie de ce dernier. C'est fatal. Bon sang, Nixon, sur un même mode et en deux fois plus long, c'était quand même sacrément autre chose que ce pénible rébus italien. Et les touches d'excentricité dont Sorrentino saupoudre son film tombent complètement à plat (le conseiller d'Andreotti qui fait un sprint et une glissade infantiles dans le couloir du Parlement, les soutiens politiques d'Andreotti qui arrivent tous dans des limousines comme dans un western-spaghetti, what the fuck ?!).
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par magobei »

All Good Things (Andrew Jarecki, 2010)

Librement adapté d'un fait divers, ce All Good Things est un thriller pyschologique pesant... dans toutes les acceptions du terme. Ambiance lourde, menace larvée, à l'image du personnage interprété tout en underplay par Ryan Gosling. Et pesant aussi parce ce qu'on s'ennuie un peu, tant tout cela est maîtrisé, froid. Au point qu'on se désintéresse un peu des personnages (y compris celui joué par Kirsten Dunst), qu'on peine à voir les enjeux de cette mécanique.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Kevin95 »

Demi-Lune a écrit :Il Divo (Paolo Sorrentino, 2008)
Ce qui est d'autant plus rageant c'est que ces années de plomb italienne ont tout l'air d'être passionnantes (d'un point de vue politique). Mais qui, parce qu'elles sont complexes, sont soit traitées comme des faits divers (Romanzo criminale) quelque peu anodines, soit comme un vaste complot politique que seuls les participants semblent comprendre (Il Divo).

Le film de Sorrentino comme l'a dit Demi Lune est dans sa mise en scène impressionnant mais narrativement... j'en suis sortis sur les rotules, faute de comprendre un traitre mot des dialogues, des situations ou des personnages. Je me retrouvais comme dans un Godard façon 2 ou 3 choses que je sais d'elle, perdue, hébété, attendant vainement que le metteur en scène veuille bien me tendre la main pour continuer le film.
Reste un tour de force visuel, certes notifiable, mais pour le reste je ne vois pas comment les critiques (à l'époque de la sortie) ont pu tous dire d'Il Divo "un film politique passionnant".
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Watkinssien »

J'ai capté au fur et à mesure des années que les grands films politiques (qu'ils soient thriller ou évocation) sont généralement très difficiles à comprendre... Ce qui me passionne dans Il Divo, c'est que Sorrentino tente par une mise en scène puissante à découvrir l'énigme d'un personnage, sans jamais y parvenir et ce malgré une documentation précise et extrêmement élaborée qui contextualise le monde autour du protagoniste. Malgré cette masse d'informations, très complexe c'est clair, on se rend compte que la personnalité du Divo est aussi imperméable que les tenants et aboutissants de l'époque dans laquelle il vit... C'est en cela que je trouve le film intelligent et prenant...
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Demi-Lune
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Demi-Lune »

Si c'est intentionnel, l'équation confusion de la narration = imperméabilité du personnage politique, alors Sorrentino échoue encore plus à mes yeux.
Je me demande quel intérêt il peut y avoir à réaliser un portrait critique si le parti-pris est de rendre quasiment imbitables les données historiques, sous prétexte que le Président du Conseil Andreotti est insaisissable. J'en reviens à mon parallèle avec le Nixon de Stone : pour une même démarche - percer le mystère d'un homme politique majeur et très complexe -, nous avons au total un film de 3h40, à la réalisation frénétique et virtuose, à la reconstitution stupéfiante, à la narration chronologique éclatée, mais qui ne perd jamais le spectateur sous l'amas de noms, de personnages, d'événements, de coups fourrés, de scandales, de retours en arrière, etc, et qui rend constamment passionnant tout ce qu'il met en scène. Tout bonnement parce que l'armature du scénario est magistrale et pédagogique. Accessoirement, la version longue de Nixon est pour moi le meilleur film politique (au sens strict) que j'aie pu voir jusqu'ici ainsi que l'un des plus grands films américains des années 1990.
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Watkinssien
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Watkinssien »

J'aime bien le Nixon de Stone, même si je lui préfère largement JFK... Mais la narration du film italien n'est pas confuse, elle est antididactique, ce qui est totalement courageux.. Et même avec cela, de nombreuses personnes ont tout de même appris des choses. C'est une proposition de cinéma radicale pour le coup et je trouve courageux de l'avoir fait, surtout que la mise en scène a plusieurs niveaux à mon sens, mais là il faut que je le revoies pour confirmer ces dires.
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Demi-Lune
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par Demi-Lune »

Watkinssien a écrit :J'aime bien le Nixon de Stone, même si je lui préfère largement JFK...
Je préfère aussi J.F.K. (un de mes films de chevet), mais j'hésiterais à le qualifier strictement de film politique.
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par riqueuniee »

En ce qui me concerne, je trouve que le film de Sorrentino (malgré ou à cause de ses excès, de son baroquisme), est un meilleur film politique que ceux de Stone (très bons films par ailleurs). Il est nébuleux, tout plein de zones d'ombres ? Tout comme la période politique concernée en Italie... Et puis Toni Servillo est superbe en Andreotti.
Si le film m'avait un peu laissée perplexe la première fois ,je l'ai davantage apprécié à la revoyure. Je pense que c'est un film qui vieillira bien.
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par AtCloseRange »

L'Empire des Ombres - Brad Anderson
Encore un film de Brad Anderson qui n'arrive pas chez nous (Transsiberian l'aurait déjà mérité).
Au croisement de The Mist et de Je Suis Une Légende avec un parti-pris minimaliste et avare en explications, Anderson réussit son coup en créant une ambiance prenante finalement avec peu de choses (globalement jouer sur les ombres).
Dans ce genre, c'est finalement ce cinéma qui ne la ramène pas, qui fait confiance à l'imagination (on pourrait remonter à Tourneur) dans cette économie qui se contente de peu qui finalement me plaît le plus.
Rien de révolutionnaire mais de la bonne série B comme on en fait plus beaucoup.
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magobei
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Re: Notez les films - Décembre 2011

Message par magobei »

Arrietty (Hiromasa Yonebayashi, 2010)

Jolie mise en image du bouquin de Mary Norton, jolie animation (notamment la physique du point de vue des "Borrowers", le comportement des fluides, etc.). Mais ça s'arrête là: histoire plan-plan au possible, pas d'ampleur, complètement linéaire... et une BO super pompante.

Bref, après le très faible Royaume des chats de Morita, la moyenne adaptation de Terremer par Miyazaki fils, on peut nourrir de sérieuses inquiétudes sur l'avenir du studio Ghibli, une fois que Miyazaki et Takahata (qui ne tourne plus de toute façon) auront définitivement rendu les armes... :(
Dernière modification par magobei le 8 déc. 11, 13:13, modifié 1 fois.
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