Notez les films naphtas - Novembre 2011
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Le Dassin est en effet un très beau film (que je trouve tout de même un peu plombé par une voix off-imposée par le producteur).
Je n'ai pas tes réticences pour les deux autres films . Des films qui sont pour moi parmi les plus beaux d'un genre que j'apprécie beaucoup .
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Comme beaucoup je pense. Ces films font partis des top 20, au moins. Ils sont fort bien notés sur imdb etc. J'étais, crois moi, le premier surpris à me retrouver dans cette situation somme toute assez étrange, où tu te dis "wah, c'est fort, mais...j'm'en fous un peu quand même"riqueuniee a écrit :Je n'ai pas tes réticences pour les deux autres films .
Mais tant pis, ça arrive.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
La naïveté que tu évoques cinephage m'a toujours gêné et en même temps touché car elle vient d'un réalisateur souvent cynique et hautain (je caricature hein). Que Godard s'autorise une vision fleure bleue d'un monde qu'il voulait visuellement étouffant, je trouve ça assez beau (et étonnant quand on sait que lors du tournage, JLG n'était pas au top du bonheur). Maintenant je peux comprendre qu'il puisse agacer...cinephage a écrit :Après,
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A noter qu'il y a peu, je discutais de THX 1138 avec un ami et nous nous rendions compte à quel point le film de Lucas réutilise sur de nombreux points, la trame d'Alphaville.
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Re: Re:
Tout pareil. Une première vision où j'aurais fait miens les qualificatifs de Demi-Lune. Et une seconde où je rejoins totalement les remarques de Federico ou Tancrède. En tout cas, Alphaville est, avec La jetée de Chris Marker (tout aussi expérimental et philosophiquement passionnant), une incursion réussie du cinéma français 60's dans la SF.Jeremy Fox a écrit : Un des très grands Godard à mon avis (qui m'avait néanmoins horripilé à la première vision
Dernière modification par O'Malley le 29 nov. 11, 22:27, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
J'aime beaucoup ce film aussi mais je ne suis pas tout à fait d'accord sur ton commentaire concernant la voix-off. Je trouve au contraire qu'elle fait intégralement partie du charme du film, notamment avec cette fameuse séquence d'introduction. Et elle renforce encore le côté documentaire, un peu comme dans "He Walked By Night" (où elle est plus envahissante encore).riqueuniee a écrit :Le Dassin est en effet un très beau film (que je trouve tout de même un peu plombé par une voix off-imposée par le producteur).
Je n'ai pas tes réticences pour les deux autres films . Des films qui sont pour moi parmi les plus beaux d'un genre que j'apprécie beaucoup .
Ce n'est pas mon Dassin préféré (je lui préfère Night And The City), mais je ne me lasserai jamais de ces plans fascinants des rues et des gens du Lower East Side des années 40, une des choses les plus émouvantes que j'ai vues sur un écran.
Bon, faut dire que c'est un quartier dont l'histoire me passionne
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
J'avoue que cette voix off me fait de l'effet à moi aussi... Elle "authentifie" les faits, les objective, d'une certaine façon. A mes yeux, çà marche très bien, du coup, le récit qui suit n'en est que plus poignant.popcyril a écrit :J'aime beaucoup ce film aussi mais je ne suis pas tout à fait d'accord sur ton commentaire concernant la voix-off. Je trouve au contraire qu'elle fait intégralement partie du charme du film, notamment avec cette fameuse séquence d'introduction. Et elle renforce encore le côté documentaire, un peu comme dans "He Walked By Night" (où elle est plus envahissante encore).riqueuniee a écrit :Le Dassin est en effet un très beau film (que je trouve tout de même un peu plombé par une voix off-imposée par le producteur).
Je n'ai pas tes réticences pour les deux autres films . Des films qui sont pour moi parmi les plus beaux d'un genre que j'apprécie beaucoup .
Ce n'est pas mon Dassin préféré (je lui préfère Night And The City), mais je ne me lasserai jamais de ces plans fascinants des rues et des gens du Lower East Side des années 40, une des choses les plus émouvantes que j'ai vues sur un écran.
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I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Je vais faire de la psychologie à deux Francs Suisse mais je crois que (du moins dans les 60's) Godard était un romantique qui jouait au dandy pour cacher ce tempérament fleur bleue. Un peu comme il tint à dissimuler son regard derrière des verres fumés/fumeux (un très beau regard selon Agnès Varda qui réussit à lui faire retirer cet artifice lors d'un charmant court-métrage).Kevin95 a écrit :La naïveté que tu évoques cinephage m'a toujours gêné et en même temps touché car elle vient d'un réalisateur souvent cynique et hautain (je caricature hein). Que Godard s'autorise une vision fleure bleue d'un monde qu'il voulait visuellement étouffant, je trouve ça assez beau (et étonnant quand on sait que lors du tournage, JLG n'était pas au top du bonheur). Maintenant je peux comprendre qu'il puisse agacer...
Je n'avais fait le rapprochement mais c'est pas idiot. Même si Lucas semble s'être surtout inspiré de 1984 d'Orwell.Kevin95 a écrit :A noter qu'il y a peu, je discutais de THX 1138 avec un ami et nous nous rendions compte à quel point le film de Lucas réutilise sur de nombreux points, la trame d'Alphaville.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Je n'attendais rien de précis de ce film dont le réalisateur évoquait autant pour moi que le rapport des comptes de la Banque de France.
Robert Darène (à priori toujours vivant)s'était d'abord modestement illustré comme figurant dans quelques films du cinéma français d'avant guerre dont Le Schpountz et Orage.
Sa carrière de réalisateur, commencée en 1951 sera brève puisqu'il y mettra un terme en 1962 avec La cage, interprété par Jean Servais et Marina Vlady.
Son deuxième film, le plus connu et, sans doute le plus ambitieux, est donc ce Chevalier de la nuit dont tout le prestige vaut par la présence de Jean Anouilh au Scénario ainsi qu'aux dialogues, enfin celle de Renée St Cyr dans le rôle principal.
En prologue au film une voix avertit que ce film s'adresse aux hommes accusés par leur femme de ne plus être l'homme du premier soir, dont l'amour et les attentions ont subi les outrages du temps...
Renée St Cyr incarne donc Bella Fontanges, une ballerine de l'Opéra dont les amours avec le chevalier Georges de Ségar (Jean Claude Pascal) sont au plus bas.
Par une nuit d'orage où, ayant décidé pour la énième fois de le quitter, elle est rattrappée par ce dernier au voisinage d'un vieux château dans lequel ils trouvent refuge.
Leur hôte ( toujours convaincant Jean Servais), assistant à une nouvelle dispute de ses deux invités propose en apparté au chevalier de bien vouloir devenir son cobaye pour une expérience qui le débarassera de son moi le plus détestable.
Le chevalier accepte mais le mal prend le dessus.
De retour à Paris, de mystérieux incendies dans la ville éveillent les soupçons de la police...
Pour des raisons assez obscures,se dégage de ce film un charme insidieux et tenace à la fois.
De cette association Jean Anouilh/ Robert Darène, de ces décors en arrière plan, véritables héritages de l'expressionisme allemand, de cette photo en clair obscur, enserrant les personnages dans une constante réverie éveillée, de cette musique éspiègle et étonnamment moderne, ponctuant chaque apparition du double (en bien) du chevalier, de cette interprétation inégale (Jean Claude Pascal est souvent agaçant en face d'une Renée St Cyr trop en retenue, finalement les bonnes surprises viennent des seconds rôles, Grégoire Aslan, Jacques Dufilho, Annette Poivre) qui donne à certains personnages une silhouette damnée et habitée, de tous ces éléments mis bout à bout, on obtient un film à l'atmosphère assez inhabituelle dans le cinéma français des années 50.
Une charmante variation sur le thème de Dr Jekyll and Mr Hyde.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Je confirme: une très jolie incursion du cinéma français dans le fantastique; il rejoint les tentatives réussies comme La main du diable, Alice ou la dernière fugue, sans parler du film de Franju...daniel gregg a écrit :Une charmante variation sur le thème de Dr Jekyll and Mr Hyde.
Par contre, j'ai jamais compris pourquoi De Funès a son nom en gros sur l'affiche et au générique... à croire qu'en 1953, il était déjà "bankable" pour renprendre une expression d'aujourd'hui! On le voit moins d'une minute et encore, en plan large.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Sur l'affiche, son nom n'est pas particulièrement mis en avant : il est à égalité avec les autres seconds rôles du film, en bas de l'affiche.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Oui mais les autres noms sont des seconds rôles importants dans le film alors que le rôle de De Funès est plus proche de la panouille. Par ex, on voit bien plus Jacques Dufilho alors que son nom n'apparaît pas sur l'affiche...d'où le fait que je crois de plus en plus que dès 1952, Louis de Funès apparaît comme une valeur phare parmi les seconds rôles français, au même titre qu'un Jean Carmet et que la période de vaches maigres était déjà derrière lui, contrairement à ce qui est souvent dit dans ses biographies...Et on commençait à "vendre" son nom pour attirer le public.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Oui peut être, en outre rien n'indique de façon certaine que cette affiche date de 1954, date de sortie du film.O'Malley a écrit :Oui mais les autres noms sont des seconds rôles importants dans le film alors que le rôle de De Funès est plus proche de la panouille. Par ex, on voit bien plus Jacques Dufilho alors que son nom n'apparaît pas sur l'affiche...d'où le fait que je crois de plus en plus que dès 1952, Louis de Funès apparaît comme une valeur phare parmi les seconds rôles français, au même titre qu'un Jean Carmet et que la période de vaches maigres était déjà derrière lui, contrairement à ce qui est souvent dit dans ses biographies...Et on commençait à "vendre" son nom pour attirer le public.
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Re: Notez les films naphtas - Novembre 2011
Si, il s'agit bien de l'affiche originale.daniel gregg a écrit :Oui peut être, en outre rien n'indique de façon certaine que cette affiche date de 1954, date de sortie du film.