Brian Eno
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Brian Eno
Aucun topic sur Brian Eno, ou bien j'ai rêvé ???
Bref, l'occasion de signaler ici qu'avec son offre "4CD pour 20€", Amazon permet d'approfondir ou de découvrir en détail le génial Eno :
http://www.amazon.fr/gp/search?__mk_us_ ... utton1.y=0
13 CD (pas moins) font en effet partie de l'offre, autant de chefs-d'oeuvre incontournables (Another Green World, Music For Airports, The Pearl, Thursday Afternoon, Discreet Music, etc.).
Quels sont vos albums préférés ? Vous préférez le Eno chanteur ou le Eno instrumental ?
Bref, l'occasion de signaler ici qu'avec son offre "4CD pour 20€", Amazon permet d'approfondir ou de découvrir en détail le génial Eno :
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13 CD (pas moins) font en effet partie de l'offre, autant de chefs-d'oeuvre incontournables (Another Green World, Music For Airports, The Pearl, Thursday Afternoon, Discreet Music, etc.).
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[Dick Laurent is dead.]
- Major Tom
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Re: Brian Eno
Je les ai tous. J'adore.
Bon alors, vite fait...
Here Come The Warm Jets (1973)
Le premier album solo du gars et j'ai envie de dire "coup d'essai, coup de maître". Il se dégage déjà quelque chose d'assez exceptionnel (rien que pour le morceau "On Some Faraway Beach", avec sa longue intro, qui d'ailleurs résume bien l'aspect éclectique de l'album, il a toute mon estime). Démarrant en trombe sur des guitares assourdissantes avec "Needles In The Camel's Eye", c'est un bon mélange de rock et de folie psyché, qui présente des morceaux sympas ("Baby's On Fire", "Cindy Tells Me", "Dead Finks Don't Talk"...) comme du nawak psyché 70's tout aussi bien remarque ("Driving Me Backwards", "Blank Frank"...). Il s'achève par l'excellent "Here Come the Warm Jets".
Taking Tiger Mountain by Strategy (1974)
Je l'écoute assez peu celui-là, et c'est bien dommage. Je me le réécoute en ce moment et il est vraiment superbe. Très proche du précédent, il contient vraiment d'excellents trucs ("Burning Airlines Give You So Much More", "Mother Whale Eyeless", "The Great Pretender" ou "The True Wheel"...). Certains morceaux rock me donnent la pêche, comme "Third Uncle" et puis il y a l'un des morceaux que je considère comme un de ses meilleurs de cette période, "Back in Judy's Jungle". Le début de "Taking Tiger Mountain" est assez annonciateur des trucs instrumentaux à la limite du disque de relaxation qu'il fera bientôt.
Another Green World (1975)
Un des incontournables. C'est en écoutant cet album que David Bowie a décidé de s'associer avec le musicien chauve. On est en plein dans de l'expérimental, et ça démarre d'ailleurs très bien ("Sky Saw"). Plusieurs morceaux évoquent la trilogie berlinoise (et même déjà par certains aspects le futur Outside) qu'il fera avec le Thin White Duke ("Over Fire Island", "In Dark Trees", "The Big Sheep", "Sombre Reptiles", "Little Fishes", "Becalmed" ou l'excellent "Another Green World" entre autres). De nos jours, on a l'impression d'écouter avec quelques-uns des extraits de B.O. de Sofia Coppola... On retrouve tout de même des morceaux "rock" plus proches de ses premiers albums comme "I'll Come Running". Il y a aussi un des ses plus connus me semble-t-il, "Golden Hours"...
Discreet Music (1975)
Un album instrumental "relaxant", son premier, très très beau. Après un premier morceau ("Discreet Music") de 30 minutes! en side A, on passe à trois variations de morceaux symphoniques (on dirait un peu du Michael Nyman quand celui-ci est en forme) sur lesquels il s'amuse peu à peu à jouer avec les sonorités. Très bel album. Je suis étonné (mais ravi) qu'un réalisateur genre Terrence Malick n'ait pas encore pioché là-dedans pour montrer des plans d'étoiles et de dinosaures.
Before And After Science (1977)
Débutant par l'entêtant "No One Receiving" (un de mes préférés), Before And After Science marque pour moi le moment où Eno a commencé à faire des albums où je tranche, je n'aime pas tout, alternant perles géniales ("No One Receiving", "Energy Fools The Magician", "King's Lead Hat"...) et des trucs nettement plus anecdotiques ("Backwater", "Spider And I"). C'est dans celui-là qu'il y a un des morceaux les plus connus: "By This River", qui faisait en tout cas partie d'une redécouverte récente par la jeune génération (on l'entend d'ailleurs dans Et même ta mère) - moi je ne l'aime pas. Un album néanmoins pas mal du tout.
Music For Films (1978)
Je ne sais pas s'il porte bien son titre (je ne me souviens pas d'avoir entendu ces morceaux dans des films mais certainement, quand Cliff Martinez était en panne d'inspiration chez Soderbergh peut-être). On alterne bien entre du très bon (les trois "Sparrowfall", ou "Slow Water" qui me fait quelque chose à chaque fois, "Alternative 3" est pas trop mal) et du passable, voire pas terrible du tout ("Aragon", "Inland Sea"). Même si c'est un peu son principe de départ, ça ressemble un peu trop à un assemblage de n'importe quoi pour du remplissage, quand même, un peu: "Oh regarde ce que je fait là, avec ces trois notes au ralenti... allez hop, on va dire que c'est un titre". Grosso modo, un album dont on peut se passer.
Ambient I - Music For Airports (1978)
Premier album de la quadrilogie "Ambient" qui, lui, porte bien son nom: là on est en plein dans la relaxation. Et à vrai dire, ça fait du bien quand on a envie de décompresser après une journée remplie en s'imaginant en train de survoler des déserts américains... Encore un album pour Malick et Coppola!
Ambient II - The Plateau of Mirrors (Eno & Harold Budd, 1980)
Son sommet dans le genre. Ah, là, on touche au génie pour certains morceaux (d'emblée "First Light" est brillant, beau et amer, je ne saurais trop comment dire, proche en tout cas du "Slow Water" du précédent album). Un album très réussi dans son style. C'est celui-là aurait pu s'appeler "Music For Films"...
Ambient III - Day of Radiance (1981)
Au départ on peut trouver ça génial à la première écoute, ça change de ce qu'on entend d'habitude en effet... et puis au bout d'un moment, on commence à dire: STOP! C'est un album certes pas mal, mais quand même un peu chiant et répétitif au bout du compte...
Ambient IV - On Land (1982)
Retour à une musique d'ambiance plus relaxante, mais on est loin encore du génial Plateau of Mirrors. Ça reste très joli.
Apollo (Atmospheres & Soundtracks) (1983)
Cette fois, Eno parvient à retrouver (selon moi) son aptitude à faire des morceaux qui soient (comme d'hab') distendus, calmes, relaxants... mais en plus (ce qu'il faut surtout) captivants. C'est le mot ici. L’étrangeté qui manquait un peu à quelques-uns de ses précédents albums est revenue et ça fait du bien. Le 7ème Art a abondamment pioché dans cet album. On est en plein dans de l'expérimental à la fois inquiétant et intrigant: "Under Stars II", "Deep Blue Day" (qu'on entend dans Trainspotting), "Drift", "Silver Morning", etc. "Always Returning" pourrait avoir été utilisé dans de nombreuses comédies romantiques pour ados que ça ne m'étonnerais pas. J'évoquais tout à l'heure Cliff Martinez et Soderbergh, ils n'ont pas hésité (comme d'autres d'ailleurs) à prendre le célèbre et génial "An Ending (Ascent)" pour conclure Traffic (j'ai longtemps cru que c'était de Martinez puisqu'il a composé le reste de sa BO en suivant le même principe abstrait). Certainement le chef-d'œuvre d'Eno. Le reste de l'album est pas mal du tout.
Wrong Way Up (1990) - Another Day on Earth (2005)
J'aurais besoin de me replonger dans ces albums pour m'en souvenir plus précisément.
Je sais néanmoins qu'il y a de bonnes choses...
Il y en a d'autres, évidemment.
Déjà, il y a ses participations avec Bowie, Roxy Music, U2, plus plein de perles méconnues... ce sera pour un autre jour.
Bon alors, vite fait...
Here Come The Warm Jets (1973)
Le premier album solo du gars et j'ai envie de dire "coup d'essai, coup de maître". Il se dégage déjà quelque chose d'assez exceptionnel (rien que pour le morceau "On Some Faraway Beach", avec sa longue intro, qui d'ailleurs résume bien l'aspect éclectique de l'album, il a toute mon estime). Démarrant en trombe sur des guitares assourdissantes avec "Needles In The Camel's Eye", c'est un bon mélange de rock et de folie psyché, qui présente des morceaux sympas ("Baby's On Fire", "Cindy Tells Me", "Dead Finks Don't Talk"...) comme du nawak psyché 70's tout aussi bien remarque ("Driving Me Backwards", "Blank Frank"...). Il s'achève par l'excellent "Here Come the Warm Jets".
Taking Tiger Mountain by Strategy (1974)
Je l'écoute assez peu celui-là, et c'est bien dommage. Je me le réécoute en ce moment et il est vraiment superbe. Très proche du précédent, il contient vraiment d'excellents trucs ("Burning Airlines Give You So Much More", "Mother Whale Eyeless", "The Great Pretender" ou "The True Wheel"...). Certains morceaux rock me donnent la pêche, comme "Third Uncle" et puis il y a l'un des morceaux que je considère comme un de ses meilleurs de cette période, "Back in Judy's Jungle". Le début de "Taking Tiger Mountain" est assez annonciateur des trucs instrumentaux à la limite du disque de relaxation qu'il fera bientôt.
Another Green World (1975)
Un des incontournables. C'est en écoutant cet album que David Bowie a décidé de s'associer avec le musicien chauve. On est en plein dans de l'expérimental, et ça démarre d'ailleurs très bien ("Sky Saw"). Plusieurs morceaux évoquent la trilogie berlinoise (et même déjà par certains aspects le futur Outside) qu'il fera avec le Thin White Duke ("Over Fire Island", "In Dark Trees", "The Big Sheep", "Sombre Reptiles", "Little Fishes", "Becalmed" ou l'excellent "Another Green World" entre autres). De nos jours, on a l'impression d'écouter avec quelques-uns des extraits de B.O. de Sofia Coppola... On retrouve tout de même des morceaux "rock" plus proches de ses premiers albums comme "I'll Come Running". Il y a aussi un des ses plus connus me semble-t-il, "Golden Hours"...
Discreet Music (1975)
Un album instrumental "relaxant", son premier, très très beau. Après un premier morceau ("Discreet Music") de 30 minutes! en side A, on passe à trois variations de morceaux symphoniques (on dirait un peu du Michael Nyman quand celui-ci est en forme) sur lesquels il s'amuse peu à peu à jouer avec les sonorités. Très bel album. Je suis étonné (mais ravi) qu'un réalisateur genre Terrence Malick n'ait pas encore pioché là-dedans pour montrer des plans d'étoiles et de dinosaures.
Before And After Science (1977)
Débutant par l'entêtant "No One Receiving" (un de mes préférés), Before And After Science marque pour moi le moment où Eno a commencé à faire des albums où je tranche, je n'aime pas tout, alternant perles géniales ("No One Receiving", "Energy Fools The Magician", "King's Lead Hat"...) et des trucs nettement plus anecdotiques ("Backwater", "Spider And I"). C'est dans celui-là qu'il y a un des morceaux les plus connus: "By This River", qui faisait en tout cas partie d'une redécouverte récente par la jeune génération (on l'entend d'ailleurs dans Et même ta mère) - moi je ne l'aime pas. Un album néanmoins pas mal du tout.
Music For Films (1978)
Je ne sais pas s'il porte bien son titre (je ne me souviens pas d'avoir entendu ces morceaux dans des films mais certainement, quand Cliff Martinez était en panne d'inspiration chez Soderbergh peut-être). On alterne bien entre du très bon (les trois "Sparrowfall", ou "Slow Water" qui me fait quelque chose à chaque fois, "Alternative 3" est pas trop mal) et du passable, voire pas terrible du tout ("Aragon", "Inland Sea"). Même si c'est un peu son principe de départ, ça ressemble un peu trop à un assemblage de n'importe quoi pour du remplissage, quand même, un peu: "Oh regarde ce que je fait là, avec ces trois notes au ralenti... allez hop, on va dire que c'est un titre". Grosso modo, un album dont on peut se passer.
Ambient I - Music For Airports (1978)
Premier album de la quadrilogie "Ambient" qui, lui, porte bien son nom: là on est en plein dans la relaxation. Et à vrai dire, ça fait du bien quand on a envie de décompresser après une journée remplie en s'imaginant en train de survoler des déserts américains... Encore un album pour Malick et Coppola!
Ambient II - The Plateau of Mirrors (Eno & Harold Budd, 1980)
Son sommet dans le genre. Ah, là, on touche au génie pour certains morceaux (d'emblée "First Light" est brillant, beau et amer, je ne saurais trop comment dire, proche en tout cas du "Slow Water" du précédent album). Un album très réussi dans son style. C'est celui-là aurait pu s'appeler "Music For Films"...
Au départ on peut trouver ça génial à la première écoute, ça change de ce qu'on entend d'habitude en effet... et puis au bout d'un moment, on commence à dire: STOP! C'est un album certes pas mal, mais quand même un peu chiant et répétitif au bout du compte...
Ambient IV - On Land (1982)
Retour à une musique d'ambiance plus relaxante, mais on est loin encore du génial Plateau of Mirrors. Ça reste très joli.
Apollo (Atmospheres & Soundtracks) (1983)
Cette fois, Eno parvient à retrouver (selon moi) son aptitude à faire des morceaux qui soient (comme d'hab') distendus, calmes, relaxants... mais en plus (ce qu'il faut surtout) captivants. C'est le mot ici. L’étrangeté qui manquait un peu à quelques-uns de ses précédents albums est revenue et ça fait du bien. Le 7ème Art a abondamment pioché dans cet album. On est en plein dans de l'expérimental à la fois inquiétant et intrigant: "Under Stars II", "Deep Blue Day" (qu'on entend dans Trainspotting), "Drift", "Silver Morning", etc. "Always Returning" pourrait avoir été utilisé dans de nombreuses comédies romantiques pour ados que ça ne m'étonnerais pas. J'évoquais tout à l'heure Cliff Martinez et Soderbergh, ils n'ont pas hésité (comme d'autres d'ailleurs) à prendre le célèbre et génial "An Ending (Ascent)" pour conclure Traffic (j'ai longtemps cru que c'était de Martinez puisqu'il a composé le reste de sa BO en suivant le même principe abstrait). Certainement le chef-d'œuvre d'Eno. Le reste de l'album est pas mal du tout.
J'aurais besoin de me replonger dans ces albums pour m'en souvenir plus précisément.
Je sais néanmoins qu'il y a de bonnes choses...
Il y en a d'autres, évidemment.
Déjà, il y a ses participations avec Bowie, Roxy Music, U2, plus plein de perles méconnues... ce sera pour un autre jour.
Dernière modification par Major Tom le 9 juin 11, 16:40, modifié 1 fois.
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Re: Brian Eno
Merci pour cette grosse contribution, qui me paraît constituer une excellente entrée en matière...
Tiens, au passage, nouvel album de Eno, Drums Between The Bells, dans une dizaine de jours :
http://brian-eno.net/drums-between-the-bells/
Un titre gratuit offert sur le site.
Je ne crois pas les avoir tous (ses travaux expérimentaux vendus via son site, par exemple, il doit bien m'en manquer deux ou trois), mais là tu m'as en tout cas donné envie de réécouter le chanteur Brian Eno (car oui, j'avoue une nette prédilection pour le "laborantin" Eno plutôt que le chanteur) des années 70.
Sinon, c'est par lui que j'ai découvert Harold Budd (un de mes intouchables). C'est, encore, un peu grâce à Eno que j'ai découvert le Penguin Café Orchestra (encore plus intouchables !)... Et chez Bowie, c'est aussi l'apport de Eno qui me plaît le plus (je ne suis pas un inconditionnel ni même un expert ès-Bowie, mais la trilogie berlinoise et Outside sont dans mon panthéon perso). J'aime aussi assez ce qu'il a fait avec U2 (un groupe qui, par ailleurs, m'indiffère quand même pas mal, dans l'ensemble). Eno a beaucoup fait office de passeur, en ce qui me concerne, de défricheur (un peu comme - à un degré moindre - Kate Bush, sans qui j'aurais eu très peu de chance de découvrir - et adorer - la musique du bassiste allemand Eberhard Weber). C'est aussi ce côté passeur que j'adore chez lui (même si je suis beaucoup moins convaincu par son récent coup de coeur - à mon sens injustifié - pour la très banale Anna Calvi).
J'adore ses morceaux très longs, comme Thursday Afternoon, Lightness, Onmyoji ou Neroli (bon, pas à écouter en toute circonstance non plus... quoique : en tapisserie, ça peut faire très joli aussi)... Je vais peut-être te faire bondir, mais... tu ne trouves pas que Jean-Michel Jarre (non, pas sur la tête !) s'est approché avec un certain talent de la touche Eno sur le morceau En attendant Cousteau (sur l'album du même nom, au début des années 90, je crois, et si tu connais ce morceau, bien sûr) ?
J'ai ressorti un Eno au hasard, pour écrire ces lignes : The Drop. Toujours un plaisir de le retrouver aussi, celui-là !
Tiens, au passage, nouvel album de Eno, Drums Between The Bells, dans une dizaine de jours :
http://brian-eno.net/drums-between-the-bells/
Un titre gratuit offert sur le site.
Je ne crois pas les avoir tous (ses travaux expérimentaux vendus via son site, par exemple, il doit bien m'en manquer deux ou trois), mais là tu m'as en tout cas donné envie de réécouter le chanteur Brian Eno (car oui, j'avoue une nette prédilection pour le "laborantin" Eno plutôt que le chanteur) des années 70.
Sinon, c'est par lui que j'ai découvert Harold Budd (un de mes intouchables). C'est, encore, un peu grâce à Eno que j'ai découvert le Penguin Café Orchestra (encore plus intouchables !)... Et chez Bowie, c'est aussi l'apport de Eno qui me plaît le plus (je ne suis pas un inconditionnel ni même un expert ès-Bowie, mais la trilogie berlinoise et Outside sont dans mon panthéon perso). J'aime aussi assez ce qu'il a fait avec U2 (un groupe qui, par ailleurs, m'indiffère quand même pas mal, dans l'ensemble). Eno a beaucoup fait office de passeur, en ce qui me concerne, de défricheur (un peu comme - à un degré moindre - Kate Bush, sans qui j'aurais eu très peu de chance de découvrir - et adorer - la musique du bassiste allemand Eberhard Weber). C'est aussi ce côté passeur que j'adore chez lui (même si je suis beaucoup moins convaincu par son récent coup de coeur - à mon sens injustifié - pour la très banale Anna Calvi).
J'adore ses morceaux très longs, comme Thursday Afternoon, Lightness, Onmyoji ou Neroli (bon, pas à écouter en toute circonstance non plus... quoique : en tapisserie, ça peut faire très joli aussi)... Je vais peut-être te faire bondir, mais... tu ne trouves pas que Jean-Michel Jarre (non, pas sur la tête !) s'est approché avec un certain talent de la touche Eno sur le morceau En attendant Cousteau (sur l'album du même nom, au début des années 90, je crois, et si tu connais ce morceau, bien sûr) ?
J'ai ressorti un Eno au hasard, pour écrire ces lignes : The Drop. Toujours un plaisir de le retrouver aussi, celui-là !
Dernière modification par Amarcord le 8 juin 11, 15:48, modifié 1 fois.
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Re: Brian Eno
C'est surtout La Chambre du Fils qui a lancé la redécouverte du morceau.Major Tom a écrit : Before And After Science (1977)
Débutant par l'entêtant "No One Receiving" (un de mes préférés), Before And After Science marque pour moi le moment où Eno a commencé à faire des albums où je tranche, je n'aime pas tout, alternant perles géniales ("No One Receiving", "Energy Fools The Magician", "King's Lead Hat"...) et des trucs nettement plus anecdotiques ("Backwater", "Spider And I"). C'est dans celui-là qu'il y a un des morceaux les plus connus: "By This River", qui faisait en tout cas partie d'une redécouverte récente par la jeune génération (on l'entend d'ailleurs dans Et même ta mère) - moi je ne l'aime pas. Un album néanmoins pas mal du tout.
Meilleur topic de l'univers
https://www.dvdclassik.com/forum/viewto ... 13&t=39694
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Re: Brian Eno
Je vais aller jeter un œil à son site, tiens.
Je ne sais pas, je précisais juste où je l'avais entendue.AtCloseRange a écrit :C'est surtout La Chambre du Fils qui a lancé la redécouverte du morceau.Major Tom a écrit :C'est dans celui-là qu'il y a un des morceaux les plus connus: "By This River", qui faisait en tout cas partie d'une redécouverte récente par la jeune génération (on l'entend d'ailleurs dans Et même ta mère)
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Re: Brian Eno
Belle idée de topic auquel je souscris largement.Amarcord a écrit :Aucun topic sur Brian Eno, ou bien j'ai rêvé ???
(...)
Quels sont vos albums préférés ? Vous préférez le Eno chanteur ou le Eno instrumental ?
Je n'ai pas assez d'album d'Eno pour en parler pleinement pour l'instant donc on va dire que mon avis est très proche de celui du Major Tom, excepté que j'adore Before and after science qui s'approche pour moi du chef d'oeuvre et que son album de 2010, Small craft on a milk sea est assez fabuleux aussi. Très proche de ce que fit Akira Yamaoka sur la bande originale de Silent Hill 2, lequel Yamaoka doit beaucoup à Eno pour les mêmes sonorités et ambiance, une boucle est bouclée donc...
Pour la promo amazon, bonne idée que ce lien. La fnac elle-même a inclus une poignée d'Eno (en gros tous les albums de Here comes the warm jets à Ambiant I, excepté music for films et Discreet music --qui devient d'ailleurs un peu rare en magasin lui) dans sa promo actuelle 4 cd à 20 euros.
Hop, choppé, faut pas me le dire deux fois pour Eno.Amarcord a écrit : Tiens, au passage, nouvel album de Eno, Drums Between The Bells, dans une dizaine de jours :
http://brian-eno.net/drums-between-the-bells/
Un titre gratuit offert sur le site.
Merci pour ce lien, je fais tourner.
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Re: Brian Eno
Je connais trop partiellement l'oeuvre (dense) d'Eno mais j'avais bien aimé cet album de 1981, associé à David Byrne. Enfin, surtout la mélopée hypnotique du sample libanais sur le morceau "Regiment".
Sinon, pour le fun, il y avait le look haut en couleurs du Eno période Roxy Music (que seul surpassa celui du Peter Gabriel période Genesis).
Sinon, pour le fun, il y avait le look haut en couleurs du Eno période Roxy Music (que seul surpassa celui du Peter Gabriel période Genesis).
The difference between life and the movies is that a script has to make sense, and life doesn't.
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Re: Brian Eno
Nouvelle collaboration entre Eno (très prolifique ces derniers temps) et Rick Holland : après l'album Drums Between The Bells (qui m'a moyennement emballé, je dois dire...), sortie (le 7 novembre) d'un nouveau EP : Panic of Looking.
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Re: Brian Eno
J'aime beaucoup Apollo. Voilà un superbe album qui fait fonctionner à plein mon imaginaire. Dans le noir avec un bon casque, ça devient une véritable expérience sensorielle.
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Re: Brian Eno
Tout à fait d'accord ! J'ai poussé l'expérience avec deux disques plus radicaux (plus longs aussi) qu'Appollo : Neroli et, surtout, Thursday Afternoon (qui reste un de mes Eno préférés) : dépaysement garanti !
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Re: Brian Eno
J'ai commencé à écouter Brian avec cet album, que j'ai beaucoup apprécié, en grande partie pour les interventions de Robert Fripp, et puis je ne sais pour quelle raison je n'ai pas continué à découvrir les autres oeuvres d'Eno. Je crois que c'est dans cette même période que j'ai découvert Robert Wyatt (décidément) qui lui par contre m'a plû au point (mais là on est dans un genre quand même assez différent) de me donner l'envie de creuser plus. A la lecture de ce topic, ca me donne envie d'en savoir un peu plus sur ce Brian.
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Re: Brian Eno
Retour du Eno minimal avec l'album Lux, à paraître le 12 novembre prochain.
L'idée me réjouit plutôt : les travaux ambient tendance "éthérée" de Eno, c'est, de très loin, ce que je préfère du maître ! Surtout les plages longues (Discreet Music, Lightness, Neroli et, surtout, Thursday Afternoon...).
Lux se composant de 4 longues plages (pour une durée totale de 75 minutes), je croise les doigts et je plane déjà !
L'idée me réjouit plutôt : les travaux ambient tendance "éthérée" de Eno, c'est, de très loin, ce que je préfère du maître ! Surtout les plages longues (Discreet Music, Lightness, Neroli et, surtout, Thursday Afternoon...).
Lux se composant de 4 longues plages (pour une durée totale de 75 minutes), je croise les doigts et je plane déjà !
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Re: Brian Eno
MA grosse attente de la fin d'année avec l'éventuel nouveau Scott Walker !
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Re: Brian Eno
Comme beaucoup, j'ai découvert Brian Eno en tant que producteur ( U2 ; The Unforgettable Fire 1984 ) avant de m'intéresser à ses oeuvres en solo (ce qui en fait m'est arrivé beaucoup plus tard genre 2000) et peut-être à cause de cela et en dépit de ses bons albums (Here come the warm jets et principalement ceux "où il chante" ), je suis davantage resté sur son travail de producteur et particulièrement sur le chef d'oeuvre (à mon sens ) de Laurie Anderson : Bright Red (1994).
Et sans oublier les disques avec Bowie ( la splendide trilogie Low/Heroes/Lodger, (1977-1979)), Talking Heads et Roxy Music (mais il n'en était pas le producteur si je ne m'abuse)...
Et sans oublier les disques avec Bowie ( la splendide trilogie Low/Heroes/Lodger, (1977-1979)), Talking Heads et Roxy Music (mais il n'en était pas le producteur si je ne m'abuse)...
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Re: Brian Eno
HS :Anorya a écrit :MA grosse attente de la fin d'année avec l'éventuel nouveau Scott Walker !
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