Le Fils de Spartacus (Sergio Corbucci)
Très agréable surprise que ce péplum improbable, se voulant suite du film de Stanley Kubrick (ce qui équivaut à se tirer une balle dans le pied) mais qui évite les pièges du nanar grâce à une bonne dose d'action et une foie en son récit. L'inégal Sergio Corbucci, déjà responsable de l’ambitieux mais maladroit
Romulus et Remus, se garde de singer le film d'origine et va plutôt voir du coté de
Ben-Hur à qui il pique l'intrigue principale (en plus synthétique bien sur). En gros, Steve Reeves est un général installé, aimé de César et proche de la famille de Crassus, qui lors d'un affrontement se découvre une parenté avec le grand Spartacus et dès lors s'en va mener une double vie, entre bourreau et révolté.
Au programme des affrontements, de la romance et la cruauté de ce perfide de Crassus. Rien de bien original certes, mais tout cela est mené avec un tel panache que jamais l'on ne s'ennuie devant le rejeton de Spartacus (ce qui est rare dans les péplums italiens) le tout en offrant quelques séquences mémorables comme une mort étouffé dans de l'or, un tête coupée ou encore un dôme où sort un gaz destiné à faire mourir lentement des esclaves pour le seul plaisir de Crassus et sa cours (alors peut être vais-je trop loin mais impossible de ne pas penser au régime du 3eme Reich). Rien d'original presque, il y un élément étonnant dans le film, c'est utilisation des codes des films de super héros (comme Zorro à l'époque) dans le cadre du péplum avec costumes, vie parallèle, symbole (la lettre S) et tout le toutime. Alors vu d'aujourd'hui, on pense évidemment aux multiples films sur le sujet tout en se disant que certaines idées ne datent pas d'hier.
Ainsi, si
Le Fils de Spartacus est un spectacle plaisant, je ne peux pas dire la même chose du DVD. Édité chez
Opening, le film a été recadré par un boucher passant du scope au 1.85, ce qui dans de nombreuses scènes devient plus handicapant. Exemples :
Et ce ne sont pas des cas isolés, la grande moitié du film se voit amputée de la sorte. Un travail de sauvage ni plus ni moins !