Kevin95 a écrit : il n'est pas de bon ton de dire son admiration du cinéma de Tarantino (en tout cas dans mon environnement).
Le problème avec ta remarque c'est qu'elle laisse penser que ceux qui n'apprécie pas "franchement" (clin d'oeil à jacques 2) le cinéma de Tarantino sont de mauvaise foi et/ou adopte une posture "je suis au-dessus de ces âneries pour ados attardés".
Il me semble qu'au-delà de ces jugements de valeur il est tout de même possible de ne pas aimer Tarantino sur la forme.
Ah non pas du tout, je pensais plus au ricanement déstabilisant de certains "érudits" quand on déclare adorer le cinéma de Tarantino.
J'ai le souvenir d'un prof de cinéma qui m'ait descendu lorsque j'ai cité un film du monsieur.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Kevin95 a écrit : il n'est pas de bon ton de dire son admiration du cinéma de Tarantino (en tout cas dans mon environnement).
Le grand écart Doris Day-Esther Williams / Tarantino fait encore plus s'arrondir les yeux ; on a du mal à comprendre comment je peux aimer à la fois avec autant de passion les "mièvreries sucrées" hollywoodiennes et le cinéma de "ultra-violent" (sic!) de Quentin
Amusant que tu parles de Doris Day puisque tu m'as justement donné envie de redécouvir cette actrice dont je n'ai gardé qu'un souvenir très diffus : femme certes magnifique mais image très - trop - lissée par le temps.
Du coup, je me suis commandé le coffret Warner et ai ressorti "l'homme qui en savait trop" pour la revoir en attendant ...
Et oui, ce genre d'écart que je pratique aussi volontiers c'est de l'éclectisme, non ?
Càd refuser les idées reçues, garder intacte sa curiosité et picorer dans tous les genres en cherchant le meilleur ...
Kevin95 a écrit : il n'est pas de bon ton de dire son admiration du cinéma de Tarantino (en tout cas dans mon environnement).
Bizarre, je pensais - sincèrement - que c'était justement un mec qui faisait l'unanimité...
Je ne sais pas dans quel environnement évolue Kevin, mais dans le mien, Tarantino est plutôt vu comme LE réalisateur hype par excellence, celui que si tu l'aimes pas, on te regarde chelou.
Je le sais d'autant plus que je vis ça quasi tous les jours (en tout cas, ceux où on est amenés à évoquer l'ami Quentin). Et pas de pose là-dedans, c'est vraiment que son cinéma ne me touche pas plus que ça, y compris Pulp Fiction qui a tendance à m'ennuyer (malgré quelques séquences portées par la grâce).
Dernière modification par Flol le 27 sept. 11, 18:44, modifié 1 fois.
hellrick a écrit :
Bizarre, je pensais - sincèrement - que c'était justement un mec qui faisait l'unanimité...
Je ne sais pas dans quel environnement évolue Kevin, mais dans le mien, Tarantino est plutôt vu comme LE réalisateur hype par excellence, celui que si tu l'aimes pas, on te regarde chelou.
Je le sais d'autant plus que je vis ça quasi tous les jours (en tout cas, ceux où on est amenés à évoquer l'ami Quentin). Et pas de pose là-dedans, c'est vr
A vous lire je vis dans la troisième dimension...
Non, c'est juste que le père Tarantino étant trop perçu comme un produit du "système", son cinéma est vu comme futilité à la mode (enfin faudrait leurs demander).
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Ratatouille a écrit :
Je ne sais pas dans quel environnement évolue Kevin, mais dans le mien, Tarantino est plutôt vu comme LE réalisateur hype par excellence, celui que si tu l'aimes pas, on te regarde chelou.
Je le sais d'autant plus que je vis ça quasi tous les jours (en tout cas, ceux où on est amenés à évoquer l'ami Quentin). Et pas de pose là-dedans, c'est vr
A vous lire je vis dans la troisième dimension...
Non, c'est juste que le père Tarantino étant trop perçu comme un produit du "système", son cinéma est vu comme futilité à la mode (enfin faudrait leurs demander).
C'est moche, tu m'as quoté alors que j'avais pas fini d'écrire mon message.
Décidément on va m'accuser de faire une fixette sur QT.
J'apporte juste ma toute petite contribution quant au statut du cinéaste aujourd'hui, en exprimant mon étonnement face à cette idée selon laquelle il serait mal vu de l'adorer.
Heu... Je pense qu'il n'existe pas un réalisateur au monde, aujourd'hui, qui puisse revendiquer l'adoration absolue dont jouit le cinéaste. Le grand public l'adore, les geeks en sont fous, il est le dieu des cinéphages, l'intelligentsia le vénère (des Inrocks aux Cahiers, de Télérama au Monde, le bonhomme est encensé de partout). Bref, on est en pleine Tarantinomania. Je trouve comme Ratatouille qu'il est plutôt vu comme complètement out d'exprimer des réserves sur son cinéma.
Seulement depuis Death Proof le vent commence à changer de sens, je trouve au contraire (du moins je l'ai subi) que de plus en plus de gens lèvent les yeux au ciel au nom de Tarantino comme à une époque on le faisait au nom de Spielberg (rien à voir entre eux deux hein mais c'est plus au niveau de leurs popularité).
Ça ne représente qu'une infime minorité des critiques / cinéphiles mais ça prends de l'importance.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Death Proof tout comme Inglourious Basterds étaient dans les premières places (quand ce n'est pas à la première place) de la plupart des tops annuels des places cardinales de la critique ciné française en 2007 et en 2009. Je suis un archiviste dans ce domaine, me croire sur parole. Sur ce seul forum Dvdclassik, le dernier film de Tarantino a éclaté tous les autres dans le classement des internautes en 2009. Et ce ne sont que deux exemples symptomatiques.
Alors on va dire "infime", oui. Qu'une infime partie de gens remue face au consensus écrasant dont jouit le réalisateur, ça me semble bien montrer justement que la "norme", elle est bien du côté des défenseurs, pas l'inverse. Du coup, tenir des propos du genre "il n'est pas de bon ton de dire son admiration du cinéma de Tarantino", heu...