Michael Cimino (1939-2016)
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Re: Que fait Michael Cimino ?
Ben voilà : un après son petit film tout pourri présenté à Cannes via le collectif "Chacun fait son cinéma", a-t-on des nouvelles toutes nouvelles de Michael C. ?
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Re: Michael Cimino
en 2005 il parlait d'un prochain film, il parlait de son envie
donc est ce un problème de production ou autre
donc est ce un problème de production ou autre
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- Thaddeus
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Re: Michael Cimino
Le canardeur
Un premier film assez curieux, hétéroclite, iconoclaste, qui oscille entre plusieurs tonalités et plusieurs régimes narratifs et prône une certaine forme d’amitié virile à laquelle Eastwood et Bridges apportent un concours savoureux. Ni vraiment film de braquage ni vraiment road-movie, pas tout à fait drôle ni complètement dramatique, cette balade picaresque et tendre dans les grands espaces américains est un peu tout cela à la fois, mariant l’initiation sentimentale au désenchantement avec une sensibilité singulière. 4/6
Voyage au bout de l’enfer
L’ampleur, l’épaisseur romanesque, le lyrisme qui se déploient ici retrouvent la puissance harmonieuse des plus grands films : l’Amérique et l’Asie, la nature et le monde industriel, la chasse et la guerre, l’individualisme et la solidarité, le deuil et l’espoir y sont indissolublement liés, par la vertu d’une mise en scène d’une rigueur et d’un classicisme admirables. Loin de se complaire dans la description des horreurs du conflit, Cimino se borne à évoquer celles-ci au cours de séquences aussi brèves qu’éprouvantes, précédées de splendides échappées bucoliques, d’une scène de mariage digne de celle du Parrain, et clôturées par un hymne d’espoir bouleversant. 6/6
La porte du paradis
Une valse grandiose lors d’une cérémonie à Harvard, puis l’étourdissante ronde en pantins des prolétaires : on pourrait dire que ces deux séquences sublimes sont les plus belles scènes de danse de l’histoire du cinéma. Vers la fin, le motif circulaire sera encore réactivé, lorsque les émigrés assiégé se feront massacrer par les milices qui les encercleront. Entre temps, une immense fresque épique, tourbillonnante, spectaculaire et intimiste à la fois, d’une très grande audace structurelle, qui se fait le tombeau des rêves d’une nation et des mythes fondateurs de l’Ouest : on y voit le riche tuer le pauvre, une majorité se faire dominer par une minorité, et les valeurs pionnières démystifiées avec une cinglante amertume. 6/6
L’année du dragon
Le romantisme de l’échec et la sensibilité baroque de Cimino trouvent à s’exprimer une nouvelle fois dans cet admirable polar crépusculaire, jalonné d’impressionnants morceaux de bravoure, qui poursuit la réflexion désabusée menée par le cinéaste sur l’envers du rêve américain à travers l’intégration manquée de certaines minorités. Conçu comme un véritable ballet esthétique, mené par un Rourke assez saisissant dans son rôle ambigu d’ange exterminateur, ce film convulsif et tourmenté sur la fascination du mal et l’ambivalence de la justice impose une fois de plus le talent hors norme de son auteur. 5/6
Pas vus : Le sicilien, Desperate hours, Sunchaser.
Mon top :
1. Voyage au bout de l’enfer (1978)
2. La porte du paradis (1980)
3. L’année du dragon (1985)
4. Le canardeur (1974)
Je n’ai certes pas vu les derniers films du monsieur, mais ces quatre opus me suffisent pour me laisser percevoir du parcours de Cimino celui d’un météore fulgurant, digne peut-être de quelques géants qui lui sont contemporains – Coppola, Scorsese, Kubrick. Romanesque, lyrique, entièrement portée sur la démythification des icônes américaines, c’est une œuvre d’une grande importance.
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Re: Michael Cimino
La qualité du DVD (version longue) est minable et en plus pas anamorphosé 16/9Père Jules a écrit :HS:
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Re: Michael Cimino
Et en zone 1 ?Jeremy Fox a écrit :La qualité du DVD (version longue) est minable et en plus pas anamorphosé 16/9Père Jules a écrit :HS:
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Ou alors j'attends un hypothétique blu-ray...
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Re: Michael Cimino
C'est le zone 1 dont je parle. En zone 2, il me semble qu'il n'existe que la version courte.Père Jules a écrit :Et en zone 1 ?Jeremy Fox a écrit : La qualité du DVD (version longue) est minable et en plus pas anamorphosé 16/9
Ou alors j'attends un hypothétique blu-ray...
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Re: Michael Cimino
Je crois (mais je peux dire des bêtises hein) que le dévédé australien est 16/9.
En ce qui concerne Sunchaser, c'est vraiment le Cimino mal aimé qui mérite à mon sens d'être redécouvert.
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Re: Michael Cimino
Ayant vu pour la première fois le film dans sa version longue il y a moins d'un an (après sa découverte en "court") et ayant dans un même temps très envie de le revoir... je désespère qu'un éditeur prenne les choses en mains et nous le sorte dans une bonne édition DVD (oui je suis old school !).
Ca me ferait ch... de me contenter du DVD MGM actuel.
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Re: Michael Cimino
En même temps, Heaven's Gate et Sorcerer, ce sont pas les deux arlésiennes du dévédé? Ça fait plus de 10 ans qu'on attend...
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Re: Michael Cimino
Pour être vraiment old school...tu aurais du parler de la version longue laserdisc Ntsc AC3 .Kevin95 a écrit :Ayant vu pour la première fois le film dans sa version longue il y a moins d'un an (après sa découverte en "court") et ayant dans un même temps très envie de le revoir... je désespère qu'un éditeur prenne les choses en mains et nous le sorte dans une bonne édition DVD (oui je suis old school !).
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Le dvd zone 1 est à la limite d'être moins bon que le laserdisc !
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Re: Michael Cimino
Pour aller plus loin...majorsenta a écrit :Pour être vraiment old school...tu aurais du parler de la version longue laserdisc Ntsc AC3 .Kevin95 a écrit :Ayant vu pour la première fois le film dans sa version longue il y a moins d'un an (après sa découverte en "court") et ayant dans un même temps très envie de le revoir... je désespère qu'un éditeur prenne les choses en mains et nous le sorte dans une bonne édition DVD (oui je suis old school !).
Ca me ferait ch... de me contenter du DVD MGM actuel.
Le dvd zone 1 est à la limite d'être moins bon que le laserdisc !
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Re: Michael Cimino
Je suis assez d'accord.El Dadal a écrit :En ce qui concerne Sunchaser, c'est vraiment le Cimino mal aimé qui mérite à mon sens d'être redécouvert.
En revanche, on peut facilement se passer de Desperate Hours...