John Carpenter

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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CrankyMemory
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Re: John Carpenter

Message par CrankyMemory »

Ben quoi, le cinémascope n'est-il pas superbe pourtant??
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Anorya
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Re: John Carpenter

Message par Anorya »

Et puis y'a Jason Statham. Un gage de qualité dans les films où il joue. :D
D'ailleurs Demi-Lune ne le dira pas mais la seule chose qu'il a aimé dans The expendables c'est Jason Statham. :idea:
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jacques 2
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Re: John Carpenter

Message par jacques 2 »

Y'a un moment il est au volant de sa caisse et il parle du Festival d'Avoriaz en 1981 lorsqu'il présente "The Fog". Claude Lelouch était membre du jury et JC très simplement s'approche de lui pour se présenter et lui dire qu'il admire beaucoup certains de ses films. Et là Lelouch s'offense que Capenter puisse lui adresser la parole, lui, grand cinéaste français alors que big John n'est pour lui qu'un vulgaire réalisateur de films d'horreur ! JC dit que Lelouch pensait qu'il cherchait à influencer son vote. JC raconte ça de manière super rigolotte: "J'en avais strictement rien à foutre du palmares ! J'aurais même pas voté pour "Fog" moi-même ! Quel trou du cul de Lelouch!". C'était une anectode excellente, ça m'a bien fait marrer :D
Cela me met toujours en joie quand on appelle par le nom qu'il mérite un des plus vains et prétentieux réalisateurs français dont la constance dans la médiocrité est permanente : oui, je vomis le cinéma de Lelouch et ce du plus profond de ma cinéphilie cinquantenaire ...
Alors, si l'homme est à l'avenant de ses films, pourquoi pas ? :mrgreen: :wink:
Dernière modification par jacques 2 le 4 août 11, 11:00, modifié 1 fois.
Jericho
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Re: John Carpenter

Message par Jericho »

CrankyMemory a écrit :Ben quoi, le cinémascope n'est-il pas superbe pourtant??
.........................Non.
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Thaddeus
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Re: John Carpenter

Message par Thaddeus »

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Assaut
Si l’on pouvait comparer un film à un moteur de voiture, celui-ci serait d’un bon rendement au nombre de morts par minute, et Carpenter un ingénieur à promouvoir. Le réalisateur a appris à la télévision, comme Spielberg ou Lucas, les lois de l’efficacité cinématographique. Sur le patron de Rio Bravo, il dépeint une Amérique au bord de l’implosion, et plonge dans les convulsions d’une nuit qui a toutes les couleurs d’un cauchemar de névropathe : on y voit des vagues d’assaillants invisibles tenter d’emporter un commissariat de quartier transformé en camp retranché. Le climat étrange évolue jusqu’aux confins du fantastique, entretenu par un vrai sens de l’espace et du suspense, une réelle capacité à chauffer enjeux et comportements à partir d’une situation exploitée au meilleur de ses possibilités. 4/6

Halloween
Peu de films peuvent se targuer d’avoir marqué aussi profondément l’histoire et les motifs d’un genre. Cette œuvre en fait partie, par sa conception simple et claire, par sa tonalité nocturne et saturée de références complexes, par sa partition musicale aussi entêtante qu’un songe maléfique. Ici le sens de l’atmosphère, la maîtrise des mouvements d’appareil et le talent du cinéaste à faire glisser subrepticement la réalité la plus prosaïque dans un onirisme de cauchemar atteignent une véritable amplitude. Carpenter creuse tout un inconscient refoulé de la société américaine normalisée, étouffée par ses carcans puritains, et organise, autour de la violence, de la sexualité, du Mal dans sa dimension la plus secrète et la plus mystique, la plus déstabilisante des descentes aux enfers, en forme de spirale à la fois envoûtante et terrorisante. 5/6
Top 10 Année 1978

Fog
Par le retour aux sources du fantastique maritime, tradition littéraire peu exploitée au cinéma, comme par la mise en images qui évite toute grandiloquence pour opérer une lente progression de la peur, saisis sur quelques personnages bien déterminés, le film témoigne de la faculté du cinéaste à trancher dans une production en constante régression esthétique. Le brouillard y est un élément encore plus abstrait que le Boogeyman, et rythme l’approche inéluctable de la mort en une messe de l’effroi parfaitement réglée, un conte gothique qui donne l’impression d’une densité intense, tire le meilleur parti de son décor (une petite ville hantée par son passé) et fait preuve d’étonnantes trouvailles plastiques – telles ces silhouettes aux yeux rouges se profilant dans les nappes d’une ambiance spectrale. 4/6

New York 1997
Les vieux préceptes de Hawks, selon lesquels l’action prime sur la psychologie et en vertu desquels ce sont sur leurs actes que les hommes sont jugés, Carpenter les applique à la lettre dans ce western urbain et futuriste qui recrée un New York-cloaque angoissant, cité fantasmatique en forme de ghetto monstrueux où s’entassent trois millions de condamnés, cité de l’après-cataclysme au bord de l’écroulement et repaire d’une humanité irrécupérable. Plein d’inventivité, truffé de péripéties, le film témoigne des penchants les plus nihilistes et subversifs de son auteur, dont la réflexion politique sur la violence urbaine, l’ambigüité des valeurs, le double conformisme du libéralisme et du politiquement correct dans l’Amérique fin de siècle, trouvent en l’anar Snake Plissken une figure d’expression idéale. 5/6

The thing
L’une des réussites les plus brillantes du cinéma de SF des années 80. Une base dans l’Antarctique dont le cinéaste exploite formidablement la blancheur inquiétante ; un groupe de personnages isolés, confrontés à une altérité qui ne se montre pas ; un motif de propagation invisible qui déplace le principe d’Alien sur un mode plus explicitement paranoïaque – avec l’une des séquences les plus tendues jamais filmées, celle, extraordinaire, du test sanguin. Sur ces principes, Carpenter orchestre un oppressant cauchemar en huis-clos, où l’angoisse naît tout à la fois de l’incertitude psychologique (qui est quoi ?), du trouble laissé par des questions en suspens (un contaminé sait-il seulement qu’il l’est ?) et des manifestations furieuses de l’horreur (avec des effusions organiques à l’expressivité déformée, proche des tableaux de Bosch). 6/6
Top 10 Année 1982

Christine
On pouvait attendre un sanglant cirque des horreurs électriques. Il n’y a heureusement rien de tout cela, et il faut savoir gré à Carpenter d’oublier l’habituel protocole du cinéma fantastique, faisant passer du réel à l’irréel incongru sans se poser de questions. Cette Christine super carrossée s’apparente à un Faust pour teenagers : on ne vend plus son âme au diable mais à la rutilance satanique d’une Plymouth maladivement jalouse dont on devient à son corps défendant la victime expiatoire. Adaptant Stephen King avec humilité, le cinéaste tord le cou au mythe américain de la voiture et, au-delà du suspense surnaturel, s’attache à restituer le trouble et les difficultés de l’adolescence, période ambiguë dans ses rapports conflictuels. Si l’ensemble distille quelques bons moments, il reste néanmoins mineur. 3/6

Starman
Après plusieurs échecs commerciaux, Carpenter cherche à redorer son blason. Rien d’opportuniste pourtant dans cette aventure naïve et belle comme l’invitation lancée par la sonde Voyager II aux confins de l’espace, rendue terriblement attachante par ses maladresses même. La science-fiction s’efface pour mieux affirmer l’impérieuse dimension humaine, toute simple mais généreuse, d’une histoire de deuil et de rencontre qui voit une jeune femme s’éprendre d’un extraterrestre ayant pris les traits de son défunt mari. Comment ne pas être touché par un postulat aussi fort et poétique ? Le long d’un road-movie cocasse au cœur d’une Amérique méconnue, la romance émeut, d’autant que Jeff Bridges est un visiteur parfait d’innocence, et l’adorable Karen Allen un vrai trésor d’actrice. 5/6

Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin
Prenez un personnage de série B américaine, brave camionneur baraqué, mauvaise tête mais bon cœur, adjoignez-lui une all american girl, journaliste de préférence, et plongez-les dans le cinéma de série B par excellence, c’est-à-dire made in Hong Kong, avec histoires de fantômes et effets spéciaux bricolés. Résultat : B x B = B au carré. Parce que Carpenter prend les genres au sérieux, qu’il ne cède pas à la tentation de l’exotisme et tient le décorum à sa place, c’est-à-dire derrière l’action, son gros délire adolescent et anarchique attire une certaine sympathie. On y trouve des labyrinthes souterrains, des méchants asiatiques et griffus, des bagarres cartoonesques, même un gros plein de soupe qui explose comme une baudruche. De quoi s’amuser (un peu) sur le moment, avant de passer à autre chose. 3/6

Prince des ténèbres
Le manque de succès chronique oblige le réalisateur à se serrer la ceinture : budget moyen, aucune vedette excepté Pleasence, décor unique (une église abandonnée où sommeille l’esprit du Mal absolu). Et le résultat est une bouffée d’air frais loin de tout tape-à-l’œil, un huis-clos étouffant jouant sur l’immobilité des protagonistes, et dont la lenteur chorégraphique accentue la gravité et le sentiment de fatalité irrémédiable. À partir d’un scénario propre à faire ricaner (rien moins que l’avènement de Satan, enfermé sous forme verdâtre dans une flole maudite), il orchestre un crescendo cauchemardesque d’une efficacité assez redoutable, toujours inquiétant (les étudiants transformés un à un en zombies), parfois maladroit (le pompeux bavardage théologico-scientifique), donc authentique et personnel. 4/6

Invasion Los Angeles
Jadis les communistes étaient l’ennemi numéro un. Mais en cette époque de libéralisme reagano-bushien, le danger vient de l’intérieur et de la léthargie consumériste des citoyens américains, endoctrinés par les messages de la télévision, les invitations trompeuses des dirigeants, le confort anesthésiant du matérialisme roi. Carpenter n’a jamais été aussi alarmiste et revendicatif dans son discours politique : face au conditionnement culturel et économique de masse, la nécessité est à la révolte armée et anarchique. Malgré ses métaphores tractopelles, sa série B propagandiste emporterait le morceau si elle ne se montrait pas aussi dilettante à tous les niveaux : dialogues bien neuneus, délires nawaks (la baston qui dure trois plombes), trucages pourris, acteurs calamiteux au charisme d’huître. 3/6

Les aventures d’un homme invisible
Carpenter profite d’un budget plus confortable, s’inscrit dans une convention plus mainstream, et ces circonstances lui réussissent moins malgré l’excellence de ses dons de technicien. Traiter le vieux postulat de l’homme invisible sur le mode de la comédie et jongler avec les clichés inhérents à ce type d’histoires n’est pas déplaisant, mais le divertissement, de toute évidence peu personnel, se grippe régulièrement. Certes l’économie du récit et de la mise en scène conjugue habilement sophistication et simplicité, les péripéties sont amusantes et l’attention parfois relancée par une belle idée, un gag savoureux ou un méchant suave (Sam Neill, qui reprend la tradition du James Mason de La Mort aux Trousses). Mais le film, loin d’être désagréable, n’en demeure pas moins tout à fait anecdotique. 3/6

L’antre de la folie
Nouvelle souscription à l’épouvante à la fois mentale et organique de Prince des Ténèbres. On est souris consentante entre les pattes d’un chat maître d’un genre de plus en plus marginal et délaissé. Sur l’un des scénarios les plus vertigineux que l’auteur ait mis en images, le film organise une descente aux enfers en forme de spirale inextricable, qui s’attache à exprimer la contamination progressive de la réalité par un univers de fiction cauchemardesque. Construction impeccable d’un récit tout en mise en abyme et retours permanents (jusqu’au gouffre final), tableaux terrifiants qui prennent vie, élégance plastique de la mise en scène, intelligence d’un propos sur la création, la conscience et la folie qui se referme brutalement comme la porte d’une cellule capitonnée… : j’aime beaucoup. 5/6

Le village des damnés
À l’inverse du film de Wolf Rilla dont il est le remake, celui de Carpenter ne fonctionne pas sur l’ambigüité inquiétante d’une apparence innocente (attribuée à l’enfance par le lieu commun) qui dissimulerait le mal. Les blondinets sont dès l’abord représentés et perçus comme un monstre collectif, une hydre à neuf têtes marchant au pas et vouée à la destruction de l’humanité. Cette nouveauté apporte une plus-value à mettre au crédit de l’entreprise, tout comme la faculté naturelle du réalisateur à rendre crédible, par l’organisation de l’espace, le réalisme des détails, la brutalité de certaines ellipses, le climat d’angoisse dont les personnages sont saisis. Pas assez pour s’enthousiasmer devant un script dénué d’attraits particuliers, qui déroule le programme sans qu’aucun enjeu esthétique ne vienne l’enrichir. 3/6

Los Angeles 2013
La suite du classique d’anticipation destroy accuse méchamment la comparaison. D’aucunes y ont perçu un sommet de subversion dévastatrice, le politiquement incorrect élevé au rang d’art. Calmons-nous. Plissken, le desperado futuriste, a pris du ventre et le film, inutile exercice de spectaculaire glauque, est à son image. Il multiplie les gadgets et les cadavres, tandis que le talent visuel du metteur en scène s’épuise à draper d’un semblant de cohérence une accumulation d’épisodes pleins de clins d’œil sans humour. La sincérité et l’humilité avec lesquelles Carpenter réactive l’univers qu’il avait inventé incitent à la clémence, mais l’affaire reste largement déficiente, plombée par des effets zedesques souvent ridicules, et par un propos arthritique sur les angoisses suscitées par le monde de demain. 2/6

Vampires
Les héros ressemblent ici aux personnages d’un western italien, engagés dans une guerre sale et féroce où les monstres terreux ne disparaissent que traînés au soleil, après avoir été immobilisés de flèches et de pieux. Ce bon vieux serviteur du fantastique qu’est Carpenter ne pouvait pas passer à côté d’un sujet aussi fondateur que celui des vampires. Il le fait en déplaçant les motifs classiques sur un terrain ironique et démystificateur, qui tient presque de la relecture leono-peckinpahienne, très loin du gothique originel. Avec humour mais un vrai respect du genre, il délivre une nouvelle série B à teneur nihiliste, qui ne propose rien de décisif mais séduit par son iconoclasme décomplexé, ses saillies anarchistes, et par l’amertume lucide d’un auteur se sachant plus que jamais isolé au sein du système. 4/6


Mon top :

1. The thing (1982)
2. Halloween (1978)
3. L’antre de la folie (1994)
4. Starman (1984)
5. New York 1997 (1981)

Incontestablement l’un des maîtres du fantastique et de l’angoisse pendant les années 70-80, un véritable styliste qui s’est distingué par son brio hors-pair, sa maîtrise des ambiances et des espaces, la vigueur souvent iconoclaste de son propos. Son talent et sa personnalité ont valu quelques véritables bijoux, mais cela fait hélas assez longtemps qu’on peut le considérer comme plus ou moins fini.
Dernière modification par Thaddeus le 29 août 23, 21:58, modifié 8 fois.
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Flol
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Re: John Carpenter

Message par Flol »

J'aime beaucoup tes récaps...mais celui-ci manque un peu trop de 6/6 : Halloween et The Thing, quand même ! :o
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AtCloseRange
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Re: John Carpenter

Message par AtCloseRange »

Ratatouille a écrit :J'aime beaucoup tes récaps...mais celui-ci manque un peu trop de 6/6 : Halloween et The Thing, quand même ! :o
Et surtout, il faut qu'il revoie Assaut.
C'est de l'épure de Carpenter autrement dit l'essence même de son cinéma!

Par contre, j'ai plus de mal aujourd'hui avec Halloween qui me semble pâtir d'avoir été aussi souvent (mal) imité.
C'est pas de sa faute mais ça joue quand même.
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hellrick
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Re: John Carpenter

Message par hellrick »

AtCloseRange a écrit : Par contre, j'ai plus de mal aujourd'hui avec Halloween qui me semble pâtir d'avoir été aussi souvent (mal) imité.
C'est pas de sa faute mais ça joue quand même.
Exactement, c'est bien dommage mais après avoir vu 100 copies du Carpenter (April's Fool Day, Le monstre du train,...pour les plus connues et les moins pires) celui-ci parait moins réussi, ce qui est le cas pour d'autres films précurseurs du cinéma d'horreur comme Baie Sanglante, La nuit des morts vivants et quelques autres) M'enfin y a qu'à comparer Halloween avec ses suites pour voir comme le Carpenter (et le 2 auquel il a participé) sont au-dessus des autres)
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Thaddeus
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Re: John Carpenter

Message par Thaddeus »

Ratatouille a écrit :J'aime beaucoup tes récaps...mais celui-ci manque un peu trop de 6/6 : Halloween et The Thing, quand même ! :o
J'adore ces deux films, vraiment, mais je ne décoche le 6/6 que pour les films auxquels je suis attaché par un lien particulièrement intime. Il y en a relativement peu, et aucun film de Carpenter n'en fait partie ; pardon aux fans. Je ne développe pas plus - j'ai fait la même remarque sur Chaplin.
AtCloseRange a écrit :Et surtout, il faut qu'il revoie Assaut.
C'est de l'épure de Carpenter autrement dit l'essence même de son cinéma!
Je veux bien le croire ; ça fait sans doute plus de dix ans que je ne l'ai pas vu. Note et commentaire à pondérer en attente d'une éventuelle réappréciation, donc.
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Re: John Carpenter

Message par Jericho »

Bof, Assault c'est ultra mou, j'ai beau essayer de le voir et le revoir, mon avis ne change pas.
Dernière modification par Jericho le 27 sept. 11, 21:18, modifié 1 fois.
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Re: John Carpenter

Message par Federico »

Jericho a écrit :Bof, Assault c'est ultra mou, j'ai beau essayé de le voir et le revoir, mon avis ne change pas.
Pour l'avoir découvert récemment, je reconnais qu'après une exposition remarquable, la suite est moins convaincante, plus brouillonne. Mais même si Carpenter ne maîtrise pas encore son art, il pose déjà quelques jalons de son style et offre des séquences remarquables. Bref, globalement et malgré ces défauts de jeunesse, je ne me suis pas ennuyé... et vais bientôt pouvoir vérifier cette première impression avec le DVD. :wink:
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Père Jules
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Message par Père Jules »

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Re: John Carpenter

Message par Père Jules »

Big Trouble in Little China (1986)

Excellent moment passé hier soir en compagnie de Jack Burton et ses potes. Tavernier jugeait ce film "totalement désastreux" dans son 50 ans de cinéma américain. Je pense que notre Tatav international se fourre le doigt dans l'oeil si je peux me permettre. Big Trouble... est totalement jouissif.

Pas une minute de répit, les situations cocasses, comiques et d'une bêtise complètement assumée s'enchainent avec plaisir communicatif. Comme à sa vieille habitude, Carpenter subit un four avec ce film qu'il faut remettre dans son contexte. En 86, Indiana Jones est un succès planétaire. Jack Burton, l'anti-héros par excellence, ne bite rien de ce qui lui arrive tout le long du film, ne participe finalement que très peu aux combats (il ne s'en sort que grâce à ses réflexes) et ne cherche finalement qu'à récupérer son camion. Tout le contraire du personnage imaginé par Lucas et Spielberg, charismatique au possible, élégant, lettré et aventureux par nature. Burton lui est un beauf complet, certes courageux, mais régulièrement à côté de la plaque.

Et ça, avec Mère Jules, ça nous a fait franchement marrer. Surtout que Carpenter n'a pas oublié son savoir-faire sous prétexte que la "comédie aventureuse" (appelons-ça comme ça) n'est pas son genre de prédilection. On retrouve sur chaque plan, la patte du maître, dans ses cadres et le soin apporté à l'enchainement des plans.

Le tout sans oublier un festival de répliques tordantes:

Jack Burton: That is not water.
Egg Shen: Black blood of the earth.
Jack Burton: Do you mean oil?
Egg Shen: I mean black blood of the earth.

:mrgreen:

Ou le très fameux: "6.9 on the Richter scale !" pour parler du moteur de son camion.

Ou bien encore: "Come on, Dave, you must be doing something seriously wrong! " perso j'adore celui-ci :mrgreen:


Non vraiment ravi !
Dernière modification par Père Jules le 15 déc. 11, 11:53, modifié 1 fois.
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hellrick
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Re: John Carpenter

Message par hellrick »

Père Jules a écrit :Big Trouble in Little China (1986)
Tavernier jugeait ce film "totalement désastreux" dans son 50 ans de cinéma américain. Je pense que notre Tatav international se fourre le doigt dans l'oeil si je peux me permettre.
C'est l'avis complet sur Carpenter dans ce bouquin qui est désastreux. :|
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Père Jules
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Re: John Carpenter

Message par Père Jules »

En effet. La manière dont The Thing est expédié laisse songeur.
Après, je n'ai toujours pas vu son Elvis, mais considérer que c'est son meilleur film ça me semble plus une posture qu'un véritable avis.

Après, qui de Coursodon ou Tatav a signé ça ?
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