Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Je n'aime de Losey, en gros que Le Rôdeur qui fait même partie de mes films noirs préférés et j'ai de la sympathie pour Le Garçon aux cheveux verts. Je ne connais pas Modesty Blaise
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
J'ai vu un certain nombres de films de Losey, et j'ai plutôt apprécié.
Pas mal : la bête s'éveille
Bien : La grande nuit, l'enquête de l'inspecteur Morgan,Cérémonie secrète
Très bien : The servant, Pour l'exemple,le Messager plus les deux films noirs déjà cités et Monsieur Klein
Je mets à part Don Giovanni, qui est un opéra filmé.
Bon, si un modérateur passe par là, il pourra peut-êre déplacer ce message dans un topic général Losey, s'il existe...
Pas mal : la bête s'éveille
Bien : La grande nuit, l'enquête de l'inspecteur Morgan,Cérémonie secrète
Très bien : The servant, Pour l'exemple,le Messager plus les deux films noirs déjà cités et Monsieur Klein
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Bon, si un modérateur passe par là, il pourra peut-êre déplacer ce message dans un topic général Losey, s'il existe...
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Juste pour rappel car Nestor a effectué un superbe travail et qu'on ne pense pas toujours à aller le consulterriqueuniee a écrit : Bon, si un modérateur passe par là, il pourra peut-êre déplacer ce message dans un topic général Losey, s'il existe...
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =2&t=32439
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Le plus beau film français réalisé par un américain, je le rapproche d'un autre très grand monsieur du cinéma véritablement français, Melville que je n'ai malheureusement découvert que trop tardivement.
Entre les deux films il n'y a que très peu de rapport l'un porte sur un destin implacable et résolu et traite d'un personnage peut-être bien raciste qui finalement ira endosser le rôle d'un déporté en acceptant de se faire passer pour lui. Losey utilise avec merveille sa brillante technique très mécanique et froide au service de l'humanité avec chaleur. On pense parfois à George Orwell et Kafka dans le traitement du propos, mais la réalité des déportations elle, a bien eu lieu. Le film de Melville est un savant mélange de résistance face à l'ennemi et s'intéresse d'une façon très romanesque à l'organisation de ses réseaux.. Deux films remarquable.
Entre les deux films il n'y a que très peu de rapport l'un porte sur un destin implacable et résolu et traite d'un personnage peut-être bien raciste qui finalement ira endosser le rôle d'un déporté en acceptant de se faire passer pour lui. Losey utilise avec merveille sa brillante technique très mécanique et froide au service de l'humanité avec chaleur. On pense parfois à George Orwell et Kafka dans le traitement du propos, mais la réalité des déportations elle, a bien eu lieu. Le film de Melville est un savant mélange de résistance face à l'ennemi et s'intéresse d'une façon très romanesque à l'organisation de ses réseaux.. Deux films remarquable.
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Ce n'est pas vraiment le sens de la fin AMHA : il devient en fait tellement obsédé par sa recherche/quête de ce double insaisissable qu'il le suit, au mépris du danger, dans la marée humaine lors de la scène finale ...CrankyMemory a écrit : traite d'un personnage peut-être bien raciste qui finalement ira endosser le rôle d'un déporté en acceptant de se faire passer pour lui.
Et finit donc par partager son funeste sort, plutôt que de le remplacer ...
Quant au racisme du personnage, il n'est pas évident non plus : Delon campe plutôt un individualiste froid (rôle qui lui sied à merveille), et qui n'a guère finalement le souci des étiquettes car il "roule" avant tout pour lui même ...
Immense film, en tout cas ...
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Peut-être bien, d'où découle cet aspect très kafkaien tout le long du film.
Et effectivement, il partage ce funeste destin avec ce double, je me devais de rectifier.
Et effectivement, il partage ce funeste destin avec ce double, je me devais de rectifier.
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
On peut penser que, obsédé par sa quête de ce double , il endosse sa personnalité et répond donc à l'appel de "son" nom, sans tenir compte de ce que lui dit Lonsdale, qui a amené les "bons" papiers. On peut même se demander (mais le film est trop réaliste pour ça) s'il ne s'agit pas d'un double fantasmé (après l'incident initial, le journal déposé devant sa porte).jacques 2 a écrit :Ce n'est pas vraiment le sens de la fin AMHA : il devient en fait tellement obsédé par sa recherche/quête de ce double insaisissable qu'il le suit, au mépris du danger, dans la marée humaine lors de la scène finale ...CrankyMemory a écrit : traite d'un personnage peut-être bien raciste qui finalement ira endosser le rôle d'un déporté en acceptant de se faire passer pour lui.
Et finit donc par partager son funeste sort, plutôt que de le remplacer ...
Quant au racisme du personnage, il n'est pas évident non plus : Delon campe plutôt un individualiste froid (rôle qui lui sied à merveille), et qui n'a guère finalement le souci des étiquettes car il "roule" avant tout pour lui même ...
Immense film, en tout cas ...
Dernière modification par riqueuniee le 28 août 11, 12:28, modifié 1 fois.
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Oui, on peut aussi penser cela : comme tous les grands films, il pose plus de questions qu'il en résout et n'impose finalement pas UNE seule vision des choses ...
Je constate avec amusement que cela rejoint d'ailleurs un peu (pas une seule vision des choses) la discussion actuelle sur le topic "Stanley Kubrick" ...
Je constate avec amusement que cela rejoint d'ailleurs un peu (pas une seule vision des choses) la discussion actuelle sur le topic "Stanley Kubrick" ...
- hansolo
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Idem, je n'ai absolument pas ressenti une attitude de Robert Klein / Delon motivée par le racisme!jacques 2 a écrit : Quant au racisme du personnage, il n'est pas évident non plus : Delon campe plutôt un individualiste froid (rôle qui lui sied à merveille), et qui n'a guère finalement le souci des étiquettes car il "roule" avant tout pour lui même ...
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
hansolo a écrit :Idem, je n'ai absolument pas ressenti une attitude de Robert Klein / Delon motivée par le racisme!jacques 2 a écrit : Quant au racisme du personnage, il n'est pas évident non plus : Delon campe plutôt un individualiste froid (rôle qui lui sied à merveille), et qui n'a guère finalement le souci des étiquettes car il "roule" avant tout pour lui même ...
D'ailleurs, dans le film, le personnage joué par le toujours excellent Jean Bouise sous-entend le racisme du personnage et la réaction de Mr. Klein est immédiatement (et je pense, sincèrement) défensive...
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Ricanons, ricanons...
Je viens de visionner le JT du 20 février 1977... on y parle des César. César du meilleur film pour "Mr Klein"... on y voit un extrait pendant lequel une dame joue l'Internationale au piano.
Après quoi, le présentateur du JT (Jean Lanzi) a ce commentaire admiratif :
EDIT : cela dit, après une longue interview de Annie Girardot, il se rattrape...
Je viens de visionner le JT du 20 février 1977... on y parle des César. César du meilleur film pour "Mr Klein"... on y voit un extrait pendant lequel une dame joue l'Internationale au piano.
Après quoi, le présentateur du JT (Jean Lanzi) a ce commentaire admiratif :
Champion du monde !Jouer la Marseillaise pendant une perquisition effectuée par des policiers et des Allemands...
EDIT : cela dit, après une longue interview de Annie Girardot, il se rattrape...
... Je n'ai vraiment pas beaucoup d'oreille... je vous ai dit "La Marseillaise"... je confonds toutes les chansons révolutionnaires, ma parole ! c'était "L'internationale" !
La vie de l'Homme oscille comme un pendule entre la douleur et l'ennui...
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Mr Klein
Joseph Losey - 1976
"Mr Klein" est un film qui subjugue. Tout d'abord, la reconstitution historique de Paris pendant l'Occupation semble extrêmement juste, qu'il s'agisse des scènes de rue ou des intérieurs. L'appartement de Monsieur Klein, raffiné, cultivé, avec ses tableaux, ses livres, séduit autant qu'il met mal à l'aise au vu du personnage qui nous est présenté. On ne pourra jamais savoir, éprouver ce que c'était que "vivre à cette époque" mais le film - lui-même largement postérieur à la guerre - crée une atmosphère toute de lenteur ou même d'immobilisme qui, à tort ou à raison, m'apparaît comme une parfaite description ou du moins métaphore de cette sombre parenthèse.
La violence des événements alors en train de se déployer, à la fois connue du spectateur et montrée de façon tant ténue qu'implacable tout au long du film, n'en est que plus foudroyante. La scène virevoltante à La Coupole avec l'insouciance de ses clients élégants bien nourris m'a mise en rage ; celle pendant les dernières minutes où l'on voit les bus verts pendant que la population apparemment indifférente fait son marché m'a désolée : deux passages douloureux, éblouissants, qui en disent tellement et si peu, nul besoin de mots.
Alain Delon, avec sa pâleur de janvier, son regard cerné (par quoi ?), ses robes de chambre lascives ou ses costumes impeccablement coupés est constamment superbe. Le personnage qu'il incarne, énigmatique, ambigu, interroge le spectateur autant que lui-même s'interroge sur ce qu'il lui arrive. Le motif du double est habituellement un thème qui ne m'intéresse pas plus que ça mais ici, j'ignore pourquoi, j'ai trouvé que c'était troublant, passionnant, avec comme point d'orgue cette fin glaçante, jusqu'au-boutiste, au fond évidente.
Le film nous fait quitter le personnage à l'instant le plus approprié et simultanément, nous donne envie de savoir quel sera son destin. Et question scénario, c'est une idée de génie
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Désormais mon Losey préféré avec The servant
- Zelda Zonk
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Merci Sybille, je suis en phase avec tout ce que tu dis, notamment concernant la reconstitution extrêmement soignée qui ne sonne jamais factice ou artificielle, comme c'est souvent le cas dans les films retraçant l'occupation. On a le sentiment que le film a vraiment été tourné en 1942 et non pas trente ans plus tard.
Chef-d'œuvre pour moi aussi (toujours pas vu The Servant... )
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- Alexandre Angel
- Une couille cache l'autre
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
Belle critique Sybille et très juste!
Je trouve quand même The Servant un peu asséné dans sa démonstration même si c'est du beau travail. On sent trop les intentions d'auteur, en l'occurrence Harold Pinter, qui donnent au film une espèce de lourdeur, un pessimisme en surcharge.
Je trouve quand même The Servant un peu asséné dans sa démonstration même si c'est du beau travail. On sent trop les intentions d'auteur, en l'occurrence Harold Pinter, qui donnent au film une espèce de lourdeur, un pessimisme en surcharge.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
- Sybille
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Re: Monsieur Klein (Joseph Losey - 1976)
J'adore "The servant" mais je ne suis pas très objective car je l'ai découvert en 2009 et ça avait été un choc. Je l'ai revu et l'apprécie toujours autant mais peut-être qu'un jour, ce côté trop démonstratif et pessimiste m'ennuiera ?
Le récit ne m'a jamais dérangée mais j'avoue ne pas y avoir réfléchi plus que ça (quoique j'adhère assez à ce qui y est dit... il me semble) mais je suis emportée par cette atmosphère anglaise, la musique, la beauté de la photo et des cadrages et évidemment Dirk Bogarde.
Le récit ne m'a jamais dérangée mais j'avoue ne pas y avoir réfléchi plus que ça (quoique j'adhère assez à ce qui y est dit... il me semble) mais je suis emportée par cette atmosphère anglaise, la musique, la beauté de la photo et des cadrages et évidemment Dirk Bogarde.