Le Temps de l'innocence (Martin Scorsese - 1993)
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Le Temps de l'innocence (Martin Scorsese - 1993)
Bonsoir, je voudrais bien connaitre votre avis sur ce film de Scorsese, sorti en 1993 avec Michelle Pfeiffer , Daniel Day-Lewis et Winona Ryder ???
merci
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- John Anderton
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- Vic Vega
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Un film trop souvent taxé d'académisme par certains fans du cinéaste alors que sa mise en scène est magnifique de classicisme, que c'est une oeuvre magnifique sur la cruauté dissimulée derrière les codes et les manières d'une certaine haute société, portée par un Daniel Day Lewis dans un registre plus retenu que celui de GONY mais tout aussi excellent et une Michelle Pfeiffer qui fait de la Comtesse Olenska un des personnages féminins les plus émouvants du cinéaste. Mérite mieux que l'ombre que lui font les Affranchis et Casino dans les Scorcese récents. 9/10
- John Anderton
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En même temps, LE TEMPS DE L'INNOCENCE est très différent des AFFRANCHIS et CASINO...Vic Vega a écrit :Un film trop souvent taxé d'académisme par certains fans du cinéaste alors que sa mise en scène est magnifique de classicisme, que c'est une oeuvre magnifique sur la cruauté dissimulée derrière les codes et les manières d'une certaine haute société, portée par un Daniel Day Lewis dans un registre plus retenu que celui de GONY mais tout aussi excellent et une Michelle Pfeiffer qui fait de la Comtesse Olenska un des personnages féminins les plus émouvants du cinéaste. Mérite mieux que l'ombre que lui font les Affranchis et Casino dans les Scorcese récents. 9/10
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- John Anderton
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Un chef-d'oeuvre (il doit être dans mon top 20 ymdb, si mes souvenirs sont bons ). Daniel-Day-Lewis est parfait et la fin est déchirante. Et je ne suis pas d'accord avec John, le film a au moins deux ou trois points communs avec Casino : la mise en scène splendide et extrêmement élaborée (dans mon souvenir, mais ça fait longtemps que je ne l'ai pas revu : les fondus et surimpressions incessants, la voix-off omniprésente, etc), la très grande mélancolie du film l'étude approfondie d'un milieu (la Mafia / l'aristocratie ...)
PS : il y a un DVD très correct en vente sur Play avec STF
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On n'aime pas Scorsese quand on n'aime pas The Age of Innocence.
C'est un film sur les codes et les rituels, le seul sujet que Scorsese traite depuis le début de sa carrière. Seulement, ici, ce ne sont pas les codes et rituels de la mafia ou des gangs, c'est celui de la haute-bourgeoisie.
SPOILER
La "mise à mort" sociale de Michelle Pfeiffer à la fin du film est l'équivalent des assassinats mafieux dans Casino, GoodFellas... Le clan "efface" la brebis galeuse : le décor est différent mais le résultat est le même.
Un des plus grands chefs-d'oeuvre de Scorsese (pour moi, c'est même LE plus grand) où chaque geste, parole et détail du décor à son importance. Et une très belle histoire d'amour.
C'est un film sur les codes et les rituels, le seul sujet que Scorsese traite depuis le début de sa carrière. Seulement, ici, ce ne sont pas les codes et rituels de la mafia ou des gangs, c'est celui de la haute-bourgeoisie.
SPOILER
La "mise à mort" sociale de Michelle Pfeiffer à la fin du film est l'équivalent des assassinats mafieux dans Casino, GoodFellas... Le clan "efface" la brebis galeuse : le décor est différent mais le résultat est le même.
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ils sont où les codes dans Alice n'est plus ici ?Tom Peeping a écrit : C'est un film sur les codes et les rituels, le seul sujet que Scorsese traite depuis le début de sa carrière. Seulement, ici, ce ne sont pas les codes et rituels de la mafia ou des gangs, c'est celui de la haute-bourgeoisie.
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Je ne vois pas ce que je peux ajouter à cela.Vic Vega a écrit :Un film trop souvent taxé d'académisme par certains fans du cinéaste alors que sa mise en scène est magnifique de classicisme, que c'est une oeuvre magnifique sur la cruauté dissimulée derrière les codes et les manières d'une certaine haute société, portée par un Daniel Day Lewis dans un registre plus retenu que celui de GONY mais tout aussi excellent et une Michelle Pfeiffer qui fait de la Comtesse Olenska un des personnages féminins les plus émouvants du cinéaste. Mérite mieux que l'ombre que lui font les Affranchis et Casino dans les Scorcese récents. 9/10
Un film qui me bouleverse profondément et qui prouve la maestria de Scorsese dans un autre univers en apparence très différent du sien.
Il y a des films comme celui-là (et Le pianiste par exemple) qui méritent un débat sur la différenciation entre académisme et classicisme tant certains avis m'étonneront toujours.
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Justement, Le Temps de l'Innocence peut aussi être vu comme une réflexion de Scorsese sur la différence entre Classicisme et Académisme. Le film lui-même (en tant qu'oeuvre d'art) est un exemple de Classicisme (équilibre parfait entre la Forme et le Fond) mais les personnages qui le peuplent vivent dans un monde codifié par des rites et codes immuables vidés de leur sens ("on fait comme ça parce que c'est ce qui se fait"), qui est la marque certaine de l'Académisme. C'est pourquoi Scorsese porte un regard très appuyé dans beaucoup de scènes sur les nombreuses Peintures qui parsèment les demeures du clan (et qui sont TOUTES des peintures académiques du XIXe siècle, où la Forme l'emporte sur le Fond, le meilleur exemple en étant "Le Printemps" de Bouguereau). Je ne vois pas de réalisateur qui soit allé aussi loin dans l'étude de ces deux grands états d'esprit que sont le Classicisme et l'Académisme.Roy Neary a écrit :Il y a des films comme celui-là (et Le pianiste par exemple) qui méritent un débat sur la différenciation entre académisme et classicisme tant certains avis m'étonneront toujours.
Mais c'est vrai que le sujet est inépuisable et constitue depuis longtemps l'une des controverses les plus passionnées des historiens de l'art.
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LE TEMPS DE L'INNOCENCE de Martin Scorsese
2e revisionnage 10 ans après. Aujourd'hui je connais mieux Scorsese c'est pourquoi j'ai apprecié tout son talent dans la mise en scène ici élégante, fluide... Il s'attache beaucoup aux "dorures" de cette société qui donne beaucoup d'importance aux apparences. Beaucoup de richesses dans la forme certes mais question émotions je n'ai pas vraiment eu mon compte. Parfois un peu long, ce qui arrive à ces personnages m'a peu touché en fait.
Un grand plaisir aussi à revoir Michelle Pfeiffer dans un beau rôle, à l'opposé de ses bouses qu'elle nous pond depuis quelques temps...
2e revisionnage 10 ans après. Aujourd'hui je connais mieux Scorsese c'est pourquoi j'ai apprecié tout son talent dans la mise en scène ici élégante, fluide... Il s'attache beaucoup aux "dorures" de cette société qui donne beaucoup d'importance aux apparences. Beaucoup de richesses dans la forme certes mais question émotions je n'ai pas vraiment eu mon compte. Parfois un peu long, ce qui arrive à ces personnages m'a peu touché en fait.
Un grand plaisir aussi à revoir Michelle Pfeiffer dans un beau rôle, à l'opposé de ses bouses qu'elle nous pond depuis quelques temps...