Cette thématique-là appartient à Schaffner. Elle réunit ses meilleurs films.Rick Blaine a écrit :... côté 'décalé' du personnage de Patton, soldat d'un autre temps extraordinairement incarné par Scott
Notez les films naphtas - juillet 2011
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Dont, à avis, outre le Seigneur de la guerre cité par Rick Blaine?Lord Henry a écrit :Cette thématique-là appartient à Schaffner. Elle réunit ses meilleurs films.Rick Blaine a écrit :... côté 'décalé' du personnage de Patton, soldat d'un autre temps extraordinairement incarné par Scott
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Outre Patton et Le Seigneur de la Guerre, La Planète des Singes et l'Ile des Adieux. Après, sa carrière ne s'est pas vraiment relevée de l'échec de ce dernier film.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Bon, la Planète des singes, quand même, je l'ai vu... même si j'ignorais, jusqu'à hier, que c'était de lui Ok, je m'en vais mettre la main sur les deux autres. Merci!Lord Henry a écrit :Outre Patton et Le Seigneur de la Guerre, La Planète des Singes et l'Ile des Adieux. Après, sa carrière ne s'est pas vraiment relevée de l'échec de ce dernier film.
"In a sense, making movies is itself a quest. A quest for an alternative world, a world that is more satisfactory than the one we live in. That's what first appealed to me about making films. It seemed to me a wonderful idea that you could remake the world, hopefully a bit better, braver, and more beautiful than it was presented to us." John Boorman
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
J'aime bien Papillon aussi, même s'il n'est peut-être pas à la hauteur des autres films cités, parmi lesquels je n'ai d'ailleurs pas vu L'ile des adieux.
Dernière modification par Rick Blaine le 27 juil. 11, 16:15, modifié 1 fois.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Horizons West (1952) - Budd Boetticher
Deux anciens soldats confédérés, les frères Hammond, s'en retournent au Texas à la fin de la guerre de Sécession. Si le cadet, Neil (Rock Husdon), retrouve avec bonheur le dur labeur du ranch familial, il en va autrement de Dan (Robert Ryan). Ce dernier, amer, ne rêve plus que de faire fortune le plus vite possible.
Avec Le Traître du Texas, le western se coule dans le moule du film de gangster, celui qui fit les beaux jours de la Warner dans les années trente. Les amoureux du Petit César ou de l'Ennemi Public sont familiers de ces chroniques d'une ascension criminelle inéluctablement sanctionnée par une chute sans gloire. Les archétypes sont une nouvelle fois à la fête, mais ici un assortiment de couleurs étudié remplace le noir et blanc tranchant de naguère. Dan Hammond forme son propre gang, pratique l'extorsion , la prévarication et l'intimidation. Il s'adjoint les services de représentants de l'ordre véreux et d'avocats retors afin de sauver les apparences de la légalité, mais un grain de sable suffira à faire vaciller son empire. Sa fin ne sera pas de celle dont se nourrit la geste de l'Ouest, plutôt un baisser de rideau sans éclat dans l'indifférence d'une nuit mexicaine. Respectueuse de la tradition, à la fois au centre et à la périphérie de ce tourbillon d'ambition et de violence, la femme fatale offre un point d'équilibre comme elle peut être l'instrument du destin.
Certes, la mise en scène n'atteint pas encore à l''épure quasi métaphysique des grandes œuvres à venir du cinéaste, néanmoins, Boetticher, à l'image d'un Fritz Lang, enferme ses personnages dans une composition géométrique de l'espace. Chaque plan cerne les protagonistes dans les limites du cadre ; la configuration des droites et des courbes dessine la réalité selon des critères dramatiques et en vertu d'une fonction symbolique.
Malheureusement, le film pâtit du trop grand déséquilibre de sa distribution. Si Robert Ryan, Raymond Burr et Julie Adams sont à la hauteur des circonstances, il en va autrement de Rock Hudson. L'acteur ne dispose pas encore du métier nécessaire pour dissimuler ses insuffisances. Elles sont ici trop criantes et son rôle est trop important pour ne pas constituer un handicap.
Deux anciens soldats confédérés, les frères Hammond, s'en retournent au Texas à la fin de la guerre de Sécession. Si le cadet, Neil (Rock Husdon), retrouve avec bonheur le dur labeur du ranch familial, il en va autrement de Dan (Robert Ryan). Ce dernier, amer, ne rêve plus que de faire fortune le plus vite possible.
Avec Le Traître du Texas, le western se coule dans le moule du film de gangster, celui qui fit les beaux jours de la Warner dans les années trente. Les amoureux du Petit César ou de l'Ennemi Public sont familiers de ces chroniques d'une ascension criminelle inéluctablement sanctionnée par une chute sans gloire. Les archétypes sont une nouvelle fois à la fête, mais ici un assortiment de couleurs étudié remplace le noir et blanc tranchant de naguère. Dan Hammond forme son propre gang, pratique l'extorsion , la prévarication et l'intimidation. Il s'adjoint les services de représentants de l'ordre véreux et d'avocats retors afin de sauver les apparences de la légalité, mais un grain de sable suffira à faire vaciller son empire. Sa fin ne sera pas de celle dont se nourrit la geste de l'Ouest, plutôt un baisser de rideau sans éclat dans l'indifférence d'une nuit mexicaine. Respectueuse de la tradition, à la fois au centre et à la périphérie de ce tourbillon d'ambition et de violence, la femme fatale offre un point d'équilibre comme elle peut être l'instrument du destin.
Certes, la mise en scène n'atteint pas encore à l''épure quasi métaphysique des grandes œuvres à venir du cinéaste, néanmoins, Boetticher, à l'image d'un Fritz Lang, enferme ses personnages dans une composition géométrique de l'espace. Chaque plan cerne les protagonistes dans les limites du cadre ; la configuration des droites et des courbes dessine la réalité selon des critères dramatiques et en vertu d'une fonction symbolique.
Malheureusement, le film pâtit du trop grand déséquilibre de sa distribution. Si Robert Ryan, Raymond Burr et Julie Adams sont à la hauteur des circonstances, il en va autrement de Rock Hudson. L'acteur ne dispose pas encore du métier nécessaire pour dissimuler ses insuffisances. Elles sont ici trop criantes et son rôle est trop important pour ne pas constituer un handicap.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Avec une sublime musique de Goldsmith, qui était d'ailleurs sa composition préférée.Lord Henry a écrit :Je pense qu'il s'agit de son film le plus personnel.
C'est effectivement un très beau film, malheureusement trop méconnu ; et là encore, George C. Scott (en simili-Hemingway) y est fabuleux.
Je l'avais trouvé il y a quelques années pour pas cher du tout sur Cdiscount.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
De tous les cinéastes avec lesquels il a travaillé, la collaboration avec Schaffner fut certainement l'une des plus inventive dans la carrière de Goldsmith. Sinon l'échec du film peut certainement s'expliquer par le fait que le public a du être désarçonné par le style du film qui louche davantage vers un cinéma d'auteur méditatif que vers le film de genre ; d'action et d'aventure auquel le cinéaste était jusque là réputé.
"Toutes les raisons évoquées qui t'ont paru peu convaincantes sont, pour ma part, les parties d'une remarquable richesse." Watki.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Ca y est, j'ai mis un avatar aujourd'hui...Lord Henry a écrit :C'est bien beau tout cela, mais il serait peut-être temps de te trouver un avatar.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
La Guerre des Cerveaux. (Byron Haskin) 1967
Arthur Nordlund dirige, au sein d'un laboratoire de recherches, une équipe de savants menant des expériences sur la résistance humaine. L'un des professeurs, Henry Hallson, a le sentiment que sa volonté est contrariée par un pouvoir inconnu. Il est bientôt retrouvé assassiné, avec à ses côtés un papier où il a inscrit "Adam Hart", nom d'un ami d'enfance décédé.
Film au sujet intéressant, qui annonce un peu par ses choix esthétiques de mise en scène et ses effets visuels, le Furie de Brian de Palma ou le Scanners de Cronenberg. Malheureusement, le rythme du film assez pantouflard ne rend pas l'intrigue tellement passionnante qui elle même se révèle assez embrouillée et mal ficelée. La fin assez efficace, notamment par une débauche de trucages et d'effets spéciaux assez novateurs sauve un peu le film de la routine, de même que la partition de Miklós Rózsa, qui utilise de façon très expressive, les sonorités singulières du cymbalum.
Arthur Nordlund dirige, au sein d'un laboratoire de recherches, une équipe de savants menant des expériences sur la résistance humaine. L'un des professeurs, Henry Hallson, a le sentiment que sa volonté est contrariée par un pouvoir inconnu. Il est bientôt retrouvé assassiné, avec à ses côtés un papier où il a inscrit "Adam Hart", nom d'un ami d'enfance décédé.
Film au sujet intéressant, qui annonce un peu par ses choix esthétiques de mise en scène et ses effets visuels, le Furie de Brian de Palma ou le Scanners de Cronenberg. Malheureusement, le rythme du film assez pantouflard ne rend pas l'intrigue tellement passionnante qui elle même se révèle assez embrouillée et mal ficelée. La fin assez efficace, notamment par une débauche de trucages et d'effets spéciaux assez novateurs sauve un peu le film de la routine, de même que la partition de Miklós Rózsa, qui utilise de façon très expressive, les sonorités singulières du cymbalum.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Le film me tente quand même. Et puis, entendre du cymbalum dans ce type de production, ce n'est pas courant...
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Oui. Le cymbalum, c'est John Barry qui l'avait popularisé avec The Ipcress File en 1965. Ensuite on le retrouve sur d'autres films, liés principalement au contexte de la guerre froide. Ici d'ailleurs j'ai pas tellement compris ce que ça venait y faire. Le scénario est assez embrouillé ou alors c'est moi qui n'ait pas tout suivit... Mais l'instrument joue un rôle assez important dans le film. Il figure d'ailleurs sur le générique de début.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Sans doute pour l'association entre cet instrument et les pays d'Europe de l'Est...
On retrouvera aussi du cymbalum dans la musique du Grand blond, où Cosma a puisé dans ses racines roumaines. J'ai d'ailleurs retrouvé sur youtube le thème principal du film, en cherchant des musiques de sirba (une danse roumaine). (d'après ce que tu dis, le côt parodie de film d'espionnage a peut-être jou aussi)
Il y a peut-être aussi un peu de ça (puiser dans ses racines) dans l'utilisation par Rozsa du cymbalum.
On retrouvera aussi du cymbalum dans la musique du Grand blond, où Cosma a puisé dans ses racines roumaines. J'ai d'ailleurs retrouvé sur youtube le thème principal du film, en cherchant des musiques de sirba (une danse roumaine). (d'après ce que tu dis, le côt parodie de film d'espionnage a peut-être jou aussi)
Il y a peut-être aussi un peu de ça (puiser dans ses racines) dans l'utilisation par Rozsa du cymbalum.
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Re: Notez les films naphtas - juillet 2011
Pour information, le roman qu'adapte le film a été édité récemment dans la collection sf de Gallimard:
Dernière modification par Lord Henry le 16 août 11, 20:20, modifié 1 fois.