Notez les films Juin 2011

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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riqueuniee
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par riqueuniee »

Un bon film de SF, en effet. Si l'histoire est assez basique (des rescapés d'un vol spatial sont attaqués par des bestioles qui aiment les ténèbres -d'où le fait que le film se passe souvent dans le noir), le film n'est pas sans but. Il sait même très bien où il va, avec un petit côté "qui va disparaître maintenant ? qui survivra à la fin ?" assez réjouissant. Et une surprise à la fin.
Un des bons rôles de Vin Diesel.
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par someone1600 »

J'irai meme jusqu'a dire, un excellent film de SF, un de mes préférés, bien supérieur a sa suite, que j'aime beaucoup quand meme.
styx
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par styx »

Je voudrais pas plomber l'ambiance, mais c'est quand même pas au niveau de starship troopers et même d'Event Horizon mais il en faut plus des films comme ça, au moins y en a qui ose se lancer, c'est déjà ça :)

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Colqhoun
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par Colqhoun »

wtf ? c'est quoi le rapport entre Pitch Black, sf minimaliste, et Starship Troopers - Event Horizon, grosse production plein d'effets visuels pétaradants, de grosses séquences bigger than life etc.. ?
Cette comparaison n'a aucun sens.
Et Event Horizon, c'est largement inférieur à Pitch Black.
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styx
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par styx »

heu, c'est trois films de SF, déjà, et Event Horizon est meillleur que le "minimaliste" (?) Pitch Black, ensuite. :wink:
Dernière modification par styx le 19 juin 11, 09:00, modifié 1 fois.

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feb
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par feb »

Jericho a écrit :Easy A (ou Easy Girl chez nous)
(...)
Merci Jericho pour ton avis sur le film :wink:
riqueuniee
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par riqueuniee »

Colqhoun a écrit :wtf ? c'est quoi le rapport entre Pitch Black, sf minimaliste, et Starship Troopers - Event Horizon, grosse production plein d'effets visuels pétaradants, de grosses séquences bigger than life etc.. ?
Cette comparaison n'a aucun sens.
Et Event Horizon, c'est largement inférieur à Pitch Black.
Tout à fait... Pitch Black, c'est de la SF minimaliste (peu d'effets spéciaux, et de scènes spectaculaires), au contraire de Starship troopers, film q spectaculaire.
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par someone1600 »

styx a écrit :heu, c'est trois films de SF, déjà, et Event Horizon est meillleur que le "minimaliste" (?) Pitch Black, ensuite. :wink:
Pas d'accord, en fait je n'ai pas trop aimé Event Horizon... et je ne le comparerai pas trop a Starship Trooper que j'adore, mais celui-ci est surtout un gros délire de SF alors que Pitch Black est plutot un thriller.
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par styx »

Avec vos WTF j'ai failli avoir un AVC

D'abord faut éviter de parler de minimalisme au sens artistique du terme, qui a une définition assez précise.

Si vous voulez parler par ce terme du rapport Budget/résultat de Pitch Black, je suis d'accord, et ma note reflète à peu près, mais surtout ce point de vue, le film est globalement au dessus de la moyenne, et on passe un bon petit moment.

Par contre le scénario est tout à fait banal, il faut en convenir. Les acteurs sont plutôt bons, et rattrapent cette relative banalité scénaristique.

Pour les "comparaisons" avec Starship Trooper et Event Horizon, là j'ai pas été relire mon commentaire mais je veux bien dire ce que j'entendais par là.

d'abord il faut rappeller que le film de Verhoven a été un bide assez impressionnant au Box of, et on trouve encore des gens qui croient que c'est un film "crypto fachiste..." :)
bref ce film, qui bien entendu devenu un film culte, n'a absolument pas eu la réception critique et public de Pitch black, qui n'est rien d'autre, au moins jusqu'à présent, qu'un film B d'assez bonne facture. Vous me direz que si PB avez eu le budget de ST on aurez eu droit peut-être aussi à un film culte, oui mais dans ce cas il se serait planté au BO et aurait était daubé à sa sortie :D ). Ah! peut être pas, tout compte fait, puiqu'au moins la simplicité du scénario aurait emporté l'adhésion public sans doute :) ) Bon hors ces spéculations reste que l'on a à faire ici un film de SF, plutôt B, assez plaisant à suivre.

Tiens, tout comme Event Horizon catalogué film B de bonne facture...là on ne va pas comparer, c'est plutôt "chacun son goût et pis c'est tout", le mien c'est que EH est supérieur sur presque tout les points à P.B...là ou j'ai mis 6,5 au second, Je mettrais un 7,5 au premier


Voilà;)

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Re: Notez les films Juin 2011

Message par Joe Wilson »

Hôtel des Amériques (Téchiné)

Une relation fragile et tourmentée qui ne peut que se consumer : Patrick Dewaere contemple, fatigué et bouleversant, sa propre auto-destruction. L'attention de Catherine Deneuve, personnage qui cherche à se reconstruire, se heurte à un mur, un écho solitaire.
La mise en scène d' André Téchiné est inégale, entre fulgurances fébriles et développements maladroits (Etienne Chicot, mal utilisé). Cependant, la tonalité du film reflète en permanence une tristesse lancinante, qui parvient à fasciner. A l'image du décor, une ville de Biarritz à la fois fantomatique et inquiétante.
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par styx »

City Island L'auteur et réalisateur Raymond de Fellita nous donne une véritable petite comédie réjouissante, un artiste décidemment trop rare au cinéma, mais c'est toujours un plaisir de voir un type s'appliquer à donner le meilleur de lui même au spectateur, respect. :) 8/10

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riqueuniee
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par riqueuniee »

Dans ses yeux Film vu hier soir. C'est un excellent film, au scenario et à la mise en scène virtuoses (le passage d'une époque à l'autre, la scène de l'arrestation et l'inteerrogatoire qui suit), et à l'interprétation remarquable. Pourtant, je n'ai pas été aussi emballée que j'aurais pensé l'être, au vu de tous les commentaires élogieux lus sur ce film. Comme si j'étais restée un peu en dehors de cette histoire.
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par Profondo Rosso »

Henry V de Kenneth Branagh (1989)

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1414, Le Roi Henry V d'Angleterre décide de faire valoir ses droits à la couronne de France. Il décide alors de mener une bataille contre la France. En cours de route, le jeune roi doit se battre contre la baisse de morale de ses troupes et vaincre ses propres doutes. Une fois sur le sol français, les troupes anglaises progressent sans rencontrer de grande résistance et assiègent bientôt Harfleur...

C'est comme un forme de symbole, en cette année 1989 où allait nous quitter Laurence Olivier émergeait à la face du monde (puisque déjà révélé dans le milieu du théâtre anglais) avec ce Henry V un immense talent qu'on allait (et qui se rêvait tel quel également) rapidement désigner comme son plus digne successeur. Les similitudes s'affirmait d'emblée puisque la première réalisation d'Olivier fut également une adaptation de Henry V en 1944 et que comme son modèle Kenneth Branagh allait par la suite porter haut le l'étendard shakespearien durant toute sa carrière.

Chacune des adaptations shakespearienne de Branagh portent la marquent de son auteur, que ce soit son goût pour le rococo (la Toscane de Beaucoup de bruit pour rien, certains décors de Hamlet, tout As you like it), la grandiloquence et l'emphase assumée, les transposition dans des cadres et ton inattendus (l'irrésistible comédies musicales de Peines d'amours perdus, le Japon du XIXe de As You Like it) et un respect de Shakespeare qui tiens autant du verbe que du ton selon l'angle souhaité. On retrouve déjà un peu de tout cela dans ce premier essai, plus ou moins affirmé. Malgré les inévitables coupes nécessaires (pas encore la marge pour s'aventurer au 4h à la virgule près de Hamlet) la trame de la pièce est parfaitement respecté et paradoxalement c'est par les modifications et les ajouts que l'esprit Shakespearien se trouve transcendé par Branagh. Henry V concluait dans l'oeuvre de Shakespeare une tétralogie historique entamée avec Richard II et les deux parties d'Henry IV.

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Branagh inclut donc tout naturellement des éléments de ses deux opus dans Henry V donnant à son héros la profondeur que les coupes auraient pu atténuer. Le flashback ou Henry désavoue Falstaff est issu de Henry IV (le personnage de Falstaff étant absent de Henry V) et affirme ainsi le renoncement du futur souverain à ses compagnons de débauche pour prendre la mesure de sa stature à venir. Plus subtilement et pour exprimer la même idée une phrase de Falstaff do not, when thou art King, hang a thief est attribué au personnage de Bardolph en flashback pour appuyer le difficile sacrifice du présent où coupable d'avoir dévalisé une église il est pendu à contrecoeur par Henry soucieux de faire un exemple à ses hommes.

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La plus grande qualité du film c'est cependant de réussir à allier une ampleur toute cinématographique tout en ne perdant jamais de vue l'origine théâtrale de l'oeuvre. La scène d'ouverture fait figure de note d'intention . Derek Jacobi narrateur traverse un décor de cinéma contemporain (on voit même projecteurs et caméra en arrière plan), déclamant comme sa prose sera peu apte à retranscrire les hauts faits à venir et arrivant au bout de l'espace ouvrant une immense porte dans laquelle on s'engouffre dans un ample mouvement de caméra et figurant bien sûr des rideaux de théâtre et le début du récit. Avec pareil entame, Branagh s'absout de tout reproche de non respect d'une quelconque la réalité, il ne met pas en scène un film historique mais sa vision du Henry V de Shakespeare. Dès lors cette grandiloquence qui lui va si bien brille de mille feux tout au long du film. La première apparition toute théâtrale de Henry dégage une rare puissance, simple ombre majestueuse s'avançant dans la l'embrasure d'une porte immense.

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Branagh adopte en quelque sorte le parti pris de John Boorman dans son Excalibur, celui de jouer sur le pouvoir d'évocation et de la légende plutôt que le réalisme. C'est très certainement une question de manque de moyens mais ce plan d'Henry dressé sur son cheval entouré de flammes et haranguant ses troupes durant le siège de Harfleur a plus de souffle que tout les figurants numériques du monde. De même la déséquilibrée bataille d'Azincourt entre anglais et français où on a bien du mal a distinguer les dix mille combattants dont on nous parle atteint des sommets épiques par la simple puissance que Branagh parvient à conférer à la hargne désespéré de ses anglais donné perdant à coup sûr et qui sortiront pourtant vainqueur.

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Dernier très grand atout, la capacité de Branagh élever au firmament toute la puissance du verbe de Shakespeare par sa mise en scène et sa direction d'acteur. Les échanges belliqueux par messagers interposé entre le Roi de France et Henry sont d'emblée chargé d'électricité par le jeu fier et fragile à la fois de Branagh, parfait et déjà récompensé pour son interprétation du rôle sur scène. Magnifique moment également lors de la veillée d'armes où Henry parcourant anonymement ses troupes constate comme leur moral est au plus bas, l'espace se fait cette fois volontairement plus théâtral pour capter cette intimité. La photo de Kenneth MacMillan assombri de manière totalement artificielle le décor naturel rendu factice comme une scène de théâtre où Henry se retrouve seul et en proie au doute. Pour sa première expérience au cinéma (et première collaboration avec Branagh qui lui aura donc donné sa chance) Patrick Doyle délivre un score d'une formidable puissance romanesque et épique qui associé à la virtuosité de Branagh fait passer un sacré frisson lors du discours exalté de Henry qui réveille ses troupes avant la décisive bataille d'Azincourt. Et parfois même les mots sont inutiles lorsque la douleur des pertes vient atténuer la joie de la victoire, avec ce long travelling accompagnant Henry qui transporte le jeune page mort (joué par Christian Bale adolescent) jusqu'à un chariot.

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Et après plus de 2h d'oppressante atmosphère médiévale guerrière, le marivaudage franco-anglais irrésistible entre Brangh et Emma Thomson amène une légèreté et un romantisme bienvenu qui nous prépare à la bulle de savon euphorisante que constituera Beaucoup de bruit pour rien. Bien loin du galop d'essai, c'est déjà un grand film que nous offrait là Kenneth branagh avec cette entrée en matière. 6/6

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Dernière modification par Profondo Rosso le 20 juin 11, 12:44, modifié 1 fois.
riqueuniee
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par riqueuniee »

Une petite remarque en ce qui concerne As you like it (le film est inédit en France) : il ne s'agit pas du Japon médiéval, mais du XIXème siècle (plutôt le dernier tiers). Branagh a fait des personnages des Occidentaux installés au Japon .
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Profondo Rosso
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Re: Notez les films Juin 2011

Message par Profondo Rosso »

riqueuniee a écrit :Une petite remarque en ce qui concerne As you like it (le film est inédit en France) : il ne s'agit pas du Japon médiéval, mais du XIXème siècle (plutôt le dernier tiers). Branagh a fait des personnages des Occidentaux installés au Japon .
Effectivement petite erreur de quelques siècle sur la période :mrgreen: je corrige ceci dit le côté occidentaux installés au Japon n'est vraiment qu'un vague argument les personnages de par leur statut dans ce Japon fantasmé sont clairement supposés être japonais. Ce n'était pas fameux d'ailleurs mais le récent Thor malgré les défauts semble avoir montré un certains regain d'inspiration pour Branagh
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