Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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cinephage
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par cinephage »

Tous les américains un tant soit peu cultivés et amateurs de culture qui viennent à Paris fantasment un tant soit peu sur les grandes années Bohème du Paris des années folles, Hémingway, Coco Chanel, Picasso ou les surréalistes... C'est aussi classique, et quelque part incontournable, que d'aller voir Florence en fantasmant sur la Renaissance, Raphael et Botticcelli. Ca participe de l'identité culturelle du lieu. On n'y vient guère pour visiter la production artistique actuelle (et pourtant, il y a des écrivains à Paris, comme à Florence, mais ils n'ont pas l'aura de ceux d'antan).
Tous les circuits touristiques qui privilégient le culturel mettent en avant cet aspect de la ville.

Owen Wilson n'est pas vraiment un personnage improbable...
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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AtCloseRange
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par AtCloseRange »

riqueuniee a écrit :
AtCloseRange a écrit : Le mec écrit des scénarios moisis pour Hollywood et se rêverait en Scott Fitzgerald ou en Hemingway?
C'est un fantasme allenien, pas celui de son personnage.
Il continue à écrire ce type de scenarios pour gagner sa vie. Un boulot alimentaire qui ne le satisfait plus complètement. Il ne se prend pas pour Fizgerald ou Hemingway, mais leur vie le fait rêver.
De tout façon, ça ne sert à rien d'être aussi réaliste sur un film qui ne l'est pas.
Il n'est pas question de réalisme mais de cohérence. Je ne dis pas qu'un tel personnage n'existe pas mais c'est une telle construction qu'il n'a aucune incarnation, aucune chair.
Et comme le discours sous-tendu n'est pas plus cohérent.
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par riqueuniee »

D'ailleurs, dans la scène qui se passe en 1890, il essaie de persuader Adriana/Cotillard de revenir à son époque.
Quant aux choix musicaux, en ce qui concerne ce film, c'était plus qu'approprié.
Quel mal , en effet, y a-t-il à aimer cette musique (qui a toujours ses fans) au point d'en faire l'image de marque de la plupart de ses films ?
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AtCloseRange
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par AtCloseRange »

riqueuniee a écrit :D'ailleurs, dans la scène qui se passe en 1890, il essaie de persuader Adriana/Cotillard de revenir à son époque.
Quant aux choix musicaux, en ce qui concerne ce film, c'était plus qu'approprié.
Quel mal , en effet, y a-t-il à aimer cette musique (qui a toujours ses fans) au point d'en faire l'image de marque de la plupart de ses films ?
Le même morceau joué 10 ou 15 fois?
Le mal, je le vois clairement.
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par riqueuniee »

Il n'y a pas de "même morceau joué 10 ou 15 fois" (dans le même film). Juste des morceaux de même style.
PS Et puis, même si c'était le même morceau utilisé pendant tout un film, où est le problème ? Ca ne serait pas la première fois (tous styles confondus) qu'un même thème est réutilisé durant tout un film.
Dernière modification par riqueuniee le 27 mai 11, 12:05, modifié 1 fois.
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par AtCloseRange »

riqueuniee a écrit :Il n'y a pas de "même morceau joué 10 ou 15 fois" (dans le même film). Juste des morceaux de même style. Un style auquel tu es peut-être allergique. Dommage.
Il y a le même morceau joué 10 fois (au moins).
Pour les "courageux", en écoute ici:
http://www.cdbaby.com/cd/stephanewrembel#
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Major Tom
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Major Tom »

AtCloseRange a écrit :
riqueuniee a écrit :Il n'y a pas de "même morceau joué 10 ou 15 fois" (dans le même film). Juste des morceaux de même style. Un style auquel tu es peut-être allergique. Dommage.
Il y a le même morceau joué 10 fois (au moins).
Je ne me souviens pas du même thème autant de fois et ça m'étonnerait (il y a d'autres morceaux, pour une fois), mais dans Match Point ou dans Vicky Cristina Barcelona (où là ça a été critiqué sur ce forum d'ailleurs), il fait répéter plusieurs fois le même (et souvent unique) morceau musical de son film. Pourquoi? Parce que c'est son style je suppose (de même qu'il ne lâchera jamais sa typo et son générique sur fond noir), et il faisait déjà ça dans Sleepers à chaque irruption du burlesque (donc toutes les cinq minutes)...
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Demi-Lune
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Demi-Lune »

Major Tom a écrit :
AtCloseRange a écrit : Il y a le même morceau joué 10 fois (au moins).
Je ne me souviens pas du même thème autant de fois et ça m'étonnerait (il y a d'autres morceaux, pour une fois), mais dans Match Point ou dans Vicky Cristina Barcelona (où là ça a été critiqué sur ce forum d'ailleurs), il fait répéter plusieurs fois le même (et souvent unique) morceau musical de son film. Pourquoi? Parce que c'est son style je suppose (de même qu'il ne lâchera jamais sa typo et son générique sur fond noir), et il faisait déjà ça dans Sleepers à chaque irruption du burlesque (donc toutes les cinq minutes)...
Il y a le même morceau de jazz à la Django Reinhardt répété au moins une quinzaine de fois dans Stardust Memories.
Ça fait partie du style d'Allen depuis longtemps et il le revendique dans ses entretiens. Mais ça peut devenir vite lassant.
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Major Tom
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Major Tom »

Demi-Lune a écrit :
Major Tom a écrit : Je ne me souviens pas du même thème autant de fois et ça m'étonnerait (il y a d'autres morceaux, pour une fois), mais dans Match Point ou dans Vicky Cristina Barcelona (où là ça a été critiqué sur ce forum d'ailleurs), il fait répéter plusieurs fois le même (et souvent unique) morceau musical de son film. Pourquoi? Parce que c'est son style je suppose (de même qu'il ne lâchera jamais sa typo et son générique sur fond noir), et il faisait déjà ça dans Sleepers à chaque irruption du burlesque (donc toutes les cinq minutes)...
Il y a le même morceau de jazz à la Django Reinhardt répété au moins une quinzaine de fois dans Stardust Memories.
Ça fait partie du style d'Allen depuis longtemps et il le revendique dans ses entretiens. Mais ça peut devenir vite lassant.
Oui c'est ce que je viens dire, quoi. :) On ne va pas tous les citer mais disons qu'il y a très peu de Woody où la musique de fin n'est pas celle du générique de début et qu'on n'a pas déjà entendu 5 ou 6 fois dans le film... Même dans Manhattan, il utilise une autre partie de la musique mais qui provient du même morceau, la Rhapsody in Blue qui ouvrait le film. Cela dit, dans Manhattan les autres thèmes sont variés.
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AtCloseRange
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par AtCloseRange »

Demi-Lune a écrit :
Major Tom a écrit : Je ne me souviens pas du même thème autant de fois et ça m'étonnerait (il y a d'autres morceaux, pour une fois), mais dans Match Point ou dans Vicky Cristina Barcelona (où là ça a été critiqué sur ce forum d'ailleurs), il fait répéter plusieurs fois le même (et souvent unique) morceau musical de son film. Pourquoi? Parce que c'est son style je suppose (de même qu'il ne lâchera jamais sa typo et son générique sur fond noir), et il faisait déjà ça dans Sleepers à chaque irruption du burlesque (donc toutes les cinq minutes)...
Il y a le même morceau de jazz à la Django Reinhardt répété au moins une quinzaine de fois dans Stardust Memories.
Ça fait partie du style d'Allen depuis longtemps et il le revendique dans ses entretiens. Mais ça peut devenir vite lassant.
J'imagine que le fait que ce soit fait dans un contexte Paris années 20 n'a fait que renforcer l'effet pour moi et rendu le motif encore plus redondant.
AU moins lorsqu'il le faisait dans un contexte new-yorkais, il y avait un décalage qui pouvait ajouter au charme.
Là, c'est couche sur couche.

Sinon, c'est bien le même morceau composé pour l'occasion qui revient sans cesse. En ce sens, on peut considérer que c'est de la "musique de film" et justifer son ominiprésence mais ça m'a bien saoulé.

Néanmoins, j'admets que ce serait un grief mineur si le film m'avait un tant soit peu charmé pusique le film est essentiellement voulu comme une fantaisie charmante (et sûrement pour Woody Allen comme une récréation mineure).
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Eusebio Cafarelli »

Bon... ennui profond...
Que Woody Allen filme son fantasme du Paris des années 1920, soit. Qu'il filme le Paris d'aujourd'hui comme un vaste musée pour touristes américains fortunés (et fâchés avec les distances : la maison de Monet à Giverny à 30 mn de Paris, je ne sais pas comment il fait :lol: ), re-soit. Que le film soit globalement très bien interprété, sans nul doute : mention spéciale, plus qu'Owen Wilson en clone jusqu'aux bafouillements et aux vêtements, pour Adrian Brody, le seul à faire vivre le fantasme d'artiste qu'il incarne (il joue la caricature connue, ceci dit).
Ce que je lui reproche, c'est, sur ce coup-là, un cinéma qui tourne en rond dans ses idées (La Rose pourpre du Caire, Zelig), qui a perdu son esprit et son humour (entre autres, la triste scène théoriquement amusante avec Gad à Versailles, mais globalement le film ne m'a pas arraché un sourire) et qui se parodie d'une certaine façon (les balbutiements du héros, les lignes de dialogue sur les anxiolytiques...), qui devient une sorte de démonstration patrimoniale (Paris musée, film-musée dont les personnages ont si peu d'épaisseur : Hemingway a l'air de déclamer de façon répétitive des extraits de ses livres, on assiste à un défilé de noms, mais quoi derrière ? Bunuel est vide, comme Man Ray par exemple. On est dans le name dropping...), où certains acteurs ne semblent là que pour le clin d'oeil (Carla Bruni 1e dame de France qui nous fait la visite, Marion Cotillard, actrice patrimoniale qui remonte dans le temps, façon Inception ?)
Un exemple : la scène de musée devant les Nymphéas puis le Picasso : j'ai trouvé que l'humour tombait à plat, pas à cause de Wilson, mais à cause des répliques ou du manque de répliques de ses partenaires. Déjà vue, en tellement mieux : j'ai pensé à plusieurs scènes brillantes de musée, dans Play it again Sam ou une promenade avec Diane Keaton dans Manhattan, je crois...
L'idée du film tourne d'ailleurs en rond aussi, donc il recule dans un autre Paris fantasmé et s'en sort en revenant au présent (pour finir sur un happy end fantasmé aussi...).
Au passage, et même si je n'ignore pas l'effet "Manhattan c'est pas du tout ça / Paris c'est tout autre chose", je note qu'à la fin
Spoiler (cliquez pour afficher)
Le héros américain choisit de se confronter au présent, quand l'héroïne française choisit le passé et l'Âge d'or. Même fantasmé, il y a plus de vie dans le NY de W. Allen - dans tous ses films - que dans ce Paris muséifié. Vous avez dit "vieille Europe " ? étrange paradoxe, après un échange un peu piquant sur le bon choix des Français pour l'Irak et les Républicains réacs...
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Demi-Lune
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Demi-Lune »

Difficile de passer après tous ces commentaires très intéressants. Essayons tout de même.

Pour ma part, j'ai pris un énorme plaisir devant ce dernier opus allenien. Minuit à Paris est une petite merveille d'ingéniosité et d'intelligence, euphorisante et légère, témoignant d'une inspiration et de la pertinence d'un regard qui, à mon avis, ne sauraient faire de cette œuvre le cru mineur que l'on dit ça et là. De ses entretiens où il exprime toute sa fascination amoureuse pour la capitale à ce projet filmique longuement mûri, puis reporté, puis finalement abouti, le cinéaste new-yorkais et Paris semblent nouer une relation particulière, presque inéluctable. Pour moi le rendez-vous est à la hauteur de cette fascination amoureuse, laquelle d'ailleurs n'en constitue pas la limite. On aurait pu craindre, en effet, qu'Allen se livre à un panégyrique appliqué et finalement désincarné et vain. A mes yeux, il n'en est rien. Se plaçant clairement sous le patronage de Manhattan auquel il reprend l'incipit visuel, synthétique et gentiment cliché, Minuit à Paris est une déclaration passionnée pour la Ville lumière qui est constamment tempérée, lucidement, par un habile jeu sur les clichés paraissant inhérents à la représentation de Paris (a fortiori au travers des yeux du cinéma américain). Paris, Versailles, Giverny... ces lieux de patrimoine participent d'une géographie amoureuse et touristique. Ce n'est clairement pas le réalisme que recherche ici le réalisateur en posant ses caméras à Paris.

Tout comme Paris projette une image fantasmée dans le monde, Allen a l'intelligence d'inscrire cette incursion parisienne dans un territoire onirique qui permet d'exalter le glamour historique de la capitale, tout en en énonçant immédiatement sinon la futilité, du moins son caractère très éphémère. Le propos du film trouve ainsi un équilibre brillant et nuancé, entre d'une part l'évident et compréhensible envoûtement que procure une certaine idée de la plus belle ville du monde (avec l'historicité impliquée, comme on le découvre, par le scénario), et de l'autre, la vanité de cette même idée, qui enferme l'envoûté dans une pure idéalisation personnelle l'éloignant de la réalité et de la beauté, éventuellement ténue mais tangible, elle, de son temps. L'insatisfaction vécue par la plupart des personnages du film (qu'elle soit artistique, sentimentale ou existentielle) se réfère ainsi à chaque fois à une artificialité consciemment déroulée par Allen, dans laquelle on se complaît (comme le personnage de Rachel McAdams ou Marion Cotillard) ou que l'on relativise voire décline au bout de son odyssée (le personnage d'Owen Wilson). Dans cette artificialité soigneusement gérée, le défilé de personnalités (bien interprétées) procure à chaque fois le même sentiment de surprise et d'émerveillement un peu bêta que ressent Gil, personnage vivant dans son monde mental d'adorations et qui émeut presque dans sa fascination sincère, enfantine, désintéressée. Un film extrêmement attachant, amusant et rondement mené. Ludique et aussi étrangement grave et mélancolique, un Allen fort inspiré en ce qui me concerne.
Strum
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Strum »

A noter pour les amateurs du Woody et de Minuit à Paris, auquel Demi-Lune vient joliment de se joindre, que ce dernier film est parti pour être le plus gros succès commercial d'Allen aux Etats-Unis (en termes de chiffre d'affaires) depuis... 1986 et Hannah et ses soeurs (un des sommets de sa période classique).

Sur le sujet, voir notamment ici (pour anglophones) : http://www.indiewire.com/article/woody_ ... ationwide/
riqueuniee
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par riqueuniee »

Très bel avis de Demi-Lune, en effet, auquel j'adhère complètement. Le film entretient en effet des rapports stylisques avec Manhattan, y compris lorsqueAllen épingle les pédants.
Versailles est d'autant plus emblématique pour les Américains que leur pays est en quelque sorte "né" là (traité de Versailles de 1783). A noter que la famille américaine décrite par Allen (hors Gil, bien sûr) se fiche complètement d'être dans des lieux emblématiques.
Strum
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Re: Minuit à Paris (Woody Allen - 2011)

Message par Strum »

riqueuniee a écrit :Versailles est d'autant plus emblématique pour les Américains que leur pays est en quelque sorte "né" là (traité de Versailles de 1783). A noter que la famille américaine décrite par Allen (hors Gil, bien sûr) se fiche complètement d'être dans des lieux emblématiques.
C'est HS, mais pour les américains, c'est le Traité de Paris de 1783, celui qui fut signé rue Jacob (il y a encore la plaque), le plus important, me semble-t-il. Aux US, on parle de "Peace of Paris". C'est d'ailleurs seulement le traité de Paris que les représentants des 13 colonies américaines signèrent avec la Grande-Bretagne (le traité de Versailles de 1783 fut signé par la France et la Grande-Bretagne, mais pas par les américains). Versailles n'est pour les touristes américains qu'une attraction touristique française, et à ce titre la famille américaine du film y va, ainsi qu'au Mont-Saint-Michel, et ils ont bien raison ; il n'y a que Gil qui n'est pas intéressé par ces visites car le rêve l'intéresse plus que la réalité. :wink:
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