Notez les films - Mai 2011
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Re: Notez les films - Mai 2011
AFTER THE WEDDING de Susanne Bier
Motivé par la récente projection de REVENGE, je me suis attardé sur un précédent film de Susanne Bier dont la bande-annonce, à l'époque, m'avait sensiblement rebuté.
Ma première impression était finalement la bonne puisque AFTER THE WEDDING s'avère être un drame assez lourd, cousu de fil blanc, qui cherche en vain à tirer une larme au spectateur à travers différents artifices assez voyants, un côté démonstratif qui lasse très rapidement auquel s'ajoute un style visuel et un jeu de comédiens qui nous éloignent de l'empathie. Le film ressemble à une customisation du Dogme, initié il y a quelques années par Lars Von Trier. Mais AFTER THE WEDDING ressemble malheureusement davantage à un FESTEN du pauvre. C'est tourné un peu n'importe comment, caméra portée dans tous les sens, avec surtout un montage effréné qui donne au film un rythme soutenu mais qui n'arrive pas non plus à s'éloigner d'une certaine artificialité: on croirait une émission de tv réalité, des évènements tournés presque "à l'improviste" pour un résultat rattrapé au vol par la magie et les ciseaux de la table de montage...
La trame, digne d'une sitcom, montre vite ses faiblesses. Le scénario évolue, en plus, dans un environnement propice aux sentiments exacerbés: c'est exactement la piste choisie par Susanne Bier. Nous n'échappons à rien, recherchons vainement une retenue. Bien au contraire: crises de larmes, hurlements, colères, toute la panoplie d'un mauvais jeu de scénae, appuyé, est réunie ici, les personnages se résumant globalement à des postures, des fonctions, plutôt qu'à des réelles densités.
La réalisatrice semble omnubilée par l'éloignement géographique et le dévouement humain au tiers-monde: c'est avec une certaine surprise que j'ai retrouvé un élément important de REVENGE sorti cette année (et oscarisé). Ce n'est plus, comme dans REVENGE, un chirurgien de la Croix Rouge en Afrique mais un bénévole d'une ONG en Inde. Le mimétisme va quand même jusqu'à reprendre des images identiques, comme des enfants de bidonville courant derrière une camionnette. Troublant.
Heureusement, depuis AFTER THE WEDDING, la réalisatrice s'est assagie, oubliant la frénésie pour une ambiance plus contemplative et un sujet moins pesant, moins passe-partout, et plus pertinent (même si l'ensemble est encore loin d'être parfait).
Motivé par la récente projection de REVENGE, je me suis attardé sur un précédent film de Susanne Bier dont la bande-annonce, à l'époque, m'avait sensiblement rebuté.
Ma première impression était finalement la bonne puisque AFTER THE WEDDING s'avère être un drame assez lourd, cousu de fil blanc, qui cherche en vain à tirer une larme au spectateur à travers différents artifices assez voyants, un côté démonstratif qui lasse très rapidement auquel s'ajoute un style visuel et un jeu de comédiens qui nous éloignent de l'empathie. Le film ressemble à une customisation du Dogme, initié il y a quelques années par Lars Von Trier. Mais AFTER THE WEDDING ressemble malheureusement davantage à un FESTEN du pauvre. C'est tourné un peu n'importe comment, caméra portée dans tous les sens, avec surtout un montage effréné qui donne au film un rythme soutenu mais qui n'arrive pas non plus à s'éloigner d'une certaine artificialité: on croirait une émission de tv réalité, des évènements tournés presque "à l'improviste" pour un résultat rattrapé au vol par la magie et les ciseaux de la table de montage...
La trame, digne d'une sitcom, montre vite ses faiblesses. Le scénario évolue, en plus, dans un environnement propice aux sentiments exacerbés: c'est exactement la piste choisie par Susanne Bier. Nous n'échappons à rien, recherchons vainement une retenue. Bien au contraire: crises de larmes, hurlements, colères, toute la panoplie d'un mauvais jeu de scénae, appuyé, est réunie ici, les personnages se résumant globalement à des postures, des fonctions, plutôt qu'à des réelles densités.
La réalisatrice semble omnubilée par l'éloignement géographique et le dévouement humain au tiers-monde: c'est avec une certaine surprise que j'ai retrouvé un élément important de REVENGE sorti cette année (et oscarisé). Ce n'est plus, comme dans REVENGE, un chirurgien de la Croix Rouge en Afrique mais un bénévole d'une ONG en Inde. Le mimétisme va quand même jusqu'à reprendre des images identiques, comme des enfants de bidonville courant derrière une camionnette. Troublant.
Heureusement, depuis AFTER THE WEDDING, la réalisatrice s'est assagie, oubliant la frénésie pour une ambiance plus contemplative et un sujet moins pesant, moins passe-partout, et plus pertinent (même si l'ensemble est encore loin d'être parfait).
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Re: Notez les films - Mai 2011
Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
Euh... au départ, plutôt une bonne surprise (encore que... on voit beaucoup les inspirations). Au final, rien... impression qu'il n'y a en fait pas de scénario, juste un prétexte à des effets spéciaux (plutôt réussis ceci dit). Amusant par moments. Louise Bourgoin est très bien. Les transitions sont aussi très réussies.
The Girlfriend Experience
Rien à voir avec l'actualité récente. Un fil passionnant, déconstruit chronologiquement (mais ça ne se voit pas tout de suite), avec une héroïne (Sasha Grey) filmée de loin ou derrière des vitres, ou dans le flou. La réflexion sur l'économie (la crise) et la marchandisation du corps (le sien comme escort ou call girl, celui de son copain comme prof de gym) est très intéressante, le sexe étant d'ailleurs hors champ. On ne peut s'empêcher d'y voir aussi un portrait de Sasha Grey. Formellement c'est virtuose et passionnant, Soderbergh à son top, souvent élégiaque, un film tout en impressions et en variations d'images. Très réussi, très conseillé si pas vu.
Euh... au départ, plutôt une bonne surprise (encore que... on voit beaucoup les inspirations). Au final, rien... impression qu'il n'y a en fait pas de scénario, juste un prétexte à des effets spéciaux (plutôt réussis ceci dit). Amusant par moments. Louise Bourgoin est très bien. Les transitions sont aussi très réussies.
The Girlfriend Experience
Rien à voir avec l'actualité récente. Un fil passionnant, déconstruit chronologiquement (mais ça ne se voit pas tout de suite), avec une héroïne (Sasha Grey) filmée de loin ou derrière des vitres, ou dans le flou. La réflexion sur l'économie (la crise) et la marchandisation du corps (le sien comme escort ou call girl, celui de son copain comme prof de gym) est très intéressante, le sexe étant d'ailleurs hors champ. On ne peut s'empêcher d'y voir aussi un portrait de Sasha Grey. Formellement c'est virtuose et passionnant, Soderbergh à son top, souvent élégiaque, un film tout en impressions et en variations d'images. Très réussi, très conseillé si pas vu.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Globalement d'accord même si je trouve les effets spéciaux plutôt limites. SI on compare avec le top des effets US, on est vraiment loin du compte.Eusebio Cafarelli a écrit :Les Aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec
Euh... au départ, plutôt une bonne surprise (encore que... on voit beaucoup les inspirations). Au final, rien... impression qu'il n'y a en fait pas de scénario, juste un prétexte à des effets spéciaux (plutôt réussis ceci dit). Amusant par moments. Louise Bourgoin est très bien. Les transitions sont aussi très réussies.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Découvert ce week-end, et à ma grande surprise, j'ai adoré.Eusebio Cafarelli a écrit :The Girlfriend Experience
Rien à voir avec l'actualité récente. Un fil passionnant, déconstruit chronologiquement (mais ça ne se voit pas tout de suite), avec une héroïne (Sasha Grey) filmée de loin ou derrière des vitres, ou dans le flou. La réflexion sur l'économie (la crise) et la marchandisation du corps (le sien comme escort ou call girl, celui de son copain comme prof de gym) est très intéressante, le sexe étant d'ailleurs hors champ. On ne peut s'empêcher d'y voir aussi un portrait de Sasha Grey. Formellement c'est virtuose et passionnant, Soderbergh à son top, souvent élégiaque, un film tout en impressions et en variations d'images. Très réussi, très conseillé si pas vu.
En tout cas, ça m'a permis de me confirmer que je préfère LARGEMENT Soderbergh lorsqu'il s'essaie à de véritables propositions de cinéma (ce Girlfriend Experience, Bubble, Full Frontal) tandis que ses grosses machines sans âme (Traffic, Erin Brockovitch, les Ocean's...) me gonflent totalement.
Et j'ai encore les 2 Che qui m'attendent sur mon étagère...
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Re: Notez les films - Mai 2011
Arrête, c'est bien, Erin Brockovitch!Ratatouille a écrit :Découvert ce week-end, et à ma grande surprise, j'ai adoré.Eusebio Cafarelli a écrit :The Girlfriend Experience
Rien à voir avec l'actualité récente. Un fil passionnant, déconstruit chronologiquement (mais ça ne se voit pas tout de suite), avec une héroïne (Sasha Grey) filmée de loin ou derrière des vitres, ou dans le flou. La réflexion sur l'économie (la crise) et la marchandisation du corps (le sien comme escort ou call girl, celui de son copain comme prof de gym) est très intéressante, le sexe étant d'ailleurs hors champ. On ne peut s'empêcher d'y voir aussi un portrait de Sasha Grey. Formellement c'est virtuose et passionnant, Soderbergh à son top, souvent élégiaque, un film tout en impressions et en variations d'images. Très réussi, très conseillé si pas vu.
En tout cas, ça m'a permis de me confirmer que je préfère LARGEMENT Soderbergh lorsqu'il s'essaie à de véritables propositions de cinéma (ce Girlfriend Experience, Bubble, Full Frontal) tandis que ses grosses machines sans âme (Traffic, Erin Brockovitch, les Ocean's...) me gonflent totalement.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Si on ne supporte pas Julia Roberts, c'est quand même super dur...
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Re: Notez les films - Mai 2011
Ah voilà, c'est du délit de faciès.Ratatouille a écrit :Si on ne supporte pas Julia Roberts, c'est quand même super dur...
Quand même la magnifique Julia. T'as pas d'coeur...
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Re: Notez les films - Mai 2011
Je trouve même que, sans être un chef d’œuvre, Erin Brokovitch est un miracle.
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Re: Notez les films - Mai 2011
C'est très bien Erin Brockowitch, Julia Roberts y est formidable.
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« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
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Re: Notez les films - Mai 2011
Je me passerais de commentaires, sinon Ratatouille va encore m'accuser de tout aimer !
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Re: Notez les films - Mai 2011
Un peu d'enthousiasme ne fait pas de mal, j'aime bien les gens qui sont "bon public"Watkinssien a écrit :Je me passerais de commentaires, sinon Ratatouille va encore m'accuser de tout aimer !
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Re: Notez les films - Mai 2011
Mouais. Personnellement, je trouve ça un peu louche.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Il y en a qui ne postent que des commentaires défavorables (non, ce n'est pas sur ce forum), comme s'ils faisaient du fait de dire du mal des films une posture. Le côté "je n'aime rien", ou "je ne parle que de ce que je n'aime pas", ce n'est pas bien non plus.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Tu ne connais pas encore Julien ?riqueuniee a écrit :Il y en a qui ne postent que des commentaires défavorables (non, ce n'est pas sur ce forum)
Je ne dis pas que l'inverse est mieux. De toute façon, le fait de tout aimer ou de tout détester, c'est aussi louche l'un que l'autre.riqueuniee a écrit :comme s'ils faisaient du fait de dire du mal des films une posture. Le côté "je n'aime rien", ou "je ne parle que de ce que je n'aime pas", ce n'est pas bien non plus.
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Re: Notez les films - Mai 2011
Tu me trouves louche, Rata ?Ratatouille a écrit :Mouais. Personnellement, je trouve ça un peu louche.
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