Philippe Garrel

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Melmoth
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Philippe Garrel

Message par Melmoth »

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Le film est à cette adresse.
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Art Core
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Art Core »

Je télécharge ! :D Mais pourquoi ce film précisement est pourquoi cette démarche si particulière ?
angel with dirty face
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par angel with dirty face »

:shock: Je suis sur le cul !
Megalomanu
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Megalomanu »

Je télécharge, je n'ai jamais vu de film de Garrel, c'est une bonne occasion. Certains d'entre vous l'ont ils déjà vu ?
La lettre est très classe sinon.
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Boubakar
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Boubakar »

Art Core a écrit :Je télécharge ! :D Mais pourquoi ce film précisément est pourquoi cette démarche si particulière ?
Comme il l'explique dans la lettre, il est son propre producteur sur ce film-là, ce qui fait qu'il peut en faire ce qu'il veut, donc de l'offrir à tous. :)
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Karras
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Karras »

Une analyse ici : http://www.objectif-cinema.com/analyses/067.php
...Elle a passé tant d'heures sous les sunlights, œuvre la plus longue de Philippe Garrel, s'érige comme une véritable élégie du cinéma. Ce film psychanalytique des années post-Nico passées coupé du monde, retrace les errances parisiennes de Garrel. Œuvre puissante qui oscille entre documentaire et fiction autobiographique, ce film provoque départs impromptus et claquements de sièges tant par son étirement que par ses multiples digressions....
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Flol
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Flol »

Megalomanu a écrit :Je télécharge, je n'ai jamais vu de film de Garrel, c'est une bonne occasion. Certains d'entre vous l'ont ils déjà vu ?
La lettre est très classe sinon.
Pareil. Et puis je me dis que pour ce prix-là, je peux bien tenter l'expérience.
Art Core
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Art Core »

Boubakar a écrit :Comme il l'explique dans la lettre, il est son propre producteur sur ce film-là, ce qui fait qu'il peut en faire ce qu'il veut, donc de l'offrir à tous. :)
Oui je sais lire merci mais il est également producteur de beaucoup d'autres de ses films alors ça n'explique rien. Je me demandais surtout ce qui avait motivé cette lettre et le choix de ce film en particulier. En tout cas excellente initiative et j'aime beaucoup ce que j'ai vu de lui donc il me tarde de découvrir celui-là !
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-Kaonashi-
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par -Kaonashi- »

Art Core a écrit :
Boubakar a écrit :Comme il l'explique dans la lettre, il est son propre producteur sur ce film-là, ce qui fait qu'il peut en faire ce qu'il veut, donc de l'offrir à tous. :)
Oui je sais lire merci mais il est également producteur de beaucoup d'autres de ses films alors ça n'explique rien. Je me demandais surtout ce qui avait motivé cette lettre et le choix de ce film en particulier. En tout cas excellente initiative et j'aime beaucoup ce que j'ai vu de lui donc il me tarde de découvrir celui-là !
Il n'est peut-être pas seul ayant-droits pour tous ses autres films, et là il teste quelque chose pour ce film, pour éventuellement faire la même chose avec d'autres de ses courts/moyens/longs métrages. :?:
Je ne connais pas Garrel, ni sa filmo (énorme a priori négatif...) ; si ce lien est toujours fonctionnel la semaine prochaine, je tenterai sans doute le téléchargement. Après, il faudra franchir une nouvelle étape : avoir envie de voir un film de Garrel... Et ça, c'est déjà une autre histoire. :mrgreen:
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Lord Henry
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Lord Henry »

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Art Core
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Art Core »

La qualité est quand même assez pourrie, étrange que le réalisateur n'ait pas voulu nous donner quelque chose de meilleur :?

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Sinon j'en ai vu 30 minutes et c'est beaucoup plus experimental que ce que je connaissais du réalisateur donc forcément j'aime moins... Mais bon je le regarderais entier.
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Marcus
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Marcus »

Ceux qui n'ont jamais vu de Garrel feraient peut être mieux de commencer par un film plus récent. Elle a passé... est sans doute l'un des plus beaux Garrel, mais aussi l'un des plus difficile à aborder de par son aspect (voulu) de film inachevé.
Elle était belle comme le jour, mais j'aimais les femmes belles comme la nuit.
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par bronski »

Déjà que j'avais trouvé super abscons son J'entends plus la guitare... enfin, je vais tenter quand même vu que c'est offert avec générosité.
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par MJ »

Ayant découvert le film par ce thread, ce n'est que justice d'y poster ce que j'en ai écrit pour lui faire un peu de pub:

Elle a passé tant d'heures sous les sunlights

Garrel filme les époques qu’il traverse comme un pionnier des premiers temps du cinéma, entre ombres et lumières héritées du muet où le cinéma ne parlait que par l’image (on n’entend parfois pas chez lui ce que se disent les protagonistes, sans que cela n’altère le sens de ce qui est montré). Ses films résistent ainsi totalement à l’usure du temps, comme les chefs-d’œuvre de ces grands qui restent fidèles à eux-mêmes. Ils peuvent être abscons, ennuyeux, ils sont indémodables. De sa relation déçue avec Nico, il tire ce récit autobiographique, construit dans un geste simple mais radical où il est impossible de distinguer au sein du film la réalité de la fiction. Garrel regarde un cinéaste filmer et porte sur lui le regard qu’on l’imagine porter sur lui-même dans sa vie au moment du tournage. Ce pourrait être autiste et narcissique, le style s’occupe de rejoindre le spectateur. Certes il y a souvent une distance, qui empêche l’œuvre d’être perçue comme une pleine universalité et quelques longueurs, comme la filmographie de Garrel en est parsemée. Rien qui ne suffise à faire refuser en bloc une ballade désenchantée qui souvent tutoie les cimes, celles glaciales et éthérées d’un cinéaste qui filme contre le temps, la mort, l’oubli. Dans mais contre la mélancolie, en évitant deux pièges de l’autoportrait : la complaisance flatteuse et l’autocritique où l’auteur se pose en plus intelligent que soi-même. Une séquence est exemplaire de ce point de vue, la plus intéressante (je n’ai pas dit la plus belle) : Garrel filme l’impossibilité de filmer quelque chose ; le racisme de Nico, l’agression d’une femme Noire au rasoir dans un café par elle. Alors il se montre, une comédienne l’acculant à la question sans réponse (« comment on joue ça ? »), dans sa vulnérabilité d’homme d’image sans réponse de mise en scène, sa mauvaise foi d’amoureux qui ne peut cautionner celle qu'il adule, mais qui trouve des excuses (« Warhol a payé l’opération. Tu savais que sa mère est morte dans un camp ? »), qui se dérobe (en lançant la conversation sur Eustache). C’est pourtant contre les belles paroles le regard effronté de la comédienne qui dit vrai (Garrel jouant toujours l’image contre le son). Belle leçon de mise en scène : ce qu’on ne peut représenter, il faut en filmer l’impossibilité de représentation. Dont acte avec cette œuvre sur un tournage qui n’aura pas lieu, mais qu’on peut rêver. Le cinéma de Garrel tient du rêve éveillé.
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Re: Moi Philippe Garrel, cinéaste de mon métier...

Message par Amarcord »

Je vais voir ça aussi de ce pas... De Garrel, j'ai vu quelques films, beaucoup m'ont poliment ennuyé, j'ai un vague souvenir amusé du Lit de la vierge... Vu récemment La Frontière de l'aube : intéressant, mais assez vain.
[Dick Laurent is dead.]
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