Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Tancrède
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Tancrède »

un vrai plaisir pour qui aime les feuilletons.
Amarcord
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Amarcord »

Tancrède a écrit :un vrai plaisir pour qui aime les feuilletons.
Sauf que j'ai cru comprendre qu'avec la version série télé en 6 épisodes, si l'on gagne, certes, des scènes supplémentaires, on perd également, en revanche, la construction particulière du film qui lui donnait sa forme si spéciale. Il semblerait que la série télé soit d'une facture bien plus classique, très linéaire... A voir, donc, mais a priori très favorable, de toute manière ! :D :wink:
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Tancrède
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Tancrède »

Amarcord a écrit :
Tancrède a écrit :un vrai plaisir pour qui aime les feuilletons.
Sauf que j'ai cru comprendre qu'avec la version série télé en 6 épisodes, si l'on gagne, certes, des scènes supplémentaires, on perd également, en revanche, la construction particulière du film qui lui donnait sa forme si spéciale. Il semblerait que la série télé soit d'une facture bien plus classique, très linéaire... A voir, donc, mais a priori très favorable, de toute manière ! :D :wink:
je parlais de la version ciné, je n'ai pas vu la version télé (et ne compte pas la voir)
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Breezy »

A l'occasion de la sortie DVD et de la diffusion sur Arte de la version intégrale en 6 épisodes des Mystères de Lisbonne, Alfama Films et La FEMIS organisent une avant-première dans la salle Renoir de l'école (2ème étage) le vendredi 15 avril de 10H à 18H.

10-13H - Épisodes 1 à 3
15-18H - Épisodes 4 à 6

Il faut savoir que la version intégrale ne bénéficiera pas d'une sortie en salles, c'est donc l'occasion ou jamais. MP pour les intéressés.
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Ouf Je Respire »

Et le DVD, il sort quand??? :x
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Boubakar »

Ouf, milk soup a écrit :Et le DVD, il sort quand??? :x
Il est sorti depuis une semaine.
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Ouf Je Respire »

Boubakar a écrit :
Ouf, milk soup a écrit :Et le DVD, il sort quand??? :x
Il est sorti depuis une semaine.
:shock: Il n'est ni sur amazon ni sur fnac!!!
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Boubakar »

Le film n'est à la vente qu'à la Fnac (net et boutiques).
Je te donne les liens pour les 3 éditions (déjà donné à la page précédente) :

Edition 2 DVD du film
>>>> http://video.fnac.com/a3479573/Mysteres ... DVD-Zone-2

Edition DVD avec le film + la série
>>>> http://video.fnac.com/a3479572/Mysteres ... DVD-Zone-2

Edition Blu-Ray !!!
>>>> http://video.fnac.com/a3479574/Mysteres ... ux-Blu-Ray[/
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Ouf Je Respire »

Ah, merci (49€, ouch...)
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Nestor Almendros »

J’en avais certainement lu trop ou pas assez… Je m’étais fait une idée du film avec la certitude absolue que cela allait me plaire. Quand vous parliez d’histoires entremêlées ou de plans séquences, connaissant le travail de Raoul Ruiz, je m’attendais à une mise en scène ludique et quelque part ébouriffante. Or on est plutôt dans une sorte de discrétion. Mon idée du film était fausse et cela a accentué ma nette déception.

Je n’ai pas grand-chose à redire sur le scénario, les histoires sont intéressantes, le récit est clair, l'aspect feuilletonnant passe bien avec ces époques en costumes, etc. Par rapport à mes attentes je pensais simplement que le mélange des intrigues serait plus accentué, plus complexe, demandait un certain effort au spectateur : en l’état un personnage raconte une histoire dans laquelle un autre personnage finit par raconter une histoire, et ainsi de suite. Tout cela m’a paru finalement très tranquille, très lisible, et pas aussi audacieux qu’escompté.
A l’image de la forme, l’élément qui m’a le plus déçu. Au fur et à mesure que l’intrigue avançait, essentiellement dans la seconde partie, je me suis détaché de l’histoire. Quelque chose m’a gêné dans le rythme, très lent : quand les dialogues et les coups de théâtre suffisent à captiver le spectateur malgré la lenteur, pas de problème. Sauf que tout n’est pas si régulier et que certains passages tournent un peu à vide (essentiellement sur la fin : avais-je complètement décroché ?). Cette sorte de torpeur parfois ressentie alterne de temps à autre avec une impression théâtrale qui ne m’a pas quittée. Dans certaines scènes, peut-être pour combler les détails d’un long plan séquence, Ruiz fait ajouter à l’acteur des déplacements ou des répliques qui m’ont parues inutiles et qui accentuent presque l’ambiance scénique. J’ai un exemple très précis : la scène où le Père Dinis (ex gitan) est reconnu par Alberto (ex-Mange Couteau), où ce dernier va crier ponctuellement contre des « déménageurs ». La scène semble s’étirer artificiellement et on a l’impression d’être au théâtre avec des déplacements appuyés, peu naturels.
Globalement le rythme a fini par m’ennuyer je pense. Comme je m’attendais à un mélange d’histoires plus soutenu, j’ai été plutôt surpris par cette lenteur et ce résultat qui, pour moi, ne se détache pas assez d’un cinéma d’auteur européen. Je ne demandais pas une ambiance à la Michael Bay mais quelque chose de moins pesant, de plus alerte, comme une ronde. Pas étonnant que le film soit si long, Ruiz entretenant ce choix de lenteur, mais je persiste à croire qu’on aurait pu sensiblement raccourcir tout cela sans pour autant faire la course ou nuire à l’ensemble. Concernant les plans séquences, je reste aussi très mitigé : si l’illusion de l’élégance fonctionne un moment, le procédé finit par me lasser. Ces mouvements (parfois résumés à des allers-retours dans une pièce) semblent répétitifs et surtout trop sages, rarement surprenants, loin du potentiel d’une caméra mobile. Je ne dis pas que ces plans n’ont aucun intérêt mais j’avais espéré qu’ils soient de l’acabit de la séquence du grand escalier (1e apparition de Clotilde Hesme) assez bien troussée, mais trop rare.
Les choix formels de Ruiz m’ont donc surpris, y compris dans cette distance avec l’action, ces valeurs de plans « à l’ancienne » presque sans aucun gros plan, en restant toujours en plan large, d’ensemble ou demi-ensemble, sans alternance.
Par contre la photo est effectivement très belle, faite avec goût, en harmonie avec la reconstitution soignée. Histoire de rajouter un bémol, je dirai que j’ai encore un peu de mal avec cette photo HD (caméra Genesis) trop propre, trop lisse, à laquelle il manque une texture (comme c’est le cas avec l’argentique).

J’ai visionné le film sur toute une journée, en faisant quelques pauses. Je suis un peu rassuré de l’avoir découvert à la maison (impossible pour moi de réserver 5h au cinéma actuellement, à moins de m’assoupir ?) mais en même temps peut-être l’aurais-je mieux apprécié en salle…
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Amarcord »

Très exactement mon ressenti, à la virgule près, quasiment... :wink:
Je crois aussi que j'en attendais trop, suite au déluge d'éloges que ce film a reçu... Je l'ai finalement trouvé d'une facture très (trop ?) classique... Pas désagréable, mais pas non plus transcendant. Mais bon, je pense malgré cela que je vais quand même tenter de voir aussi la version TV.
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Demi-Lune
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Demi-Lune »

J'en ai regardé la moitié. Quelques impressions à chaud et à mi-chemin de cette œuvre-fleuve acclamée que je découvre dans sa version longue TV... Il s'agit sans conteste d'un imposant travail, que le spectateur suit avec plaisir et curiosité tant cette fresque romanesque, dans la fidèle tradition des feuilletons français du XIXe siècle, respire une classe et une ambition certaines. La mise en scène de Ruiz est rigoureuse mais surtout discrètement virtuose, usant de travellings non ostentatoires mais qui confèrent à l'ensemble une impression de fluidité à toute épreuve et de force tranquille, de dynamisme serein. Dans une photographie soignée, beaucoup d'idées et de trouvailles visuelles ponctuent le fil de cette histoire à tiroirs, et si l'aspect théâtral est effectivement présent et revendiqué (cf. ce motif visuel métronome d'une scène miniature où se rencontrent les silhouettes des personnages dans les moments-clés de l'intrigue, où cet échange de regards entre la comtesse de Viso et Alvaro où les deux personnages avancent comme s'ils glissaient sur le sol, à la manière de leurs silhouettes théâtrales), ce même aspect n'a pas force de principe directeur, en tout cas à mes yeux. Certes, le confinement des décors, cette volonté de ne pas déballer le faste et de limiter les reconstitutions historiques à leur expression la plus modeste (peut-être par contraintes budgétaires), peuvent conforter cette sensibilité mais dans ce grand renfermement Les Mystères de Lisbonne parvient à conserver une respiration équilibrée, quelque chose d'aéré qui ne rend pas ce feuilleton comprimé et pesant dans sa mécanique chronologique. Mécanique chronologique qui, soit dit en passant, propose dans cette version télévisée une certaine linéarité dont on sent qu'elle ne convient pas aux potentialités de l'histoire, qui, à mon avis, doit certainement être plus intéressante à suivre dans le morcellement de la version cinéma.

C'est là une des déceptions que je formulerai à l'égard de ce grand format, qui compartimente de manière rébarbative ses intrigues en épisodes personnalisés, dans une mécanique systématisée à un destin raconté en un long flash-back. Je vais voir ce que ce procédé donne dans la seconde moitié, mais je pense qu'il y a un risque de lassitude face à ce défilé de gens ayant forcément des secrets à révéler et évidemment d'interminables malheurs à raconter. Je touche d'ailleurs là à mon autre déception - mais je ne l'indique qu'à titre provisoire, n'ayant qu'un aperçu parcellaire de l’œuvre : c'est finalement le revers des avis dithyrambiques, à savoir que je m'étais préparé à une grande histoire bien plus palpitante et poétique. Comme l'indiquait Nestor, les qualités de ces ambitieux Mystères de Lisbonne ne compensent pas totalement le sentiment que tout ceci reste trop sage, trop distant, que cela manque de coffre, que le réalisateur n'investit pas assez le terrain des sentiments, se contentant de suivre le fil de son histoire gigogne et d'emballer le tout avec, certes, de l'éclat (encore que ça ne soit pas non plus d'une beauté formelle stupéfiante), mais un éclat qui reste le plus souvent glacé. A mesure que l'histoire avance, je constate d'ailleurs que j'éprouve de moins en moins d'implication pour les promesses des révélations, trop nombreuses pour qu'on ne finisse pas, à un moment, par s'en moquer un chouilla. Le peu de gros plans, et le recours massif aux plans moyens ou larges, accentue cette sensation de retrait, comme si l'appartenance de ce puzzle à l'Histoire en faisait de facto quelque chose hors de notre portée. En résulte quelque chose de grand par son ampleur et ses prétentions, dans le même temps qu'il laisse un goût de légère insatisfaction - un feuilleton intéressant mais pas passionnant, étonnant mais pas impressionnant. Malgré tout, tout ceci se suit avec attention, on est gentiment capté par les rebondissements - même les plus prévisibles - inhérents à ce genre de saga, et la vision de cet imposant pavé m'a agréablement rappelé les joies des lectures de mon enfance, les pavés chorals de Dumas notamment. Suite et fin demain.
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Demi-Lune »

Voilà, découverte achevée. Je salue l'ambition imposante de l'entreprise, mais cela ne suffit pas forcément à mes yeux pour faire des Mystères de Lisbonne une réussite réellement satisfaisante. Mes craintes, en effet, se sont concrétisées : la petite musique narrative de Ruiz m'a fatigué à force de circonvolutions injustifiées (je pense notamment à la partie consacrée aux crimes d'Anacleta : quelle utilité, si ce n'est pour appuyer un certain misérabilisme lancinant ? Et je peux en dire autant pour d'autres épisodes) et de digressions interminables, et une fois qu'on a compris comment fonctionnait son système de réalisation, ce n'est plus tant la virtuosité du procédé que sa répétitivité lassante qui frappe. Les Mystères de Lisbonne a été pour moi l'expérience d'un intérêt qui s'étiole au fur et à mesure, d'une admiration frustrée par le décalage entre l'appétit prometteur du projet, et la pénibilité d'une mécanique narrative poussée à l'extrême sans que cela aboutisse sur quelque chose de tangible, à la hauteur de l'ampleur affichée et des bases posées, et sur une force dramatique, émotionnelle, qui légitimerait cet étirement. Que de longs flash-backs, que de destinées malheureuses, que de récits tressés au point que ces entrelacs finissent par paraître tout à fait artificiels et machinaux, pour si peu de substance. Alors que la durée imposante devrait permettre l'établissement d'un lien particulier avec les personnages, ces derniers ne restent jamais que de froides silhouettes, condamnées à errer, à apparaître et à disparaître tels des rôles de théâtre, dans les méandres chronologiques de ce feuilleton, je le répète, indéniablement ambitieux, mais aussi solennel et monolithique, et qui, à mon sens, s'épuise à mesure qu'il déroule ses sous-histoires (occupant massivement l'espace au point que la trame principale devient quasi invisible) et n'en finit plus de finir.
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par cinephage »

Demi-Lune a écrit :ce feuilleton, je le répète, indéniablement ambitieux, mais aussi solennel et monolithique, et qui, à mon sens, s'épuise à mesure qu'il déroule ses sous-histoires (occupant massivement l'espace au point que la trame principale devient quasi invisible) et n'en finit plus de finir.
Je serais bien curieux de savoir ce qui, pour toi, relève de la trame principale dans ce film fleuve.
Il me semblait justement que c'est un film qui consiste en ses nombreuses digressions enchassées (exactement comme les romans à tiroir qui, d'Eugène Sue à Lewis, sont précisément batis de la sorte, encore que je n'ai pas lu le roman dont le film est tiré). Pour moi, il n'y a pas de trame principale, mais de nombreuses trames, qui, mises bout à bout, forment une assez jolie tapisserie.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Demi-Lune
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Re: Mystères de Lisbonne (Raoul Ruiz - 2010)

Message par Demi-Lune »

cinephage a écrit :
Demi-Lune a écrit :ce feuilleton, je le répète, indéniablement ambitieux, mais aussi solennel et monolithique, et qui, à mon sens, s'épuise à mesure qu'il déroule ses sous-histoires (occupant massivement l'espace au point que la trame principale devient quasi invisible) et n'en finit plus de finir.
Je serais bien curieux de savoir ce qui, pour toi, relève de la trame principale dans ce film fleuve.
Il me semblait justement que c'est un film qui consiste en ses nombreuses digressions enchassées (exactement comme les romans à tiroir qui, d'Eugène Sue à Lewis, sont précisément batis de la sorte, encore que je n'ai pas lu le roman dont le film est tiré). Pour moi, il n'y a pas de trame principale, mais de nombreuses trames, qui, mises bout à bout, forment une assez jolie tapisserie.
Le personnage de "Mange Couteau" et du Père Dinis sont les points centraux autour desquels tout pivote, tous les autres personnages collatéraux se raccrochent. En ce sens, on peut considérer comme trame principale celle qui implique, non leurs vies passées, mais leurs conséquences contemporaines.
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