Sergio Leone (1929-1989)
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
La dimension sexuelle est omniprésente chez Sergio Leone, du Colosse de Rhodes à Il était une fois en Amérique, où elle explose sans contrainte (de censure ?) .
Relativement contenue dans les westerns (implicite dans le premier, rivalité entre deux hommes, voire trois hommes -le peone-, puisqu'on comprend au premier regard que Marisol et Joe s'éprennent l'un de l'autre; bien plus explicite dans les deux suivants, en dépit de nombreuses séquences coupées dont on a que des photos de tournage -le Manchot et l'Hotelière au lit, le Manchot et la bande de l'Indien avec les filles de Agua Caliente-; Blondin et une prostituée au lit dans la séquence dite "de Soccoro"), mais au coeur des deux derniers Il était une fois...
La longue séquence de viol de Il était une fois en Amérique fut d'ailleurs censurée dans quelques passages télévisuels des années 1980 (TF1).
Il existe un excellent livre sur Sergio Leone, publié en 1984, chez Henri Veyrier, de Gilles Cébé, que l'on trouve encore.
Relativement contenue dans les westerns (implicite dans le premier, rivalité entre deux hommes, voire trois hommes -le peone-, puisqu'on comprend au premier regard que Marisol et Joe s'éprennent l'un de l'autre; bien plus explicite dans les deux suivants, en dépit de nombreuses séquences coupées dont on a que des photos de tournage -le Manchot et l'Hotelière au lit, le Manchot et la bande de l'Indien avec les filles de Agua Caliente-; Blondin et une prostituée au lit dans la séquence dite "de Soccoro"), mais au coeur des deux derniers Il était une fois...
La longue séquence de viol de Il était une fois en Amérique fut d'ailleurs censurée dans quelques passages télévisuels des années 1980 (TF1).
Il existe un excellent livre sur Sergio Leone, publié en 1984, chez Henri Veyrier, de Gilles Cébé, que l'on trouve encore.
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Encore une superbe analyse de allen john. pour un film qu'il faut vraiment que je revois, j'avais adoré mais pour moi il n'atteint pas le sommet de Il etait une fois dans l'Ouest.
Top 20 actuel
http://www.shompy.com/someone1600/l10080_frfr.html
Mes dvd
http://someone1600.dvdaf.com/
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Sergio Leone disait d'ailleurs à propos de ce moment que ce n'était pas un viol mais une séquence d'amour... selon le point de vue de Noodles, bien sûr...Lino a écrit :
La longue séquence de viol de Il était une fois en Amérique fut d'ailleurs censurée dans quelques passages télévisuels des années 1980 (TF1).
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Watkinssien a écrit :Sergio Leone disait d'ailleurs à propos de ce moment que ce n'était pas un viol mais une séquence d'amour... selon le point de vue de Noodles, bien sûr...Lino a écrit :La longue séquence de viol de Il était une fois en Amérique fut d'ailleurs censurée dans quelques passages télévisuels des années 1980 (TF1).
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Pour une poignée de dollars (1964)
Sans surprise, ce premier western spaghetti confirme mon sentiment que la carrière de Leone, globalement, s'est construite sur une longue et grande montée en puissance. Sans doute est-ce regrettable que je découvre Pour une poignée de dollars après tous les autres Leone, car si ce premier essai est capital dans les fondations qu'il pose et s'il est réussi en soi, j'en vois aussi les "limites". Le réalisateur fera tellement mieux par la suite que ce premier film m'apparaît plus comme une ébauche percutante d'un style visuel et d'un univers violent et cynique qui passeront à une vitesse et un aboutissement nettement supérieurs dès Et pour quelques dollars de plus. La gestion du rythme notamment, essentielle chez Leone, m'a paru dans Pour une poignée de dollars relativement inégale, avec une première heure qui traîne un peu (dans ses westerns futurs, Leone dilue, étire le tempo mais la lenteur n'est jamais synonyme de longueur) et une dernière demi-heure bien plus soutenue, où émergent ostensiblement les frétillements de la flamboyance léonienne : ritualisation du duel, cadrages et mouvements d'appareil audacieux (la caméra subjective agonisante), gros plans, explosion de violence (le massacre des Baxter dans la maison en feu, moment baroque et particulièrement sec qui signerait presque à lui seul le dynamitage du western classique* ; le visage tuméfié d'Eastwood) qui s'articulent dans une vision résolument novatrice. Et même si le film n'est à sa manière qu'un amuse-gueule, c'est toujours un plaisir non dissimulé que de retrouver Clint Eastwood dans son rôle mythique.
* "Chez John Ford, on regarde par la fenêtre avec espoir. Moi je montre quelqu'un qui a peur d'ouvrir la porte. Et s'il le fait, il reçoit une balle entre les deux yeux." (Sergio Leone)
Sans surprise, ce premier western spaghetti confirme mon sentiment que la carrière de Leone, globalement, s'est construite sur une longue et grande montée en puissance. Sans doute est-ce regrettable que je découvre Pour une poignée de dollars après tous les autres Leone, car si ce premier essai est capital dans les fondations qu'il pose et s'il est réussi en soi, j'en vois aussi les "limites". Le réalisateur fera tellement mieux par la suite que ce premier film m'apparaît plus comme une ébauche percutante d'un style visuel et d'un univers violent et cynique qui passeront à une vitesse et un aboutissement nettement supérieurs dès Et pour quelques dollars de plus. La gestion du rythme notamment, essentielle chez Leone, m'a paru dans Pour une poignée de dollars relativement inégale, avec une première heure qui traîne un peu (dans ses westerns futurs, Leone dilue, étire le tempo mais la lenteur n'est jamais synonyme de longueur) et une dernière demi-heure bien plus soutenue, où émergent ostensiblement les frétillements de la flamboyance léonienne : ritualisation du duel, cadrages et mouvements d'appareil audacieux (la caméra subjective agonisante), gros plans, explosion de violence (le massacre des Baxter dans la maison en feu, moment baroque et particulièrement sec qui signerait presque à lui seul le dynamitage du western classique* ; le visage tuméfié d'Eastwood) qui s'articulent dans une vision résolument novatrice. Et même si le film n'est à sa manière qu'un amuse-gueule, c'est toujours un plaisir non dissimulé que de retrouver Clint Eastwood dans son rôle mythique.
* "Chez John Ford, on regarde par la fenêtre avec espoir. Moi je montre quelqu'un qui a peur d'ouvrir la porte. Et s'il le fait, il reçoit une balle entre les deux yeux." (Sergio Leone)
Dernière modification par Demi-Lune le 28 avr. 11, 17:51, modifié 1 fois.
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Je dirais même plus, un excellent amuse-gueule, c'est rare !
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
toi t'as jamais goûté les crackers de Belin pour dire ça...Watkinssien a écrit :Je dirais même plus, un excellent amuse-gueule, c'est rare !
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Tancrède a écrit :toi t'as jamais goûté les crackers de Belin pour dire ça...Watkinssien a écrit :Je dirais même plus, un excellent amuse-gueule, c'est rare !
Devant le film de Leone, en plus...
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Ma grande chance est d'avoir commencé, adolescent, mon cycle Leone par ce film-là justement. Je lui dois beaucoup à ce film, mine de rien. Je n'aimais pas les westerns à l'époque, ou plutôt ça ne m'intéressait pas tout simplement. Pourtant, quand j'étais encore plus jeune, j'avais découvert et adoré le duo Monroe/Mitchum dans Rivière sans retour de Preminger, malgré sa VF pourrie. Et oui, les DVD n'existaient pas encore en ce temps-là. Et il faut dire que les films présentés dans la langue de Molière à feu "La Dernière séance" pouvaient aussi faire fuir, malgré l'indéniable intérêt de cette émission. Une des dernières scènes du film est même restée scotchée dans ma tête toute la vie (en Français donc, avec le petit garçon qui a une voix de jeune fille de 18 ans)... Je pense que mon manque d'intérêt pour le genre venait surtout du collège où la caricature qu'on en faisait était tenace (si c'est pour voir des figurants qui se font tuer en faisant un salto avant du haut d'un saloon sans perdre une goutte de sang en arrivant sur le matelas, ou alors qui restent accrochés pendant dix minutes à l'étrier du cheval qui continue son galop, non merci). Et je n'attendais pas monts et merveilles d'un film qui s'appelle Pour une poignée de dollars. Et finalement, grâce à ce film, j'ai découvert que les westerns, ben c'était pas ringard du tout. Ici tout le monde est moche (même Clint après une bonne baston), sale, vulgaire... la musique est géniale, pas d'emphase injustifiée qui font ricaner les camarades, de pom-pom-pom-pom-pooooom-ta-ta-ta-ta-tannnn alors qu'il ne se passe rien à l'écran... Non, le western ça peut être meilleur que la caricature qu'on en faisait, et ça pouvait même être génial... Le western spaghetti aura été une porte ouverte sur le monde du western en général et bien plus tard, j'ai découvert Hawks (Rio Bravo, cela dit je ne l'aime pas trop), Ford (La Prisonnière du désert), et encore récemment, grâce à monsieur Bruce Randylan, un certain Budd Boetticher (The Tall T, Sept Hommes à abattre qui font partie de mes films préférés), entre autres, qui sont des films qui me poussent à découvrir davantage ce genre magnifique que je connais encore assez mal... mais j'ai aussi envie d'attendre la sortie du livre de Jeremy Fox (c'est mon chantage) qui me pousserait pour de bon à acheter coffret sur coffret...
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Sortie en Italie, ce 22 juin, du DVD Sergio Leone : Cinema Cinema, documentaire réalisé par Carles Prats et Manet Mayol.
Langue espagnole, sous-titré en italien.
Plus d'infos sur Western Maniac, le site en langue française le plus fiable consacré au western italien (avec mes blogs )
http://western-maniac.forum-pro.fr/t348 ... ema-cinema
LINO-JO.
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Oui, je connais. Très très bien ce site/forum!Lino a écrit :Sortie en Italie, ce 22 juin, du DVD Sergio Leone : Cinema Cinema, documentaire réalisé par Carles Prats et Manet Mayol.
Plus d'infos sur Western Maniac, le site en langue française le plus fiable consacré au western italien (avec mes blogs )
Pour le documentaire, il est présent aussi sur le blu-ray italien RHV qui est maintenant difficile à trouver!
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
La Cinémathèque de Bologne a mis en ligne une série de photographie de plateau prises par Angelo Novi (quelques centaines). Chaque photo est consultable en petit format, mais les droits d'achats, à l' unité obligatoirement, même pour un usage privé, sont prohibitifs. Il faudra attendre un livre exploitant le fonds Novi, pour pouvoir conserver ces images sur un support.
Le bon la brute et le truand
Il était une fois dans l'Ouest
Il était une fois la Révolution (erreur, le film a été tourné en 1970 et pas en 1971, comme indiqué par la Cinémathèque, qui mélange aussi un cliché de la Horde Sauvage de Mon Nom est Personne, Acoma (NM, USA) au lot.
Lien:
http://cinestore.cinetecadibologna.it/f ... fotografi/
Le bon la brute et le truand
Il était une fois dans l'Ouest
Il était une fois la Révolution (erreur, le film a été tourné en 1970 et pas en 1971, comme indiqué par la Cinémathèque, qui mélange aussi un cliché de la Horde Sauvage de Mon Nom est Personne, Acoma (NM, USA) au lot.
Lien:
http://cinestore.cinetecadibologna.it/f ... fotografi/
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Une idée du script complet, Il était une fois la Révolution, peut être trouvée dans la novellisation de James Lewis, Il était une fois la Révolution, Série Noire, Gallimard, 1972, où les différents parties tournées mais manquantes dans le montage définitif (pour des raisons variées) sont restituées sous la forme de plus ou moins longues parties.
Quelques hypothèses sur Western Maniac :
http://western-maniac.forum-pro.fr/t107 ... rgio-leone
(Il y a aussi des différences notables (lieux et descriptions des protagonistes) avec le film lui-même et tel que nous l'avons connu monté (en France) en salles , pas de flash-back final et si Sean ne s'auto-explose pas tout à fait à la fin, il décède dans les bras de Juan. )
Le livre de James Lewis se trouve encore neuf à très petit prix (amazon.fr), par contre les deux autres novellisations de Joe Millard :
Et pour quelques Dollars de Plus (1968) et Le Bon la Brute et le Truand (1969) n'existent plus qu'à l'occasion.
Des lectures très agréables, qui font à la fois revivre le film dans notre imaginaire et en donnent une image différente, témoins d'un temps où les novellisations et autres romans-photos étaient le seul moyen de continuer à voyager matériellement dans le film , une fois sorti de la salle ...
Un point d' ensemble sur ces novellisations à venir sur mon blog :
http://monnomestpersonne1973.blogspot.com/
dans un temps prochain mais encore indéterminté...
Quelques hypothèses sur Western Maniac :
http://western-maniac.forum-pro.fr/t107 ... rgio-leone
(Il y a aussi des différences notables (lieux et descriptions des protagonistes) avec le film lui-même et tel que nous l'avons connu monté (en France) en salles , pas de flash-back final et si Sean ne s'auto-explose pas tout à fait à la fin, il décède dans les bras de Juan. )
Le livre de James Lewis se trouve encore neuf à très petit prix (amazon.fr), par contre les deux autres novellisations de Joe Millard :
Et pour quelques Dollars de Plus (1968) et Le Bon la Brute et le Truand (1969) n'existent plus qu'à l'occasion.
Des lectures très agréables, qui font à la fois revivre le film dans notre imaginaire et en donnent une image différente, témoins d'un temps où les novellisations et autres romans-photos étaient le seul moyen de continuer à voyager matériellement dans le film , une fois sorti de la salle ...
Un point d' ensemble sur ces novellisations à venir sur mon blog :
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Pendragon a écrit :Pour le documentaire, il est présent aussi sur le blu-ray italien RHV qui est maintenant difficile à trouver!
Le DVD et le Blu-Ray viennent de ressortir en Italie sous la même forme (chez amazon.it ou videociak.net, entre autres)
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Re: Sergio Leone (1929-1989)
Merci Lino. Ça été commandé déjà.Lino a écrit :Pendragon a écrit :Pour le documentaire, il est présent aussi sur le blu-ray italien RHV qui est maintenant difficile à trouver!
Le DVD et le Blu-Ray viennent de ressortir en Italie sous la même forme (chez amazon.it ou videociak.net, entre autres)
J'ai découvert aussi un autre documentaire "I Sogni Nel Mirino" de 55 minuntes qui offrent pas mal d'images d'archives montrant Leone en entrevue. Ce doc est présent sur le blu-ray italien MHE de Mon nom est Personne!
En audio italien seulement.