Sans Kiss Me Deadly, il n'y aurait jamais eu Lost Highway et sans doute pas non plus Mulholland Dr..Demi-Lune a écrit :(un Los Angeles qui annonce presque du Lynch - j'ai toujours pensé que la baraque en feu au milieu du désert de Lost Highway renvoyait à Kiss Me Deadly).
Le Welles de La dame de Shanghai, certainement. Hystérie, grotesque, jusqu'au-bout-isme, violence baroque... (les effets de cadrage - fabuleux mais recherchés - en moins).Watkinssien a écrit :Quand on sait que Robert Aldrich était sous l'influence de Welles pour ce Kiss me Deadly, cela semble un juste retour des choses...
Vindiou ! Je ne sais plus si je dois revoir le film d'Aldrich ou relire les 2-3 bouquins de Sartre qui me sont passés par les mains...yaplusdsaisons a écrit : Beau texte Anorya, mais cette mise à distance m'agace justement par sa complaisance, à un moment j'avais l'impression que le film était réalisé par Jean-Paul Sartre.
Maintenant que c'est dit, l'écrivain aurait été pas mal en Doc Kennedy (Percy Helton m'a toujours fait penser à une grenouille).
Marrant, je n'arrive pas à imaginer Aldrich en poseur arty ni en petit malin épateur. Juste un cinéaste avec les épaules assez larges pour imposer sa grosse papatte et ses idées. Comme Welles, Ray, Lewis, Fuller... (même si je reconnais que Welles joua parfois au petit malin* mais il l'a fait à fond et avec quel talent et l'a aussi payé comptant).yaplusdsaisons a écrit : Je viens de retrouver ma liste des 100 films préférés: grâce au ciel il ne s'y trouve pas un seul déchet de type "qui-détourne-les-codes"
En dehors du personnage de privé antipathique (mais était-ce le premier ?), le seul détournement de code que je vois c'est l'opposition brune/blonde et encore, c'est surtout un détournement du code... hitchcockien. Hitchcock, qui lui, se permettra quelques années plus tard le plus osé détournement de code possible en faisant disparaître sa tête d'affiche à mi-film.
(*) Avant même de devenir cinéaste. Il suffit de voir son air faussement candide lors de l'interview qu'il donna après l'affolement (très exagéré) provoqué par son adaptation radiophonique de "La guerre des mondes".