Je confirme que L'Outrage n'est pas terrible: à voir pour Claire Bloom, magnifique et ambigüe à souhait (Paul Newman, en bandit mexicain, cabotine trop par contre) , et la photographie N/B - Panavision à tomber à la renverse de James Wong Howe. Les premiers plans sur le désert américain, un soir de pluie, font partie des plus beaux que j'ai pu voir dans un western (et pourtant, les plans magnifiques, dans le genre, ne manquent pas...).Jack Carter a écrit :perso, j'avais trouvé ce remake de Rashomon tres mauvais![]()
pour le coffret, s'agissant de films Warner, je serai tenté de te dire oui, mais sans preuves
Martin Ritt (1914-1990)
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
oui, entierement d'accord pour la photo, seul truc que j'avais trouvé à sauver du film 


Veneno para las hadas (Carlos Enrique Taboada, 1986)
Re: Martin Ritt (1914-1990)
Aujourd'hui, DVDClassik propose une chronique de PARIS BLUES de Martin Ritt (couplée à celle de Trapèze de Carol Reed).
Trapeze / Paris Blues



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Re: Martin Ritt (1914-1990)

Paris blues (1961)
Encore une fois, un film de Martin Ritt m'a scotché : cependant de manière plus générale, j'ai l'impression que ce réalisateur est sous-estimé, mais la parution de ses œuvres en dvd lui (re)donnent une certaine réévaluation(tel qu'il est sous-entendu dans le bonus présent sur le dvd).
Je ne suis pourtant pas amateur de Jazz, mais le film dispose d'une rythmique très particulière comme s'il était lui aussi mis en scène en musique, ce qui donne une tonalité très intéressante. Et j'ai bien aimé la composition des quatre acteurs principaux, très complices (normal pour Newman-Woodward, j'ai envie de dire), mais au fond, il ne se passe pas grand-chose, avec une vision de Paris très "carte postale", mais il y a un tel enrobage (et qu'est-ce que c'est bien filmé), et très entrainant, avec un arrière-fond politique pas inintéressant.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
The Great White Hope (1970)
Un film méconnu de Martin Ritt et pourtant très intéressant.
Le film est tiré d'une pièce de théâte et s'inspire de la vie du champion de boxe Jack Johnson au début du 20ème siècle.
Pas à proprement parler un film de boxe (on ne voit guère de combat à part à la fin) mais un film sur un boxeur noir (le premier à avoir la chance de disputer un championnat du Monde) et qui plus est fiancé à une blanche (Jane Alexander, très bien dans son premier rôle).
Le boxeur, c'est James Earl Jones dans son meilleur rôle (je ne lui connais pas d'autre premier rôle d'ailleurs) dans un personnage haut en couleur rappelant Mohammed Ali par sa faconde, son aspect provocateur.
C'est en fait l'histoire d'un boxeur écrasé par un systéme qui recherche l'espoir qui redonnera ses lettres de noblesse à l'homme blanc (le fameux Great White Hope).
On peut juste regretter quelques pesanteurs liées à la pièce de théâtre dans sa dernière partie (notamment dans la dernière confrontation avec Alexander).
Un film méconnu de Martin Ritt et pourtant très intéressant.
Le film est tiré d'une pièce de théâte et s'inspire de la vie du champion de boxe Jack Johnson au début du 20ème siècle.
Pas à proprement parler un film de boxe (on ne voit guère de combat à part à la fin) mais un film sur un boxeur noir (le premier à avoir la chance de disputer un championnat du Monde) et qui plus est fiancé à une blanche (Jane Alexander, très bien dans son premier rôle).
Le boxeur, c'est James Earl Jones dans son meilleur rôle (je ne lui connais pas d'autre premier rôle d'ailleurs) dans un personnage haut en couleur rappelant Mohammed Ali par sa faconde, son aspect provocateur.
C'est en fait l'histoire d'un boxeur écrasé par un systéme qui recherche l'espoir qui redonnera ses lettres de noblesse à l'homme blanc (le fameux Great White Hope).
On peut juste regretter quelques pesanteurs liées à la pièce de théâtre dans sa dernière partie (notamment dans la dernière confrontation avec Alexander).
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
THE LONG HOT SUMMER (LES FEUX DE L'ETE, 1958) est un beaux mélodrames comme les affectionnait vincente Minnelli, et le film n'est pas sans rappeler CELUI PAR QUI LE SCANDALE ARRIVE ou encore LES QUATRE CAVALIERS DE L'APOCALYPSE.
Le traitement bénéficie d'un cinémascope ressplendissant, mais n'atteint pas le lyrisme formel de Minnelli; il n'en reste pas moins une oeuvre forte et captivante (c'est une adaptation de William Faulkner), aux répliques qui font mouche (la scène entre Joanne Woodward et Sarh Marshall sur le désir de trouver un homme est plutôt réjouissante, et ne s'encombre pas de détours!)
Magistrale préstation d'Orson Welles, en patriarche "dévastateur", sans oublier Paul Newman, Joanne Woodward, Antony Franciosa et Lee Remick. Petite déception pour Angela Lansbury dont le rôle n'est pas à la mesure de son talent et est donc largement sous-exploité.
Le traitement bénéficie d'un cinémascope ressplendissant, mais n'atteint pas le lyrisme formel de Minnelli; il n'en reste pas moins une oeuvre forte et captivante (c'est une adaptation de William Faulkner), aux répliques qui font mouche (la scène entre Joanne Woodward et Sarh Marshall sur le désir de trouver un homme est plutôt réjouissante, et ne s'encombre pas de détours!)
Magistrale préstation d'Orson Welles, en patriarche "dévastateur", sans oublier Paul Newman, Joanne Woodward, Antony Franciosa et Lee Remick. Petite déception pour Angela Lansbury dont le rôle n'est pas à la mesure de son talent et est donc largement sous-exploité.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
James Earl Jones, c'est la voix de Dark Vador . Mais peut-on appeler ça un premier rôle ?AtCloseRange a écrit :The Great White Hope (1970)
Un film méconnu de Martin Ritt et pourtant très intéressant.
Le film est tiré d'une pièce de théâte et s'inspire de la vie du champion de boxe Jack Johnson au début du 20ème siècle.
Pas à proprement parler un film de boxe (on ne voit guère de combat à part à la fin) mais un film sur un boxeur noir (le premier à avoir la chance de disputer un championnat du Monde) et qui plus est fiancé à une blanche (Jane Alexander, très bien dans son premier rôle).
Le boxeur, c'est James Earl Jones dans son meilleur rôle (je ne lui connais pas d'autre premier rôle d'ailleurs) dans un personnage haut en couleur rappelant Mohammed Ali par sa faconde, son aspect provocateur.
C'est en fait l'histoire d'un boxeur écrasé par un systéme qui recherche l'espoir qui redonnera ses lettres de noblesse à l'homme blanc (le fameux Great White Hope).
On peut juste regretter quelques pesanteurs liées à la pièce de théâtre dans sa dernière partie (notamment dans la dernière confrontation avec Alexander).
Un film en effet peu connu, et qui mérite certainement une redécouverte, ne serait-ce que pour les thèmes abordés.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
L'OUTRAGE (1964) - Ciné+ Classic
C'est toujours une vraie curiosité et souvent beaucoup de plaisir de revenir vers Martin Ritt, cinéaste que j'ai commencé à suivre en découvrant ses meilleurs films (c'est assez pratique car cela donne une certaine motivation à la découverte). Malheureusement ici la douche s'avère froide, même pas tiède, avec cette adaptation d'une pièce de théâtre américaine, elle-même adaptée de RASHOMON de Kurosawa - que je n'ai toujours pas vu. Je pensais donc pouvoir apprécier plus que de raison, n'ayant pas d'occasion de comparer et dévaluer. Or le résultat est plutôt mauvais, long, bavard, partant un peu dans tous les sens, finalement assez vain au point d'être parcouru par quelques surprenantes trouvailles dont je n'ai toujours pas trouvé la justification profonde (le bébé à la fin, par exemple). La lourdeur théâtrale n'est même pas évitée: la mise en scène est trop statique et les répliques finissent par s'enchaîner de façon mécanique et artificielle - comme sur scène. Même le cabotinage de Edward G. Robinson ou celui de Paul Newman déguisé en bandit mexicain passent mieux, c'est dire.
On est donc très loin de HUD tourné l'année précédente (toujours avec James Wong Howe à la lumière) ou de L'ESPION QUI VENAIT DU FROID que Ritt réalisera l'année suivante - et que je devrais revoir très prochainement.
C'est toujours une vraie curiosité et souvent beaucoup de plaisir de revenir vers Martin Ritt, cinéaste que j'ai commencé à suivre en découvrant ses meilleurs films (c'est assez pratique car cela donne une certaine motivation à la découverte). Malheureusement ici la douche s'avère froide, même pas tiède, avec cette adaptation d'une pièce de théâtre américaine, elle-même adaptée de RASHOMON de Kurosawa - que je n'ai toujours pas vu. Je pensais donc pouvoir apprécier plus que de raison, n'ayant pas d'occasion de comparer et dévaluer. Or le résultat est plutôt mauvais, long, bavard, partant un peu dans tous les sens, finalement assez vain au point d'être parcouru par quelques surprenantes trouvailles dont je n'ai toujours pas trouvé la justification profonde (le bébé à la fin, par exemple). La lourdeur théâtrale n'est même pas évitée: la mise en scène est trop statique et les répliques finissent par s'enchaîner de façon mécanique et artificielle - comme sur scène. Même le cabotinage de Edward G. Robinson ou celui de Paul Newman déguisé en bandit mexicain passent mieux, c'est dire.
On est donc très loin de HUD tourné l'année précédente (toujours avec James Wong Howe à la lumière) ou de L'ESPION QUI VENAIT DU FROID que Ritt réalisera l'année suivante - et que je devrais revoir très prochainement.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
C'est l'unanimité négative concernant ce film ; le cinéaste me plaisant beaucoup, je pense donc faire définitivement l'impasse sur celui-ciNestor Almendros a écrit :L'OUTRAGE (1964) - Ciné+ Classic
C'est toujours une vraie curiosité et souvent beaucoup de plaisir de revenir vers Martin Ritt, cinéaste que j'ai commencé à suivre en découvrant ses meilleurs films (c'est assez pratique car cela donne une certaine motivation à la découverte). Malheureusement ici la douche s'avère froide,
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
The molly maguires m'apparait comme un grand film, d'une tenue assez constante et d'une complexité politique passionnante.j'y reviendrai car les critiques lues plus haut (musique,, seconde heure plus faible?,froideur?) ne coincident pas avec le film que j'ai vu en salle.
Ce pourrait être un descendant de Germinal (je parle du roman car aucune adaptation de ce film ne vaut quoi que ce soit!) ou de Qu'elle était verte...( le film, je ne connais pas le livre) mais aussi un frère aîné de There will be blood (cela est frappant au début) ou de Le vent se lève de Loach pour le rapport à l'espace, à la marche des insurgés dans un décor rural.
Un vrai grand film, l'un des plus beaux films politiques des 70', qui mérite une réhabilitation entière.
Ce pourrait être un descendant de Germinal (je parle du roman car aucune adaptation de ce film ne vaut quoi que ce soit!) ou de Qu'elle était verte...( le film, je ne connais pas le livre) mais aussi un frère aîné de There will be blood (cela est frappant au début) ou de Le vent se lève de Loach pour le rapport à l'espace, à la marche des insurgés dans un décor rural.
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
L'Espion qui Venait du Froid (1965)
J'aurais voulu aimer jusqu'au bout ce film d'espionnage au très beau noir et blanc (Oswald Morris, chef op de Lumet notamment) mais j'y ai trouvé plusieurs faiblesses ennuyeuses. Le film commence à patiner dès qu'Oskar Werner apparaît. J'ai vraiment eu du mal à croire à son personnage et le comédien ne fait pas vraiment le poids par rapport à Burton ce qui fausse le rapport de force. Et surtout la dernière partie du procès est beaucoup trop bavarde/longuette et convenue
J'aurais voulu aimer jusqu'au bout ce film d'espionnage au très beau noir et blanc (Oswald Morris, chef op de Lumet notamment) mais j'y ai trouvé plusieurs faiblesses ennuyeuses. Le film commence à patiner dès qu'Oskar Werner apparaît. J'ai vraiment eu du mal à croire à son personnage et le comédien ne fait pas vraiment le poids par rapport à Burton ce qui fausse le rapport de force. Et surtout la dernière partie du procès est beaucoup trop bavarde/longuette et convenue
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
La meilleure adaptation de John Le Carré à ce jour, c'est la mini série La Taupe avec Alec Guinness dans le rôle de Smiley:

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Re: Martin Ritt (1914-1990)
Ce ne serait pas plutôt The deadly affair de Sidney Lumet avec un superbe James Mason ?
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Re: Martin Ritt (1914-1990)
Me concernant, le meilleur film d'après Le carré est celui de Boorman : The Tailor of Panama