Vas-y ! C'est du très, très grand McTiernan. Son génie de la mise en scène est éclatant sur ce film, emblématique de son âge d'or. J'ajoute que dans la saga Jack Ryan, Harrison Ford reste l'interprète que je préfère, et son Danger Immédiat est également vraiment pas mal dans le même genre (Jeux de guerre est beaucoup plus classique et conventionnel, j'aime moins).Jeremy Fox a écrit :Tu viens de me donner envie de le revoir : toujours pas vu le DVD alors que Mme Fox le regarde facilement deux fois par an
A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Un très bon film. Non seulement c'est un excellent film d'action (même s'il ne multiplie pas les fusillades), mais il est très juste en ce qui concerne l'analyse politique. A noter que le personnage de Connery (le commandant soviétique, donc) n'est pas russe, mais lituanien, ce qui a son importance dans son comportement. Pas mal , puisqu'on n'est pas très loin (en ce qui concerne la date de production du film) de l'éclatement de l'URSS...
Dernière modification par riqueuniee le 6 avr. 11, 11:01, modifié 1 fois.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Ah mais je connais et crie moi aussi au chef-d'oeuvre ; je l'ai même découvert ébloui le jour de sa sortie au cinéma. Mais je ne l'ai pas encore revu en DVD ; un peu d'appréhension peut-être mais qui vient de voler en éclat après vos avisDemi-Lune a écrit :Vas-y ! C'est du très, très grand McTiernan.Jeremy Fox a écrit :Tu viens de me donner envie de le revoir : toujours pas vu le DVD alors que Mme Fox le regarde facilement deux fois par an
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (1990, John McTiernan)
C'est que j'appelais un "Film du dimanche soir" (je me souviens qu'il passait régulièrement en première partie de soirée sur TF1) pour lequel j'ai beaucoup de tendresse, comme d'ailleurs avec Piège de Cristal du même réalisateur. C'est le genre de film qu'on regardait pour oublier que le lendemain redémarrait une semaine de cours... Tout le début avec la musique de Pouledouris est resté inscrit dans ma tête. Alec Baldwin y tient son meilleur rôle (et pourtant, Harrison Ford a lui aussi campé ce personnage dans d'autres films de la même saga). Le début est une excellente entrée en matière. McTiernan sait superbement utiliser ses décors et les explorer avec beaucoup de talent aussi dans l'art du découpage... J'ai peu de choses à ajouter sur ce qu'a dit Demi-Lune, mis à part que moi j'aime bien ça:
Un zoom sur une bouche parlant en russe et passant tout à coup à l'anglais, oui c'est même une jonction que je trouve culottée. McTiernan fait la même chose dans le Treizième guerrier, quand Banderas reste à l'écart d'un groupe dont ils ne parle pas la langue (ils parlent anglais au fur et à mesure, montrant évidemment qu'il comprend peu à peu leur langue, c'est assez ingénieux). Il y en a eu une discussion dans le topic concerné avec les pour et contre... Moi j'aime bien, même si effectivement, cela traduit un peu le manque d'intérêt que porteraient les Américains à un film 50% en Russe...Demi-Lune a écrit :Le seul truc qui me chiffonne et qui m'empêche de crier au chef-d'oeuvre, c'est qu'il est vraiment regrettable qu'un tel film aussi réaliste et documenté ait fait le choix (ironique ?) de faire parler les Soviétiques en anglais, même si la jonction est assez subtile.
Dernière modification par Major Tom le 17 mars 11, 12:26, modifié 1 fois.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Il vaut mieux ça que d'avoir des interprètes parlant russe phonétiquement avec un très mauvais accent.
Dernière modification par riqueuniee le 17 mars 11, 12:47, modifié 1 fois.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (1990, John McTiernan)
Quelle fantastique ouverture et générique, en effet. Ah, ce travelling arrière qui dévoile l'immensité d'Octobre Rouge sur fond de ça :Major Tom a écrit :Tout le début avec la musique de Pouledouris est resté inscrit dans ma tête.
J'ai été tenté de soumettre ce morceau pour le jeu des OST, mais c'était trop connoté Armée Rouge, tout le monde aurait trouvé.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (1990, John McTiernan)
Il faut tout de même rajouter à ça l'envie, ou non, que peut avoir un réalisateur de tourner un film dans une langue que lui-même ne comprend pas.Major Tom a écrit :Moi j'aime bien, même si effectivement, cela traduit un peu le manque d'intérêt que porteraient les Américains à un film 50% en Russe...
La direction d'acteurs devient très difficile, le réalisateur n'ayant pas la capacité d'apprécier la justesse du ton, du jeu, voire même des dialogues (on a tous en tête ces français de cinéma, qui parlent français, mais pas comme de vrais français, on en croise régulièrement dans les films).
Tourner un film dans sa propre langue, ou dans une langue qu'on pratique bien, reste le meilleur moyen de maitriser son film.
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (1990, John McTiernan)
Il fallait! Personnellement, je l'aurais trouvé à la première note.Demi-Lune a écrit :Quelle fantastique ouverture et générique, en effet. Ah, ce travelling arrière qui dévoile l'immensité d'Octobre Rouge sur fond de ça :Major Tom a écrit :Tout le début avec la musique de Pouledouris est resté inscrit dans ma tête.
J'ai été tenté de soumettre ce morceau pour le jeu des OST, mais c'était trop connoté Armée Rouge, tout le monde aurait trouvé.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Je trouve dommage justement d'avoir changé d'interprète dès le second film. D'ordinaire, j'aime beaucoup Harrison Ford mais je préfère Alec Baldwin dans ce rôle.J'ajoute que dans la saga Jack Ryan, Harrison Ford reste l'interprète que je préfère, et son Danger Immédiat est également vraiment pas mal dans le même genre (Jeux de guerre est beaucoup plus classique et conventionnel, j'aime moins).
En outre, dans la saga Jack Ryan, A la poursuite d'octobre rouge est le seul épisode digne d'intérêt à mon sens. Les trois autres sont très médiocres (pas étonnant vu les cinéastes impliqués).
Je crois d'ailleurs qu'ils préparent un cinquième opus actuellement, je ne sais plus quel acteur ils ont choisi cette fois...
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Pas vu La Somme de toutes les peurs (j'ai le roman mais ne l'ai encore jamais lu), mais pour moi Danger Immédiat a au moins un scénario aussi ambitieux et fouillé qu'Octobre Rouge (Steven Zaillian et John Milius se sont chargés de l'adaptation). Le film est très complexe, très politique, allant chercher du côté de l'interventionnisme en Amérique du Sud durant l'ère Reagan afin de bâtir une histoire crédible d'opération militaire US en loucedé pour faire le ménage parmi les barons de la drogue, sans en référer au Congrès. Là encore, c'est, hélas, tout à fait réaliste. Je trouve franchement le matériau scénaristique là encore très exigeant pour un blockbuster d'action (qui en compte assez peu lui aussi). Et en plus, y a Willem Dafoe et plein d'autres gueules (Harris Yulin, Henry Czerny, Donald Moffat, Miguel Sandoval, Joaquim de Almeida, James Earl Jones...).Jericho a écrit :En outre, dans la saga Jack Ryan, A la poursuite d'octobre rouge est le seul épisode digne d'intérêt à mon sens. Les trois autres sont très médiocres (pas étonnant vu les cinéastes impliqués).
Après, c'est clair que Philip Noyce n'est pas McTiernan.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Effectivement un chef d'oeuvre qui bénéficie de ce qui manque à 99% des films d'action hollywodiens contemporains: la science du dosage, dosage des effets notamment.
Y a pas de gras ni de superflu, on ne comble pas les lacunes du scénario avec une surenchère d'explosions ou de punchlines débiles puisqu'il n'y a pas de lacune dans le scénario.
La caméra exceptionnellement fluide de McTiernan est tout entière au service des lieux (du lieu devrais-je dire) et des personnages.
Elle ne fait pas dans la joliesse, elle rend sensible les enjeux dramatiques d'un récit assez complexe qui aurait pu devenir confus dans les mains d'un cinéaste dénué des qualités de clarté et de précision de McTiernan.
A la poursuite d'Octobre rouge est aussi un des derniers gros films de studio s'adressant à des adultes et non à des adolescents ou à des geeks.
L'utopie à 20000 lieues sous les mers, c'est digne de La grande illusion.
Quand on voit la nullité des scènes non anglophones dans, disons, Inglourious bastards, on peut légitimement se dire que le choix de McTiernan est le bon.
Y a pas de gras ni de superflu, on ne comble pas les lacunes du scénario avec une surenchère d'explosions ou de punchlines débiles puisqu'il n'y a pas de lacune dans le scénario.
La caméra exceptionnellement fluide de McTiernan est tout entière au service des lieux (du lieu devrais-je dire) et des personnages.
Elle ne fait pas dans la joliesse, elle rend sensible les enjeux dramatiques d'un récit assez complexe qui aurait pu devenir confus dans les mains d'un cinéaste dénué des qualités de clarté et de précision de McTiernan.
A la poursuite d'Octobre rouge est aussi un des derniers gros films de studio s'adressant à des adultes et non à des adolescents ou à des geeks.
L'utopie à 20000 lieues sous les mers, c'est digne de La grande illusion.
je trouve au contraire l'astuce pour faire que la langue ne soit pas être une barrière à l'implication du spectateur assez fine. Les marins soviétiques parlent russe comme on parle français ou comme les Américains parlent anglais. Leurs dialogues doivent donc apparaître naturel aux yeux du spectateur.Le seul truc qui me chiffonne et qui m'empêche de crier au chef-d'oeuvre, c'est qu'il est vraiment regrettable qu'un tel film aussi réaliste et documenté ait fait le choix (ironique ?) de faire parler les Soviétiques en anglais, même si la jonction est assez subtile.
Quand on voit la nullité des scènes non anglophones dans, disons, Inglourious bastards, on peut légitimement se dire que le choix de McTiernan est le bon.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
C'est un gros souci, car non seulement sa mise en scène est plan plan, mais en plus il n'arrive pas à rendre le scénario passionnant sur les deux films.Après, c'est clair que Philip Noyce n'est pas McTiernan.
Danger immédiat est moins basique que Jeux de guerre, mais je l'ai trouvé tout aussi ennuyeux.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Tout à fait d'accord avec ça. J'ai d'ailleurs revu la saga en entier à Noël (j'ai le coffret z1 depuis assez longtemps) et en résumé pour moi si A la poursuite d'Octobre rouge est au dessus, Danger immédiat et dans une moindre mesure La somme de toutes les peurs sont des films intéressants ; en revanche, je n'aime pas Jeux de guerre.Demi-Lune a écrit :Pas vu La Somme de toutes les peurs (j'ai le roman mais ne l'ai encore jamais lu), mais pour moi Danger Immédiat a au moins un scénario aussi ambitieux et fouillé qu'Octobre Rouge (Steven Zaillian et John Milius se sont chargés de l'adaptation). Le film est très complexe, très politique, allant chercher du côté de l'interventionnisme en Amérique du Sud durant l'ère Reagan afin de bâtir une histoire crédible d'opération militaire US en loucedé pour faire le ménage parmi les barons de la drogue, sans en référer au Congrès. Là encore, c'est, hélas, tout à fait réaliste. Je trouve franchement le matériau scénaristique là encore très exigeant pour un blockbuster d'action (qui en compte assez peu lui aussi). Et en plus, y a Willem Dafoe et plein d'autres gueules (Harris Yulin, Henry Czerny, Donald Moffat, Miguel Sandoval, Joaquim de Almeida, James Earl Jones...).Jericho a écrit :En outre, dans la saga Jack Ryan, A la poursuite d'octobre rouge est le seul épisode digne d'intérêt à mon sens. Les trois autres sont très médiocres (pas étonnant vu les cinéastes impliqués).
Après, c'est clair que Philip Noyce n'est pas McTiernan.
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
J'ai tellement aimé À la poursuite d'octobre Rouge que je ne dis plus "faire le tour d'un rond-point" mais "faire Ivan le fou"
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Re: A la poursuite d'octobre rouge (John McTiernan - 1990)
Il y a un peu de ça. Et aussi de Point limite avec la fraternisation/compréhension américano-russe dans un contexte très délicat grâce à un interprète subtil qui ne sait pas traduire que les mots.Tancrède a écrit :L'utopie à 20000 lieues sous les mers, c'est digne de La grande illusion.
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