Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Julien Léonard
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Message par Julien Léonard »

Colqhoun a écrit :Il n'empêche que Die Hard 2 ne se gêne pas d'exterminer un avion remplit de civils, tout en prenant bien soin de s'attarder sur le gamin qui retourne à sa place et sur la grand-mère un peu inquiète du retard de l'appareil. Et la caméra de Harlin s'attarde sans vergogne sur tous les types qui se font buter. Mais c'est ce qui fait plaisir. :D
Oui, mais là encore, la sensation de pathos n'est pas aussi flagrante que pour Cliffhanger. Pour ma part, je trouve que ce dernier est un film sur la contemplation des massacres avec de la grosse violence pas désamorcée pour un sous. Le Die Hard marche déjà plus dans un apsect un peu plus retenu (j'entend retenu par rapport au style de Harlin habituellement biensûr). :wink:
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Colqhoun
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Message par Colqhoun »

Julien Léonard a écrit :Oui, mais là encore, la sensation de pathos n'est pas aussi flagrante que pour Cliffhanger. Pour ma part, je trouve que ce dernier est un film sur la contemplation des massacres avec de la grosse violence pas désamorcée pour un sous.
Ah oui oui complètement. Mais c'est jubilatoire.
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Flol
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Message par Flol »

Pas d'accord du tout avec Julien : pour moi, Die Hard II et Cliffhanger sont aussi violents l'un que l'autre (l'explosion de l'avion rempli de civils est à elle toute seule beaucoup plus violente que l'ensemble de Cliffhanger, je trouve).
Mais n'ayant aucun problème avec ce type de violence, j'avoue être plutôt fan de ces 2 films. Et puis rien que pour sa scène d'intro (je me souviens encore de la tête que je faisais en découvrant ça en salle...rarement je n'ai ressenti aussi bien cette impression de vertige), au suspense ultra-efficace, Cliffhanger fait partie de ces gros films bourris que j'affectionne tant.

PS : tant qu'à parler également de Die Hard II, on pourrait aussi parler de Deep Blue Sea...tiens, encore un autre Harlin que j'aime bien !
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Message par Colqhoun »

Ratatouille a écrit :PS : tant qu'à parler également de Die Hard II, on pourrait aussi parler de Deep Blue Sea...tiens, encore un autre Harlin que j'aime bien !
Tu veux être mon copain ? :D
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Message par AtCloseRange »

Colqhoun a écrit :
Ratatouille a écrit :PS : tant qu'à parler également de Die Hard II, on pourrait aussi parler de Deep Blue Sea...tiens, encore un autre Harlin que j'aime bien !
Tu veux être mon copain ? :D
Je n'aime pas beaucoup Harlin mais j'ai une tendresse coupable pour Au Revoir A Jamais.
Mais je ne lui pardonne pas d'avoir flingué la carrière de Geena Davis, une des meilleures comédiennes de sa génération.
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Message par Colqhoun »

AtCloseRange a écrit :Mais je ne lui pardonne pas d'avoir flingué la carrière de Geena Davis, une des meilleures comédiennes de sa génération.
Excellente comédienne c'est vrai. Maintenant, elle n'avait qu'à pas se marier avec lui aussi. :mrgreen:
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Message par Julien Léonard »

Ratatouille a écrit :Pas d'accord du tout avec Julien : pour moi, Die Hard II et Cliffhanger sont aussi violents l'un que l'autre (l'explosion de l'avion rempli de civils est à elle toute seule beaucoup plus violente que l'ensemble de Cliffhanger, je trouve).
Mais n'ayant aucun problème avec ce type de violence, j'avoue être plutôt fan de ces 2 films. Et puis rien que pour sa scène d'intro (je me souviens encore de la tête que je faisais en découvrant ça en salle...rarement je n'ai ressenti aussi bien cette impression de vertige), au suspense ultra-efficace, Cliffhanger fait partie de ces gros films bourris que j'affectionne tant.
Ah malheureusement je ne le ressens pas comme ça... :wink: Cliffhanger est pour moi beaucoup plus violent. Je suis nettement moins sensible à ce dernier d'ailleurs.

PS : Tu sais que j'ai eu du mal à te reconnaître ?? Ton avatar m'a trompé...
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Message par Flol »

Julien Léonard a écrit :PS : Tu sais que j'ai eu du mal à te reconnaître ?? Ton avatar m'a trompé...
Ca fait pourtant 2 semaines que je l'ai. Tu m'avais pris pour qui, au début ?
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Message par Julien Léonard »

Ratatouille a écrit :
Julien Léonard a écrit :PS : Tu sais que j'ai eu du mal à te reconnaître ?? Ton avatar m'a trompé...
Ca fait pourtant 2 semaines que je l'ai. Tu m'avais pris pour qui, au début ?
Euh, pour un vieux qui venait de s'inscrire sur le forum... :mrgreen: :oops:
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nobody smith
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Re: CLIFFHANGER (Renny Harlin, 1993)

Message par nobody smith »

En le revoyant, je me dis que cliffhanger est la parfaite démonstration de l’art du bourrinage made in Harlin. En effet, l’histoire offre une base assez porteuse avec cette histoire d’affrontement en montagne. Il y a une ironie par rapport à un enjeu (retrouver des valises pleines de biftons avant l’équipe adverse) assez risible au regard de l’environnement naturel qui l’entoure (l’argent compte apparemment plus que la survie pour la plupart des personnages). Un McTiernan n’aurait pas manqué d’exploiter ce ressort narratif. Sauf que c’est pas John aux commandes mais Renny. L’idée attrayante, il l’a gicle en une réplique (comment on s’enfuit de cette montage même avec du fric ?) et il se concentre sur son étalage d’action et de violence. Cliffhanger devient donc un énorme missile lancé à toute berzingue qui détruit tout sur son passage et ne s’arrête pas sur les détails. C’est l’exemple même de ce si regretté du divertissement 90’s où on ne laissait pas 5 minutes s’écouler sans balancer une baston, une fusillade ou une catastrophe en tout genre. En résulte un captivant divertissement sous pression qui pour ne rien gâcher se montre une brillante démonstration de savoir-faire (mise en scène ultra-efficace, joli cinemascope, musique brillante, bon casting de tronche). Le seul truc qui me gène, c’est que je me suis rendu compte à la revoyure que le film contient un certain lot de trucages pas heureux. Il y a bien un lot conséquent et incroyable de cascades dans le film mais j’ai été désappointé en y rejetant un œil de découvrir qu’un certain nombre de scènes puait le tournage en studio. J’aurais presque été déçu par ce côté mythe qui s’effondre (je restais persuader jusqu’à présent que le film avait été quasi-intégralement dans des décors naturels) si cliffhanger ne restait pas une œuvre tellement addictive que défauts et qualités s’assimilent avec le même plaisir.
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Demi-Lune
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Re: Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Message par Demi-Lune »

Revu hier soir avec la VF géniale et incontournable. C'était d'ailleurs la première fois que je voyais le film en Scope, ce qui m'a permis de savourer l'ampleur de la mise en images maîtrisée de Harlin. Je me demande finalement si je ne préfère pas Cliffhanger à 58 minutes pour vivre, qui était déjà un bon film d'action qui souffre hélas d'être coincé entre deux sommets en la matière. Cliffhanger est un imparable concentré de bourrinage et d'efficacité à toute épreuve. De l'action brute qui sent la sueur, spectaculaire, totalement improbable et outrée, emballée avec talent par une réalisation électrisante, sachant parfaitement tirer parti du vertige et de la profondeur des décors montagneux. Le rythme est échevelé mais ne donne jamais l'impression d'être hystérique ; les rebondissements s'accumulent sans temps mort, avec un tempo d'orfèvre et une gestion admirable de la géographie variable (voir comment le récit alterne de manière totalement fluide le point de vue entre les escapades de Stallone, les escapades des méchants, ce qui se passe au sol) - j'aurais même envie de dire, au risque de me faire railler, que c'est quasiment un modèle en son genre. Contrairement à nobody smith, je trouve dans l'ensemble que le film est "crédible" dans ses décors, qui ne sentent pas trop le studio (sauf dans la scène du ponton où Stallone se retrouve sous la glace). Les caches peints font totalement illusion et Harlin a recours à quelques astuces de montage pour faire croire à ses gigantesques travellings. Par contre, il est amusant de savoir que Stallone, qui en chie comme un Russe pendant 2 heures mais reste imperturbable, souffrait en fait de vertige lors du tournage. Pour ce qui est du reste... eh bien je trouve ça jubilatoire. Stallone en t-shirt qui escalade à mains nues une paroi gelée, le méchant empalé par un stalactite, le casting de tronches extras (John Lithgow, Michael Rooker, Rex Linn et sa moustache...), le final Temple of doom-esque, l'ouverture, la corde qui va lâcher, le lapin qui s'en prend plein la gueule... le spectacle est total et se range effectivement dans le haut du panier des actioners de la première moitié des 90's. Reste qu'à l'instar de 58 minutes pour vivre, la violence chez Harlin reste souvent dérangeante dans sa gratuité, dans son injustice. Le film n'épargne personne. En cela, je trouve Harlin presque plus "méchant" que McTiernan.
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Re: Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Message par Jericho »

Je suis resté quelques minutes devant la télé (et pourtant je supporte plus de mater un film sur une chaine), mais là ça va c'était pas recadré.
La VF est mythique et John Lithgow est excellent en vil salopard (en plus il hérite des meilleures répliques).
Un très bon divertissement avec un Renny Harlin au top de sa forme.
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Re: Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Message par monk »

Je suis resté une bonne demi heure. J'ai trouvé que le film avait quand même vieilli, les plans en studio étant beaucoup trop visibles.
Sur exactement le même thème, je pense lui préferer Daylight.
Jericho
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Re: Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Message par Jericho »

Daylight c'est quand même bigrement moins fun et plus pépère en terme de rythme. Mais pour du Rob Cohen, ça va, ça se regarde.
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Re: Cliffangher (Renny Harlin - 1993)

Message par nobody smith »

Demi-Lune a écrit :Contrairement à nobody smith, je trouve dans l'ensemble que le film est "crédible" dans ses décors, qui ne sentent pas trop le studio (sauf dans la scène du ponton où Stallone se retrouve sous la glace). Les caches peints font totalement illusion et Harlin a recours à quelques astuces de montage pour faire croire à ses gigantesques travellings.
Certains caches font bien illusion (il y a notamment un impressionnant plan où on voit Stallone escalader une paroi et un long zoom arrière le resitue au milieu des gigantesques formations montagneuses) mais la plupart m’apparaisse aujourd’hui fort grossier et décevant. Prend rien que la scène d’ouverture. Lors de l’approche de l’hélicoptère, on a un fabuleux plan qui part de son large paysage pour s’approcher de nos alpinistes en détresse sur le pic. Et puis pouf, cut sur un plan serré de Stallone et Rooker taillant une bavette assis sur des rochers qui sentent bon le carton pâte. D’un point de vu strictement technique, ça me fait un peu de la peine de voir ça au regard de ce qui est exécuté plus loin (même problème soit dit en passant avec daylight et ses miniatures pauvrettes).
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