Gounou a écrit :En effet... je trouve dommage (et surprenant de la part de Watkinssien) qu'on arrive encore à limiter le sens de la mise en scène aux mouvements de caméra, à la complexité des plans où, plus globalement, au nombre d'informations que chacun peut contenir individuellement (ça me rapelle le débat stérile sur l' "utilité" de tel plan chez Greengrass ).Strum a écrit :Je duplique également ici mon message de "noter les films".
La mise en scène de Fincher est pourtant d'une très grande intelligence, et n'a rien de paresseuse ; elle s'ajuste magnifiquement aux formidables dialogues. Par ailleurs, en raison des thèmes et des assauts de réparties dont font preuve les personnages (beaucoup d'allez-retour dans les points de vue), nombre de champs-contre-champs sont très bien vus. Et puis, quelle maitrise dans la conduite de ce récit, qui mêle plusieurs fils narratifs en même temps ! Un film exceptionnel en ce qui me concerne.
Tu schématises, tu schématises... Le crédit que je donne à Fincher est de ne pas avoir fait n'importe quoi. Il s'est effacé derrière son sujet et son talent est d'avoir resserré son récit au cordeau. J'ai mis en exemple les deux séquences que je trouve vraiment inspirées dans la mise en scène de Fincher, pourtant pas (ou très peu) de mouvements de caméra, pas de complexité dans la composition des plans, et peu d'informations données... Et pourtant, deux moments en apnée, l'un complètement lyrique, l'autre mettant en avant des outils cinématographiques (sons et lumières) qui s'élèvent sans que l'on parle de virtuosité complaisante ou d'autres éléments réducteurs...
Quant à Greengrass, je suis autant défenseur que toi sur le sujet...