Le Western américain : Parcours chronologique I 1930-1949

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Julien Léonard
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Julien Léonard »

Jeremy Fox a écrit :
Père Jules a écrit :Excellente critique !
Il m'a cependant toujours semblé à moi que Wayne ne fut un acteur que dans un seul film: She Wore a Yellow Ribbon. Le reste du temps, il n'est ni plus ni moins que John Wayne. Ford lui-même, selon l'anecdote célèbre, ne l'avait trouvé bon que dans Red River. Un débat qui n'en fini pas.
Oui et nous n'y attarderons pas ici car ça a déjà été fait à de multiples reprises, n'est-ce pas Julien. En ce qui me concerne, Wayne était un des plus grands acteurs qui soit.

Merci sinon mais cette fois il ne s'agissait que d'une réactualisation de ma critique écrite pour le site :wink:
Effectivement, on en a déjà parlé des dizaines de fois, et pour ma part également, John Wayne fut l'un des plus grands d'Hollywood (en tant qu'acteur et personnage à la fois).

J'adore ta critique Jeremy, et j'en partage l'avis. Ce film est une vraie merveille, et l'année 1948 va réellement lancer le mythe Wayne, avec des rôles qui vont devenir de plus en plus étoffés sous l'égide Ford.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

C'est bon, les images sont réapparues ; très soulagé je l'avoue car je me serais mal revu faire des captures de tous les films. Un mystère en tout cas mais content que tout soit revenu en bon ordre :D

NotBillythekid, mon top western date de 2004 mais je l'ai réactualisé à chaque fois donc il est à jour ; le message comme quoi le post a été édité n'apparait pas quand il s'agit des administrateur du site.

Sinon, je connaissais l'analyse gay du film de Hughes mais si effectivement elle tout à fait recevable, je n'ai pas "voulu" le voir en ce sens ; ce genre d'analyses (pour Ben-Hur par exemple) est souvent plus provocateur que justifié à mon avis et m'agace assez souvent. :oops: Mais le film m'a quand même bien diverti ; son machisme (dû à la haine, le mépris ou à l'indifférence pour les femmes) est tellement outrancier qu'il en devient parfois assez jouissif.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Et sinon, Fort Apache est le plus bel hommage que l'on puisse faire à Monument Valley : filmée sous tous les angles, elle y est magnifiée à chaque seconde. La Charge Héroïque lui ajoutera la couleur.
pak
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Re: Fort Apache

Message par pak »

Jeremy Fox a écrit :
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Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache, 1948) de John Ford
REPUBLIC

Ce sera difficile d'ajouter quelque chose après une telle analyse, l'un de mes Ford préférés (pas super original le gars)...
Le cinéma : "Il est probable que cette marotte disparaîtra dans les prochaines années."

Extrait d'un article paru dans The Independent (1910)

http://www.notrecinema.com/
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Re: Fort Apache

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache, 1948) de John Ford

Sortie USA : 09 mars 1948

La scène célèbre et très étirée de la grande marche durant le bal des sous-officiers, l’immense Maurice Pialat lui rendra hommage dans son chef-d’œuvre de 1991 : Van Gogh. Plus de six minutes de parfaite magie que la scène du bal et le tout sans la moindre parole.


La séquence du bal dans Van Gogh fait partie de mes séquences favorites du cinéma de Pialat mais je ne savais pas qu'il s'agissait d'un hommage à Fort Apache (que je n'ai d'ailleurs pas encore vu). :shock: Mais rien que cette anecdote là me donne envie de m'y pencher mais pas avant d'avoir redonner peut être, leur chance à La charge héroïque et à Rio Grande...
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par someone1600 »

Bien d'accord aussi, Ford Apache est un superbe film. Malgré tout le suivant dans cette trilogie est encore meilleur. :wink: :D
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Jeremy Fox
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Re: Fort Apache

Message par Jeremy Fox »

O'Malley a écrit : Mais rien que cette anecdote là me donne envie de m'y pencher mais pas avant d'avoir redonner peut être, leur chance à La charge héroïque et à Rio Grande...
On se demandait même avec Mme Fox en revoyant le Ford si la musique utilisée lors des deux marches n'était pas la même ; je vérifierais dans la journée.

Ou alors les regarder dans leur ordre chronologique, à savoir Fort Apache en premier :wink:
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Re: Fort Apache

Message par O'Malley »

Jeremy Fox a écrit :
O'Malley a écrit : Mais rien que cette anecdote là me donne envie de m'y pencher mais pas avant d'avoir redonner peut être, leur chance à La charge héroïque et à Rio Grande...
On se demandait même avec Mme Fox en revoyant le Ford si la musique utilisée lors des deux marches n'était pas la même ; je vérifierais dans la journée.

Ou alors les regarder dans leur ordre chronologique, à savoir Fort Apache en premier :wink:
Oui mais le problème c'est que je ne possède que les deux suivants en DVD... donc, si éventuellement ma sensibilité s'accord mieux à l'univers westernien de Ford, je tenterai Fort Apache dans son édition pocket...
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Jeremy Fox
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Re: Fort Apache

Message par Jeremy Fox »

O'Malley a écrit :
Jeremy Fox a écrit :
On se demandait même avec Mme Fox en revoyant le Ford si la musique utilisée lors des deux marches n'était pas la même ; je vérifierais dans la journée.

Ou alors les regarder dans leur ordre chronologique, à savoir Fort Apache en premier :wink:
Oui mais le problème c'est que je ne possède que les deux suivants en DVD... donc, si éventuellement ma sensibilité s'accord mieux à l'univers westernien de Ford, je tenterai Fort Apache dans son édition pocket...

En même temps, et ce n'est absolument pas pour te forcer la main, j'imagine très facilement qu'on puisse apprécier Fort Apache sans accrocher aux deux suivants ; je pense que quelques fordiens pourront aller dans mon sens.

Et après vérification, la mélodie de la marche du Van Gogh de Pialat est la même que celle de Fort Apache :wink:
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Wagner »

Jeremy Fox a écrit :Et sinon, Fort Apache est le plus bel hommage que l'on puisse faire à Monument Valley : filmée sous tous les angles, elle y est magnifiée à chaque seconde. La Charge Héroïque lui ajoutera la couleur.
Je me permets d'insister sur un point: comparer Monument Valley d'un film à l'autre ne permet pas de se prononcer sur Monument Valley mais sur l'évolution de la vision qu'en avait le réalisateur.

Ensuite je pense pouvoir afffirmer que Ford n'a jamais magnifié Monument Valley, il a par contre été capable de lui rendre justice, notamment dans The Searchers.
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Jeremy Fox
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Jeremy Fox »

Wagner a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Et sinon, Fort Apache est le plus bel hommage que l'on puisse faire à Monument Valley : filmée sous tous les angles, elle y est magnifiée à chaque seconde. La Charge Héroïque lui ajoutera la couleur.
Je me permets d'insister sur un point: comparer Monument Valley d'un film à l'autre ne permet pas de se prononcer sur Monument Valley mais sur l'évolution de la vision qu'en avait le réalisateur.
Effectivement ; c'est justement ce que je voulais dire d'autant plus que je ne connais pas moi-même, contrairement à toi, ce lieu mythique. Ce que je voulais souligner c'est qu'encore plus qu'avant, Ford filme l'endroit 'admirablement' (pour nos yeux de spectateurs) et sous de plus 'amples coutures' nous faisant découvrir d'autres étonnants 'rochers'. Quant à ses cieux, il sont tellement majestueux qu'on en arrive à se demander s'il ne les a pas fait peindre à son goût !
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Fury at Furnace Creek

Message par Jeremy Fox »

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Massacre à Furnace Creek (Fury at Furnace Creek, 1948) de Bruce Humberstone
20TH CENTURY FOX


Sortie USA : 30 avril 1948


Contrairement à ce qu’on pourrait croire en tant que mauvaises langues, ce n’est pas le formidable succès du précédent chef-d’œuvre de John Ford qui poussa les distributeurs français à donner au western de Bruce Humberstone un titre approchant puisque ce dernier est sorti en France quelques mois avant Le Massacre de Fort Apache. Bruce Humberstone avait déjà réalisé un western en 1940, Lucky Cisco Kid, avec Dana Andrews et Cesar Romero. Fury at Furnace Creek est donc sa deuxième incursion dans le genre. Si le nom du réalisateur ne dit certainement pas grand-chose à nombre d’entre vous, Bruce Humberstone, après avoir été l’assistant de King Vidor, Edmund Goulding ou Allan Dwan, fut pourtant l’un des cinéastes les plus prolifiques de la 20th Century Fox, l’homme à tout faire du studio à l’égal d’un Richard Thorpe pour la MGM. Aux côtés d’Irving Cummings, Walter Lang et Archie Mayo, c’est lui qui mettra en scène un nombre considérable des ‘Musicals’ de la Fox avec Betty Grable, Alice Faye, la patineuse Sonja Henie ou Carmen Miranda. Dans l’ensemble, ses comédies musicales sont toutes dotées d’un grand professionnalisme, de temps en temps mauvaises (Pin Up Girl), mais le plus souvent souvent plaisantes (Hello Frisco, Hello) voire savoureuses (Sun Valley Serenade). Mais c’est pour un film noir qu’il est aujourd’hui surtout connu en France, I Wake up Screaming dont l’acteur principal, aux côtés de Betty Grable, était déjà Victor Mature. Ce dernier sera à nouveau le ‘héros’ de ce Fury at Furnace Creek, remake westernien sous forme d’enquête policière de Quatre Hommes et une prière de John Ford.

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Arizona, 1980. Le Capitaine Walsh (Reginald Gardiner) escorte une caravane de pionniers à travers le territoire Apache jusqu’au fort de Furnace Creek. En route, il reçoit une missive du général Blackwell (Robert Warwick) lui ordonnant d’abandonner le convoi pour se rendre d’urgence à un autre endroit. La bonne aubaine pour le chef Apache ‘Little Dog’ qui attaque la caravane désormais sans protection, massacrant tous ses membres et prenant leur place à l’intérieur des chariots pour se faire ouvrir les portes du fort ; la garnison est brulée, ses soldats anéantis. On fait porter la responsabilité de cette tragédie sur les épaules de celui qui a donné l’ordre aux soldats d’abandonner le convoi, l’honorable général Blackwell qui passe ainsi en cour martiale ; malgré ses protestations et la clameur de son innocence, il est condamné. Le choc est trop grand et il décède d’un infarctus peu après. L’affaire semble classée ; mais c’est sans compter sur les deux fils du général qui décident chacun de leur côté de laver l’honneur du nom familial en allant enquêter eux-mêmes sur les circonstances de ce drame. Cash (Victor Mature), joueur invétéré à peine sorti de prison et Rufe (Glenn Langan), capitaine dans l’armée, se rendent alors tous deux dans la ville-champignon de Furnace Creek qui a poussé non loin du fort détruit une fois les territoires confisqués aux indiens suite à ce massacre. [Que ceux qui ne voudraient pas connaître les dessous de cette ‘affaire policière’ passent la phrase suivante]. La vérité se fait vite jour ; encore faut-il trouver des preuves et faire tomber l’homme le plus influent de la région, le vil Leverett (Albert Dekker) qui s’avère être à l’origine de cet ignoble complot qui était destiné à ce que les terres regorgeant d’argent appartenant aux indiens leurs soient confisquées afin d’en tirer profit…

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Victor Mature qui l’année précédente nous avait fait forte impression en Doc Holiday dans My Darling Clementine de John Ford est cette fois en tête d’affiche dans cette solide petite série B dont le scénario très bien écrit est d’ailleurs plus proche du polar ou du film noir que du western. Son script est d’ailleurs la principale originalité de cet agréable western par ailleurs plutôt conventionnel même si bien réussi dans l’ensemble (hormis son score pourtant signé David Raksin qui ne fait que reprendre, réorchestré, le thème principal de Stagecoach). La première surprise survient dès l’entrée du convoi dans le fort ; l’idée de ne pas avoir fait assister à l’embuscade et à la tuerie des pionniers qui s’ensuit fait qu’on ne s’attend pas une seconde à ce que ce soit les indiens qui aient pris les reines des chariots et qui, imitant le cheval de Troie, s’infiltrent dans la place forte afin de la détruire. L’attaque du fort se révèle d’ailleurs assez efficace à l’image de la mise en scène d’Humberstone que ce soit pour les séquences mouvementées ou dialoguées. De bonnes répliques de Winston Miller, des paysages bien utilisés et une belle photographie d’Harry Jackson en noir et blanc rehaussent encore cet honorable western qui sinon ne propose rien de vraiment marquant que ce soit dans l’interprétation ou dans la mise en scène mais du travail très honnête de part et d’autre ; le genre de film aussitôt oublié mais qui aura fait passer un très agréable moment à ses spectateurs, bref qu’il serait dommage de négliger voire de mépriser d’autant que, même après que l’on ait assez vite découvert les coupables et les dessous du complot (on apprend comment certains territoires indiens ont pu être ‘saisis’ et dans quels buts), l’intérêt ne retombe pas, le rythme ne faiblit jamais et l’histoire reste prenante jusqu’au final : un dernier quart d’heure qui nous fait sortir de la ville, nous proposant une longue course poursuite à cheval sans le soutien d’aucun thème musical et qui se termine dans les ruines calcinées du fort avec ‘duel’ tendu et énergique à la clé.

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Si Victor Mature, à défaut de génie, prouve qu’il n’était pas un si mauvais comédien qu’on voulait bien le dire, Glenn Langan qui joue son frère, se révèle par contre un piètre acteur, trop fade pour son rôle ; quant à Coleen Gray, déjà la partenaire féminine de Mature l’année précédente dans l’étonnant Kiss of Death de Henry Hathaway, elle n’a pas vraiment le temps de nous prouver que son jeu est aussi charmant que son joli minois. Il faut se reporter du côté des ‘Bad Guys’ pour se délecter : Reginald Gardiner trouve un personnage assez riche, celui de l’officier de cavalerie tombé dans la décrépitude et l'alcoolisme suite à ses problèmes de conscience, tiraillé entre son envie de parler au risque de se transformer en témoin gênant ou de se taire pour survivre ; mais c’est une nouvelle fois Albert Dekker qui tire la couverture à lui. Avec Brian Donlevy, c’était définitivement bien lui l’autre comédien le plus doué pour interpréter les ‘chefs de gang’ durant cette décennie. Signalons aussi l’amusant Charles Kemper, l’alcoolique qui, faute de prison dans la ville en pleine essor, est menotté à une grosse souche qu’il porte sans difficulté sur son épaule quand il s’agit d’aller vider un verre avec des étrangers de passage.

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Aux côtés des grands classiques qu’on ne peut que difficilement prendre en défaut comme Fort Apache le mois précédent, il existe tout un vivier de petits westerns dont certains ont l’immense mérite de grandement nous divertir. Pour ce fait, ils méritent tout autant d’être découverts même s’il n’est franchement pas facile d’en dire grand-chose. Ce Fury at Furnace Creek en fait partie et, au vu de la qualité des dialogues, il ne serait pas vain qu’un DVD avec sous titres français fasse un jour son apparition dans nos contrées. Pas inoubliable mais bien agréable.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Strum »

Wagner a écrit :Ensuite je pense pouvoir afffirmer que Ford n'a jamais magnifié Monument Valley, il a par contre été capable de lui rendre justice, notamment dans The Searchers.
En effet. Je l'ai déjà dit, mais Monument Valley figure parmi ce que j'ai vu de plus beau dans ma vie. Ford a su capturer ce que Monument Valley a à offrir de cinématographique, tout particulièrement dans The Searchers. Mais il est d'autres aspects de Monument Valley dont le cinéma ne peut rendre compte (le silence, la majestée triste ...).

S'agissant de Fort Apache, c'est sans doute mon film préféré de la trilogie de la cavalerie, sachant que j'aime également beaucoup She Wore a Yellow Ribbon, et pas beaucoup Rio Grande. Tout l'épilogue de Fort Apache est génial de lucidité, et préfigure, en montrant le versant positif de la même médaille, ce que Ford dira de l'Histoire et de ses mythes dans Liberty Valance, où il nous en montrera le revers.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par Wagner »

Strum a écrit :Mais il est d'autres aspects de Monument Valley dont le cinéma ne peut rendre compte (le silence, la majestée triste ...).
Je n'irai pas jusque là mais ce sont des aspects frappants qui sont en effet absents de la vision qu'en a Ford.
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Re: Le Western américain : Parcours chronologique

Message par homerwell »

Wagner a écrit :
Strum a écrit :Mais il est d'autres aspects de Monument Valley dont le cinéma ne peut rendre compte (le silence, la majestée triste ...).
Je n'irai pas jusque là mais ce sont des aspects frappants qui sont en effet absents de la vision qu'en a Ford.
J'ai un peu sursauté en lisant cela hier soir. Bien que l'on soit un peu HS, je me permet quand même, j'ai tendance à penser que le cinéma peut montrer le silence, ou même une majesté triste ; La séquence introductive de Aguirre, la colère de dieu (Werner Herzog) ; certains passages de Walkabout (Nicolas Roeg) ou de Paris Texas (Wim Wenders).

Peut être pas avec la plénitude que procure la découverte de Monument Valley (cette merveille reste à découvrir pour moi), mais à coup sûr, la caméra et un bon réalisateur en sont capable ; et peut être mieux que dans d'autres formes d'art.

S'agissant de Ford, c'est sur les visages humains qu'il faut chercher une majesté triste. :wink:
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